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Chapitre 24: 8 février 2020

« Joyeux anniversaire Kira ! »

Nous sommes le 8 février 2020, un mois s'est écoulé depuis que j'ai découvert la vérité et je suis comme une funambule sur un fil d'araignée, à tout moment, je risque de tomber dans un gouffre sans fin. 

Ma famille et Anna sont venues dans mon petit appartement pour fêter mes vingt ans avec moi. J'avais l'intention de passer ce jour, censé être particulier pour moi seule, mais ils m'ont fait la surprise de venir et je dois avouer que cela me fait du bien de ne pas me morfondre dans ma solitude. 

Il faut tout de même avouer que je vais mieux, la tristesse et le déchirement se sont apaisés et je peux vivre une vie sans que les larmes ne viennent dès que je pense à lui. 

La haine a-t-elle diminué dans le temps ? Pas du tout. Je le hais comme je l'aime. 

J'ai été gâtée, franchement, je ne m'attendais pas à recevoir autant de cadeaux. De la part de mes parents, j'ai reçu un casque pour écouter ma musique tranquillement et des livres ainsi qu'assez d'argent pour que je puisse faire mon premier tatouage, de mon frère un nouveau carnet de dessins puisque je n'ai plus de place dans celui que j'ai actuellement, des crayons à papiers et des gommes spéciales pour le dessin, d'Anna j'ai reçu un magnifique collier qui m'accompagnera pendant de longues années, j'en suis certaine.  

Alors que je me dirige vers ma salle de bain dans l'intention d'utiliser les toilettes, à défaut d'avoir un peu trop bu de thé, on me retient par le poignet et me force à faire face à la personne. 

La blonde me sourit et me tend une petite boîte noire, attendant patiemment que je l'attrape, ce que je fais sans l'ouvrir, arquant un sourcil de surprise. 

« Heu... tu es en train de me demander en mariage ? Plaisanté-je avec un sourire en coin. 

- Arrête de dire des bêtises, rigole-t-elle. C'est ton cadeau. 

- Anna, tu m'as déjà offert quelque chose, déclaré-je en voulant lui rendre la boîte, refusant qu'elle m'offre trop de choses. 

- Non, ouvre-la. »

Elle repousse gentiment mes mains et me sourit, m'encourageant à faire ce qu'elle m'a demandée. Je m'exécute et soulève le petit boîtier avant d'écarquiller les yeux en découvrant une capsule sur un petit coussin rouge. 

Je la prends délicatement entre mes doigts et constate qu'elle est remplie d'une petite poudre blanche, mais même en me creusant la tête, je n'arrive pas à savoir quels sont les effets. 

« Je t'ai promis de t'aider à ne plus avoir mal et même si tu vas mieux ces derniers temps, la seule solution est que tu lui parles une fois pour que vous puissiez tout mettre au clair, déclare-t-elle en se pinçant les lèvres. 

- Hein ? 

- Je suis allée voir le docteur Hellwig et son assistant Neil, après les avoir suppliés de t'aider, ils m'ont donnée cette capsule à utilisation unique. Elle te plongera dans le sommeil, te permettant alors de revoir Jungkook une nouvelle fois, explique-t-elle en refermant doucement ma main sur la gélule. 

- Mais je ne veux pas le revoir... murmuré-je en me pinçant les lèvres. 

- Offrez-vous une seconde chance ou bien prends cette occasion pour lui faire un véritable adieu qui te fera moins souffrir. Deux heures. C'est le temps que l'on te laisse pour retrouver le sourire. À toi ensuite de faire les choix qui te plairont, finit-elle en s'écartant. Ne t'inquiète pas pour ta famille, je saurai les occuper pendant ce temps. »

Elle m'offre un dernier sourire avant de sortir du couloir, rejoindre mes proches qui se trouvent dans le salon. Je rouvre ma main et fixe à nouveau la capsule au creux de ma paume. 

Une seconde chance, voilà ce qu'elle m'offre.

Je prends une grande inspiration et me dirige vers ma chambre. Je referme le battant derrière moi, attrape la bouteille d'eau au bord de mon lit et approche ma main de ma bouche mais me stoppe dans mon geste. 

Ai-je vraiment envie de le revoir ? Cela fait tout de même un mois que je ne l'ai pas vu et même si cela a été difficile au début, j'ai fini par commencer à faire une croix sur lui.

Suis-je prête à réduire à néant mes efforts pour... pour de l'incertitude ? Suis-je prête à me retrouver de nouveau face à et homme qui m'a si longtemps menti ? 

Suis-je prête à ressentir le goût de la trahison à nouveau ? 

Non. 

Je baisse mon bras dans l'intention de reposer au loin la gélule mais la seconde suivante, je change complètement d'idée et je l'ingère aussitôt dans un soupir agacé. Encore une fois, il contrôle mes envies. 

Je me glisse sous ma couverture et abaisse mes paupières dans l'intention de laisser le sommeil me gagner pour que je puisse rejoindre mon ancien collègue. Je ne sais pas ce que je vais lui dire, j'improviserai. 

« K-Kira ? Entendis-je sa voix m'appeler. »

J'ouvre lentement mes yeux et aperçois tout d'abord une pièce gigantesque et entièrement blanche dans laquelle se trouve devant moi le coréen. 

Je veux me redresser mais mes mouvements sont freinés par mes vêtements. Très vite, je constate que tous deux nous sommes habillés d'une camisole de force. Je soupire longuement, je sens que je vais très vite regretter d'avoir accepté de replonger dans les rêves. 

« Kira ? Recommence à nouveau le noiraud. 

- Quoi... râlé-je en portant mon regard vers lui. 

- Ah tu réponds... Je pensais que tu ne pouvais pas m'entendre... souffle-t-il de soulagement. 

- Peut-être que j'aurais finalement préféré cela... »

Je vois un triste sourire étirer ses lèvres tandis qu'il détourne son attention sur le sol, alors que j'en profite pour voir à quel point il a changé. 

Les mèches de ses cheveux ont poussé, ses joues se sont creusées, mais sa silhouette est devenue encore plus athlétique. Peut-être qu'il a voulu se remettre de la séparation en augmentant ses activités sportives... 

Je soupire longuement en posant l'arrière de mon crâne sur le mur. Je sens que je vais regretter mon choix de prendre cette gélule... 

« Kira... je... commence-t-il à dire. 

- Si tu dis que tu es désolé, je te jure que je vais trouver un moyen pour me détacher et t'étrangler de mes propres mains, le coupé-je froidement. 

- Je voulais juste savoir pourquoi tu es ici. Tu as dit que tu arrêtais les expériences... reprend-il la parole après mon intervention. »

Je baisse la tête sous sa question, me mordillant pensivement la lèvre inférieure avant d'expirer longuement par le nez et de lui refaire face. 

« Je ne sais pas, répondis-je sincèrement. Je cherche quelque chose dont je ne connais pas l'origine, l'existence et ni la forme... Et toi ? Qu'est-ce que tu fais là ? 

- Je n'ai jamais enlevé le sérum de mon corps et prends toujours les injections en espérant te voir comme aujourd'hui. Kira, je sais que tu ne veux pas que je le dise mais je veux vraiment me faire pardonner, déclare-t-il. 

