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Chapitre 12: Le tonnerre gronde lorsque les disputes éclatent

Nous nous retrouvons aujourd'hui pour un nouveau chapitre de ma fiction sur Jungkook et surtout du nouvel arc nommé les trois C !

Alors, nous allons encore voir un nouveau rêve entre nos deux protagonistes qui se passe un mois et cinq jours après leur première rencontre ! (Et oui, une assez grande ellipse mais qui était nécessaire !)

Dans ce rêve, nous allons être plongée dans un univers d'un jeu vidéo que j'apprécie particulièrement, pour le graphisme et surtout l'histoire avec leurs personnages. Le rêve sera suivi sur trois chapitres (tout est prêt dans ma tête et vous allez être surpris haha !)

Je vais être sincère avec vous, ce chapitre pour l'instant est mon préféré ! Et j'espère que cela sera le cas pour vous !

Je ne vous en dis pas plus et vous laisse à votre lecture !


Tchuss !

~~~~

On a tous des petits secrets au fond de nous qu'on aimerait garder cachés à vie. Parfois, on fuit ces passages de notre passé sans en parler à nos proches pour que nous-mêmes, nous arrivions à les oublier. 

Ces petits secrets ont différents niveaux d'importances. Ils peuvent être minimes comme avoir été celui qui est responsable de la noyade de Barbie dans les toilettes ou bien extrêmement graves, comme avoir commis un meurtre. 

Mais il existe une autre catégorie de secret que l'on veut garder à tout jamais inconnus du public, ils restent comme une partie sombre de nous et que jamais, au grand jamais, ne revoient la lumière pour nous hanter le restant de nos jours. Ils sont présents, au fin fond de nous, ils nous appellent sans cesse, ils nous serrent le cœur dès qu'une quelconque chose en fait référence et surtout... ils vous détruisent lentement jusqu'à ce qu'il ne reste de vous qu'une coquille sans âme. 

Vous voulez vous en sortir seuls, mais il est impossible de rester à la surface sans en parler. Alors, condamnés à garder le silence, votre flamme de vie s'éteint peu à peu et vous sombrez dans les abysses. 

Cela ne sert à rien de lutter, c'est déjà perdu d'avance. Battre des bras en vain ne vous sauvera pas, vous êtes condamnés depuis que ces sombres secrets ont commencé à faire partie de votre vie. 

Peut-être qu'il existe un espoir... Il faut se mettre à nu et dévoiler ses peurs à un inconnu ou un être cher... Il faut briser le miroir qui ne reflète pas le bon reflet et enfin, laisser votre vrai visage prendre sa place. Celui d'une personne déchirée par les événements passés, d'un être qui garde au fond de lui un cri de haine, de peur et de tristesse depuis bien trop longtemps. 

Celui d'un damné qui recherche la paix éternelle. 

♦ ♦ ♦ ♦

J'ouvre les yeux et découvre devant moi un salon moderne bien agencé, tout d'argenté et de blanc. Encore une fois, je ne me suis pas sentie tomber dans les bras de Morphée. 

Je prends une grande inspiration et me lève du canapé où je me trouvais pour m'approcher de la grande baie-vitrée devant moi. Un nouveau monde se présente alors devant mes yeux ébahis. Une ville futuriste avec des véhicules que je n'avais jamais vus de ma vie se dessine sous mon regard vert. 

Ce ciel d'un étrange bleu marine m'émerveille, les petites taches rosées dans cet océan de l'espace montrent que l'aurore prend sa place. Je souris en posant ma paume délicatement sur le verre, cette vue magnifique m'apaise de mes tourments et de mes pensées que j'avais avant d'aller me coucher. 

Mon attention se pose tout à coup sur le reflet presque invisible sur la surface réfléchissante, mon reflet assez étrange. Sur ma tempe droite se trouve un halo bleu, brillant et dont la lumière se fait plus vive en fonction de mes pensées. 

Je reconnais ce signe distinctif entre mille : c'est la diode des androïdes dans un jeu que j'aime beaucoup. Detroit become human. 

