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Chapitre 16: Sunshine

Nous nous retrouvons aujourd'hui pour un chapitre spécial traitant d'un sujet important et qui me tient à cœur !

J'espère que vous avez passé une bonne journée et vous souhaite une bonne lecture en espérant qu'elle vous plaise !

Point de vue Jungkook:

Deux semaines se sont écoulées depuis que nous avons découvert cette étrange fatigue chez moi et durant ce laps de temps, nous nous sommes rendu compte que l'hypothèse que m'avait exposée le médecin qui s'occupe de moi s'avérait être juste. 

Nous avons donc passé quatorze jours à ne plus faire d'expérience, le temps de traiter la possible dangerosité de cette nouvelle, pour au final, nous demander si nous étions encore d'accord pour continuer les expériences. 

J'ai appris que Kira avait accepté sans aucune hésitation, ce que j'ai fait moi aussi, mais le problème ne résidait pas dans mon choix mais plutôt dans celui de BigHit.

En effet, on nous avait prévenus des contraintes que nous pourrions avoir : des sommeils simultanés qui pouvaient nous surprendre donc nous empêcher pour certains de prendre le volant s'il avait l'intention ou pour d'autres de pratiquer leur activité. 

Ce dernier point me concernait plus. En sachant que lorsque Kira s'endormait, il était possible que je m'endorme avec elle contre mon gré, Bang PD-nim avait été réticent à l'idée de me laisser continuer, mais j'ai fortement insisté au point de le faire céder d'agacement à cause de mon entêtement. En échange, je devais lui promettre d'arrêter les expériences si mes performances se voyaient affectées. 

Ce fut à contrecœur que je fis le deal. 

Durant ces "vacances", j'en avais profité pour me reposer, m'entraîner et changer de couleur de cheveux. Je n'étais plus la petite écrevisse comme m'avait appelé ma collègue à notre rencontre, mais j'étais redevenu brun, une couleur capillaire qui me faisait me sentir plus à l'aise. Je n'aime pas particulièrement me décolorer les cheveux mais pour notre comeback, j'avais fait une exception. 

Aujourd'hui, c'est le retour des expériences et je trépigne d'impatience de pouvoir faire une sieste et de retrouver la brunette dans un nouveau rêve. Deux semaines sans l'avoir vu m'ont paru longues et apparemment, d'après les gars, j'ai été franchement insupportable, plus qu'à l'ordinaire. 

Je regarde encore une fois l'heure affichée dans la salle d'entraînement et soupire longuement en sautillant sur place, attendant que la musique se lance pour qu'on refasse une troisième fois la chorégraphie d'une de nos chansons. 

Mais elle ne démarre pas. Je fronce les sourcils, me tournant vers le staff qui s'occupe de la sono et les vois se lever en annonçant que la pause commence plus tôt. 

« On a vraiment terminé pour ce matin ? Lancé-je surpris. 

- Ouais. Ça ne sert à rien de continuer, tu es trop distrait par la pensée de ta belle, répond Namjoon, un sourire en coin. 

- Va vite la retrouver, qu'on puisse retrouver nous aussi notre sérénité, ajoute Jimin amusé avant que je ne dise quelque chose. »

Je garde le silence en me pinçant les lèvres puis me dirige vers la sortie de la salle d'entraînement, mais une voix m'arrête au niveau du seuil. 

« Fais un bisou de notre part à cette fameuse Kira ! Crie Seokjin sur un ton joyeux, accompagné des rires des autres. »

Je leur lance un regard blasé et pars. Une fois caché de leurs regards, je ne peux empêcher un sourire venir étirer mes lèvres tandis que je me dirige vers la salle de repos. Arrivé à destination, je me déchausse rapidement et vais m'étendre sur le canapé, une jambe pliée et un bras sous mon crâne. 

Je ferme les yeux avec impatience et tente de me calmer pour pouvoir m'endormir rapidement même si je n'ai pas trop à me plaindre niveau sommeil. 

