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11 EVACUATION (SUITE)

Pendant un court instant, le doute se dessina sur le visage de la rousse, et un soupçon de capitulation apparut dans ses yeux fauves. Personne n'aurait cependant pu se douter qu'elle ne pensait qu'à une personne, le bébé qui dormait encore dans la pièce sécrète...

— Elle est sur le point de craquer, informa Xander, dont le cœur battait exponentiellement vite.

Ça prendra combien de temps, messieurs ?

Quelques heures tout au plus, la rassura Peter Richmond d'un air bienveillant.

Permettez-moi donc de rassembler quelques affaires...je vais m'installer chez un pote en attendant.

Les deux agents semblèrent hésiter pendant un moment.

— Accordez la permission, ordonna Xander. L'essentiel c'est qu'elle vous laisse la maison et s'en aille. Les deux hommes obtempérèrent. Léaina entra donc dans la maison, puis quelques minutes plus tard elle en ressortit, avec un gros sac noir accroché à son épaule.

***

Léonie était dans la pire impasse de sa vie. Elle sentait son pouls cogner fortement contre sa tempe, et ses mains étaient moites. Comment avait-elle fait pour se retrouver dans ce genre de situation impossible ? Elle sentit des larmes cogner contre ses paupières, mais les empêcha de sortir. 

Elle devait prendre une décision. Cléopâtre ou Marylin ? Non, le choix était trop difficile. Elle jeta un œil mauvais à Ramis, qui l'avait mis dans un tel dilemme. Elle trouvait les deux robes totalement splendides. Mais son cœur penchait plus vers la blanche de Marylin Monroe. Elle adorait le tissu de mousseline qui avait servi à sa confection. C'était surtout parfait pour un bal masqué d'halloween.

— Tu dis qu'elle a coûté combien, la Cléopâtre ? demanda-t-elle à Ramis, qui n'avait pas quitté la grande fenêtre où il s'était posté. Il semblait perdu dans ses pensées, les yeux suspendus dans le vide et les mains derrière le dos.

— Cinquante-deux mille euros, répondit-il sans réfléchir. C'est une robe de créateur. La Marylin était vingt mille dollars moins chère.

— Ah oui, s'extasia Léonie en portant immédiatement son attention sur la robe égyptienne ornée de fine dentelle dorée. Celle-ci est classe et épurée. Je fonds surtout pour le modèle de sirène. Elle me mettrait plus en valeur, j'en suis certaine.

— Je croyais que tu préférais la Marylin, soupira le chef du Smaken sans se retourner.

— Oui, mais elle est vingt mille dollars moins chère. Et la Cléopâtre est une robe de créateur. Et toi, chantonna-t-elle en se mirant avec la robe Cléopâtre devant elle, dit-moi donc qui est le créateur de cet effet nostalgique en toi.

Comme s'il n'attendait que cette question, Ramis se retourna et saisit Léonie par les épaules. Elle sursauta presque, se demandant où était passé son air amorphe d'il y a quelques secondes.

— J'ai fait la plus grosse bêtise de ma vie, tonna-t-il alors que ses mains se resserraient sur les frêles épaules de la demoiselle. Et le pire, ahana-t-il, c'est que je ne le regrette pas.

— Mon instinct me dit que ça concerne cet employé, ce Kalen... Ramis lâcha Léonie, et reporta son attention sur la magnifique ville d'Amsterdam colorée de teintes automnales chaudes.

— Hier, je l'ai embrassé.

Un long silence ponctua sa déclaration. Le vent froid emporta une feuille d'érable orangée jusqu'aux vitres de la fenêtre, où elle s'écrasa.

— J'ai beau retourner la situation dans ma tête, je ne comprends pas en quoi c'est la plus grosse bêtise de ta vie. Je trouve ça plutôt romantique.

— Non, la contredit-il en se retournant à nouveau, c'est tout sauf romantique. C'est dangereux. C'est stupide. C'est idiot, mais pas romantique ! Il m'a demandé de le faire, j'aurais dû le repousser.

— Au moins tu as la preuve ultime que tes sentiments sont réciproques, souleva Léonie en rangeant les robes dans leurs emballages.

— J'aurais préféré qu'ils ne le soient pas. Au moins, les choses auraient été moins compliquées. Si tu savais à quel point c'est intense avec lui, Léonie...intense et impossible.

— Tu n'as pas choisi de l'aimer, ricocha la jeune actrice, mais tu peux choisir d'en souffrir ou pas. Ces interdits, c'est toi et toi seul qui te les fixe, Ramis. Je sais à quel point Ingrid et Mickael étaient...

— Ne prononce pas son nom ! S'il te plait...s'insurgea violemment Ramis avant de se reprendre l'instant suivant.

— Je sais à quel point ils étaient importants pour toi. Mais laisse le passé jouer au poker avec le passé. Mise sur le présent. Et n'oublie pas que la seule partie qui t'attend est celle que te propose le futur. Ton futur...

— Tout ce que je veux, c'est retrouver le gamin. Et je ne dois laisser aucune distraction m'éloigner de mon objectif.

— Et après ? s'exaspéra Léonie en rejoignant Ramis devant la fenêtre qui avait une vue prenante sur Amsterdam et ses bâtisses chatoyantes aux couleurs de l'arc-en-ciel.

— Il n'y aura aucun « après » tant qu'il n'y a pas de « maintenant ». Et mon « maintenant », je ne l'ai pas encore trouvé...

Dépassé, Ramis se retira de la grande fenêtre. Il n'avait tout d'un coup plus envie de s'investir dans cette discussion qui s'éternisait sans toutefois mener nulle part. Il avait bien plus important à faire.

— La Cléopâtre t'irait à ravir, souffla-t-il en ouvrant la porte de la chambre.

— N'est-ce pas ? s'écria Léonie. Je me disais aussi. Mais Ramis...pense à ce que je t'ai dit. Pense à tout...

— Toi qui connais toute la vérité, répliqua-t-il, toi qui as étudié tous mes secrets pour te glisser dans la peau d'Ingrid. Tu connais les enjeux mieux que quiconque. Tu sais quelles blessures sont miennes. Et tu sais pourquoi cet enfant est ma priorité. Tu connais les vraies raisons. J'ai des obligations. Penses-y toi aussi, l'avertit-il avant de refermer la porte derrière lui.

— Oui, Ramis, susurra Léonie d'un air rêveur, les yeux rivés sur la ville. Oui, je connais ton secret...

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