Moi qui pensais qu'on allait pouvoir profiter d'une belle vue, en connaissant l'histoire qui se déroule dans ce jeu, je sens qu'on ne va pas s'amuser... D'ailleurs, où se trouve Jimin ? 

Je tourne sur moi-même à la recherche de mon collègue mais je ne le trouve pas dans la même pièce que moi. Laissant glisser mes doigts sur le dessus du canapé, je marche en direction de la sortie du salon jusqu'à atterrir dans un grand hall. 

Suivant mon instinct, je me dirige directement vers le gigantesque escalier et entre dans la première pièce qui se présente à moi. Je m'avance dans le noir à la recherche d'un interrupteur mais je peine à le trouver. 

Comme si ma pensée avait été le déclic d'une chose, la lumière s'enclenche, me permettant de découvrir la chambre qui se peint devant moi. 

C'est sans étonnement que je vois le coréen allongé nonchalamment sur le côté, un sourire triomphant étirant le coin de ses lèvres. Je soupire longuement en levant les yeux au plafond, il faut toujours qu'il soit malaisant ce gars... ce n'est pas possible... 

« Te voilà enfin, lance-t-il d'un coup. J'ai cru que tu n'allais jamais arriver à me trouver, plaisante-t-il en se redressant pour ensuite se mettre sur ses pieds. 

- Peut-être que justement, je ne voulais pas te trouver, répliqué-je sur un ton blasé. »

Ma réponse semble l'amuser puisque l'étincelle de malice dans son regard brun devient plus vive. Il croise les bras sur son torse en me détaillant de la tête aux pieds avant de froncer les sourcils et de se rapprocher de moi. 

Prise par surprise par son changement d'expression faciale, je me recule instinctivement jusqu'à ce que mon dos rencontre l'un des quatre murs de la pièce. Sans possibilité d'échappatoire, je me retrouve face à face avec le roux qui fixe mon visage d'une façon déstabilisante. 

Est-ce qu'il peut se reculer ? Il m'étouffe avec sa présence... 

Une forte chaleur s'installe sur mes pommettes lorsque je sens son index toucher ma tempe droite où se trouve le halo de lumière bleu. Il le caresse d'un air fasciné avant de laisser le bout de ses doigts glisser le long de ma joue jusqu'à la base de mon cou, prodiguant un frisson incontrôlable dans tout mon corps. 

Ma respiration s'accélère ainsi que mon rythme cardiaque lorsque je rencontre ses prunelles sombres. Je me pince nerveusement les lèvres et vois à nouveau un sourire s'installer sur les siennes. 

« Émerveillée par ma beauté ? Lance-t-il malicieusement en appuyant son bras juste au-dessus de ma tête, se penchant encore plus dans ma direction et réduisant de ce fait de manière alarmante l'espace entre nous. »

J'écarquille les paupières en entendant sa taquinerie et frappe aussitôt sa main qu'il avait gardé posée sur ma clavicule. 

Je le foudroie du regard, tentant en même temps de réguler les battements furieux de mon organe vital dans ma poitrine. Qu'il peut être gênant quand il s'y met... 

« Ne raconte pas de conneries plus grosses que toi... grincé-je des dents en détournant mon attention sur la moquette grise. 

- Ah bon ? Je dis des conneries, c'est nouveau ça, réplique-t-il amusé. Alors... explique-moi pourquoi ta diode est passée du bleu au jaune, finit-il avec un sourire en coin. »

Je manque de frôler l'infarctus à tout moment avec lui ! Comment lui dire que je ne suis pas "émerveillée par sa beauté" comme il le dit, mais qu'en réalité mon corps réagit indépendamment de moi lorsqu'il a un contact physique avec moi ?! 

Foutue diode qui me trahit... 

Je ne réponds rien, préférant garder le silence que de m'enfoncer encore plus, car je sais quoi que je dise, il est capable de tout tourner en sa faveur et c'est une chose qui m'agace fortement chez lui. 

Au lieu de s'écarter, comme le ferait toute personne normale, il se rapproche encore plus de moi, au point que nos fronts se frôlent. 

Ma mâchoire se serre fortement et instinctivement tandis que tous mes muscles se contractent d'un coup, augmentant alors la capacité de mes sens qui restent en alerte au cas où. 