Je sens soudainement le vent glisser dans mes mèches sombres, me faisant comprendre que je suis plongé dans les rêves. Je soulève mes paupières et les fais papillonner pour m'habituer à la lumière soudaine du soleil. 

Je regarde ensuite autour de moi pour observer l'environnement qui m'entoure et me rends compte que je me trouve dans un quartier vivant dans lequel certaines personnes s'occupent de leur jardin, des enfants jouent, des voitures roulent au pas.

Je pivote lentement sur moi-même, cherchant la présence de ma collègue, mais je ne la trouve pas. Peut-être qu'elle se balade déjà quelque part. 

Je m'apprête à partir, mais la boîte aux lettres de la maison devant laquelle je me trouve, attire soudainement mon attention. 

Je me penche en avant pour tenter de déchiffrer le nom écrit sur le métal mais celui-ci est recouvert par une grosse couche de poussière qui le rend illisible. Je passe mon pouce dessus dans l'intention de le découvrir, mais la crasse ne s'efface pas, à croire qu'on ne veut pas que je découvre qui vit ici. 

Cela attise une grande curiosité au fond de moi. Kira peut attendre quelques minutes, j'ai bien envie de voir la famille qui habite ici. 

Je pousse le petit portail en silence et marche sur la petite allée en pierre blanche avant d'aller frapper deux coups sur la porte d'entrée. Mais personne ne vient m'ouvrir, pourtant, j'entends des voix provenant de l'habitation. 

Prenant mon courage à deux mains, j'abaisse moi-même la poignée et entre sans autorisation dans la maison. Je suis totalement en effraction là mais bon, on va dire que j'ai l'excuse d'être dans un rêve. 

Un petit cri d'enfant me fait soudainement sursauter et je me précipite rapidement dans la pièce d'à côté, voulant vérifier que l'enfant n'est pas en danger ou qu'un de ses parents ne le maltraite pas. Mais ce n'est rien de tout cela. 

J'arrive à toute vitesse dans une cuisine et y aperçois un petit garçon d'un âge approchant les quatre ans, à la chevelure bouclée brune, des yeux d'un gris clair, tout enthousiaste qui sautille à côté de sa mère aussi brune qu'elle et aux traits du visage jeunes, qui cuisine. Je remarque tout de suite le vendre rebondi de cette dernière, une mère qui aura bientôt son deuxième enfant. 

« Maman ! Maman ! Elle arrive quand ma petite sœur ? Chantonne presque le petit garçon, sautant en se tenant au plan de travail. 

- Bran calme toi, tu vas te faire mal, soupire l'adulte en coupant les légumes. 

- Mais elle arrive quand ma petite sœur ?! S'impatiente-t-il en tirant doucement sur le tablier que porte autour de ses hanches sa mère. 

- Bientôt, bientôt ! Rigole-t-elle en se penchant vers lui pour déposer un baiser au-dessus de son crâne. »

Cette scène banale m'émeut au plus haut point sans que je ne sache pourquoi. Je ne bouge pas et me contente de les observer au milieu de la pièce. Ils vivent leur vie et ne semblent pas être capables de me voir. 

Tout à coup, un pleur de bébé se fait entendre depuis la pièce d'à côté et les personnes présentes dans la cuisine n'ont pas l'impression de l'entendre. 

Je leur jette un dernier regard avant de me diriger vers le cri du nourrisson et me retrouve dans le salon. La mère se retrouve à nouveau là alors que la seconde d'avant, elle était dans la cuisine avec son fils, en train de préparer le repas. Elle est assise sur le canapé, tenant dans ses bras un bébé dont je n'arrive pas à voir le visage à cause de la silhouette du petit garçon du nom de Bran qui se trouve devant. 

Une nouvelle personne est présente, un homme brun aux yeux verts se trouve derrière le canapé, sûrement le père, à regarder amoureusement sa petite famille. 

« Salut Sunshine, entendis-je le petit brun murmurer avant d'embrasser délicatement le front de sa petite sœur. »

Je veux me rapprocher pour voir le visage du bébé mais à chaque pas que je fais, la scène s'éloigne de moi, comme si on ne voulait pas que je la voie...