- Jungkook. Je suis dans l'incapacité de te donner ce que tu recherches... 

- Je ne te demande pas de tout me pardonner, de tout reprendre comme si je ne t'avais jamais menti... Je veux juste une seconde chance... qu'on reprenne à zéro, qu'on redevienne au moins des amis... juste une fois dans ce rêve, m'implore-t-il presque. »

Redevenir amis ? Oublier et recommencer à zéro ? Lui, il croit encore au père Noël... 

Je ne réponds rien pour bien clarifier mon refus ce qui le fait grimacer tristement. Il devait sûrement penser que j'allais au moins accepter de redevenir son amie, mais non. La confiance se donne aux amis, à la famille et à la personne avec qui on décide de partager un bout de sa vie. 

Je soupire bruyamment tout en essayant de bouger mes bras devenus engourdis à cause de la position dans laquelle ils sont attachés. Je me demande si on va passer un rêve, juste attaché, à se faire face l'un et l'autre. 

Génial... 

Mais tout à coup, un bruit sourd se fait entendre, me procurant un terrible frisson d'inquiétude qui me remonte jusqu'à l'échine. Je lève mon regard et aperçois une trappe s'ouvrir dans les murs d'une grande hauteur, puis une seconde et une troisième. Tout à coup, des cascades d'eau jaillissent et se déversent dans notre cellule. 

Je me relève d'un bond, comme le noiraud et sans hésiter une seule seconde, nous nous rapprochons l'un de l'autre. Mais alors que nous voulions nous mettre dos à dos, nous percutons une vitre invisible, nous empêchant de nous retrouver. 

Je panique sérieusement à l'intérieur de moi. J'avais réussi à affronter ma peur de l'eau avant, mais avec ce qu'il s'est passé entre lui et moi, ma phobie était revenue, moins intense peut-être mais en vérité, elle ne m'avait jamais quittée. 

« On fait quoi ?! M'exclamé-je. À ce rythme là, on va finir par se noyer ! Dis-je, les pieds déjà dans de bons centimètres d'eau. 

- Il faut qu'on se rejoigne... lâche-t-il en regardant autour de lui. 

- Bravo génie mais comment ? On est séparé par une vitre je te signale, et aucune possibilité de la briser, soupiré-je. 

- J'ai vu ! S'énerve-t-il, me faisant fermer mon clapet. »

Il jure dans sa barbe avant de s'écarter de quelques pas et de me demander de faire de même avec un geste de la tête. 

La seconde suivante, il se met à frapper de son pied le mur invisible entre nous. Il y met toute sa force, manque par moment de tomber du fait qu'il ne peut pas s'équilibrer à l'aide de ses bras. Je soupire longuement et me rapproche de lui, sachant que cela ne sert à rien de faire ça. On perd du temps et l'eau remplit de plus en plus l'espace dans lequel nous nous trouvons chacun. 

« Tu vas finir par te faire mal, dis-je simplement. On devrait trouver un autre moyen. Peut-être qu'il y a des sorties qu'on doit repérer chacun de notre côté, ajouté-je en regardant autour de moi. 

- Kira... c'est une cellule d'isolement. Il n'y a pas de sortie à part la porte sauf que même celle-ci n'existe pas, réplique-t-il dans un grognement. 

- Bah alors on va mourir noyé... 

- Pas question ! J'ai attendu un mois avant de pouvoir te revoir, je ne vais pas mourir alors que sûrement je ne te reverrai plus ! Écarte-toi. Je vais exploser cette vitre, m'annonce-t-il. »

Je soupire face à son obstination, mais m'exécute tout de même en faisant quelques pas sur le côté. Il commence par donner un coup d'épaule contre la surface et se recule de quelques pas sur le côté, grimaçant en fermant les yeux.

Mon cœur se serre en voyant cette image douloureuse de lui et je me rapproche une nouvelle fois de la vitre, les sourcils froncés d'inquiétude. 

« C'est inutile Jungkook... tu vas vraiment finir par te faire mal ! Lâché-je sur un ton suppliant. 

- Je ne m'arrêterai qu'une fois que je t'aurai rejointe ! Je ne te laisserai pas alors que tu essayes de ne pas me montrer que tu es terrorisée à cause de l'eau ! Je te rejoindrai et je nous sortirai de cet enfer pour que tu te sentes mieux ! Crie-t-il avec conviction. »

Je ne peux m'empêcher de ressentir de la reconnaissance envers lui et le fait qu'il n'ait pas oublié ma peur. 

Je fais quelques pas en arrière, hochant de la tête pour lui montrer que je suis avec lui et cela semble lui redonner le sourire. Il prend de l'élan et vient frapper à nouveau avec plus de force le mur. Une fois, deux fois, trois fois, mais la situation reste la même à part que l'eau atteint maintenant nos genoux, freinant alors ses mouvements. 

Je vois qu'il souffre à son épaule mais il ne s'arrête pas... C'est maintenant inutile... pourquoi insiste-t-il autant... 

Inconsciemment, des larmes se mettent à couler sur mes joues tandis que je sens ma gorge se serrer. On va mourir noyer et voir Jungkook se débattre vainement ainsi ne m'aide pas... 

« Kira ! Je t'interdis de perdre espoir, on va s'en sortir ! Hurle-t-il pour me redonner du courage. »

Suite à ces mots, il vient donner un énième coup d'épaule. Miraculeusement, la vitre se brise et emporté par sa vitesse, il vient tomber sur moi, nous faisant chuter en arrière et tomber dans les profondeurs de l'eau. 

N'ayant pas de bras pour m'aider, je remonte difficilement à la surface, mais surtout avec l'aide de la jambe du noiraud qui me soutient dans mon dos pour que je puisse reprendre ma respiration. 

Complètement trempée, de l'eau à hauteur des hanches, je me mets à tousser avant de relever mon visage vers le coréen. Je remarque une fine coupure causée par le verre au niveau de sa pommette gauche qui laisse écouler un filet de sang. 

C'est de ma faute s'il s'est blessé... 

« Tu vas bien ? Me demande-t-il inquiet. 

- O-oui... et toi ? L'interrogé-je à mon tour. 

- Tout baigne pour moi ! Et dans tous les sens du terme, j'ai vraiment le bas du corps qui nage là, rigole-t-il légèrement. Tourne-toi, je vais te détacher. 

- Non, je vais te détacher la première. C'est à mon tour de faire quelque chose ! Refusé-je. »

Il s'apprête à contester ma décision, mais je lui fais les gros yeux, avec réticence, il finit par me tourner le dos. 

N'ayant pas la possibilité d'utiliser mes mains, je me penche en avant et tente de défaire chaque boucle de mes dents. 

« Tu sais, ça pourrait avoir une connotation érotique ce que tu fais, lance-t-il sur un ton faussement innocent. 

- Tais-toi... grogné-je en essayant de ne pas m'imaginer des trucs à cause de lui. »

J'arrive à enlever une de ses entraves mais j'ai mis du temps à le faire et malheureusement, nous n'avons plus beaucoup de temps avant que l'eau ne dépasse la hauteur de ma poitrine. 