« Alors comme ça dans ce rêve tu es une androïde, murmure-t-il d'un coup. »

Surprise par sa réflexion, je relève rapidement la tête dans sa direction et regrette la seconde d'après mon geste lorsque nos nez se touchent, montrant alors que la distance entre nos visages n'est maintenant réduite que de quelques centimètres. 

« C-comment le sais-tu ? Ne pus-je m'empêcher de bégayer de gêne. 

- Tu sais, je ne vis pas dans une grotte. Je connais le grand jeu à succès Detroit become humain, lance-t-il avec un sourire en coin. En plus, j'ai un peu regardé ce qu'il y avait dans la chambre et j'ai vu un magazine qui parlait des androïdes et il y avait ton modèle, explique-t-il en se reculant enfin. 

- Le monde n'est pas prêt à survivre à une invasion de milliers de Kira, ricané-je en m'autorisant enfin à respirer. 

- J'espère qu'elles n'ont pas toutes ton caractère, ajoute-t-il en croisant les bras sur son torse, un air fier sur son visage. 

- Tu sais où tu peux te la mettre ta réflexion ? Grogné-je en levant les yeux au plafond. 

- Tu crois que c'est une façon de parler à son maître ? Lâche-t-il en arquant un sourcil. »

Je le fixe quelques secondes sans rien dire avant de partir dans un fou rire, le trouvant soudainement très drôle. Pliée en deux, les bras croisés sur mon ventre qui commence à me faire mal, je lève mon regard vers Jimin qui reste stoïque. 

J'essuie une larme solitaire qui perle au coin de mon œil droit avant de reprendre difficilement mon calme et de plisser les paupières de suspicion. 

« Comment sais-tu que tu es le maître des lieux, donc mon propriétaire ? L'interrogé-je en fronçant les sourcils. 

- C'est simple ? À mon réveil dans ce rêve, j'ai vu qu'il y avait une lettre à mon nom, répond-il en montrant la fameuse enveloppe. 

- Montre-moi, lui demandé-je en tentant ma main dans sa direction. »

C'est à son tour de reculer de quelques pas, me surprenant par son étrange réaction. J'ai même cru voir une lueur de peur dans ses yeux, mais j'ai sûrement dû l'imaginer... 

« Fais pas l'enfant, passe-moi la lettre, râlé-je en faisant un pas dans sa direction. 

- Tu n'as pas besoin de la voir ! Nous ne sommes que deux ici et l'un de nous est un androïde, c'est logique que je sois le propriétaire de la maison ! Argumente-t-il toujours en refusant de me montrer la preuve de ce qu'il dit est véridique. 

- Mais qu'est-ce que cela te coûte de me montrer cette foutue enveloppe ?! M'énervé-je. À croire que tu me caches quelque chose ! Tu t'appelles bien Kim Jimin, n'est-ce pas ? Finis-je en arquant un sourcil. »

Ma question semble le dérouter un court instant avant qu'il ne reprenne un air fermé sur son visage. Cela fait plus d'un mois que nous nous connaissons maintenant, que nous faisons ces expériences ensemble. Je ne dirai pas que j'ai développé de la confiance envers lui, juste que j'arrive un peu mieux à le supporter qu'à notre première rencontre mais... 

Est-ce qu'il me ment ? 

Mais sur quoi m'aurait-il menti ? Pour quelle raison ? Il sait très bien que ma confiance est difficile à acquérir, il risquerait de plus y perdre qu'autre chose à me mentir... 

Voyant qu'il ne me répond pas, mon cœur se met à battre plus rapidement dans ma poitrine, augmentant alors mes doutes envers sa sincérité. 

Je me rapproche encore de lui, quant au coréen, il reste immobile à me regarder m'avancer vers lui. Je passe nerveusement ma langue sur mes lèvres sèches, pour finalement m'arrêter à quelques pas devant lui. 

« Jimin... c'est bien ton prénom Jimin ? Le questionné-je en redoutant ma demande. 

- Kira... commence-t-il incertain sur les mots à choisir, ce qui augmente mon stress. Je m'appelle Jimin, laisse-t-il entendre avec plus d'assurance. 

- Alors montre-moi cette lettre, quémandé-je durement. 

- Mais bon sang ! Tu ne me fais pas confiance ? Souffle-t-il en s'énervant. 

- Non. »