Je plante les mains dans mes poches et continue à les regarder en souriant, cette réunion tendre de famille me rappelle que la mienne me manque. Il faudrait que je leur rende visite dès que je pourrai. 

Des rires d'enfants me font me retourner d'un coup. J'aperçois le garçon passer à côté de moi rapidement, poursuivant une fillette de trois ans je dirais qui s'est faufilée à ma gauche sans que je ne m'en rende compte. 

Ses cheveux châtains bouclés glissent dans son dos tandis qu'elle court en criant joyeusement, essayant d'échapper à son grand frère qui joue le rôle du méchant loup. 

« Attention ! Je vais t'attraper Sunshine ! La prévient-il gentiment. »

Suite à ces mots, il entoure ses bras autour de sa taille et la soulève en l'air pour la faire tournoyer, intensifiant le rire cristallin de la petite. 

Il la redépose par terre, dos à moi. À croire qu'on veut garder cacher les traits du visage de cette fille. 

Cette dernière tend ses bras vers son aîné en sautillant, demandant une nouvelle pirouette ce qu'il lui donne sans hésitation. 

Cette bonne humeur qui règne dans la pièce se voit mettre un terme par l'intervention du père qui les prévient qu'il est l'heure de partir à l'école. Bran dépose en douceur sa petite sœur sur ses pieds, prend sa main pour l'emmener avec lui et suivre leur paternel jusqu'à la voiture. 

Je n'hésite pas une seconde et pars à leur suite. À peine ai-je franchi le seuil de la maison que je découvre un nouveau décor devant moi, celui d'une école maternelle. 

Je parcours du regard la foule à la recherche de la petite famille et discerne soudainement les pleurs d'un enfant. 

Je pivote rapidement sur mes talons et distingue enfin le jeune garçon accroupi dans mon sens et devant la fillette qui me tourne toujours le dos. 

« Sunshine ne t'inquiète pas, je suis dans l'école d'à côté et ce soir on se reverra, tente-t-il de calmer les pleurs de sa petite sœur. 

- Mais je veux pas que tu me laisses seule, pleurniche-t-elle en agrippant le bas de son tee-shirt. 

- Je te promets que je ferai vite pour venir te chercher ! Et ce soir on jouera avec tes poupées, d'accord ? Propose-t-il avec un grand sourire. »

Elle acquiesce d'un petit mouvement de tête avant de déposer un baiser sur la joue du petit garçon et de partir rejoindre la maîtresse qui l'attendait patiemment. 

Les deux enfants vont chacun de leur côté, me laissant dans un terrible dilemme : qui suivre ? 

Après avoir cogité durant quelques secondes, je décide de partir dans la direction de cette fameuse Sunshine avec la ferme attention de découvrir son visage dont l'impossibilité de le voir attise ma curiosité. 

J'ouvre la porte de l'école et entre à grandes enjambées, mais me fige sur place en reconnaissant le salon de la maison familiale. 

« On est rentré ! »

Je jette un coup d'œil par-dessus mon épaule lorsque j'entends ce cri du jeune garçon et le claquement d'une porte. Je vois Bran, plus âgé, environ dix ans, Sunshine elle est en train de poser son manteau sur le portemanteau disposé dans l'entrée. 

Toujours tournée de façon à ce que je ne la vois pas, elle finit par courir dans ma direction, le visage caché miraculeusement par sa longue chevelure bouclée. Elle passe rapidement à côté de moi pour rejoindre sa mère et son frère dans la cuisine. 

« Comment s'est passée votre journée ? Les interroge tendrement la femme. 

- C'était super ! S'enthousiasme le garçon, tandis que la cadette montre son accord en hochant vivement de la tête. 

- Et toi ma chérie ? Tu as joué avec tes amis ? S'adresse-t-elle à la jeune fille avec un sourire doux aux lèvres, caressant le dessus de sa tête. 