Je suis obligée de plongée la tête sous l'onde pour pouvoir m'attaquer aux autres boucles. Je me concentre du mieux que je peux pour faire abstraction du liquide qui nous entoure et surtout quand mon visage entre en contact. 

Je finis par enfin arriver à le débarrasser de sa camisole et vivement, il libère ses bras avant de tourner vers moi et de s'occuper de la mienne. 

Le niveau de l'eau est maintenant trop haut, nous sommes obligés de battre des jambes pour nous maintenir à la surface, surface qui n'existera plus dans pas longtemps... 

Le fait de devoir nager pose plusieurs problèmes... n'étant pas très synchros dans nos mouvements, Jungkook peine à défaire mes boucles, quant à moi, je me fatigue assez rapidement. Je sens mes jambes se raidir dangereusement. Je ne vais pas pouvoir tenir encore longtemps... 

« J-Jungkook... prononcé-je son prénom difficilement, montrant que j'atteins bientôt mes limites. 

- J'ai bientôt terminé ! S'exclame-t-il entre deux respirations. Tiens encore un peu ! 

- Mais Jungkook... il n'y a même pas de sortie... 

- Ce n'est pas encore le cadet de nos soucis. Je m'occupe de toi et on cherchera cette sortie, déclare-t-il sérieusement. Putain... pourquoi elle ne veut pas se défaire... »

Je l'entends râler de plus en plus, jurant dans de magnifiques noms d'oiseaux tandis que je peine de plus en plus à rester à la surface. J'avale de l'eau, tousse, crache et geins de fatigue tandis que le coréen ne se plaint pas une seule fois, tentant encore de défaire ma camisole. 

L'eau est à quelques centimètres d'atteindre le niveau du plafond, nous privant alors dans peu de temps de l'air si précieux pour nos poumons. Je prends une grande inspiration, ma dernière et entends mon ancien collègue faire de même avant de plonger dans l'onde tous les deux. 

Les secondes passent, les douleurs dû au manque d'oxygène se font de plus en plus ressentir. Tout à coup, je sens que la pression sur mes bras à cause des vêtements d'isolement disparaît. Sans attendre, j'enlève tout de suite la camisole de force puis bats des jambes pour remonter à la surface. 

Malheureusement, ayant oublié l'impossibilité de reprendre son souffle, je finis par prendre une grande inspiration d'eau dans mes bronches. La souffrance se fait tellement forte que je n'arrive plus à me focaliser sur autre chose qu'elle. 

Où est Jungkook ? 

Je tente de retrouver sa silhouette dans toute cette onde, mais je ne distingue presque rien et le manque d'air ne m'aide pas beaucoup. Finalement, je le vois enfin, touchant le plafond à plusieurs reprises avant de soudainement disparaître. 

Il a trouvé une sortie ?

Je commence à nager dans sa direction mais tout à coup, mes membres refusent de bouger alors que ma vision devient de plus en plus trouble. Je crois que j'ai atteint mes limites... je vais mourir noyer. 

Je sens mon corps s'enfoncer encore plus dans les profondeurs sans que personne ne me vienne en aide. Au final, j'ai voulu redonner une chance à Jungkook, mais il m'a abandonnée pour sauver sa petite vie... 

Bizarrement je ne lui en veux pas tellement, car je sais que j'aurais peut-être fait la même chose si nos positions avait été inversées. 

Je laisse la fatigue et l'inconscience s'infiltrer en moi mais juste avant que mes paupières ne se ferment complètement, je distingue une silhouette sombre se rapprocher de moi. Quelqu'un attrape ma main et me tire vers le haut jusqu'à ce que mon visage se retrouve à l'air libre. 

Je prends une grande inspiration qui me brûle la trachée et les bronches tandis que je me retrouve complètement étendue sur un corps dont le parfum m'est reconnaissable tout de suite malgré l'odeur de l'humidité : Jungkook. 

Tout comme moi, il tousse à s'en déchirer la gorge tandis que sa main se trouve dans le creux de mes reins, me soutenant contre lui comme s'il avait peur que je ne m'échappe. Il y a peu de chances, je peine trop à reprendre une respiration normale. 

« On... on a réussi, articule-t-il difficilement. »

Je ne dis rien et me contente d'acquiescer dans un petit hochement de tête, ma joue reposant sur son torse et écoutant les battements de son cœur. 

Je trouve une sérénité à être dans cette position avec lui après que l'on vienne de frôler la mort, j'en oublie tous mes ressentiments envers le coréen. 

Sa main libre vient se glisser dans ma longue chevelure bouclées avant qu'il ne se redresse doucement sans me lâcher, une fois que nous avons retrouvé notre souffle. 

« Il faut qu'on se remette en route, déclare-t-il dans un soupir. 

- Oui, on doit sortir d'ici, accordé-je en me relevant par moi-même et remettant par la suite une distance de sécurité entre nous. »

Je fais mine d'observer les lieux, mais en réalité, j'essaye de remettre de l'ordre dans mes pensées et les réactions de mon corps : frissons de plaisir, manque de ses mains sur moi, désir de le toucher. 

J'ai dit plus jamais donc je vais m'y tenir. 

L'endroit où nous nous trouvons en ce moment est un couloir blanc ouvert en un carré dans le sol qui donne sur la pièce immergée. Nous nous mettons alors en marche en silence, frictionnant nos membres frigorifiés avant d'atteindre une nouvelle porte. 

Jungkook m'arrête en prenant mon poignet, me plaçant dans son dos pour pousser le battant en premier au cas où un piège se trouverait derrière. 

Je le suis tranquillement mais nerveusement intérieurement. Nous arrivons dans une nouvelle pièce sombre et dont plusieurs choses présentes me donnent des sueurs froides : du matériel de tortures. 

« Ne me dis pas que tu as encore été te coucher après avoir vu un film d'horreur, râlé-je. 

- Non, je te jure ! Je me suis couché en pensant à toi, réplique-t-il en pivotant vers moi. 

- Ah. Et donc le fait de penser à moi te donne des idées de tortures ? Je devrais le prendre comment ? Fis-je en arquant un sourcil. 

- Mais je n'ai jamais dit ça ! S'offusque-t-il. Et pourquoi ce rêve viendrait de moi et pas de toi ? 

- Parce que moi je suis seine d'esprit, répondis-je en haussant les épaules, comme si c'était une évidence. 

- Peut-être que tu es une psychopathe et tu ne le sais pas. Je te rappelle que tu m'as tué en me faisant renverser par une voiture. »

Je grimace lorsqu'il me rappelle la fin tragique du rêve qui a été témoin de notre rupture. Je croise les bras sur ma poitrine, pas prête à me laisser accuser alors que monsieur n'est pas tout blanc non plus ! Lui il est même plus noir que noir ! 

« Je suis morte deux fois par ta faute ! M'exclamé-je. 

- Ouais d'accord mais je me suis fait pardonner en mourant à ta place, rétorque-t-il en arquant un sourcil fièrement.

- Ça ne compte pas. Je ne t'avais pas demandé de te sacrifier pour moi, soufflé-je avec arrogance. De plus, je pense avoir payé ma dette en me prenant une balle à ta place, ajouté-je en lui faisant face. 