Il tombe des nues en entendant ma réponse et semble même être peiné par elle. Il ne fallait pas s'imaginer qu'avoir ma confiance allait être une chose simple. 

Il se pince les lèvres en posant son attention sur la lettre entre ses doigts avant de relever le visage vers moi qui tend toujours ma main, attendant patiemment qu'il me passe cet objet de nervosité. 

Il inspire longuement comme pour se donner du courage puis finalement me la donne. Il marmonne quelque chose qui ressemble étrangement à un "je suis désolé" mais n'étant pas certaine de la fiabilité de mon ouïe, je me concentre plus sur l'enveloppe que j'attrape vivement, de peur qu'il se résigne à nouveau à me la montrer. 

Le sang battant dans mes oreilles, je tourne la petite feuille blanche et lis les inscriptions dessus. 

Kim Jimin. 

Je laisse un profond soupir franchir l'espace entre mes lèvres tandis que je reporte mes prunelles vertes sur mon collègue qui semble mal à l'aise, passant son poids d'une jambe à l'autre. 

Malheureusement, il avait raison sur le fait qu'il est le propriétaire de la maison mais aussi mon "maître"... chiotte ! 

Mais un soulagement me prend tout de même en me rendant compte qu'il ne m'a pas menti sur sa personne et je lui en suis reconnaissant. 

Avec un sourire en coin, je plaque l'enveloppe sur son torse, le faisant fortement sursauter sous le coup. 

« Tout un plat pour ça ? Rigolé-je doucement. Et bien franchement Jimin, si j'en avais le pouvoir, je te refilerais un Oscar pour le meilleur acteur ! 

- Hein ? Fait-il en clignant plusieurs fois des yeux. Du coup... tu me crois ? S'enquit-il incertain. 

- Je ne vois aucune raison de ne pas te croire, répondis-je en haussant les épaules. »

En une fraction de seconde, l'expression de son visage change, passant de l'air confus à celui malicieux qu'il a habituellement. 

Il attrape la lettre toujours plaquée sur son buste par ma main et l'envoie voler dans son dos tout en prenant mon poignet pour me rapprocher rapidement de lui. 

Un petit clapissement de stupéfaction s'échappe de ma gorge lorsque ma poitrine cogne contre la sienne et qu'il se penche vers moi, à nouveau avec son faciès enjôleur. 

« Donc tu as compris que tu es mon androïde, susurre-t-il à mon oreille, ses lèvres frôlant le bord cartilagineux. Tu sais ce que ça veut dire ? »

Sa voix est aussi douce que le coton mais dangereuse que le plus grand des dragueurs de bar. Je déglutis difficilement tout en restant figée sur place, ayant soudainement perdu ma capacité motrice. 

« Tu es à mes ordres, murmure-t-il sur un ton doucereux qui produit des frissons dans chacun de mes membres. 

- Haha, tu veux que je fasse ta lessive ou que j'aille te préparer un sandwich au beurre de cacahouète ? Plaisanté-je la gorge serrée. »

Contre toute attente, il me pousse vers le lit, me faisant tomber lourdement sur le dos. Les pupilles dilatées de surprise, je le vois s'avancer vers moi pour ensuite se pencher dans ma direction, un genou coincé entre mes jambes, ses mains posées de part et d'autre de ma tête. 

Son souffle glisse sur mes lèvres entrouvertes, ses yeux détaillent chaque trait de mon visage avec une lueur brûlante de passion. J'avale difficilement ma salive en le regardant faire sans aucun geste de ma part, ayant peur d'aggraver la situation dans laquelle je me trouve. 

Finalement, un de ses sourires charmeurs s'installe sur sa bouche tandis qu'une de ses mains vient caresser avec une étrange tendresse ma joue, chose complètement inattendue de sa part.

« Ce n'est pas ça que je veux, laisse-t-il entendre dans un murmure. »

Mon cœur fait un bond dans ma poitrine en l'entendant, comprenant sans aucun problème le sens de sa déclaration qui je dois l'avouer, ne me laisse pas indifférente à mon plus grand désespoir. 

Je me pince les lèvres avec nervosité avant de plaquer délicatement mes paumes sur son torse tout en tentant de le repousser lentement, car le connaissant, je sais qu'il peut s'énerver facilement... en fait comme moi. 