- Non, j'ai joué avec Bran, répond-elle joyeusement. »

Le sourire maternel s'efface légèrement face à la réponse de sa fille et elle finit par se pencher pour être à sa hauteur. 

« Écoute, ton frère t'aime beaucoup mais il faut que tu le laisses jouer avec ses amis et que tu restes avec les tiens, déclare doucement sa mère. 

- Je veux rester avec lui... marmonne-t-elle. 

- Vous ne pourrez pas toujours être ensemble chérie, dit-elle gentiment. Vous resterez toujours frère et sœur, mais il vous faudra vivre vos vies de votre côté un jour.

- Pourquoi ? Fait-elle innocemment. Bran ne va pas rester avec moi pour toujours ? 

- Sunshine, je serai toujours avec toi. Ne t'inquiète pas maman, j'aime bien l'avoir avec moi ! Tu viens Sunshine ?! »

Suite à ces mots, ils quittent tous les deux la cuisine, laissant une mère légèrement inquiète. Je peux même l'entendre murmurer "c'est justement pour ça que je m'inquiète". 

Je me pince les lèvres, ressentant de la peine pour cette femme qui ne veut que le bonheur pour ses enfants. Elle ne veut pas séparer ses enfants mais juste que sa fille ne se retrouve pas seule et triste quand son frère ne sera pas à côté d'elle. 

Ce rêve est à la fois beau mais aussi tristement réel. 

Je sors de la pièce et me retrouve soudainement dehors. Moi qui pensais voir juste une scène adorable entre le frère et la sœur, je deviens témoin d'une scène de violence. 

La jeune fille devenue une adolescente de treize ans est victime de harcèlement. Bousculée contre un mur, jetée au sol, elle n'oppose aucune résistance et jette simplement un regard noir aux trois garçons qui la violentent. Enfin, c'est ce que j'imagine à la position de sa tête et à la tension de ses muscles. 

« Alors l'intello pleureuse ? Ton frérot n'est pas là pour t'aider ? Ricane l'un d'eux mais elle garde le silence sans flancher durant l'échange visuel. Oh, je te cause ! »

Il lève la main dans l'intention de claquer la joue de la collégienne au sol. Je réagis tout de suite en m'élançant vers elle mais son bras est stoppé dans son geste. 

« Écoute-moi bien parce que je ne me répéterai pas. Touche à ma sœur encore une fois et je te jure que tu vas te manger le sol, prévient froidement Bran, intervenant à temps. »

Le plus jeune et le plus vieux se toisent sans remarquer que je suis à côté, puis le chef de la bande claque sa langue contre son palais avant de partir avec ses deux potes. Le brun soupire puis se penche vers sa sœur pour l'aider à se relever et inspecter lui-même les dégâts. À part des mains écorchées, elle ne semble souffrir de rien, même pas d'un traumatisme psychologique... 

« C'était qui ? Demande-t-il entre ses dents serrées. 

- Léo, répond-elle simplement en baissant la tête vers le sol. 

- Depuis quand cela dure ? Oh ! Je t'ai posé une question ! S'énerve-t-il en voyant qu'elle ne dit rien. 

- C'est la première fois, lâche-t-elle presque à voix basse. »

Deuxième soupir de sa part. Il la fixe quelques secondes avant de la prendre contre lui en douceur et d'embrasser le dessus de son crâne. 

Je pense que tout comme moi, il a décelé le mensonge. 

Mais il ne fait pas de commentaire en plus et tous deux rentrent chez eux, la cadette racontant joyeusement sa journée à son aîné, comme s'il ne s'était rien passé avant. 

Je franchis en leur compagnie le seuil de leur maison et découvre rapidement à mes pieds plusieurs cartons et valises. Ils déménagent ? 

Je lève un peu plus mon regard devant pour reconnaître la silhouette de Sunshine de dos qui, mains dans les poches de son sweat, regarde son frère fermer son sac. 

« Tu reviendras tous les week-ends ? Demande-t-elle en passant son poids d'une jambe à l'autre. 

