De Jimin:
"Passe une bonne soirée avec ton amie !"

De moi:
"Merci mais toi vas te coucher ! Après tu vas te plaindre d'être fatigué... "

De Jimin:
"Dit celle qui m'a parlé jusqu'à pas d'heure hier..."

De moi:
"Fais pas genre que ça ne te plaisait pas... Je t'ai tout de même privilégié à mon sommeil !"

De Jimin:
"Je me sens alors honoré ! Tu ne peux pas savoir à quel point je suis comblé de joie en apprenant que tu me préfères à ton sommeil !"

De moi:
"Okay je note l'ironie..."

De Jimin
"Mais j'étais sincère !"

De moi:
"Bah mets un Smiley patate !"

De Jimin:
"Ce n'est pas de ma faute si tu ne sais pas lire entre les lignes..."

De moi:
"Je vais t'étrangler dans le prochain rêve. Tu as compris ce que j'ai écrit au moins ?"

De Jimin:
"Haha... je crois que je vais aller me coucher ! Fais en sorte de ne pas t'endormir s'il te plaît !"

De moi:
"Je vais me gêner..."

De Jimin:
"Heu... tu veux vraiment ma mort ou c'était du sarcasme ?"

De moi:
"Je croyais que tu savais lire entre les lignes. Donc c'est à toi de voir."

De Jimin:
"Kira ?"

"Kira réponds-moi s'il te plaît ?"

"Oh !"

"Je sais que tu essayes de te faire désirer mais ça ne marche pas avec moi !"

"Réponds-moi s'il te plaît..."

De moi:
"Va te coucher Jimin, sinon tu vas être crevé pour ton travail demain... Fais de beaux rêves et ne rêve pas trop de moi !"

De Jimin:
"Okay je vais me coucher, mais j'espère rêver de toi. Le goût de tes lèvres me manque déjà."

Je manque de m'étouffer avec ma salive en lisant son dernier message, les joues sûrement devenues cramoisie et me mordillant mes fameuses lèvres inconsciemment. 

Deux jours se sont écoulés depuis ce fameux rêve dans lequel je me suis rendu compte que mon collègue partageait les mêmes sentiments que moi, mais aussi surtout que nous nous sommes embrassés. 

Depuis, nous n'avons pas rêvé ensemble, ce qui a été assez décevant alors qu'avant ils nous arrivaient de nous endormir ensemble durant des moments qu'on ne voulait le moins. 

Comment ai-je eu son numéro ? Très simple, durant le rêve dernier nous avons retenu le numéro de chacun que nous avions mémorisé. Il a été le premier à envoyer un message puisque étant celui qui s'était réveillé en premier et je dois avouer que je suis agréablement surprise qu'il ait retenu parfaitement mon numéro. 

Depuis, nous nous parlons dès que nous avons le temps et parfois, nous faisons des écarts sur notre sommeil. Parfois ? Bon, faut avouer que c'est tout le temps. Deux nuits que je m'endors à deux-trois heures du matin pour me réveiller à six heures et demie, ça pique... 

Mais même si le matin je regrette d'avoir veillé aussi tard, une part de moi est toujours heureuse de lui parler, cela donne plus de réalité dans ma vie. J'ai l'impression maintenant qu'il est réel et pas juste une personne que je vois juste dans mes rêves. Non, je suis tombée amoureuse d'un véritable homme travaillant dans une entreprise qui lui prend beaucoup de temps et d'énergie, qui vit avec six frères dans un grand appartement à Séoul et qui aime bien la K-pop. 

En vérité, je trouve que je n'en sais pas encore assez sur lui... j'aimerais découvrir ses passions, ses goûts, ce qu'il déteste et tant d'autres choses... 

Je regarde une dernière fois le message du coréen qui me retourne encore une fois tous les organes et soupire avant de ranger mon portable dans la poche arrière de mon jean. Je lève la tête et observe le gigantesque portail en fer devant moi qui cache la grande propriété de la famille d'Anna derrière. 

Je vais passer la soirée chez elle, car elle voulait qu'on se refasse des soirées pyjamas comme dans notre enfance et rappeler les bons souvenirs que j'ai avec ma seule amie. Mais elle voulait apparemment aussi s'excuser pour notre "dispute" de la dernière fois. 

Je sonne et patiente quelques secondes avant qu'un majordome en tenue noire, âgé de la cinquantaine, vienne m'ouvrir. 

