La fin du secret
Bon... j'ai faillit oublié de publier... au pire il est pas encore minuit au Québec donc je suis pas en retard, na!
-Bon, dit calmement le numéro trois, vous allez nous expliquer c'est quoi ce bordel. D'abord vous êtes inséparables à un point que c'est limite louche, ensuite pour une raison inconnue vous vous parlez plus après on intervient pis vous vous coller comme pas possible et pour finir on vous surprend en train de vous frencher et je perds cinq dollars.
-Hummm... commença Hajime, rouge tomate, je sais pas vraiment quoi dire... en gros on sort ensemble, depuis presque trois ans et y'a quelque semaines, le jour où on voulait faire notre coming-out, mon père et sa mère nous ont annoncé leurs mise en couple.
-Ho... chuchota le rosé.
-On voulait vous le dire ce soir, fit Oikawa d'une petite voix.
-Bah ben vous l'annoncerez au reste de l'équipe alors, dit Matsukawa, mais ne vous étonnez pas, on était pas les seuls à avoir fait des paris!
-QUOI?!? S'étrangla l'As.
-Bah oui, retoqua Hanamaki d'un air moqueur, même que y'a la team « Oikawa et Iwaizumi sortent ensemble en secret », y'a la team « ils s'aiment, mais ne sortent pas ensemble », celle « Iwaizumi n'est pas assez con pour sortir avec notre taré de capitaine » et enfin y'a la team « avec toutes les filles qu'il a ses pieds, Oikawa est mieux de pas être gai »!
-Les deux dernières sont les plus populaires, ajouta Matsukawa.
-Makki, Matsun, s'exclama de châtain choqué!
À peine avaient-ils rejoint le reste de l'équipe dans la cafeteria que le numéro trois lâcha haut et fort, en prenant place à la table :
-Iwaizumi et Oikawa sortent ensemble.
Seuls les premières années furent choqués, les autres se contentèrent de s'échanger des billets sous les soupirs de découragement d'Iwaizumi.
-Vraiment? demanda ce dernier, depuis quand vous pariez sur nous?
-Ça dépend qui, dit Yahaba avec un grand sourire, mais pour la plupart, on a officiellement fait des paris l'an passé au camp d'entrainement à la montagne.
Oikawa sourit à ce souvenir. L'équipe avait en effets passé quatre jours à la montagne, quatre jours où l'équipe avait pu voir à quel point Oikawa pouvait être collé à Iwaizumi quand il était en mode « sangsue hyper affective ».
-Hum... fit Hajime pour attirer l'attention, est-ce que je peux savoir ce qui a été parié exactement?
C'est ainsi que le noiraud apprit que la majorité de ses kouhais le croyait, et je cite : « pas assez épais pour tomber amoureux d'un mollusque comme Oikawa-san ».
De retour chez eux, vers vingt-trois heures, les deux garçons montèrent directement dans leur chambre en prenant garde à ne pas réveiller la maisonnée endormie.
Épuisé les deux volleyeurs s'écrasèrent sans aucune douceur sur le lit du châtain.
-Déjà qu'avant, on avait de la difficulté à pas s'embrasser quand nos familles étaient là, ça va être dur de pas se sauter dessus si on dort seul dans la même chambre, blagua l'As pour détendre l'atmosphère.
Oikawa ne répondit pas tout de suite, mais se mit à rire après quelques secondes. Son rire cristallin se transforma rapidement en fou rire, entrainant Iwaizumi avec lui. Ce n'était pas la plaisanterie qui était particulièrement drôle, non. Mais ils en avaient besoin. Depuis combien de temps n'avaient-ils pas ri comme ça? Beaucoup trop (bokutro) longtemps.
Ils allèrent ensuite se coucher sans pour autant réussir à s'endormir. À ce moment précis, Oikawa se disait qu'Hajime avait raison : ça allait être très, très dur ne pas lui sauter dessus!
En se réveillant le lendemain matin, Tooru sentait un poids sur son épaule et une présence à ses côtés. Il ouvrit les yeux doucement et serra contre lui Hajime qui avait dû le rejoindre dans son lit au courant de la nuit.
-Salut toi, dit-il en embrasant le front du noiraud, toujours endormi.
-Hum...'lut...'kawa...
Définitivement, Iwaizumi Hajime n'était pas et ne serait jamais du matin! Oikawa regarda tendrement son petit-ami, réalisant combien il l'aimait et la chance qu'il avait de sortir avec lui.
Les semaines passèrent et les deux amoureux prirent graduellement l'habitude de cette relation cachée et de cette cohabitation. Ils s'embrassaient et se touchaient parfois le soir dans leur chambre. Puisqu'ils n'étaient jamais tout à fait seuls à la maison, ils n'osaient pas aller plus loin, mais pour le moment, ça leur allait.