- Pas tous les week-ends mais j'essaierai de revenir le plus souvent possible, dit-il avec un sourire en relevant son visage vers elle. Mais promis, je serai là à chaque vacances.

- Hum... fait-elle simplement. »

Son sourire devient plus doux, il se redresse et se rapproche d'elle pour poser gentiment ses mains sur ses épaules et s'abaisser à son niveau. 

« Eh Sunshine, ça va aller, tente-t-il de la rassurer comme il l'a toujours fait depuis le début du rêve. 

- On n'aura jamais été aussi longtemps séparé, murmure-t-elle tristement. 

- Je sais mais on va s'y faire. Tu as tes amies et on s'appellera le plus souvent possible, d'accord ? 

- Oui... Tu vas me manquer Bran... 

- Bran on y va ! Tu vas arriver en retard sinon ! Intervient son père en ouvrant la porte d'entrée. »

Le jeune homme soupire, prend sa sœur dans ses bras dans une délicate étreinte d'au revoir. 

« Tu vas aussi me manquer, répond-il en embrassant sa tempe avant de se détacher. »

Cette fois-ci, je suis le grand frère en dehors de l'habitation familiale et me rends compte que je suis de nouveau victime de changement de décors. 

Sunshine est présente dos à moi, en train de parler avec une de ses amies et cette dernière lui fait une signe d'au revoir pour qu'elles rentrent chacune chez elle. Mais à peine la brunette fait un pas qu'elle se fait interpeller froidement par une voix que je n'oublierai pas de sitôt, celle du gars qui l'avait violentée. 

« Eh l'intello ! Lui crie-t-il en se plaçant devant elle avec ses deux potes qui le suivent comme de bons toutous. Tiens, ce sont mes devoirs de la semaine. Je les veux terminés pour demain, ordonne-t-il en lui balançant dans ses bras plusieurs livres. 

- Écoute Léo, je n'ai pas que tes devoirs à faire, j'ai les miens aussi qui me prennent beaucoup de temps et je dois aider ma mère à... commence-t-elle à refuser. 

- Je m'en contrebalance de ta misérable vie. Tu fais mes devoirs et tu la fermes. Sinon... tu sais ce qu'il t'arrivera si tu n'obéis pas, finit-il sombrement. »

Une seconde passe puis deux, durant lesquelles je me sens impuissant et en colère. Je déteste le harcèlement scolaire ou un quelconque harcèlement. On ne devrait pas laisser les enfants se détruire ainsi !

Sunshine dépose son sac à dos au sol, l'ouvre pour y ranger les livres de son harceleur avant de se relever. Quelle est donc cette menace qui l'a fait capituler ? 

« Je te donnerai tes devoirs dans la semaine, soupire-t-elle. 

- Non, demain sinon... ma menace ne sera plus une menace, vient-il dire en passant sa main dans ses cheveux. 

- D'accord, demain, lâche-t-elle en se reculant d'un pas pour qu'il ne touche pas ses cheveux. »

Léo sourit puis part avec sa clique, laissant la jeune collégienne en dernière année échapper un sanglot qui me brise le cœur. Ce gars profite de l'absence de son frère pour faire ce qu'il veut de la brune, je trouve cela dégoûtant et si j'en avais la possibilité, je lui aurais déjà remonté les bretelles à cet idiot. 

Dans le reste du rêve, la situation de la jeune fille ne s'est pas améliorée, et s'est même dégradée. Moi qui ai pensé qu'elle en aurait parlé à un adulte de ce qui lui arrive, elle s'est plutôt murée dans le silence et cache aux autres, derrière des plaisanteries et des faux rires, sa tristesse et son mal-être. 

Le groupe qui la harcèle ne s'est pas arrêté aux devoirs. Elle doit leur donner son argent de poche, acheter des choses pour eux, faire les sales corvées quand il y en a. Puis s'est passé à l'extrême quand elle est entrée au lycée et plus précisément en terminale. Ils la touchent. 

À ce moment précis, ma haine a dépassé les limites de la raison et je me suis jeté sur eux pour les balancer au sol. 