« Mademoiselle Moore, bienvenue, me souhaite-t-il en s'écartant sur le côté pour me laisser passer. 

- Merci Jonathan, fis-je poliment en inclinant la tête. »

Il me guide ensuite vers le magnifique manoir de pierre ancienne  d'une grandeur incroyable. La famille de ma meilleure amie détient le plus grand château de vin de Bordeaux, une entreprise qui est même reconnue dans le monde entier par ses nombreuses exportations. Il faut même avouer que la bouteille de rouge coûte un bras... 

Anna est vouée à reprendre l'entreprise familiale dans quelques années, mais elle aimerait faire autre chose de sa vie que de travailler dans les vignes et de faire du vin... Ses parents l'obligent à assister à de nombreuses réunions d'affaires pour qu'elle s'y familiarise et elle m'a avouée qu'elle n'a pas l'impression d'être leur fille, mais juste un titre de succession. 

C'est pour cela que je l'invite souvent à la maison ou je la laisse s'incruster chez moi quand elle en a l'envie. Cela lui permet de se changer les idées et en plus qu'on passe du bon temps ensemble. 

Ses parents en soi ne sont pas méchants, enfin avec moi ils ne l'ont jamais été. Ils ne me manquent pas de respect et c'est tout ce que je leur demande mais bon, en plusieurs années de connaissances, je ne les ai pas souvent vus. 

Le majordome me fait rentrer dans la maison en portant mon sac qu'il m'a gentiment pris et m'emmène jusqu'à la chambre de la blonde qui est allongée sur le dos dans son lit, le bras levé au-dessus de sa tête, en train de regarder quelque chose sur son portable. 

Jonathan dépose mon bagage dans la pièce, je le remercie rapidement avant qu'il ne nous laisse seules. Une fois que nous sommes plus que nous deux, elle se redresse vivement en me lançant son sourire complice que je rends automatiquement. 

« Mais dis donc, serais-tu en retard Mademoiselle je suis toujours à l'heure d'habitude ? Me taquine-t-elle. 

- Ça va, il est dix-sept heures quatre, rigolé-je en retirant mon manteau pour le poser sur sa chaise de bureau. 

- Ça fait quatre minutes de retard tout de même ! 

- Tu as vraiment envie que je t'étouffe avec ton oreiller toi, ricané-je en la regardant par dessus mon épaule. 

- Tu oserais commettre un meurtre dans ma maison ? Fait-elle semblant d'être choquée. 

- Tu veux qu'on teste ? Laissé-je entendre en haussant malicieusement un sourcil. »

Elle attrape un de ses coussins et me le balance dessus. Je le rattrape en vol et cours pour sauter sur son lit et plaque l'oreiller sur elle. Suit alors une grande bataille de polochons dont je finis vainqueur bien sûr. 

Mensonge. 

Elle m'a écrasée sous elle, le coussin en pleine face et bloquant mes moindres gestes grâce aux prises qu'elle a apprises à travers ses cours de self-défense. Je tape trois fois le matelas pour lui signaler que j'abandonne et c'est dans un rire fort qu'elle me laisse respirer comme il faut. 

« Ouais, en fait je n'ai rien à craindre, se moque-t-elle gentiment. 

- T'inquiète, je m'attaquerai à toi quand tu ne t'y attendras le moins. Peut-être pendant que tu dormiras qui sait ? Plaisanté-je. 

 - Ouh que j'ai peur ! Lance-t-elle en faisant semblant de trembler. Bon, j'ai prévu un grand planning aujourd'hui et il porte le nom de "retour en enfance". Tu sais ce que ça veut dire n'est-ce pas ? Termine-t-elle avec un sourire en coin. »

Mes lèvres prennent la même position que les siennes. Quand je venais chez elle, nous passions le plus clair de notre temps à nous amuser comme nous avions l'envie et par moments, on a bien cru que Jonathan allait enchaîner les crises cardiaques, mais c'était amusant. 

Pouvoir refaire des choses de mes souvenirs d'enfants me plaît plutôt bien et je sais qu'Anna le fait pour moi même si ça lui fait aussi plaisir. 

Nous nous échangeons un regard silencieux avant de se lever avec synchronisation et de sortir en courant de sa chambre. Sa chambre se trouvant au premier étage, nous courons en criant joyeusement avant de nous laisser glisser sur les rampes en bois ciré de l'escalier. 

Nos rires résonnent dans cette habitation dix fois trop grande pour une famille composée de seulement trois personnes, au plafond haut et à la décoration moderne et qui démontre la richesse des lieux. 