- J'ai bravé des dangers énormes pour venir te sauver dans le Royaume du Sucre. 

- J'ai été embrassée par Jimin et pourtant je n'en fais pas tout un plat. 

- Comment ça tu as été embrassée par Jimin ?! Répète-t-il surpris. »

Je le vois soudainement loucher sur mes lèvres et la seconde d'après, il tente de réduire l'espace entre nous, mais je plaque mes paumes sur son torse et tente de le repousser. 

« Tu fais quoi là ? Râlé-je. 

- Je reprends ce qui m'appartient et ces lèvres ne sont faites que pour moi, aucun autre homme n'a le droit d'y goûter, lâche-t-il sérieusement. 

- Non mais tu y crois à ce que tu dis ? Je ne suis pas ton objet personnel ! Je ne suis pas à toi, non mais oh ! 

- Pourtant moi je suis à toi, laisse-t-il entendre en se reculant avant de partir visiter la pièce dans laquelle nous nous trouvons. »

Mon cœur rate un battement en entendant sa déclaration. Pourquoi sort-il toujours des choses pareilles à des moments pareils ?! Il veut que je meure d'une crise cardiaque ?!

Je ne fais pas de commentaire sur sa dernière phrase et soupire en regardant à mon tour autour de nous. Attirée par une petite vitre au loin, je m'en approche et tente de regarder ce qui se trouve dans ce qui semble être une petite pièce plongée dans l'obscurité. 

J'écarquille soudainement les yeux lorsque je distingue enfin quelque chose dedans et je me mets à hurler d'horreur lorsque je découvre un corps ensanglanté suspendu par un grand crochet planté dans le cou de la personne. 

« Qu'est-ce qu'il se passe ?! Qu'est-ce qu'il y a ?! S'écrie Jungkook en accourant jusqu'à moi. »

Mais bien vite, une lueur de peur et de dégoût apparaît sur son visage lorsque qu'il remarque enfin la raison de ce cri de ma part. Je le vois plaquer sa main sur sa bouche, les iris tremblants sous l'émotion. 

« C'est... c'est Malia... articule-t-il choqué. »

Surprise par cette révélation, je me mets à observer à mon tour la silhouette une nouvelle fois. Je n'ai vu qu'une seule fois la fillette mais la taille de la victime, l'apparence enfantine qu'elle a confirme ses dires. 

Malia se trouve bel et bien devant nous. 

Je commence à m'inquiéter pour Jinhyun, j'espère qu'il ne lui est rien arrivé... 

Je pose ma main sur l'épaule du coréen, ce dernier sursaute étant plongé dans ses pensées puis tourne son attention sur moi. 

« Ce n'est peut-être pas la vraie Malia Jungkook, tenté-je de le rassurer en reportant mon regard tristement sur la défunte. 

- Elle a l'air tellement réelle... J'ai- Aah ! »

Je cris en même temps que lui lorsqu'une main ensanglantée se plaque sur la vitre, glissant sur cette dernière, laissant alors une trace écarlate sur la surface lisse. 

Alors que je prends mon courage à deux mains pour voir à qui appartient cette paume, mais alors que je suis sur le point de me pencher en avant, une nouvelle tête apparaît devant moi. 

Je frôle la crise cardiaque lorsque le visage écorché de la personne s'offre à ma vision. Un de ses yeux gris a été crevé, sa joue gauche est ouverte par une grande blessure qui traverse sa bouche, son nez est cassé ainsi que tordu sur le côté. Sa chevelure blonde couverte de sang poisseux colle à son front.

Mais même en ayant cette pitoyable état, même en ayant jamais vu cette personne, je sais qui se tient devant moi. 

« Jinhyun ! M'écrié-je en posant mes mains sur la vitre qui nous sépare. 

- Fuyez... Ne les laissez pas... vous attraper... laisse-t-il entendre faiblement. 

- Quoi ?! Attends, on va trouver un moyen de te sortir de là ! 

- Kira ! Il y a des pas qui se rapprochent ! S'exclame le noiraud. 

- On ne peut pas partir sans Jinhyun ! Refusé-je. 

- Je suis désolé mais on a pas le choix ! Ça me brise le cœur à moi aussi mais on doit partir ! 

- Non ! 

- K-kira... ne... ne fais pas... confiance à... tente de me dire mon ami, me fixant moi et le jeune homme m'accompagnant. »

Je n'ai pas le temps d'entendre le reste de sa phrase que le coréen m'attrape et me dépose sur son épaule. 

Je lui hurle de me lâcher, frappe son dos mais il m'ignore et part en courant loin de cette pièce où Jinhyun est encore retenu. 

Les larmes coulent silencieusement sur mes joues tandis que j'abandonne et laisse mon ex collègue me porter. 

Que voulait-il me dire ? De qui je dois me méfier ? Jungkook ? Il l'a regardé en parlant de lui... 

Au bout de plusieurs minutes de course, Jeon finit par me laisser marcher par moi-même. Je ne dis pas un mot et le regarde se masser l'épaule où j'étais posée, épaule qui lui avait servi pour briser la vitre.

Dois-je vraiment me méfier de lui ? Après tout ce qu'il a fait pour moi ? 

D'accord je ne lui fais plus confiance niveau sentimental, mais il n'a pas l'air de me vouloir du mal, loin de là. 

« C'est quoi ce bordel... grogne-t-il. J'ai l'impression de me retrouver dans un film où il faut passer des épreuves pour s'en sortir... 

- Saw... dis-je tout bas. 

- Ouais exactement ! Tu l'as vu ? S'étonne-t-il d'un coup. 

- Non... j'en ai juste entendu parler. 

- Donc tu sais ce qui arrive à un bon nombre des victimes... 

- On va mourir. 

- Mais non ! Reste positive ! On va s'en sortir, la mort n'est juste qu'une éventualité, ce n'est pas sûr ! Et en plus, si tu meurs, tu seras avec moi, finit-il avec un sourire en coin. 

- Jungkook ! Tu ne peux pas rester sérieux une minute ?! M'agacé-je en le regardant dans les yeux. »

Il perd aussitôt son sourire avant de se pincer les lèvres en baissant la tête. 

Bravo Kira, tu viens de le vexer ! 

« Je suis sérieux, j'essaye juste de te rassurer, de te changer les idées alors oui, je peux rester sérieux ! S'énerve-t-il à son tour. 

- Oh baisse d'un ton ! 

- Attends tu te fous de moi ?! Tu as été la première à gueuler ! 

- J'ai de bonnes raisons moi ! 

- Ah ouais ?! Bah vas-y, partage-moi ces bonnes raisons ! 

- Je me retrouve dans un rêve avec toi ! Voilà ! Crié-je en serrant les poings. »

Je vois son regard noir s'assombrir encore plus tandis qu'il se rapproche de moi pour me plaquer au mur, ses bras de part et d'autre de ma tête. 

Son visage est si proche du mien, son souffle glisse sur mon faciès tandis que mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine. 