Mais malheureusement, comme je m'en étais douté depuis le début du rêve, je ne suis qu'un simple spectateur, invisible et immatériel, et c'est donc impuissant que je les ai vu passer leurs mains sales sous son haut pour toucher son corps de jeune femme. Elle, elle baisse simplement la tête vers le sol, les laissant découvrir chaque parcelle de peau sans rien faire. 

Mais pourquoi ne se défend-elle pas ?! 

Et les jours passent, sans qu'elle ne les dénonce, sans qu'elle ne se rebelle tandis que j'enrage dans mon coin. 

Ils lui volent des baisers, touchent sa poitrine, glissent leurs mains à l'intérieur de sa cuisse, mais jamais ils ne lui ont arraché sa virginité et heureusement, car sinon je me serais suicidé pour ne plus être obligé de voir cela. 

Mais un jour, quelque chose se passe et me fait comprendre pourquoi elle n'a jamais rien dit. 

Elle se trouve devant le trio, tenant dans ses mains une pile de livres qu'elle tend à Léo. 

« Je suis désolée mais je n'ai pas eu le temps de faire tes exercices de maths, dit-elle simplement d'une voix extrêmement blanche d'émotion. »

Le bruit d'une claque me fait sursauter et je la vois tomber au sol sous le coup, faisant valser les bouquins autour d'elle. Elle porte sa main à sa bouche et la seule chose que je distingue est le sang qui tache le bout de son doigt. 

« Ne fais pas cette tête d'ahurie, crache-t-il. Je t'avais dit que je m'en foutais de ta vie et que si tu ne voulais pas que je te frappe et que cela "n'inquiète" pas tes parents, finit-il en faisant la grimace. Alors là, tu l'as cherché. Il fallait obéir, ricane-t-il finalement. »

Il attrape ensuite sa main pour la relever dans une étrange douceur. Il passe soudainement son bras autour de sa taille pour la rapprocher vivement et emprisonner ses lèvres entre les siennes. 

« Mais comme tu as été sage ces derniers temps, je vais laisser passer ton erreur, susurre-t-il proche de ses lèvres. »

À mon plus grand étonnement, elle plaque ses mains sur son torse et le repousse de toutes ses forces. Sa réaction n'a pas surpris que moi mais aussi Léo. Son regard s'assombrit, n'appréciant très peu qu'elle le repousse et surtout sa première marque de rébellion.

« Tu vas le regretter l'intello, grince-t-il des dents. Ce soir, tu viendras dans les bois et si tu ne viens pas... je te promets de faire savoir tout ce que je te fais à ton frère depuis son absence, murmure-t-il près de son oreille. »

Suite à ces mots, il se recule d'un pas, un sourire mesquin sur ses lèvres avant de la laisser seule en partant avec ses deux compagnons. 

Sunshine tombe à genoux, sanglotant silencieusement et le corps secoué par de violents pleurs. Tout en ramassant ses livres au sol, essuyant ses larmes du dos de sa main, elle se relève finalement et part à grandes enjambées vers sa maison. 

Je comprends alors pourquoi elle a gardé le silence tout ce temps. Elle ne voulait pas inquiéter sa famille et surtout son grand frère qui fait ses études dans une autre ville. Pourtant, en sachant cela, je ne suis pas d'accord avec son choix. 

Je soupire longuement et pars à sa suite, mains dans les poches et le regard rivé sur son dos. J'ai perdu ma curiosité de vouloir voir son visage, maintenant je veux juste la savoir en sécurité et ce rendez-vous en pleine forêt m'inquiète grandement. 

Le décor change une nouvelle fois lorsque je me tiens devant la maison familiale. La nuit est tombée, le quartier est vide et silencieux, mais un grincement de porte attire mon attention. 

Sunshine sort de l'habitation, couverte d'un grand manteau qui cache son visage de sa capuche et elle part en baissant la tête dans une direction précise, laissant sa fine silhouette se promener dans l'obscurité oppressante. 

