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• Genes •

Jeonghan fixait distraitement les sept rondelles de concombre qui ornaient son plateau.

Entouré de ses collègues sur une table de la cafétéria du commissariat, il avait les yeux perdus dans son plat. La conversation qui se faisait à côté de lui avait beau être animée, il n'y portait aucun intérêt. Il ressassait seulement l'échange qu'il avait eu avec Seungcheol dans l'ascenseur le jour d'avant.

"Enfoiré."

Jeonghan soupira.

Ce n'était pas la manière dont il avait souhaité le revoir. Ce n'était pas non plus la manière dont il avait souhaité lui reparler après n'avoir pratiquement pris aucune nouvelle de lui depuis trois ans. Jisoo l'avait tenu au courant bien qu'il lui ai ouvertement demandé de ne pas le faire. Mais avec du recul, peut-être que ça l'avait rassuré d'avoir une info ou deux de temps à autre.

" Il est allé boire avec les autres vendredi. Mingyu l'a ramené chez lui parce qu'il arrivait plus à marcher."

" Il ne s'est pas rasé ce matin, il avait l'air de pas avoir dormi de la nuit. Je crois même l'avoir vu piquer du nez en réunion."

" Je crois qu'il s'est engueulé avec Soonyoung vers la machine à café. Un truc con surement, j'ai pas cherché à savoir."

Jeonghan avait toujours répondu avec un mot court à ces descriptions.

" Ah."

" D'accord."

"Hm."

Depuis qu'il était parti, il s'imaginait les mots qu'il allait lui dire si jamais un jour, par chance ou non, ils allaient se revoir. Même s'il avait espéré de tout coeur que ça ne soit pas le cas.

Et pourtant.

- T'es pas d'accord Jeonghan?

- Hein?

Jeonghan fut tiré de ses pensées par Soonyoung assis à côté de lui. Toute la table le regardait.

- On parlait du plan de rénovation de la gare. Je disais que je trouvais ça dommage qu'ils veuillent la refaire parce qu'ils vont raser le parc d'en face pour agrandir les voies.

- Ah... Je ne savais même pas qu'ils allaient la rénover... Mais oui, j'imagine que c'est dommage.

La conversation reprit son cours et Jeonghan entama la dégustation de ses rondelles de concombres jusqu'à ce qu'une silhouette passe à côté de leur table.

- Seungcheol, tu viens manger avec nous? Demanda Junhui.

Cette phrase fit enfin lever la tête de Jeonghan pour se concentrer sur autre chose que sa nourriture. Mais il aurait aimé ne pas le faire.

- Je...

C'est à ce moment-là que Seungcheol décida de croiser son regard. Et son expression quelque peu ouverte s'était renfermée aussitôt. Cet échange n'échappa à personne d'ailleurs, à part peut-être à Junhui. Mais ce contact visuel de deux secondes suffit à Jeonghan pour perdre son appétit.

- C'est gentil de proposer mais je vais m'installer là-bas. De toute façon il n'y a plus de place à votre table et je dois manger rapidement, j'ai encore plein de dossiers à rendre avant ce soir.

- Tu es sûr?

- Oui.

Et c'est comme ça que Seungcheol disparu à l'autre bout de la cafétéria, laissant un Jeonghan déjà bien épuisé derrière.

Il soupira.

Jisoo avait remarqué son malaise alors il s'empressa d'entamer une nouvelle discussion mais cela n'empêcha pas Junhui de s'adresser à Jeonghan quelques instants plus tard.

- Jeonghan, je peux te poser une question?

- Oui?

- Il y a un problème entre Seungcheol et toi?

Le silence tomba à table à une vitesse hallucinante.

- Jun... Commença Jisoo.

- Quoi? J'ai dit quelque chose qui ne va pas?

- Disons que c'est juste-

- Seungcheol est mon ex. Interrompit Jeonghan.

- Copain?

- Mari.

Trois secondes de pur silence.

La gorge de Jeonghan brûlait.