Nous glissons jusqu'en bas pour atterrir juste devant le majordome qui soupire longuement avant de nous tourner le dos, se rappelant peut-être des mêmes souvenirs que nous, mais pas avec autant de joie. 

Nous parcourons à toute vitesse choix recoins du manoir, sautant par-dessus les canapés avant d'arriver dans la cuisine. Comme nous le faisions à chaque fois, nous nous mettons à préparer des cookies sous le regard effaré des cuisiniers qui auraient préféré qu'on les laisse faire mais nous voulions que cela soit NOS cookies. 

En vrai, ce n'est pas le problème qu'on cuisine qui les dérangeait, non c'était plutôt : la bataille de farine, les jets de pépites de chocolat d'un bout à un autre de la cuisine, les œufs qui tombent par terre à cause des guilis. 

Bien sûr, nous avons refusé qu'ils nettoient après nous, nous nous en sommes chargées puisque les dégâts étaient de notre faute. 

Nos gâteaux cuits, la pièce de nouveau propre, nous allons nous affaler sur les canapés devant son écran plat et des épisodes des Winx.

Je coince un gâteau entre mes dents, fixant avec attention la télévision qui montre une discussion entre Stella et Bloom avant de froncer les sourcils en sentant mon portable vibrer dans ma poche de pantalon. 

Je manque de lâcher un cri de surprise en voyant le prénom de mon collègue affiché sur l'écran de l'appareil et m'excuse auprès de mon amie avant de me lever et d'aller dans un coin pour pouvoir répondre tranquillement. 

« Qu'est-ce que tu fais encore debout toi ? Il est... quatre heures du mat ! Fis-je en regardant le cadran de ma montre. 

- Dis... est-ce que je suis en train de rêver ? Me demande-t-il d'une voix ensommeillée. 

- Non, tu es réveillé alors que tu devrais dormir, soupiré-je amusée par sa question. 

- Je n'arrive pas à dormir en sachant que je ne vais pas rêver avec toi, lâche-t-il avant de bâiller. 

 - Désolée mais ça ne va pas être possible ce soir. Si je m'endors, Anna a pour consignes de me réveiller, rigolé-je, le faisant souffler de déception par la suite. Allez, va te coucher maintenant. 

 - Tu sais quoi, dès que tu iras te coucher, je ferai en sorte de te rejoindre, lance-t-il avec le plus d'enthousiasme possible que sa fatigue lui permet de mettre dans sa voix. 

- Tu fais ce que tu veux, ris-je. Allez dors, sinon tu vas pas pouvoir te réveiller pour le travail demain ! Fais de beaux rêves ! 

- Les rêves sans ta présence ne seront jamais beaux, déclare-t-il dans un petit rire avant de raccrocher. »

Mon cœur rate un battement à l'entente de sa phrase digne du plus grand dragueur au monde, mais qui pourtant me fait de l'effet. 

Les choses niaises dans les couples m'ont toujours écœurée mais pourtant quand elles viennent de nous, cela ne me dérange pas. D'ailleurs, je ne sais même pas si nous pouvons nous appeler un couple... on ne s'est jamais mis d'accord là-dessus et je ne sais pas si c'est une chose qu'on fait à l'instinct ou il faut en parler... 

Je soupire et tente de faire disparaître ce sourire d'enfant heureux de mes lèvres. Je prends une grande inspiration, pivote sur mes talons avant de revenir dans le salon où ma meilleure amie continue à regarder le dessin animé que nous avons mis. 

Dès qu'elle me voit arriver, elle éclate de rire avant de lancer un regard rempli de malice, ce qui m'inquiète beaucoup. 

« Qui était-ce au téléphone pour que tu reviennes aussi écarlate qu'une écrevisse ? Ricane-t-elle en faisant danser ses sourcils. 

- P-personne ! C'était Bran, mentis-je en évitant de croiser ses prunelles bleues. 

- Ah ? Je ne savais pas que tu étais pour l'inceste alors, laisse-t-elle entendre en haussant les épaules avant de reporter son attention vers l'écran. 

- Anna ! M'écris-je en rigolant avant de lui balancer un coussin dessus. »

Elle rit avec moi en serrant l'objet carré contre elle avant de m'annoncer que notre repas nous attendait dans sa chambre, elle avait demandé pendant mon absence à Jonathan de nous l'emmener là-bas. 