« Bon écoute Kira... je commence sérieusement à en avoir marre donc tu vas m'écouter. Je sais que tu m'en veux encore, je le vois bien mais je commence à en avoir marre d'essayer de me faire pardonner. D'accord je t'ai menti ! C'est mon plus grand tort mais je t'ai menti sur mon prénom et ma profession, pas sur mes sentiments envers toi ! Je suis fou de toi et je ne le répéterai jamais assez pour que tu le comprennes apparemment ! Mais franchement, je ne t'ai pas menti comme si j'entretenais une relation avec une autre femme et que je la trompais avec toi ! Je n'ai jamais joué avec tes sentiments ! Quand vas-tu arrêter de mettre des bâtons dans les roues de notre relation ?! Râle-t-il. 

- Ta plus grande erreur a été de me mentir dès le début donc tu ne peux en vouloir qu'à toi-même !

- Mais arrête de te comporter comme une gamine ! Il y a plus grave comme mensonge ! Je ne dis pas que ce n'est pas punissable mais quand même, je pense avoir été assez puni durant un mois ! 

- Ah parce que tu penses être le seul à en avoir souffert ?! Non mais c'est à toi d'arrêter de te comporter comme un enfant ! Tu as commis des erreurs, à toi d'en assumer les conséquences, déclaré-je en repoussant sèchement ses bras. »

Il ouvre la bouche pour répliquer une énième chose, mais soudainement, le sol du couloir s'ouvre sous nos pieds. Nous n'avons pas la possibilité de nous retenir que nous tombons dans un trou. 

La chute semble durer plusieurs minutes durant lesquelles je cris en fermant les yeux, le vent fouettant mon visage et mes cheveux volant autour de moi. 

L'air semble se réchauffer, me faisant alors ouvrir les yeux et je remarque tout à coup des dunes de sable en dessous de nous. 

Je sens que l'atterrissage va être douloureux... 

Mon corps percute les montagnes ensablées durement. Je roule plusieurs fois sur le côté avant de m'arrêter sur le ventre, le visage couvert de petits grains, ma bouche qui en est remplie, des douleurs dans tous mes membres ainsi que la respiration coupée. 

Je tousse difficilement et me mets sur le dos en regardant le ciel bleu sans nuage où trône un soleil éclatant et incroyablement chaud. J'ai littéralement l'impression d'être un morceau de viande sur un barbecue... 

 Au moins mes vêtements sont secs maintenant. 

« Kira ?! Kira tu vas bien ?! Entendis-je l'autre crier. »

Il n'aurait pas pu mourir ... 

Je soupire longuement et me redresse en grimaçant à cause de la douleur. Mes bras saignent légèrement ainsi que mes jambes, membres ayant le plus souffert de l'impact. 

J'entends des pas se rapprocher de moi et distingue la silhouette du noiraud venir dans ma direction, une main posée sur son épaule douloureuse et boitant faiblement. 

Je grince des dents et me remets sur pieds en le foudroyant du regard. Il ne semble pas comprendre la raison de ma colère et sans lui laisser le temps de réagir, je me jette sur lui pour le plaquer au sol. 

Étant dans une descente, nous roulons tous deux le long de la dune avant de s'arrêter, moi sur le dos, lui au-dessus. 

« Tu m'expliques ? Lâche-t-il en fronçant les sourcils. 

- C'est de ta faute si on est dans ce foutu désert ! L'accusé-je comme depuis le début du rêve. 

- Mais tu vas arrêter de tout le temps me remettre la faute dessus ! 

- Quand tu seras irréprochable, peut-être que j'arrêterai ! »

Son visage se ferme encore plus face à ma réplique, sûrement en train de réfléchir à ce qu'il peut me dire en retour, mais tout à coup, je le vois se pencher pour réduire la distance entre nos visages. 

Instinctivement, je lève mon genou et viens frapper son abdomen avant de le pousser sur le côté lorsqu'il se plie en deux de douleur. 

Je profite de cela pour me relever et commencer à entamer la remontée de la dune, voulant trouver une sortie à cet enfer de sable. 

» Tu vas où ?! M'interpelle-t-il d'une voix où la douleur est encore parfaitement audible. 

- Loin de toi ! 

- Dommage, je vais te suivre jusqu'au bout du monde ! Ricane-t-il en trottinant pour me rattraper. 

- T'es vraiment collant... 

- Non, simplement amoureux, laisse-t-il entendre en haussant les épaules. »

Je manque de m'étouffer avec ma propre salive et détourne mon regard loin de lui, sentant mes joues chauffer extrêmement et ce n'est pas à cause du soleil malheureusement. 

Nous marchons alors en silence depuis sa dernière déclaration, la chaleur de l'astre céleste tapant sur nous durement, rendant nos respirations difficiles, la soif intense et nos pas lourds dans cette mer de sable. 

Du coin de l'œil, je le vois retirer son tee-shirt et entourer son crâne de ce dernier pour le protéger des rayons dangereux. 

Je ne peux m'empêcher de zieuter dans sa direction pour regarder son torse-nu sincèrement extrêmement bien bâti. Ses abdos sont bien dessinés, la V-line ressort sur son bas-ventre. Je louche complètement sur lui et c'est quand j'entends son rire que je me rends compte qu'il vient de me cramer. 

Je fais comme si je n'avais rien vu et me pince les lèvres en regardant le paysage autour de nous qui est le même depuis une heure ! 

« Tu devrais faire pareil que moi, lance-t-il simplement. 

- Pour que tu mates ma poitrine ? Dans tes rêves. 

- D'une, ta poitrine je l'ai déjà vue quand tu étais en maillot de bain et de deux, c'est pour ne pas que tu aies mal à la tête, répond-il sincèrement. »

Il n'a pas tort, il m'a déjà vue et n'a jamais rien tenté... Je soupire longuement et retire mon haut avant de faire comme lui, un chapeau improvisé. 

Je sens soudainement sa main glisser le long de mon bras, laissant des milliers de fourmillements sur ce dernier avant d'enlacer ses doigts aux miens. 

Je me pince les lèvres, légèrement tendue par ce geste avant de me détendre d'un coup et laisse nos paumes l'une contre l'autre sans rien dire, appréciant en réalité ce contact qui m'avait manqué. 

Nous suons, les gouttes coulent le long de notre dos, nos visages, sur nos lèvres. Mais le pire dans tout cela, c'est bien la soif. 

Ma gorge est aussi sèche qu'un parchemin, le mot eau tourne en boucle dans ma tête, ma vision est floue tandis que j'ai plus en plus de mal à marcher. 

« J'ai... soif... articulé-je avec difficulté. 

- Moi... aussi... »

Je trébuche dans le sable et tombe à genoux, toussant à m'écorcher mon œsophage asséché. 

« Kira... lève-toi... 

- Je n'en peux plus... »

Silence, il ne dit rien. Mais tout à coup son bras vient se glisser dans mon dos et il vient m'aider à me relever et marcher en me laissant prendre appui sur lui. 

Les minutes défilent et étrangement, le ciel devient de plus en plus obscure. La température chute tout à coup tandis que des rafales de vent s'élèvent aussitôt. 