Je n'attends pas une seconde et lui emboîte le pas, ne voulant pas la laisser une seconde toute seule même si je suis incapable de l'aider. 

Elle entre après une certaine hésitation dans un bois, marchant d'une démarche incertaine et réticente entre les arbres. 

« Fais demi-tour Sunshine... Tu n'es pas obligée de leur obéir, murmuré-je entre mes dents serrées. »

Mon cœur bat rapidement dans ma poitrine, mon instinct me souffle que quelque chose d'horrible va arriver... 

Un craquement de branches me fait frôler la crise cardiaque tandis que la jeune adolescente se fige sur place. Devant nous se trouvent les trois gars, vêtus de sweats sombres et d'un sourire sadique abritant leurs lèvres. 

« Qu'est-ce que tu me veux Léo ? Demanda-t-elle, la voix légèrement tremblante. 

- Tu sais que j'aime l'obéissance, n'est-ce pas ? Je déteste que l'on me tienne tête et ce que tu as fait tout à l'heure m'a agacé au plus haut point. Je veux des excuses, ordonna-t-il. »

Quoi ? Il lui a demandé de venir la nuit pour ça ? Je fronce les sourcils, trouvant la situation fortement louche et attends de voir comment va réagir la protagoniste de ce rêve. 

« Je m'excuse Léo, je ne recommencerai plus, fit-elle aussitôt en s'inclinant pour montrer plus de respect. »

Cela me fait mal au cœur de la voir être son esclave, car c'est ce qu'elle est devenue... Depuis le début du rêve, j'avais vu une jeune fille épanouie et maintenant, elle n'est plus que l'ombre d'elle-même et seul l'amour qu'elle porte à sa famille la garde en vie dans ce monde cruel. 

J'ai fortement de la peine pour elle et de la haine pour ses bourreaux. Cette fille voulait juste rester avec son frère qu'elle aimait et malheureusement, elle est trop naïve, gentille et innocente pour oser se rebeller. 

Un rire à glacer le sang se fait soudainement entendre, me donnant de violents frissons et redresser par ailleurs vivement la jeune fille. 

« Tu as vraiment cru que tu allais t'en sortir juste avec des excuses ? Tu es vraiment idiote, ricane-t-il en balayant l'air de la main. Déshabille-toi, lâche-t-il en retrouvant un sérieux glacial. »

Mon rythme cardiaque rate un battement en entendant la fin de sa phrase. Je serre fortement les poings et m'approche d'eux vainement. Je veux la protéger ! Je veux la sortir de là mais je ne peux pas ! 

« Léo... pourquoi... bégaye-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine pour protéger son corps. 

- Je t'en pose des questions ?! Déshabille-toi j'ai dit ! S'écrie-t-il en se précipitant vers elle. »

Il lui écarte violemment les bras, demandant à ses compères de la retenir tandis qu'il s'occupe lui-même de découvrir chaque membre avec une extrême violence. 

« Lâchez-la ! M'exclamé-je en essayant de m'approcher mais comme les autres fois, la scène s'éloigne à chaque pas que je fais. Laissez-la tranquille ! Continué-je à crier, ma voix craquant à la fin de ma phrase. »

Mais le fantôme que je suis ne peux rien faire à part voir cette fille se faire déshabiller et entendre ses hurlements de terreur et de tristesse. 

J'écarquille les yeux en entendant sa voix... est-ce que... non, ce n'est pas possible... 

Un autre cri résonne dans mon dos et je reconnais tout de suite ma collègue. Pris de panique pour elle et partagé par l'envie de la rejoindre, mais aussi celle de ne pas vouloir laisser l'adolescente seule. Je jette un regard par-dessus mon épaule et remarque Kira agenouillée au sol, cachant son visage entre ses mains. 

Ma respiration se coupe soudainement lorsque je la vois habillée exactement comme Sunshine. 

Je n'attends pas une seconde de plus et viens me jeter à côté d'elle pour la prendre dans mes bras, caressant son dos pour essayer de calmer ses sanglots. 

« Je suis là Kira... murmuré-je doucement pour la rassurer. 