« Jimin, je suis dans l'incapacité de te donner ce que tu souhaites, répliqué-je sur un ton encore calme pour l'instant. 

-  Pourquoi ? N'importe quelle fille s'abandonnerait dans mes bras si je lui proposais la même chose qu'à toi, lance-t-il en arquant un sourcil avec incompréhension. 

- Et bien désolée d'être la seule fille qui ne tombe pas sous ton charme, grogné-je en le repoussant brusquement cette fois. »

Surpris par mon violent changement d'humeur, il se redresse me permettant alors de me relever moi aussi et de faire quelques pas en direction de la porte. 

« Tu sais que tu es mon androïde, tu dois m'obéir, me prévient-il sombrement. 

- Tu sais, ce n'est qu'une nature fictive ! Je suis humaine et libre de choix normalement ! Donc si tu veux satisfaire tes pulsions, va à l'Eden Club et tu pourras te taper n'importe quel androïde ! M'énervé-je, les dents fortement serrées. 

- Et si je ne voulais pas ? Si en vérité il n'y a que toi que je désire ? Lâche-t-il d'un coup, croisant les bras sur son torse. »

J'ouvre de grands yeux en l'entendant dire cela. Il est sérieux lorsqu'il dit une chose qui pourrait être interpréter comme une déclaration sincère ?! C'est une chose complètement impossible pour lui, car après avoir passé plus d'un mois avec lui, j'ai vite compris qu'il aimait s'amuser. 

Il passe sa langue à l'intérieur de sa joue, tic qu'il a lorsqu'il est fortement agacé et surtout, quand on lui refuse quelque chose. Un trait de caractère auquel j'ai rapidement été confrontée est qu'il est comme un enfant pourri gâté par ses parents, s'il entend un non, il s'énerve et fait des choses insensées. 

Je prends une grande inspiration, fermant durant une fraction de seconde mes paupières avant de les relever et d'affronter le regard noir de mon collègue qui attend impatiemment une réponse de ma part. 

« Je suis désolée Jimin mais je ne t'aime pas et jamais j'arriverai à t'aimer, déclaré-je sans mesurer la violence de mes mots. »

Il accuse durement le coup verbal que je viens de lui lancer et serre fortement sa mâchoire. Si un échange visuel pouvait tuer, je serais déjà raide morte sur la moquette grise. 

« Je crois que tu ne m'as pas bien compris, je n'ai jamais dit que je t'aimais, grince-t-il des dents d'une voix froide. Je n'aime pas que l'on me refuse quelque chose donc obéis et ferme là.

- Donc tu es prêt à commettre un viol ? Lancé-je en arquant un sourcil. 

- Mais où tu pars encore ?! J'ai jamais dit que je voulais coucher avec toi ! S'écrit-il en balayant l'air de sa main. »

Je reste bouche bée face à sa réplique. Ai-je vraiment tout compris de travers ou bien nie-t-il ce qu'il a dit précédemment ? 

Ne voulant plus rester devant lui, j'abaisse rapidement la poignée de la porte et sors de la pièce en courant le plus vite possible, espérant mettre assez de distance entre nous avant qu'il ne comprenne que j'ai vraiment pris la fuite. 

« Kira, reviens ici ! Crie-t-il dans mon dos, étant parti tout de suite à ma poursuite. »

Je n'ose pas jeter un coup d'œil par-dessus mon épaule de peur de ralentir ou bien de m'emmêler les pieds et donc de tomber malencontreusement sur le sol. J'accélère alors mon allure, descendant quatre par quatre à toute vitesse les marches de l'escalier. 

Instinctivement, je me dirige vers une grande baie-vitrée que j'ouvre pour me retrouver dans un grand jardin fermé, présentant devant moi une piscine. 

À la vue de cette étendue d'eau, mon cœur rate un battement dans ma poitrine et mon cerveau me souffle de faire demi-tour, mais trop tard, il est déjà tout proche de moi. 

Il ne semble pas avoir apprécié que je lui fasse fausse route et s'avance rapidement vers moi, m'attrapant par le col de la chemise que je porte. Je recule de quelques pas sous la force qu'il applique sur le pauvre vêtement et frôle la crise cardiaque lorsque je sens le rebord de la piscine sous mes pieds. 