Nous finissons alors les trois minutes de notre épisode avant de quitter le salon en direction de sa pièce personnelle. 

La blonde n'a pas lâché l'affaire et essaye encore de savoir qui j'ai eu au téléphone, mais malheureusement, plus elle me le demande et donc plus je pense en rougissant à ce baiser échangé entre mon collègue et moi, donc elle insiste encore plus. 

Arrivées dans sa chambre, je remarque deux plateaux bien décorés sur son bureau avec deux assiettes placées sous cloche et un verre rempli d'un liquide incolore avec des citrons dans chaque. J'attrape la boisson et arque un sourcil en me tournant vers elle, un sourire en coin dessiné sur mes lèvres. 

« Des mojitos ? Fis-je dans un petit rire. La soirée n'était pas censée s'appeler "retour en enfance" ? Parce que je ne me souviens pas qu'on buvait de l'alcool à dix ans, ajouté-je amusée. 

- Mais si ! C'est pour nous rappeler la première fois où je t'ai emmenée dans un bar ! Réplique-t-elle en claquant des doigts. Cette fois où... 

- C'est bon c'est bon ! La coupé-je en abdiquant. Je ne veux pas me souvenir de cette soirée... »

Je marque une pause durant laquelle je m'approche du repas et prends une bouteille entre mes mains, l'observant avec attention avant de la brandir devant moi, en direction de ma meilleure amie. 

« Du vin blanc ? Tu sais, je n'ai pas l'intention de boire beaucoup, la prévins-je sérieusement. 

- Mais ne t'inquiète pas. On est à la maison et personne ne va conduire ce soir, laisse-t-elle entendre en balayant l'air de la main. De tout façon on n'a jamais eu de cuite et je n'ai jamais dit qu'on allait se boire toute la bouteille ! 

- Mouais... »

Elle vient me donner un coup de coude taquin sur le flanc avant de m'inviter à manger. Nous nous mettons alors à table et à manger un repas délicieux accompagné de notre verre d'alcool...

... enfin nos verres malheureusement. 

« Je te jure ! Ce gars il m'a littéralement touché le cul et m'a sorti un, "il va falloir que tu m'apprennes à faire des squattes pour que je puisse avoir un cul aussi ferme que le tien", me raconte-t-elle l'histoire d'une de ses soirées en ville. »

Sous l'effet extasiant de l'alcool, je me mets à rire à gorge déployée, comme si c'était la plus grande blague du monde alors qu'en temps normal, je n'aurais pas ri et je lui aurais même dit de faire attention. 

Pliée elle aussi de rire, elle se retient à mon bras pour ne pas tomber du lit sur lequel nous sommes assises en tailleur puis me fixe dans les yeux de ses pupilles dilatées. 

« Et toi ? Toujours pas de beaux gosses dans ta vie ? Me demande-t-elle avec un grand sourire. »

Si vous voulez garder des secrets pour vous, ne buvez jamais de l'alcool, JAMAIS. 

« J'ai embrassé Jimin, dis-je sans aucune hésitation. 

- Oh c'est vrai ?! S'enthousiasme-t-elle. Et c'était comment ? Il embrasse bien ? Ses lèvres sont douces ? Il a mis la langue ?

- C'était extra, mon cœur ne voulait plus ralentir et il embrasse super bien, enfin je trouve ! Ses lèvres sont douces, il doit souvent mettre du baume à lèvres et non pas de langue, répondis-je sans aucune gêne à ses questions, riant joyeusement. 

- T'inquiète, prochain baiser et là ça deviendra plus chaud ! »

Je pouffe de rire avant de la pousser gentiment. Je la vois soudainement se pencher sur le côté, vers sa table de nuit pour attraper son portable avant de m'annoncer qu'elle a fait une grande découverte qui va révolutionner ma vie. 

Curieuse, je me rapproche d'elle et regarde ce qu'elle veut absolument me montrer sur l'écran. Elle fait défiler des images d'un jeune homme asiatique brun et qui au fur et à mesure des photos avait des couleurs de cheveux différentes mais aussi un visage qui devenait plus masculin et adulte surtout. 

Mais dès la première image je l'avais reconnu, mon collègue Jimin. Comment a-t-elle pu avoir autant de photos de lui ? 

« Pourquoi tu as des images de Jimin ? Et où les as-tu eu ? Demandé-je en fronçant les sourcils. 