- S'il vous plaît... faites que ça s'arrête, marmonne-t-elle en cachant son visage dans mon épaule. »

Parle-t-elle de cette scène ? Je regarde derrière moi et constate que les trois gars et la victime ne sont plus là, à la place se trouve un puit. La brunette le remarque aussi et part encore plus fortement dans des pleurs puissants. 

À contrecœur, je m'écarte d'elle pour m'approcher à pas lent du puit, mais mon sang ne fait qu'un tour en entendant une voix provenir de l'édifice. 

« À l'aide ! S'il vous plaît, il y a quelqu'un ?!  Je suis dans le puit ! Il fait froid, j'ai... je ne peux pas remonter ! S'il vous plaît ! »

Reconnaissant la voix de la jeune adolescente, je me précipite vers le puit et me penche en avant. Elle se trouve au fond de l'édifice qui recouvre la moitié de son corps, vêtu simplement de ses sous-vêtements, d'eau. 

Elle relève sa tête dans ma direction et mon cœur s'arrête lorsque je découvre pour la première fois son visage. 

Comment n'ai-je pas compris cela plus tôt... 

Sunshine est Kira. 

~~~~

Bien le bonjour ou le bonsoir tout le monde. 

Ce message de fin de chapitre a son extrême importance et j'espère que vous le lirez jusqu'au bout. 

Ce chapitre traite d'un sujet spécial et qui me tient fortement à cœur : Le harcèlement. 

Je me permets de le faire, car ayant une expérience personnelle d'harcèlement, je me sens en toute impunité apte à parler de ce sujet qui touche bien trop de jeunes personnes, mais aussi des adultes. 

Ce qui se passe dans ce chapitre n'est que romance et fiction. On peut penser que c'est pousser à un cas extrême mais sachez que non, je suis restée bien soft comparé à ce que des centaines de jeunes (car je me concentre ici sur les jeunes) vivent. 

Ici est mis en scène une jeune fille harcelée par trois garçons parce que cela collait bien mieux avec l'histoire de Kira, mais le harcèlement touche tout le monde et de différentes manières : fille harcelée par d'autres filles, garçon harcelé par des garçons ou par des filles, harcèlement scolaire, sociale, mental, chantage, etc... 

La plupart des enfants gardent au fond d'eux le mal-être qu'ils vivent et le font si bien que les parents ne voient aucun changement dans leur enfant. Malheureusement, à ne rien dire, à vivre dans le silence, on en souffre et on finit par commettre des choses irréparables... 

Si vous êtes victimes d'harcèlement, je ne vous suggère pas, je vous supplie presque d'en parler à quelqu'un. Ce n'est pas obligé que cela soit à un adulte (même si ça serait le mieux à faire) mais à un de vos amis déjà vous soulagera et lui aura le courage que vous n'avez pas d'avertir un adulte de votre situation.

Il ne faut pas garder en vous cette souffrance perpétuelle, je sais ce que je dis. Elle vous détruit chaque jour et ne vous fera que plus de mal. Je sais qu'on ne veut rien dire pour ne pas inquiéter son entourage, mais imaginez leur réaction s'ils apprennent par eux-mêmes si vous avez franchi la limite à ne pas franchir... 

Alors parlez-en. N'ayez pas peur. 

Une dernière chose, sachez que si vous êtes témoins d'harcèlement sur une autre personne et que vous ne dénoncez par les harceleurs pour aider la personne, vous serez considérés comme complice. Et la culpabilité que vous ressentirez en apprenant la souffrance de la victime ne sera que plus douloureuse. 

Alors aidez-vous les uns et les autres. Ce chapitre n'est pas là pour faire peur, pour vous déplaire, ni pour vous faire la moral, mais juste pour mettre en lumière de façon romanisée un sujet que l'on connaît tous, mais que l'on sous-estime tant qu'on a pas été confronté à lui. 

Dans le prochain chapitre, je ferai la suite du rêve du point de vue de Kira et vous serez témoins de comment vit-elle ce harcèlement. 

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