J'attrape vivement ses bras, pas pour les tirer loin de moi mais pour les garder le plus proche de mon corps, de peur qu'il me lâche. Les yeux écarquillés, le souffle court, la peur au ventre, je fixe avec un air paniqué mon collègue qui est sous l'emprise de la rage qui l'habite. 

« Je crois que tu n'as pas compris quelque chose, je n'aime pas qu'on me dise non, articule-t-il en fronçant les sourcils. »

En temps normal, je lui aurais répondu qu'il allait devoir s'y habituer avec moi, car je ne céderai pas à ses petits caprices, mais la frayeur empêche le moindre mot de franchir mes lèvres. Ces dernières tremblent incontrôlables et je sens les larmes me monter aux yeux. 

J'agrippe avec l'énergie du désespoir ses mains qui me tiennent, priant sur le fait qui ne me lâche pas dans cette onde dangereuse. Jimin respire de façon saccadée sous la colère, ses pupilles dilatées me fixent sans pause tandis qu'il passe à nouveau sa langue à l'intérieur de sa bouche. 

« Ne me regarde pas avec ces yeux là ! C'est de votre faute à tous si je suis comme ça ! Votre faute ! S'écrie-t-il en me poussant un peu plus vers ma chute, m'obligeant à me mettre sur la pointe des pieds pour tenter de me redresser. »

Je tilte en l'entendant dire cela. Notre faute ? De quoi veut-il parler ? La crainte que je ressens dans chacun de mes membres se reflète dans son regard qui laisse place à de la colère mélangée à de la confusion. Sa respiration s'accélère tandis que sa prise sur ma chemise se referme encore plus. Quel traumatisme dans sa vie a-t-il subi pour devenir ainsi ? 

Avec la plus grande force que je possède, je mets ma peur de côté pour rassembler mon courage et porter toute mon attention sur le coréen qui laisse entrevoir dans ses pupilles une lueur que je connais que trop bien. Un passé ou bien un présent qui nous blesse toujours. 

Lentement, je lâche ses mains qui me retiennent pour venir déposer les miennes sur ses joues. De mes pouces, je trace de légers cercles sur ses pommettes, espérant le détendre et chasser sa colère. 

« Jimin... Je t'en prie, calme-toi, chuchoté-je pour l'apaiser sans arrêter mes caresses. 

- Arrêtez de me dire ça à chaque fois... marmonne-t-il en fronçant les sourcils. Si je ne veux pas me calmer, je ne me calmerai pas ! 

- Jimin... 

- Arrête de m'appeler comme ça ! Me coupe-t-il sèchement en baissant la tête pour chasser mes paumes de son visage. »

Je n'ose plus rien faire, sachant très bien que si je dis ou fais quelque chose de travers, je finirai dans la piscine et mon plus grand cauchemar se réalisera. Ma respiration se coupe automatiquement lorsque je sens la pression sur mon col devenir plus intense, me rapprochant dangereusement de la fin. 

« Vous êtes tous les mêmes... vous me traitez comme une marionnette en pensant que vous tirez toutes les ficelles mais... mais c'est faux ! Lance-t-il en relevant la tête pour affronter mon regard apeuré. 

- Tu n'es pas une marionnette Jimin... tu es un être vivant... assuré-je de la voix la plus douce que je puisse avoir. Je t'en prie... ramène-moi sur la terrasse... 

- Vous vous servez tous de moi... mais vous ne m'aurez pas ! Je suis un humain libre de droit et de volonté ! 

- Jimin, je n'ai jamais dit le contraire... je t'ai toujours considéré ainsi ! Élevé-je à mon tour ma voix. »

Ses iris bruns se posent soudainement sur moi comme s'il venait de se rendre compte de ma présence, mais contrairement à ce que je m'attendais, ses traits ne se détendent pas mais deviennent plus durs. 

« Tu es comme eux Kira... depuis le début tu ne cherches pas à savoir qui je suis vraiment... murmure-t-il sur un ton à la fois agacé et étrangement peiné. 

- J-Jimin... »

Je ne sais pas quoi dire. Je n'ai pas envie de lui mentir en lui disant que ce n'est pas vrai ce qu'il dit car c'est bien véridique. Je n'ai jamais cherché à le découvrir en profondeur, je me contente d'un nom et quelques informations professionnelles mais la personne en elle-même ne m'intéresse pas. Je n'aurais jamais cru que cela le blesserait... et si je pouvais revenir en arrière, je voudrais tout recommencer pour essayer de faire de lui un ami et non simplement un collègue. 