Je retire mon tee-shirt noué autour de ma tête et l'enfile à nouveau en sentant la froideur des courants d'air me mordre la peau exposée. Je plisse les paupières, ne voyant plus rien et sentant les grains de sable s'infiltrer dans mes yeux. 

« On va où ? Crié-je pour qu'il puisse m'entendre. 

- On continue tout droit ! Annonce-t-il en couvrant sa vue de sa main. Ne me lâche pas ! On ne doit pas se perdre. »

J'acquiesce et agrippe le plus fort possible son bras et me force à continuer de marcher en sa compagnie, aveuglément, lui portant une grande confiance. 

Il se met soudainement à pleuvoir tandis que le vent se fait de plus en plus fort. Nous sommes en plein orage au milieu d'un désert, nous subissons un changement climatique douloureux, passant d'une chaleur étouffante à un froid glacial. 

Je claque des dents, les muscles commençant à se tétaniser et une chose reste toujours la même : J'ai soif. 

Jungkook tombe au sol et c'est à mon tour d'essayer de le relever. Mais la tempête me fait perdre l'équilibre et chuter à ses côtés. J'entrouvre mes yeux et cherche sa silhouette, mais entre l'obscurité et le vent, je ne vois rien. 

« Jungkook ! Jungkook tu es où ?! 

- Là ! Entendis-je faiblement. 

- Je ne te vois pas ! Jungkook tu es où ?! »

Je commence sérieusement à paniquer et tends vainement mon bras en espérant le toucher miraculeusement. Mes doigts ne frôlent que du vide et mon angoisse s'intensifie. 

Soudainement, une main se pose sur ma joue avant de la caresser en douceur. À ce simple toucher, je suis capable de reconnaître la personne rien qu'à travers la douceur de sa peau. 

Je fais glisser mes doigts le long du bras pour me rapprocher du noiraud et viens me blottir contre lui. Sans hésitation, il m'entoure de ses bras et me serre contre lui avec une telle force, comme s'il avait peur que je m'échappe. Il n'a pas à s'inquiéter, je ne vais pas le faire. 

Nous tremblons l'un contre l'autre, nos visages cachés dans le cou de l'autre, priant sûrement intérieurement que cette tempête s'arrête.

« Kira... commence-t-il incertain. 

- Quoi ? 

- Je... si... enfin si l'un de nous meurt... je veux que tu saches, car je pense que ce sera la dernière fois qu'on se verra... je veux que tu sache que... que... 

- Jungkook ! Ça c'est arrêté ! M'exclamé-je en me redressant sans avoir écouté un seul mot de ce qu'il m'a dit. 

- Ah ouais... Soupire-t-il. »

Je me relève et constate même que nous sommes à la sortie de ce foutu désert. Je prends sa main et le relève rapidement tout en le tirant après moi, marchant rapidement pour quitter ce lieu en espérant qu'on va enfin avoir la paix durant le reste du rêve. 

Nous arrivons sur une terre aride, mais dont l'air ambiant n'est ni suffocant ni désagréable. Pas un seul arbre, un sol craquelé mais c'est tout de même bien mieux que le désert. 

« Tu crois qu'on va trouver de l'eau ? Parce que là je suis littéralement en train de mourir de soif... râlé-je. 

- Je ne sais pas... »

Je pose mon regard sur lui, le trouvant moins "enthousiaste" qu'il ne l'était il y a quelques minutes. Il a son attention portée sur ses chaussures, les lèvres pincées. 

Qu'est-ce qu'il a ? 

Je n'ai pas le temps de lui poser la question qu'un grand craquement sourd se fait entendre avant qu'on ne puisse voir une fissure se former dans le sol sous nos pieds. Je me sens soudainement poussée sur le côté. 

Un nouveau craquement, mais cette fois dans mon dos. Je me retourne en sursaut et découvre une grande faille où devrait normalement se tenir le coréen... sauf qu'il n'y a personne à part du vide. 

« Jungkook ! 

- L-là ... »

Je l'entends à peine. Je me rapproche vivement du gouffre et dois me protéger le visage en sentant une vague de chaleur s'abattre sur celui-ci. En dessous se trouve un océan de lave... 

J'ouvre avec difficulté mes yeux et aperçois mon ex collègue se retenir du mieux qu'il peut, grimaçant sous l'effort demandé pour ses bras. 

Je n'hésite pas une seconde, me couche sur le ventre et tends le plus loin possible ma main en l'appelant pour qu'il lève son visage vers moi. 

« Prends ma main ! 

- Je suis beaucoup trop lourd pour toi, refuse-t-il en peinant à respirer. 

- Je m'en fous ! Prends ma main Jungkook ! M'énervé-je. »

Il passe sa langue sur ses lèvres, réfléchissant sur ce qu'il doit faire puis finalement abdique en prenant ma main. Je lui passe la seconde et tire sur mes bras pour essayer de le remonter.

Je sens mes muscles hurler de douleur, il a raison, je n'ai pas assez de forces pour l'aider... Mais je ne veux pas l'abandonner ! Pas après toutes les fois où il m'a sauvée ! 

Je sens mon corps glisser vers l'avant, me rapprochant un peu plus du bord et lâcher un cri de surprise sans le vouloir. 

« Kira lâche-moi... me supplie-t-il d'un coup. 

- Et puis quoi encore ? Je vais réussir à te remonter, fais-moi confiance ! Répliqué-je avec détermination. 

- Tu vas juste réussir à tomber avec moi et je ne veux pas que tu meure par ma faute ! 

- Je ne vais pas mourir et toi non plus ! »

Je vois un triste sourire se dessiner sur ses lèvres en m'entendant dire cela, mais je n'y fais pas attention et tente à nouveau de le remonter comme je peux mais à part glisser vers le bas, je ne fais pas grand chose. 

« Kira ... je dois te dire quelque chose alors s'il te plaît écoute-moi... 

- Je ne t'écouterai pas parce que ça sonne comme des adieux ! Répliqué-je en secouant la tête. 

- C'en est. Je veux que tu saches cela puisqu'à la fin de ce rêve, on ne se reverra pas. Je suis affreusement désolé de t'avoir fait souffrir à travers mon mensonge, je n'ai jamais voulu te mentir dans l'intention de te blesser... Je voulais t'aimer en étant moi-même et non Jeon Jungkook, l'idole coréenne. Je voulais que tu ne connaisses que l'être humain que je suis avec toi, le Jungkook que j'aime être avec toi et je m'y suis mal pris je l'avoue... Je t'aime, je t'aime tellement que ma vie n'a plus aucune saveur lorsque tu n'es pas à mes côtés, que même la musique qui me faisait vivre en a perdu de sa musicalité... Je ne te demande pas de me pardonner, je n'en ai pas le droit, j'ai perdu ta confiance et c'est totalement mérité. Je ne veux que ton bonheur et si pour être heureuse tu veux que je disparaisse de ta vie, je le ferai. »

Je le fixe dans les yeux durant toute sa déclaration quand soudain je distingue des gouttes d'eau tomber sur son visage et me rends compte que je suis en train de pleurer. 

Mon cœur me fait atrocement souffrir, mais pas parce que la haine envers lui me blesse, non, c'est justement parce que le manque que j'ai ressenti lorsque nous avons été séparé est bien trop douloureux. 

