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15 DISCUSSIONS

Dieu sait comme Kalen adorait les vendredis. C'était l'annonce d'un week-end bien mérité, les promesses d'un long repos loin des tracas accumulés toute la semaine. En parlant de semaine, il en avait passé une particulièrement merdique. Le second de cuisine ne l'avait pas lâché d'une semelle, au point où il s'était demandé s'il ne finirait pas par démissionner. 

Lorsqu'il termina le dressage de son dos de cabillaud aux prunes vertes, il l'expédia sur table et souffla enfin. C'était fou de songer qu'autant d'individus venaient dîner au Smaken. Des blancs, des noirs, des asiatiques. Des indigènes, des touristes, des immigrés. Des hétéros, des gays, des trans. Tous se mélangeaient, se confondaient, et cela ne semblait déranger personne.

De temps à autres, Kalen aimait venir jeter un coup d'œil à la salle toujours pleine. Cela lui donnait un aperçu du monde dans lequel il voulait tant vivre. Au Smaken, la seule chose qui importait c'était la saveur des plats, les délices qu'on y cuisinait. Chacun se contentait de son assiette, celle du voisin importait peu. Et c'était ça qui faisait toute la différence. 

Au Smaken, on était juste de passage. On venait, on profitait d'un repas, parfois long parfois court, puis on s'en allait. Kalen réalisa qu'il comprenait enfin pourquoi Mickael aimait venir ici. Le Smaken était un endroit vraiment charmant, même s'il l'était moins quand on se trouvait de l'autre côté de la porte.

Kalen était très heureux de rentrer chez lui après cette semaine éprouvante. Il savait qu'il devait se rendre chez Antonio, où Nina s'occupait de Matteo. Penser à son fils le dota d'un élan d'impatience qui le poussa à se débarrasser de sa toque et de ranger son couteau de cuisine qu'il ne quittait jamais.

— A demain, dit-il aux autres cuisiniers qui venaient de prendre services.

Certains lui répondirent, d'autres l'ignorèrent. Le second de cuisine lui lança un regard mauvais. Kalen ajusta la bandoulière de son sac de cuir et fonça à travers les portes. Il faillit se tamponner à un serveur noir avec des rastas sur la tête.

— Tu pars déjà, nombo ? Le boss te demande dans son bureau, informa-t-il sans attendre de réponse. C'est au second étage, chambre 004.

Kalen ne répondit pas, sentant ses tripes se nouer lentement entre elles. Ramis Winchester voulait le voir...

***

Xander tombait de sommeil. Il n'avait dormi que trois heures, obnubilé par l'enquête sur la disparition de l'enfant Winchester. Et comme si ça ne suffisait pas, voilà que Willow Nikova allongeait la liste. Décidément, pensa-t-il, cette enquête n'avait pas fini de se compliquer. Il avait fait le tour des commissariats, mais ils étaient tous unanimes. Les recherches ne pourraient commencer que le lendemain. 

Il était allé chez elle la veille, mais personne ne lui avait ouvert la porte. Avec l'absence de sa patronne, l'enquête était au point mort. Il avait du mal à se l'avouer, mais ils faisaient du surplace. Les caméras et micros espions n'avaient rien donné. Léaina Lachenaie n'avait encore lâché aucune information compromettante, susceptible de laisser supposer son implication dans la disparition du gamin. Et pourtant, elle était impliquée, il le savait. Pourquoi se comportait-elle comme si de rien n'était ?

Voilà les questions qui taraudaient l'esprit de Xander Christoffel, alors qu'il pédalait jusqu'à la maison de Willow. Il savait qu'il ne pourrait rien entreprendre s'il croyait sa patronne en danger. Même si aujourd'hui encore elle ne lui ouvrait pas, c'était décidé, il défoncerait la porte.

 Il lui fallait Willow. Sans elle, il était perdu et désemparé. Il avait peur de prendre les mauvaises décisions, de se tromper. Il lui fallait une réponse, il ne savait plus à quel saint se vouer.

Trois coups à la porte. Il entendit des pas se rapprocher de l'autre côté. Son cœur manqua presque un battement.

— Qui...qui est-ce ?

— Xander, madame. Ouvrez-moi. La clé tourna et, la porte pivota sur ses gongs.

— Ferme derrière toi, sifflota-t-elle, je suis au téléphone avec mon mari.

Et elle retourna à sa conversation comme si de rien n'était, se dirigeant d'un pas nonchalant vers sa salle à manger. Le blond se faufila sur ses pas, se demandant pourquoi elle n'était pas venu au travail, ni pourquoi elle ne répondait à aucun appel. 

Devant elle, il y avait un ordinateur auquel était connecté un casque stéréo. Et il y avait également un bol de verre rempli de crème glacée, parfum oréo et mangue. De temps à autre, Xander pouvait percevoir des volutes de vapeur s'élever de la soucoupe lorsque Willow puisait une cuillère de crème. 

L'assistant s'assit en face de sa patronne, attendant patiemment qu'elle finisse sa conversation. Elle lui devait des explications, et il comptait en avoir...

***

001...002...003...

004... Kalen arriva enfin devant la porte indiquée. Le miroir encadré dans le bois blanc lui renvoya l'image d'un homme terrorisé. Il sentit ses jambes flageoler pendant un court instant et ferma les yeux pour se calmer. Dans le couloir désert aux murs gris et bleu pâle, le seul bruit qu'il entendait était celui de son cœur qui tambourinait contre sa cage thoracique. 

Bon sang, de penser que Ramis Winchester était de l'autre côté de cette porte et qu'il ne l'avait pas vu de toute la semaine, Kalen sentit quelque chose rouler en lui comme une sombre bête. Le poids de sa bandoulière semblait avoir doublé, sa gorge s'assécha. 

Le commis de cuisine ne savait pas à quoi s'attendre, sachant que lors de la dernière rencontre avec son patron, ils s'étaient embrassés. Ramis voulait peut-être le renvoyer... à cette pensée, il se raidit. Il vit ses yeux verts s'agrandir dans la glace devant lui.

Quand il leva la tête, son regard tomba sur une caméra de surveillance au-dessus de sa tête, comme un œil qui l'épiait impunément.

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