Au début, ils étaient assez nerveux, ils avaient à tout moment peur qu'un membre de leur famille débarque de nulle part et les surprennent ensemble. Mais rapidement, ils s'y habituèrent et devinrent plus à l'aise. En moins de temps qu'il en faut pour le dire, ils arrivèrent habilement à jongler entre vie de couple et vie de famille.
Plus le temps passait, plus il leur était difficile de cacher leur relation. Heureusement, ils étaient déjà très proches de base, donc ça n'étonnait personne de les voir écouter un film lové l'un contre l'autre et leur famille mettait leurs nouvelles habitudes, comme dormir ensemble parfois et s'appeler par leur prénom la plupart du temps (presque toujours pour Hajime, moins souvent pour le châtain qui avait du mal à décrocher de ses « Iwa-chan »), sur le compte de leur nouveau lien fraternel. Mouais... « Fraternel »
Un soir alors que Mikiko et Shu étaient partis pour un week-end en amoureux et que Reiko était partie dormir chez une amie, Oikawa se rapprocha de son petit-ami par-derrière, l'enlaça et lui chuchota à l'oreille :
-Iwaaa-chaaan... tu sais, on est tout seul à la maison...
-Hum... tu as raison, dit l'autre en souriant.
Vous devinez sans problème, j'imagine, ce qui s'en suivi... Dison seulement qu'Hajime avait mal au rein le lendemain... Et pour les âmes pures qui n'ont pas compris, ils avaient... hum... joués aux échecs! Oui c'est ça! C'est bien, les échecs!
Ce n'était pas leur première fois, mais ce fut la première fois depuis trop longtemps à leur goût.
Ils continuèrent à vivre leur amour en cachette sans éveiller les soupçons de leurs parents, profitant du moment qu'ils avaient seul à seul pour s'aimer.
Un soir alors que le couple était occupé à s'embrasser, collé l'un sur l'autre sur le lit du plus petit, Oikawa prit son courage à deux mains et demanda timidement :
-Dis Iwa-chan, tu penses qu'on pourrait le dire à nos parents?
-À propos de quoi? demanda le noiraud perplexe.
-À propos de nous deux, dis Tooru en baissant les yeux.
-Ho, fit son petit-ami, étonné, hum... je sais pas, c'est pas une mauvaise idée...
-Pour vrai? demanda le capitaine, plein d'espoir. Parce que j'en ai marre de mentir, je veux t'aimer au grand jour moi!
-Haha, ris l'As, moi aussi, on pourrait leur dire bientôt, genre dans deux ou trois jours, histoire de se préparer mentalement !
Le châtain n'en revenait pas. Il s'attendait à ce qu'Iwaizumi refuse son idée pour ne pas nuire au couple de Shu et Mikiko. Mais Hajime aussi était tanné de cacher son couple.
Le lendemain alors que Reiko était partie faire des courses avec Shu et Mikiko, Tooru et Hajime eux restaient à la maison et en profitèrent pour... jouer aux échecs...
Alors que les deux adolescents étaient occupés à certaines choses dans le lit du châtain, ils furent coupés par un cri horrifié. Dans le cadre de porte se tenait Mikiko, la main devant la bouche, une expression figée dans le regard.
-To... Tooru, bégaya-t-elle, tu... tu étais en train d'embrasser ton frère!?!
Le dit Tooru prit une grande respiration et regarda sa mère dans les yeux.
-Non maman, dit-il d'un ton calme, je n'embrassais pas mon frère parce qu'Hajime n'est pas et ne sera jamais mon frère. Et aussi je ne l'embrassais pas, je lui faisais l'amour!
S'ils n'avaient pas été concernés dans cette situation, ils auraient tous éclaté de rire face à une telle déclaration. Mais en ce moment, l'ambiance n'était pas à la rigolade. Il eut un moment de silence jusqu'à ce que la femme reprenne ses esprits.
-Bon, dit-elle gênée, vous deux, rhabillez-vous en vitesse et descendez dans le salon, on doit vous parler, Shu et moi.
Les deux garçons se rhabillèrent en silence et descendirent nerveusement pour rejoindre leurs parents. Ceux-ci les attendaient assis sur le sofa, le visage fermé. Hajime et Tooru s'assirent face à eux.
-Bon... commença Shu, hésitant, vous... vous êtes ensemble ou...
-On est ensemble, le coupa son fils.
Il ne voulait pas laisser planer de doutes. Il aimait Oikawa et Oikawa l'aimait. Ce n'était pas qu'une histoire d'un soir, mais une véritable relation amoureuse!
