Bonjour !

Pour fêter la fin de mon roman, je me suis dit qu'il pourrait être intéressant de parler de ses petits secrets, des petites anecdotes à son sujet, de chiffres, de révélations sur certains personnages, les questions que vous vous êtes posées sur eux (ou non)... Bref, voici dix petits secrets concernant Lie tes ratures. 

1 - On va débuter par quelques chiffres. 

J'ai commencé à écrire Lie tes ratures le 2 juillet 2018 et je l'ai achevé le 30 juin 2021. Ce qui fait qu'il s'est écoulé 3 ans moins deux jours entre les deux dates. 1094 jours d'écriture (enfin potentiellement, en réalité, j'ai fait plusieurs pauses). Dans le même ordre d'idées, j'ai commencé à écrire cette histoire en sortant de L2 et j'ai terminé ce roman à la fin de ce qui devait être mon année de master 2.

De septembre 2019 à septembre 2020, mon roman a pris presque trente mille lectures (j'étais à 6k en septembre 2019, 35k en 2020). J'ai publié mon dernier chapitre après avoir passé la barre des 50k (merci d'ailleurs, c'est complètement fou).

A ce propos, mon histoire fait 73 chapitres, ce qui fait que je me sens un peu con après avoir dit dans ma note de fin que j'attendais une quarantaine de chapitre et qu'il en faisait plus du double. 

En l'état, mon roman fait 223 846 mots, ce qui est un très beau bébé quand on y pense (je pleure rien qu'à imaginer la relecture qui m'attend... Je vais sûrement devoir tronquer un peu plus de la moitié de ce que j'écris, mon dieu.)

2 - Mon personnage préféré est Arthur. Celui que j'aime le moins est Candice (qui n'apparaît pas dans le roman, elle est seulement évoquée). Candice est le prénom d'une fille que je méprise et qui a harcelé beaucoup de mes amis (et qui a aussi tenté de me harceler). Je me sens un peu mal à l'aise malgré tout vis-à-vis d'une autre Candice dans ma famille, beaucoup plus gentille que la connasse que j'ai connue. Parmi les personnages qui apparaissent, celui que j'aime le moins est Doriane (évidemment), puis Angelo. Je n'ai pas de préférence entre Victor et Yann.

Mes passages préférés sont celui de la lettre (bien évidemment), celui de la plage, et celui où ils philosophent lors de leur soirée karaoké.

3 - A la base, Yann aurait dû s'appeler Yann Crustacé. C'était un jeu de mot pour évoquer le crabe, et donc le cancer. Au tout début, cette histoire devait parler de cancer, puis j'ai pensé que c'était beaucoup trop proche de Nos étoiles contraires (déjà qu'on dit de mon style qu'il se rapproche de celui de Green...) (et puis aussi parce que écrire les protocoles médicaux, ça me saoule un peu, je dois avouer). J'ai donc décidé de lui refiler une autre maladie. Comme les symptômes de sa maladie ne se rapprochaient (à priori) d'aucune maladie réelle, j'ai décidé de ne pas la nommer et d'en faire une maladie orpheline. Je trouve de toute façon que ça rend le récit plus universel. Par contre, Victor s'appelle Poussin, en référence à Nicolas Poussin, le peintre. Victor est d'ailleurs ironiquement nul en arts plastiques, mais pas mauvais en peinture.

Au passage, Angelo et Mathéo s'appellent Garcia, et Pauline s'appelle Beaumont (comme indiqué dans l'avant-dernier chapitre).

4 - Le commentaire que reçoit Victor au début du chapitre 1 de Juillet n'est pas sorti de nulle part. A vrai dire, c'est moi-même un commentaire que j'ai reçu (à quelques mots près)... J'avais 12 ans à l'époque et je commençais tout juste à écrire autre chose que du RPG textuel. Je ne l'ai pas autant mal pris que Victor, évidemment, mais ça pique quand même. Ne vous en faites pas, je m'en suis remis le jour même (surtout que cette diarrhée scripturale était entourée de commentaires beaucoup plus constructifs et bienveillants), c'était juste un quidam malveillant et sans vrai esprit critique, et j'ai reçu bien pire comme attaque depuis, mais je trouvais ça amusant d'en parler dans mon roman.

