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20 IMPLORATIONS


Rejoindre la limousine grise. Rejoindre la limousine grise.

Depuis le début de cette histoire, Léonie n'avait jamais réellement sentie sa vie menacée comme à cet instant. Elle avait voulu quitter sa vie misérable dans les banlieues parisiennes pour vivre une aventure exaltante. Elle était servie. Et elle devait s'avouer que ce n'était pas très joyeux d'être à la merci d'un tueur fou. 

Elle ne se souvenait pas à quel moment elle s'était débarrassée de ses escarpins. Toujours était-il que quelque part entre la salle des fêtes et le parking du personnel, ses chaussures étaient quittées des pieds à la main. 

La perruque blonde qu'elle avait portée pour se fondre dans la peau de Marilyn avait depuis longtemps abandonné sa tête. Son chignon s'était détaché, et ses cheveux blonds cacao tombaient de façon désordonnée sur ses épaules nues. 

Quand elle surgit dans le parking extérieur, il ne fallut que quelques secondes pour que sa robe blanche soit complètement trempée. Pieds nus, elle fonça vers la limousine. C'était ce qu'on lui avait ordonné de faire. Rejoindre la limousine grise. Elle y était presque. C'est là qu'elle tomba sur quelque chose de plus effroyable encore. 

Le corps sans vie de la détective Nikova. 

Elle sentit une onde de choc violente la parcourir et se demanda si la foudre ne venait pas de s'abattre sur elle. A côté de la russe, reposait aussi un homme en costume trempé. Il était également mort, tout comme celui à quelques mètres d'eux, entre deux véhicules. 

Les pieds de Léonie menaçaient de la lâcher. Tous ces cadavres rendirent le danger terriblement réel. Pour une raison qu'elle ignorait, elle fut dès cet instant persuadée qu'elle était la prochaine sur la liste. Elle se tourna à droite puis à gauche, en partie déboussolée. 

Elle ne savait plus ce qu'elle devait rejoindre. Elle ne savait plus ce qu'elle faisait dans ce parking, ni pourquoi elle tenait tant à mettre cette maudite robe de Marilyn. C'était incontestablement la pire soirée d'halloween de sa vie.

C'est à cet instant qu'elle aperçut une rousse qui accourait vers elle. Le cœur de Léonie tressaillit dans un premier temps, puis une vague de soulagement l'envahit lorsqu'elle reconnut la tenue des forces de l'ordre. Elle fonça à son tour vers la courte femme, les larmes plein les yeux, songeant qu'elle était hors de danger. 

Elle avait oublié qu'elle n'était ni Marylin, ni Cléopâtre. Elle avait oublié qu'en cette soirée, chacun pouvait être ce qu'il voulait. Elle avait oublié qu'il fallait se méfier de tout et tous, quand c'était un soir d'halloween. Elle avait tout oublié.

— Aidez-moi, cria-t-elle, on essaie de me kidnapper. Ils ont tué ces hommes, ils sont venus pour moi.

— Qui êtes-vous ? s'étonna la policière, qui semblait pressée ou impatientée. Puis elle plissa des yeux, semblant reconnaitre les yeux dorés et la chevelure blonde cacao. Ingrid Winchester ?

— Aidez-moi, réitéra-t-elle, ils vont me tuer. Sortez-moi d'ici.

Pendant un instant, la rousse trempée regarda en direction de la porte métallique, comme si elle s'attendait à voir quelqu'un surgir de là. Car en cet instant, Léaina se posait une seule question. Qu'était-il arrivé à Kalen ?

— Je vous en prie, j'ai besoin d'aide, pleura Léonie plus fort. Leaina sembla se ressaisir.

— Suivez-moi, dicta-t-elle en prenant Ingrid par le bras. Je vous amène en lieu sûr.

La jeune actrice remercia chaudement la policière, ignorant qu'elle allait droit à l'abattoir...

***

— Il me ressemble ? Enfin, je veux dire...il ressemble à sa mère ?

— Il a ses yeux, soupira Kalen, complètement excédé.