-Depuis quand? s'énerva l'homme. Depuis quand vous... faites ces choses sous notre toit alors que vous êtes frères! Quel était votre but? Vous voulez briser notre famille ou quoi?
-Shu! Calme-toi s'il te plait, demanda Mikiko, peinée.
-Depuis quand, redemanda l'homme le regard dur.
-Presque trois ans, dit Tooru à mi-voix en baissant les yeux.
Il eut un moment de silence. Étonnés, les parents regardaient leurs enfants avec les yeux ronds comme des soucoupes. Pour eux, ça changeait la donne. Leurs deux fils étaient en couple depuis bien plus longtemps qu'eux.
-Trois ans, s'étrangla sa mère, mais... mais... vous sortiez déjà ensemble quand j'ai commencé à sortir avec Shu! Pourquoi vous ne nous avez rien dit?
-Vous aviez l'air tellement heureux, dit honteusement le noiraud.
-Ce n'est pas ce que je veux dire, dit doucement la femme. Pourquoi en trois ans vous ne nous aviez pas parlé de votre relation!
-On n'aurait pas mal réagi, vous savez, renchérit l'homme avec un sourire doux.
-En fait, dit Iwaizumi en détournant le regard, on avait prévu de vous le dire le soir où vous avez annoncé votre mise en couple... et on voulait vous le dire dans un ou deux jours...
Un silence plana entre les deux couples pendant plusieurs minutes. Les quatre personnes étaient tendues et évitaient les regards des autres, personne n'osant briser le silence.
-Bon, dit Hajime au bout de cinq bonnes minutes, maintenant que vous savez, vous allez faire quoi?
Oikawa regarda sa mère avec la crainte qu'elle les oblige à se séparer. Ce n'était pas son genre, mais bon, on ne sait jamais! Les deux parents semblèrent réfléchir de longues secondes.
-Hum... fit le père, bon, j'imagine que vous voulez rester ensemble, et nous aussi d'ailleurs, et on ne vous demandera pas de vous séparer.
Oikawa soupira de soulagement. Les deux adultes se regardèrent et se firent un signe de tête sous le regard craintif du couple d'adolescents.
-Personnellement, commença le père, ça ne me dérange pas que vous sortiez ensemble, même si vous êtes deux hommes et même si je sors avec Mikiko.
Les deux enfants sourirent sous le regard attendri du père.
-Mais, continua le père, je ne pense pas que vos grands-parents accepteront cette situation, encore moins votre homosexualité... libre à vous de choisir si vous voulez leurs en re(ben oups)parler, quoi qu'il arrive, on vous soutiendra!
-En effet, poursuivit la mère, mais sachez que le regard des autres risque d'être dur à votre égard. Mais tant que vous êtes heureux, on est heureux.
Sur ses belles paroles, Mikiko et Shu enlacèrent les deux lycéens, qui acceptèrent l'étreinte en souriant. Un avenir plein d'amour et de bonheur leur était promis.
Quelques mois plus tard, les deux couples baignaient encore dans une vie d'amour et de joie. Tout allait bien, Shu et Mikiko s'étaient mariés, celle-ci attendait un enfant, les grands-parents n'étaient pas au courant pour le couple de volleyeurs, et c'était bien comme ça. Reiko, Tomoe et Takeru ne furent même pas étonnés d'apprendre l'existence du dit couple. L'ainée des enfants avoua même qu'elle avait vu les deux lycéens s'embrasser, mais qu'elle avait préféré leur laisser le temps d'annoncer eux-mêmes leur relation.
Pour le soir de Noël, les grands-parents Iwaizumi et Oikawa venaient souper chez leurs enfants. Autour de la table se tenait Mikiko, Shu, Tooru, Hajime, Reiko, Tomoe, le mari de cette dernière, Takeru, les parents de Mikiko et ceux de Shu. La conversation allait de bon train, les adultes s'extasiant sur les prouesses de leurs enfants et petits-enfants. Tomoe et son mari vantaient principalement les mérites de leur fils alors que Shu déclarait fièrement que son fils était un homme fort et sa fille une enfant de génie. Mikiko quant à elle répétait sans cesse que ses enfants et son petit-fils étaient tous les trois magnifiques.
-Et ces deux grands jeunes hommes, demanda la mère de Shu, ils sont si beaux garçons, ils doivent avoir toutes les filles à leurs pieds! En parlant de ça, ils doivent avoir une petite-amie, non?
-heeeeeeu...
Et ce fut le malaise.
Bon Ben ça ressemble pas mal à ça, à dans deux semaines si j'oublie pas!
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