Il m'a atrocement manqué... 

« Ne dis pas n'importe quoi idiot... Si tu disparais de ma vie, comment pourrai-je être heureuse ? Laissé-je entendre en sanglotant. Alors on va s'en sortir tous les deux et je ne te laisse pas le choix. »

Un sourire se dessine sur ses lèvres tandis qu'il acquiesce doucement d'un mouvement du menton. 

Finalement, nous avons réussi à trouver un terrain d'entente. 

Je tire à nouveau sur mes bras pour l'aider à sortir de ce gouffre bouillant, mais tout à coup, le bord de roche où je me trouve s'effrite puis se brise, nous précipitant tous les deux dans la lave, ne nous laissant rien faire à part crier. 

Mais aucune douleur de brûlure ne survient, je sens juste une surface dure sur laquelle je suis assise. Je soulève doucement mes paupières et aperçois face à moi Jeon qui semble être tout aussi perdu que moi. 

Entre nous se trouve un échiquier. Je fronce les sourcils et observe un peu plus méticuleusement ce dernier. Sur le bord blanc est écrite une simple phrase à vous donner des sueurs froides. 

« Jouer pour votre vie, lis-je. 

- Comment ça jouer pour sa vie ? Répète-t-il en arquant un sourcil.  

- Je ne sais pas... On va bien le découvrir parce que je pense qu'on ne va pas pouvoir partir sans jouer... Soupiré-je. »

Je pris un simple pion que j'avance de deux cases, attendant ensuite que le noiraud joue à son tour. 

Plusieurs tours passent quand tout à coup, il me mange le premier pion que j'avais avancé avec son fou. 

Je lâche un cri lorsque une violente douleur s'installe sur mon bras droit. Je vois alors une longue entaille se dessiner dans une lenteur sadique, laissant un sillon sanguinolant prendre sa place. 

« Kira ! Ça va ?! S'inquiète-t-il. 

- J'ai compris... voilà à quoi correspond de jouer pour notre vie... déclaré-je en lui montrant l'état de mon bras. 

- C'est à cause de moi ça ?! S'exclame-t-il horrifié. Si c'est comme ça, j'arrête de jouer ! »

Suite à ces mots, de longues dagues sortent des sièges où nous nous trouvons et viennent poser leur pointe sur notre cou. 

Je me retiens instinctivement de bouger, même de respirer, ne voulant pas me faire embrocher malencontreusement. 

« J-Jungkook... je crois qu'on est... obligé de terminer la partie... 

- Ouais... j'avais compris... Sauf que tu vas la terminer. Je ne mangerai aucun de tes pions mais toi si, finit-il sérieusement en me regardant dans les yeux. 

- Je refuse. S'il est dit qu'on doit jouer pour notre vie, ça veut dire que l'un de nous va mourir si l'un gagne, lâché-je la gorge serrée. 

- Alors je mourrai. Je ne veux pas te blesser. 

- Et tu penses que moi j'en ai envie ?! M'énervé-je. Tu crois vraiment que ça ne me fait rien de devoir te blesser ?! 

- Non, ce n'est pas ce que je voulais dire... je ... bégaye-t-il. 

- On peut s'en sortir tous les deux, le coupé-je en ignorant ce qu'il disait. Et ce, en faisant un match nul, expliqué-je une fois avoir obtenu toute son attention. 

- Un match nul ? Mais c'est rare de faire un match nul ! En plus, comment veux-tu y arriver maintenant alors qu'on a déjà commencé la partie et qu'on doit sûrement ne pas avoir le droit de parler entre nous pour faire une stratégie... finit-il désespéré. 

- Il va falloir réfléchir, répondis-je simplement en me pinçant les lèvres. 

- Quelle bonne idée Kira ! Ironise-t-il, me faisant grimacer d'agacement. Le truc, c'est que je n'ai pas beaucoup joué aux échecs donc je ne suis qu'un débutant. »

Sincèrement, je pensais qu'il avait plus que les bases des échecs mais apparemment ce n'est pas le cas... ça complique sincèrement les choses. 

Je jouais avant avec mon père, mais cela fait tout de même des années que je n'ai pas fait une partie contre quelqu'un... Je ne sais pas si j'aurais la stratégie adéquate pour nous sortir de cet enfer.

Je prends une grande inspiration et regarde le noiraud face à moi. Ses yeux reflètent toute l'attente qu'il a pour moi, aucune lueur de peur, il est scotché à mes lèvres, attendant que je dise quelque chose. 

« Ok... Écoute, joue comme tu veux, je me baserai sur toi pour qu'il y ait un match nul, déclaré-je après un petit moment de réflexion. Tu me fais confiance ?

- Je te ferai toujours confiance, acquiesce-t-il avec un sourire. »

Je lui rends ce petit rictus sur ses lèvres et attrape une nouvelle pièce que j'avance sur l'échiquier. 

La partie reprend alors son cours dans un silence oppressant, mortel et sadique. 

Les minutes défilent et mon cerveau tourne à toute allure pour réparer les possibles erreurs involontaires du coréen. 

Mais nous avons aussi découvert que notre temps était compté. Si nous passons trop de temps à réfléchir, les lames autour de notre cou se rapprochent de nous. Le stress est une mauvaise chose pour mettre en place un plan... et on fait alors des choix qu'on ne veut pas. 

Nous avons eu aussi la joie de voir que chaque pièce avait une partie du corps attitrée...

J'ai mangé quelques pièces à Jungkook qui se retrouve avec une coupure au niveau de la joue causée par un cavalier, trois coupures sur ses bras par des pions et une grosse entaille qui barre tout son torse à cause d'une tour, laissant le sang couler sur son tee-shirt. 

Pour ma part, j'ai cinq coupures aux bras, une autre sur le front et une sur tout le long de ma jambe à cause de la perte de l'un de mes fous. 

C'est au tour du brun de jouer. Il observe le jeu en se pinçant nerveusement les lèvres, ne sachant pas quoi faire et surtout à cause de la réticence de devoir blesser l'autre, mais parfois nous n'avons pas le choix. 

Comme maintenant. 

Il prend un fou entre ses doigts et le déplace pour venir me voler ma reine, ce qui est en soit ce que je voulais intérieurement qu'il fasse. 

Lorsque ma pièce quitte la partie, une violente douleur au niveau de mes entrailles se fait ressentir. Je crache soudainement une grosse quantité de sang avant d'être prise par une grosse toux. 

La reine attaque nos organes... 

« Kira ! Kira je suis désolé ! Kira dis-moi que tu vas bien ! S'inquiète-t-il. 

- C-continue... l-la partie... »

Il me fixe quelques secondes avant de hocher la tête et de me regarder jouer. 

Ma respiration devient difficile, j'en ai presque envie d'arrêter de respirer tellement chaque déploiement de mes parois pulmonaires m'arrache un gémissement de souffrance. 

Nous jouons encore quelques coups et j'arrive à faire atteindre l'autre côté à l'un de mes pions. Je demande à voix haute d'avoir une reine et soupire aussitôt de soulagement en sentant la douleur s'atténuer, ne disparaissant tout de même pas complètement. 