— Les yeux d'or des Winchester, se satisfait Ramis. Et...et son menton. Chez les Winchester, nous avons une tâche de naissance sous le menton, expliqua-t-il en montrant le sien à Kalen, pas le moins du monde intéressé. A-t-il la tâche de naissance ?

Le commis de cuisine ne répondit plus. Il était en train d'atteindre ses limites. Au départ, il trouvait mignon que Ramis s'intéresse tant à son neveu. Mais là, il songea que son patron en faisait tellement trop. Il était bien trop paternel, et Kalen trouvait cela insupportable.

— Si ma question n'est pas trop indiscrète...pourquoi avez-vous kidnappé cet enfant ?

Kalen s'arrêta d'avancer et tint Ramis par les épaules. La chemise de lin du patron avait complètement collé comme une seconde peau sur lui. Il continuait néanmoins de tomber une fine pluie sur eux, alors que les canaux de la ville débordaient presque.

— J'aime cet enfant comme si c'était le mien. Je suis prêt à crever pour lui, sois en certain. Je sais que je vous prive du bonheur de votre enfant, Ingrid et toi. Mais comprenez-moi, j'ai sauvé cet enfant. Ta sœur a survécu. Et avant même de chercher ce qu'il était advenu de son fils, elle est allée se rétablir en Amérique. 

"Huit mois, et elle n'a même pas cherché à savoir si Matteo était encore en vie. Tout ce que moi je fais, c'est pour le gamin. Quand je l'ai sauvé de l'accident, j'ignorais qu'Ingrid vivait encore. Et Mickael auprès d'elle était méconnaissable."

— Vous connaissez Mickael ?

— ...en prenant Matteo avec moi, je lui ai sauvé la vie. Sans moi, il n'y aurait pas d'enfant aujourd'hui.

— Mais nous sommes sa famille, nous aussi.

— Tu es son oncle, je suis comme son oncle. Tu n'as pas plus le droit de l'avoir que moi. Quant à sa mère biologique...l'aime-t-elle plus que moi sous prétexte qu'elle lui a donné la vie ?

— Crois-moi elle l'aime plus que toi...les liens du sang sont plus forts que tout.

— Tout comme le sang finit par sécher, les liens du sang peuvent se craqueler. Mais ceux du cœur...ceux du cœur sont éternels. Je n'ai pas donné naissance à cet enfant, mais je te défie de me prouver qu'Ingrid l'aime plus que moi.

Ramis n'argumenta plus. Il était à cours de mots. Lentement, le duo reprit leur chemin vers le quartier résidentiel d'Ijburg, qui n'était plus qu'à un kilomètre de là.

— Attend, l'arrêta Kalen. Je ne peux pas te...laisser y aller comme ça...je dois te bander les yeux. Il ne faut pas que tu puisses mener la police jusqu'à notre planque.

— Si c'est le seul moyen, acquiesça Ramis, vas-y. Bande-moi les yeux.

Il déchira le pan de sa robe de pharaon et le tendit à Kalen, qui s'en servit pour lui fermer les yeux. Puis le brun posa ses mains froides sur les épaules de son patron pour le guider. Ce simple contact entre eux électrifia le corps de Ramis Winchester. Il déglutit. 

Autour d'eux, les dernières gouttes de pluie tombaient du ciel, tandis qu'une singulière odeur s'y élevait. Pas après pas, le duo avança. Les quelques passants qui profitaient de l'éclairci pour rentrer chez eux les regardèrent comme des déments. Mais Kalen ne les voyait pas. Il n'avait d'yeux que pour Ramis. 

Il mourrait d'envie de mordre le lobe humide de son oreille, de caresser son cou suintant d'eau, d'embrasser ses lèvres bleuâtres jusqu'à ce qu'ils retrouvent leur couleur rosée. Les battements de son cœur s'étaient accélérés. 

Un spasme traversa ses jambes congelées et il dut faire un effort surhumain pour continuer à avancer. Soudain, une voiture se gara en trombe devant eux. Au loin, des sirènes de policiers perçaient le silence de la nuit. 

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