5 - Peu après avoir commencé ce roman, j'ai lu Proust grâce à la fac, ça a révolutionné ma vision de la littérature. Et ça m'a refilé une addiction aux madeleines, aussi. Je le dis, parce que j'aime bien manger des madeleines en écrivant. C'est rare malgré tout, parce qu'en général je ne mange pas quand j'écris. Si j'ai un truc à grignoter ou à boire (à part une bouteille d'eau), je me déconcentre et je passe mon temps la main dans mon bol de cacahuètes / à siroter mon jus de pomme (ces exemples ne sont pas représentatifs de ce que je mange ou bois, ce sont juste des exemples).

6 - Comme certains ont pu le remarquer, le titre Lie tes ratures est un jeu de mot avec la littérature. J'ai en fait longuement hésité à l'écrire autrement : "lis tes ratures" (pour le jeu de mot avec la lecture, il faut savoir lire en soi pour mieux se comprendre et comprendre autrui), puis "litté-rature" (un peu trop simple, bien vite écarté). J'ai finalement adopté le titre actuel pour son sens de lier, pour marquer à quel point cet art peut lier des gens ayant un univers différent. J'ai d'ailleurs failli également justifier le titre en donnant au roman de Yann et Victor le même titre. Puis j'ai préféré éviter, encore une fois, de donner un titre au roman. C'est un choix délibéré. Pour l'instant, leur roman a le titre que vous voulez : c'est un peu à chacun de donner son interprétation de leur histoire.

Ce titre de roman s'inscrit d'ailleurs dans la lignée de mes "titres-jeu-de-mot". J'aime énormément les titres polysémiques, alors j'en glisse un peu partout... 

7 - La lettre finale était prévue depuis le début de l'histoire, c'est pourtant l'un des derniers éléments que j'ai rédigé, et pour cause : j'ai longtemps hésité sur sa forme. J'ai hésité entre un format court, sobre, dans lequel on aurait dû juste apprendre que Yann savait qu'il était malade depuis le début, avec des passages narratifs qui auraient rallongé la scène, et un format plus long où je laissais la parole à Yann pendant ces dernières pages. Le format court aurait pu être interprété comme la parole sobre du poète sur laquelle se serait acharné Victor, avec une longue narration qui aurait donné le sentiment que Victor n'était pas prêt à laisser Yann partir. Puis j'ai finalement trouvé ça chiant et j'ai opté pour le format long. Peut-être moins cohérent avec l'idée qu'on se fait d'une lettre d'adieu, mais pour moi beaucoup plus significatif. La lettre m'a servi à ce que Yann lève le voile lui-même sur plusieurs mystères (sa discussion mystérieuse avec Doriane, l'utilisation du "pari", l'attitude froide et distante qu'il avait dans les premiers chapitres...), tout en faisant en sorte qu'on ait l'occasion de voir un peu de son talent. C'est en effet la première "écriture" que l'on voit de lui, et la seule. Il fallait bien que je justifie de son talent à un moment ou à un autre, et j'ai donc préféré faire ceci à la fin du roman.

8 - Quelques infos sur les personnages : Arthur et Victor sont gauchers, Yann est ambidextre, Pauline droitière. Au cours de l'histoire, Pauline s'est faite trois teintures (sa couleur de cheveux naturelle est châtain tirant vers le blond) ; une rouge, une violette et elle récupère une couleur de cheveux un peu plus naturelle (tirant vers le roux) au cours du mois de mai, Yann s'est teint les cheveux en gris mais ses mèches ne sont pas restées bien longtemps. Victor fait 1m73, Arthur fait 1m83, Yann fait 1m81, Pauline fait 1m69. Jordan est d'ailleurs le plus grand personnage du roman, culminant à 1m87. 

Leurs moyennes respectives :

Yann : 16,2 ; Arthur : 11,4 ; Victor : 14,32 ; Pauline : 14,35 (ce qui énerve beaucoup Victor).

(pour rappel, Arthur est encore en classe de première)

Si Yann avait passé le bac, il l'aurait eu avec mention très bien.

Victor et Pauline ont eu leur bac mention bien (de justesse pour Victor).