Mes pensées un peu moins concentrées sur elle, je peux reprendre un peu mieux ma réflexion stratégique. 

Il ne reste plus qu'un coup à jouer et il appartient à Jungkook. Il a la possibilité de manger deux pions : Soit il prend la reine, forte pièce qui peut le mettre en danger et il me met échec et mat, gagnant alors la partie, soit il prend mon fou, entraînant alors une partie égale. 

C'est à ce moment-là que je comprends la raison de ce jeu. Il teste des valeurs humaines et ses vices. 

La bonté ou l'égoïsme. 

Sauver celui ou celle qu'on aime en prenant des risques ou préférer son égo et sa sécurité. 

Que va-t-il choisir ? 

Je retiens ma respiration lorsqu'il attrape son pion et le lève en cherchant où le poser. Il ne me regarde pas, se mordillant la lèvre inférieure, les sourcils froncés. 

Je ne dis rien, le cœur battant, les muscles tétanisés. 

Je décide de fermer les yeux. Je lui fais confiance autant qu'il me fait confiance et tant pis s'il me trahit, j'aurais peut-être compris que je suis trop naïve. 

J'entends sa pièce se déposer sur l'échiquier et soudainement, une forte douleur m'arrache un cri... une douleur au niveau de la jambe. 

Lorsque je soulève mes paupières, je le vois m'observer avec inquiétude, me demandant avec ce regard s'il a fait le bon choix. 

Je souris, pour le rassurer, mais aussi parce que je suis soulagée. Je mange le pion avec ma reine et nous nous retrouvons alors avec autant de pièces l'un et l'autre, sans aucune possibilité de prendre l'avantage sur l'autre. 

« Match nul, dis-je dans un souffle. »

La seconde d'après, les lames rentre à nouveau dans le siège, nous libérant de cette peur de mourir. 

Le noiraud n'attend pas plus longtemps et se lève d'un bond avant de perdre l'équilibre et de se rattraper de justesse à l'échiquier, ayant lui aussi des blessures aux jambes. 

Je me remets sur pieds à mon tour et me rapproche lentement de lui avant de l'entourer de mes bras et que nous tombions à genoux tous les deux en grimaçant. 

Il vient frôler ma joue de ses doigts, glisser une mèche de cheveux derrière mon oreille, quant à moi je ne fais rien, je le dévore simplement du regard de la façon que j'ai toujours voulu depuis le début, mais je m'étais abstenue. 

« J'aurais voulu t'offrir un autre cadeau pour ton anniversaire, dit-il dans un murmure doux. 

- Tu t'en es souvenu ? Lâché-je surprise qu'il se rappelle que c'est mon anniversaire. 

- Bien sûr, je n'allais pas oublier les vingt ans de la fille que j'aime, répond-il avec un sourire, collant son front au mien. 

- Arrête, tu me mets mal à l'aise, fis-je en fermant les yeux. 

- ... Kira... Acceptes-tu de devenir ma petite amie ? Me demande-t-il soudainement. »

J'ouvre d'un coup mes globes oculaires, frôlant la crise cardiaque en entendant sa question avant de plonger mon regard vert dans le sien noir. 

Il est sérieux, totalement sérieux. Il attend patiemment une réponse de ma part tandis que je sens mes joues prendre une teinte écarlate. 

Je finis par sourire timidement avant d'acquiescer dans un petit hochement de tête. La joie illumine aussitôt ses iris et il vient poser ses lèvres sur les miennes. 

Je réponds sans aucune hésitation à ce baiser tendre et passionnel, ma main venant se glisser doucement dans sa chevelure noire qui a bien poussé depuis la dernière que je l'ai vu. 

Mon corps se détend, laissant enfin ma peine le quitter et le doux goût du bonheur prendre sa place. 

Si mon bonheur devait avoir un nom, il s'appellerait Jeon Jungkook. 

♦ ♦ ♦ ♦ 

Deux jours plus tard:

Je me retrouve assise sur un lit d'hôpital, le docteur Hellwig devant moi qui tient une seringue entre ses doigts. 

Il attrape en douceur mon bras, désinfecte le creux de mon coude avant de me regarder dans les yeux. 

« Es-tu sûre de toi ? Tu veux vraiment reprendre les expériences ? M'interroge-t-il pour la seconde fois. 

- Oui monsieur. Je veux aider la science et pour être sincère avec vous aussi, c'est le seul moyen que j'ai pour voir Jungkook... Mais j'aimerais avant tout avoir la certification de votre part que vos recherches ne sont que pour améliorer la vie des gens, finis-je sans détourner le regard. 

- Pourquoi ne le seraient-elles pas ? Nous avons toujours eu pour but d'améliorer la science et de sauver des vies... Je ne vois pas pourquoi tu t'inquiètes sur nos attentions, lance-t-il en fronçant les sourcils. 

- Ce... c'est parce que je trouve cela étrange que nos rêves nous veulent du mal et tentent de nous tuer à chaque fois... Répondis-je en cherchant mes mots. 

- Les rêves ont toujours voulu votre mort ? Me questionne-t-il tandis que je secoue négativement la tête. Tu vois, il y arrive qu'ils soient sombres mais parfois non. Cela dépend de votre activité cérébrale et de ce que vous avez vécu durant la journée, rien d'autres, m'explique-t-il avec un sourire. On y va ? »

Je hoche dans un petit mouvement la tête et le regarde m'injecter le sérum en grimaçant légèrement. Est-ce que je me suis inquiétée pour rien ? Sûrement...  

Il place un petit pansement et me laisse me relever en me souhaitant une bonne fin de journée. Avant de partir, je me tourne vers lui en me pinçant les lèvres. 

« Qui sont Malia et Jinhyun ? Demandé-je en baissant la manche de mon haut. 

- Malia et Jinhyun ? Je ne sais pas. Tu les as vu dans les rêves ? 

- Oui... ils sont souvent apparus et ... »

Je m'arrête dans ma phrase, ne voulant pas en dire plus sur eux, surtout sur le fait que Malia ait été assassinée et que pour Jinhyun je n'ai aucune nouvelle... 

« Ont-ils une apparence que tu connais ? Me questionne-t-il gentiment. 

- Malia non mais Jinhyun à un moment... ressemblait à mon ami imaginaire que je m'inventais petite... 

- Alors ce ne sont que des personnages crées par votre cerveau. Vous allez sûrement les voir plusieurs fois. Je suis désolé Kira, mais je vais devoir reprendre mon travail, annonce-t-il en m'invitant à quitter la pièce. 

- Merci pour avoir accepté que je reprenne les expériences. Au revoir. »

Je quitte le bâtiment des sciences internes, le cœur léger et rassuré par les paroles du scientifique. Peut-être qu'il a raison, Jinhyun et Malia ne proviennent que de notre imagination. 

~~~~

Chapitre 24 posté !

Et voilà, nos deux protagonistes ont fini par se remettre ensemble et nous avons eu une discussion entre Hellwig et Kira.

N'oubliez pas que chaque détail est important, vraiment.

J'espère que ce chapitre vous a plu et vous dis à bientôt !

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