- Il se trouve qu'il ne s'appelle pas Jimin mais Jungkook, Jeon Jungkook et c'est une idole coréenne faisant parti du groupe BTS. Tu sais le groupe qu'on a découvert par hasard, me répond-elle sérieusement. 

- Non c'est faux. Il s'appelle Kim Jimin, il travaille dans une agence, ça ne doit pas être la même personne, je l'ai confondu, répliqué-je en sentant mon cœur s'emballer. 

- Non Kira, ce mec c'est ton collègue, assure-t-elle. 

- Mais comment tu peux le savoir ?! Tu ne l'as jamais vu ! M'écris-je la gorge serrée par l'angoisse. 

- Tu veux des preuves ?! J'en ai plein ! »

Elle se lève de son lit et va chercher un calepin dans le tiroir de son bureau avant de l'ouvrir sur la première page remplie de note.

« Alors. Tu as dit qu'il avait six frères : Seokjin, Yoongi, Hoseok, Namjoon, Jungkook et Teahyung. Il a donc échangé son nom avec Jimin. Les autres sont les véritables prénoms des membres du groupe, commence-t-elle à argumenter. 

- Ça ne veut rien dire, ce n'est qu'un hasard, refusé-je de la croire. 

- Il t'a dit le nom des membres de BTS n'est-ce pas ? Il a menti, ils s'appellent Jin, RM, Suga, J-hope, Jimin, V et Jungkook.  Il t'a menti sur des noms d'artistes, tu t'imagines ? Bon sang Kira, ouvre les yeux ! Tu ne l'as jamais vraiment connu, il t'a menti sur toute la ligne, finit-elle sur un ton désolé. 

- Non... il a toujours été sincère avec moi... 

- Tu m'énerves Kira, j'essaye de te préserver avec de petits arguments mais tu m'obliges à employer les grands moyens. »

Elle tape quelque chose rapidement sur son écran et je remarque facilement qu'elle est sur YouTube. Elle appuie sur une vidéo précise avant de me fourrer son portable dans les mains. Mon cœur se serre lorsque je reconnais le titre de la vidéo: Mic Drop. 

Je ne veux pas la regarder, mais pourtant mes yeux ne se détache pas de l'écran, au fond de moi je veux continuer à croire que mon collègue ne m'a jamais menti.

La musique se lance dans un clip qui doit avoir un gros budget mais qui est agréable à regarder, enfin, jusqu'à ce qu'il apparaisse. 

Ma respiration se coupe tandis que je fronce les sourcils. Un nœud douloureux se forme dans mon estomac, mais je ne dis rien et continue à me torturer en regardant le clip jusqu'au bout. Mon souffle saccadé, mon organe vital sur le point de se fendre en deux littéralement, les yeux brillants mais qui ne laissent pas encore couler de larmes, je baisse la tête en jouant nerveusement avec mes doigts. 

Non, ce n'est pas lui mais juste une personne qui lui ressemble vraiment... 

La lecture automatique étant activée, une nouvelle mélodie s'élève dans la pièce et là, je me jette sur le portable pour regarder le titre. Heartbeat. Et la musique a été postée aujourd'hui. 

Personne n'aurait pu connaître cette mélodie et les paroles si elle n'en avait pas été l'interprète. 

Cette fois-ci, mes barrières se brisent et les gouttes lacrymales dégoulinent le long de mes joues lorsqu'une terrible vérité me vient d'un coup. 

Kim Jimin est un imposteur. Je n'ai jamais connu mon collègue qui est en vérité Jeon Jungkook... 

... Et surtout, il m'a menti sans aucun remord. 

Je me lève du lit de ma meilleure amie qui affiche un air peiné et même culpabilisé. Elle regrette de m'avoir ouvert les yeux, je le sais. 

« Tu vas où ? Me questionne-t-elle inquiète en me voyant me diriger vers le porte. 

- Prendre l'air... 

- Mais il pleut Kira ! »

Je ne l'écoute pas et sors du manoir pour me retrouver sous une averse glaciale mais cela ne me dérange pas, le froid ne me fait rien, je ne ressens plus rien à part un fort sentiment de trahison. 

L'alcool n'agit plus pourtant je sais qu'il coule encore un peu dans mes veines. Non, cette nouvelle vient de me faire décuver de mon état jovial. 

 Je lui avais tout donné, ma confiance alors que c'était un homme, mon passé et même mon amour. Il s'est joué de moi... Est-ce qu'il a été une seule fois sincère avec moi ? Est-ce qu'il se serre de moi comme tous les êtres de son espèce l'ont toujours fait ? 