Et je ne dis pas ça parce que je ne veux pas qu'il me fasse tomber dans la piscine. 

Je laisse mes bras pendre le long de mon corps, je mérite ce qu'il m'arrive. J'ai attaqué un homme déjà à terre et même si ce n'était pas mon attention, cette colère contre moi est tout à fait juste. 

Je ne peux que le supplier du regard pour qu'il me relâche sur la terre ferme mais l'expression de son visage reste sombre. Dommage. 

« Je pensais qu'en te rencontrant, enfin une personne me comprendrait... et m'aiderait à être moi-même... commence-t-il d'une petite voix. Mais j'ai eu tort de vouloir te faire confiance ! Finit-il en retrouvant ce brasier de colère. 

- Jimin... je suis désolée si je t'ai fait souffrir mais je t'en supplie... ne me lâche pas... 

- Non. »

C'est le dernier mot que j'entends de sa part avant que mon dos ne touche la surface aqueuse et que mon corps s'enfonce dans les profondeurs de l'eau. Instinctivement mes muscles se contractent, mes poumons crient à cause du manque d'oxygène tandis que des images infâmes, horribles et vengeresses m'attaquent. 

Je sais en temps normal nager mais là, j'en suis incapable. Je ferme les yeux pour chasser de mon esprit ces images qui sont responsables de ma peur alors que l'asphyxie se fait ressentir. Mes bras s'agitent en vain dans cet espace aqueux et je sais que je vais finir ma mourir noyer lorsque je rencontre le fond de la piscine. 

Alors que je m'abandonne à mon sort, un bruit sourd dans l'eau se fait entendre puis une paire de mains attrapent mes poignets pour me tirer vers le haut. Je ressens tout à coup l'air de la surface qui emplit douloureusement mes bronches. 

Je tousse, crache l'eau que j'avais inspirée malencontreusement tandis qu'un bras s'enroule autour de ma taille pour me rapprocher d'un corps. Les paupières toujours closes, je me laisse aller dans cette étreinte chaude qui contraste avec le froid de l'onde. 

Le visage dans le cou de la personne qui m'a sauvée, je pleure sans me retenir, des sanglots secouant violemment mon corps. Une odeur douce de musc atteint mes narines et étrangement, ralentit les battements de mon cœur, mais pas mes pleurs. 

La main de la personne frictionne doucement mon dos dans un geste réconfortant quant à l'autre, elle resserre son étreinte autour de ma hanche pour me garder collée contre lui. 

« J'avais oublié ta peur de l'eau... entendis-je l'inconnu murmurer. »

Je reconnais aussitôt la voix de mon collègue mais contre toute attente, je ne bouge pas, je ne m'écarte pas de lui en lui criant dessus. Il semble regretter ce qu'il a fait, tout comme moi je culpabilise d'avoir été aussi incorrecte avec lui...

J'entoure son cou de mes bras et garde mon visage contre ce dernier. 

« Pardonne-moi Kira d'avoir été ainsi avec toi... je... je ... bégaye-t-il. 

- Sors-moi de l'eau s'il te plaît, quémandé-je en reniflant. »

Il s'exécute tout de suite et s'approche des marches pour ensuite sortir de la piscine sans pour autant me lâcher. Je passe mes jambes autour de sa taille et me laisse porter jusqu'à un transat où se trouvent des serviettes. 

Voyant que je ne vais pas le lâcher, encore sous le choc de ce qu'il vient de se passer, il passe le tissu autour de nous avant que je ne le sente lui aussi enfouir son visage dans ma chevelure brune maintenant devenue lisse à cause du poids de l'eau. 

Nos vêtements sont trempés, nos cheveux dégoulinent dans nos nuques, nos cœurs battent rapidement et à l'unisson dans nos poitrines et malgré cette scène dramatique et paraissant aussi cruelle, une chose a changé chez nous. 

Après avoir mis les choses au clair, nous avons découvert une réalité. Nous ne nous détestons pas finalement. 