Yann est taureau, Pauline est verseau, Victor est poissons, Arthur est vierge (dans un sens constellé comme dans un sens littéral).

En parlant de ce qui se passe sous la ceinture, oui, ils ont sauté le pas. Non, j'ai préféré ne pas l'écrire. Yann a écrit un poème à ce propos, dans lequel il considère Victor "comme un chaton qui dans l'ombre de la nuit dévoilait des griffes de tigre". Ne l'ayant pas précisé, Victor est lui aussi bisexuel, mais il n'a pour l'instant trouvé d'attirance qu'envers les garçons.

(et parce que je sais que ça peut intéresser des curieux et curieuses : dans ma tête, ils sont tous les deux switchs mais Yann garde souvent le contrôle, sauf quand il pousse Victor dans ses retranchements)

9 - J'ai eu plusieurs inspirations pour cette histoire :

Tout d'abord, pour l'histoire, ce roman m'a été inspiré suite à ma vision de l'anime Shigatsu wa kimi no uso et par la lecture de Nos étoiles contraires, bien évidemment.

Pour les personnages, je me suis rendu compte, un peu tardivement, que Yann ressemblait beaucoup à Tsukishima Kei de Haikyuu. En tout cas, c'est comme ça que je l'imagine (en un peu plus petit et avec les yeux verts).

Lawrence, l'infirmier qui soigne Yann lors de sa visite à l'hôpital, est bien évidemment un easter-egg, un clin d'oeil à mon oeuvre préférée et à mon personnage préféré : Trafalgar D. Water Law de One Piece. Le mot de passe de Yann fait référence quant à lui à Corazon, autre personnage de One Piece.

One Piece est d'ailleurs l'oeuvre préférée de Victor et Yann. En manga, Arthur préfère Dragon Ball (ce qui rend Victor très perplexe). L'oeuvre préférée de Pauline est Saint Seiya (d'où son cosplay).

Enfin, j'ai toujours voulu écrire un roman qui commence par un personnage qui dirait "Viens avec moi" ou "Suis-moi". C'était une idée qui me trottait dans la tête depuis longtemps, c'est chose faite à présent !

10 - Voici ma petite playlist pour l'écriture de ce roman :

Chansons japonaises :

Orange, 7!!

Kirameki, Wacci

Shattered, Trading Yesterday

Niwaka Ame, Hanatan (ma préférée)

Shinpakusuu, Akie

Ninelie, Aimer

Kawaranai Mono, Hanako Oku

Memories, Mako Otsuki

Chansons anglophones :

You can be king again, Lauren Aquilina

Powerless, Linkin Park

Numb, Linkin Park

Somebody you loved, Lewis Capaldi

Be somebody, Thousand Foot Krutch

The way you felt, Alec Benjamin

Mind is prison, Alec Benjamin

The boy in bubble, Alec Benjamin

Outrunning Karma, Alec Benjamin

Warrior inside, Leader

Chansons françaises :

Les rois du monde, Roméo et Juliette

Dernière danse, Kyo

C'est une playlist assez calme globalement, mélancolique, nostalgique, même. Les seules qui soient un peu énergiques et dynamiques, au final, sont Numb et Warrior Inside (celle-là, je l'utilisais surtout pour me donner de la motivation), peut-être un peu aussi Les rois du monde mais à part ça, non, il y a plus de chansons calmes. Après, j'écoute aussi d'autres musiques, mais je trouve que celles-ci retranscrivent assez bien ce que veut dire ce roman.

J'ai préféré éviter de mettre les chansons en lien avec des passages du roman, je me dis qu'elles peuvent s'écouter à part. A la limite, si vous voulez savoir, j'ai écouté Niwaka Ame pour écrire la partie du roman qui traite de la mort de Yann. J'écoute très peu de chansons françaises également, raison pour laquelle il y en a si peu.

Voilà ! C'est la fin des secrets de tournage de cette oeuvre. J'espère que ça vous aura plu, je trouvais ça sympathique de lever le voile sur certaines choses et donner quelques données. Si vous avez des questions il n'est pas exclu que je fasse une FAQ histoire de répondre à vos interrogations.

En attendant, je vous salue tendrement. Prenez soin de vous,

Umi