Je tombe à genoux, pleurant toutes les larmes de mon corps, mouillée jusqu'aux os. Je voulais tant croire à ses rires, ses sourires, ses caresses, à tout ce qu'il me donnait mais en vérité, il se moque bien de moi. 

Je savais qu'on ne pouvait pas faire confiance aux hommes, ils finissent toujours par vous faire du mal... 

Je crie ma colère en frappant la terre humide sous moi. Je pleure sans retenue des larmes que je m'étais promise de ne plus jamais verser. 

Il a vu ce qu'on m'avait déjà fait avant, à quel point j'avais souffert et que j'avais failli me perdre. Il a vu qu'on m'avait détruite, mais cette fois, je ne laisserai pas quelqu'un me briser. Il en payera les conséquences d'avoir trahi ma confiance.

« Kira reviens à l'abri ! S'écrie Anna en venant sous la pluie pour venir m'entourer avec une serviette. »

Je ne dis rien et la suis docilement jusque dans le manoir ainsi que la salle de bain, n'arrêtant pas ce flot de larmes qui coulent sans avoir l'air de vouloir se stopper. 

Elle me fait couler un bain et une fois lavée, réchauffée et habillée de mon pyjama, elle m'oblige à me mettre sous la couette avant de me prendre dans ses bras. Elle caresse en douceur mon dos en s'excusant mille fois, regrettant de m'avoir blessée, mais je ne lui en veux pas. Anna a été la seule personne sincère avec moi et c'était dans une bonne intention qu'elle a fait ça, car elle sait que je risque de me briser, telle la poupée de porcelaine que je suis. 

Je ferme les yeux en soupirant mais les rouvre la seconde suivante pour découvrir sans étonnement que je me trouve dans un parc verdoyant, aux chants des oiseaux qui auraient pu être délicieux à entendre. 

Oui qui auraient pu, car devant moi se trouve le coréen. 

Mains dans les poches, il me sourit grandement avant de faire quelques pas dans ma direction mais de ma part, je ne bouge pas une seule fois. 

Je n'affiche aucune réaction en l'observant alors qu'il "semble" heureux de me voir. Il m'a tellement menti que je ne sais même plus ce qu'il ressent. 

« Salut Jeon Jungkook, déclaré-je froidement. »

Il se fige sur place, devenant soudainement livide face à l'appellation de son véritable nom. Et oui, je sais tout. 

~~~~

Et oui ! À peine nos deux protagonistes finissent enfin par s'avouer leurs sentiments que tout se termine. Mais c'était inévitable et je suis sûre que vous le saviez aussi !

Je voulais aussi faire un peu de prévention !

Dans ce chapitre, il y a présence d'alcool. L'alcool est à consommer avec modération et même j'aimerais dire que ça devrait être pour des évènements exceptionnels. Anna et Kira n'ont pas beaucoup bu, je vous rassure mais l'état dans lequel elles se trouvent est du fait qu'elles ne tiennent pas beaucoup l'alcool. 

Étant majeure, je peux vous assurer que j'ai fait des soirées et j'en ai vu se mettre dans un état lamentable à cause de cette substance liquide. 

Personnellement, je ne bois pas beaucoup. Il m'arrive de boire un apéritif avec ma famille mais je ne bois que des cocktails avec peu d'alcool dedans. Ou quand je suis en soirée, je ne consomme qu'un à deux petits verres que je me sers moi-même (chose à noter car il ne faut jamais laisser quelqu'un d'autre faire votre verre). 

Pourtant, n'étant pas une grande buveuse (à part d'Ice tea alors là je suis une championne !) Je m'amuse en soirée. L'alcool n'apporte pas l'amusement tout comme il n'apporte pas du réconfort car quand il ne fait plus effet, vous avez, d'une la fatigue et de deux les problèmes qui reviennent car il ne les efface pas. 

Alors évitez l'alcool. Ce n'est pas bon pour la santé car sachez qu'après une cuite, votre cerveau met trois ans à s'en remettre ! 

De plus, ne commencez pas à boire trop jeunes. Votre cerveau doit se développer comme il faut et pour votre foie c'est mieux de boire quelques choses de sains. 

Vous êtes jeunes alors prenez soin de vous dès le début et ne faîtes pas comme les autres qui boivent juste dans le but de boire et donc finissent dans des états déplorables. 

L'alcool ce n'est pas de l'eau comme certains diraient. 

Voilà ma petite prévention !