~~~~

J'aimerais mettre quelque chose au clair après ce chapitre, à propos du comportement de Jungkook qui semble changer du tout au tout. 

Dans votre lecture, vous pouvez peut-être penser qu'il est bipolaire, lunatique ou bien schizophrène mais ce n'est pas du tout ça (même si l'idée aurait été plutôt intéressante à exploiter je l'avoue). 

En vérité, Jungkook a grandi dans le monde de la K-pop et de ce fait, il ne connait pas vraiment la vie qu'il aurait pu avoir s'il était resté un garçon normal. 

Il le dit lui-même que depuis qu'ils sont devenus connus internationalement, tout a beaucoup changé et c'est devenu extrêmement difficile pour lui. 

La pression du monde est devenue plus étouffante pour lui qui est encore un jeune homme ! (Il va avoir 22 ans dans mon histoire). Mais aussi une nouvelle chose s'est passée, il s'est rendu compte que plus sa notoriété augmentait, plus on se pliait en quatre pour satisfaire ses besoins. 

On sait tous que l'être humain a cette tendance à se laisser tomber dans la nature de la "diva" quand il en a l'occasion et Jungkook n'y a pas échappé. Il le sait que ce n'est pas bien mais il ne peut s'en empêcher puisque c'est devenu une habitude pour lui d'entendre toujours un "oui" quand il demande quelque chose. 

Imaginez quand vous avez un tic de langage. Même en sachant que vous dîtes ce mot presque à toutes les sauces, vous ne pouvez vous en empêchez par moment de le dire et bien c'est la même chose avec Jungkook, il faut juste qu'il apprenne à se réhabituer au "non" (et ma petite Kira est là pour ça haha !)

Mais ce point ne justifie pas totalement le comportement de notre cher Jeon ! En effet, quelque chose de plus grave existe et attaque sévèrement son mental, d'où la présence de ces soudaines sautes d'humeur. 

Jungkook a l'impression de ne plus vivre comme un humain mais juste comme un objet qui rapporte de l'argent. Chaque jour il est confronté à cette triste réalité et accompagné de la pression de sa carrière, il a de grandes raisons de péter des câbles. 

Lorsque la colère le prend, il ne peut s'empêcher de vouloir montrer qu'il est "vivant" et qu'on ne peut pas faire de lui autre chose que l'homme qu'il est. C'est une souffrance perpétuelle qu'il garde au fond de lui sans en parler (même aux membres) et cela le ronge de l'intérieur. C'est pour cela qu'il est plutôt attachée à la présence de Kira. 

Avec elle, Jungkook avait l'impression de se sentir enfin comme un être humain lambda puisqu'elle ne connaissait pas sa notoriété (c'est donc la grande raison de pourquoi il lui ment sur sa véritable identité) mais il a été sujet de la plus grande déception. 

La seule personne qui semblait enfin le rendre "heureux" ne porte aucune attention sur lui. (C'est triste à dire mais Kira mettait de grandes barrières entre eux). Il s'en est rendu compte quand elle l'a accusé de vouloir la "violer" alors que jamais au grand jamais Jungkook ne ferait ça (même si c'est une diva dans ses comportements) et par cela, il a compris qu'elle ne voyait que ses erreurs passées en lui et qu'elle ne voulait pas en apprendre plus. 

Lui qui rêve de montrer aux autres qui il est vraiment, se retrouve confronté à un refus des plus blessants mais maladroits de Kira. 

Voilà pourquoi Jungkook réagit ainsi. En vérité c'est une bonne personne mais qui est meurtrie par son présent et qui cherche une échappatoire à cette vie infernale, pensant le trouver en compagnie de Kira. (Mais peut-être qu'il a raison en fait, qui sait haha !)

Sur ce, j'espère que cette petite précision vous a été bénéfique et si vous aviez compris sans, alors je serai soulagée. 

Merci d'avoir tout lu !

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