De toute manière, s'ils étaient amenés à tous travailler ensemble, Junhui avait au moins le droit d'être au courant de la situation actuelle au risque de ne faire que l'empirer sans le vouloir. Il était le seul qui n'avait pas été présent lors des faits quatre ans auparavant.

Lors de l'affaire du douze octobre.

- Oh... Je suis désolé de l'entendre.

- C'est rien, c'est passé. Si vous voulez bien m'excuser.

Jeonghan rassembla ses couverts sur son plateau et se leva de la table. Junhui essaya de le retenir par la manche.

- Jeonghan je suis désolé, je ne voulais pas être intrusif-

- C'est pas de ta faute, tu as le droit de savoir. J'ai juste plus d'appétit.

- Où est-ce que tu vas? Demanda Seungkwan.

- Prendre l'air.

Jeonghan n'attendit pas d'autre réponse et s'en alla d'un pas rapide. Il avait besoin de sortir du bâtiment. L'air commençait à l'étouffer et il y avait trop de bruit autour de lui. Il avait à peine touché à sa nourriture mais il n'avait pas l'esprit à penser au gaspillage actuellement. S'il ne sortait pas d'ici deux minutes il allait hyperventiler.

Sa vue se brouillait au fur et à mesure qu'il avançait dans le hall d'entrée. Il n'était même pas si long que ça et pourtant il avait l'impression de parcourir des kilomètres. Il n'arrivait plus à compter les secondes qui s'étaient écoulées depuis qu'il s'était levé de table. Tout ce qu'il savait était que lorsqu'il poussa enfin la porte d'entrée du commissariat, le monde fut tout d'un coup plus silencieux.

Le bruit le plus fort autour de lui était celui des battements de son cœur qui résonnait jusque dans ses tempes. Il sentait son pouls dans ses paupières.

Jeonghan s'était laissé tomber contre un mur, tête vers le bas en essayant de reprendre son souffle.

Il n'avait pas imaginé en arriver là avec seulement une conversation. Mais peut-être que le dire de vive voix lui avait fait réaliser que c'était bien la réalité.

Seungcheol était son ex-mari. Il allait devoir travailler avec lui. Et que ça lui plaise ou non il devait l'accepter. Mais si une conversation le mettait dans cet état, il allait devoir travailler sur lui-même parce qu'il savait qu'il allait être souvent amené à parler à Seungcheol dans le mois à venir.

En espérant que ça ne dure pas plus.

Pourtant rien que le fait de prononcer son prénom faisait remonter tous les souvenirs des années qui avaient précédé son divorce. Et il détestait ces souvenirs. Il avait physiquement envie de s'ouvrir le crâne et d'arracher son cerveau avant de le fracasser avec un marteau et de le remettre à sa place.

Si seulement c'était aussi simple.

Sa psychologue lui avait souvent répété que l'oubli était parfois le meilleur cadeau que la conscience puisse faire à un homme. Jeonghan lui répondait toujours avec sarcasme que sa conscience avait dû oublier son anniversaire parce qu'il n'avait jamais reçu ce maudit cadeau. Tout ce qu'il avait reçu étaient les incessantes prescriptions de Prozac. Quand bien même elles étaient remboursées par la sécurité sociale, il aurait préféré ne pas avoir à en prendre.

- Putain... Qu'est-ce que je fais...

Jeonghan passa une main dans ses cheveux avant de lâcher un soupir d'exaspération. Il commençait à ressentir des crampes dans son estomac, mais il avait trop de fierté pour retourner à la cafétéria et faire face à ses collègues juste parce qu'il avait retrouvé un peu d'appétit. En plus de ça, il n'était même pas sûr que la cafétéria l'autorisait à prendre deux repas dans la même journée.

C'est pour ça qu'il se retrouva dix minutes plus tard à faire la queue dans une supérette pour s'acheter un paquet de biscuits et une bouteille d'eau gazeuse. Il n'aimait même pas l'eau gazeuse mais elle avait le don de le réveiller un peu quand il ne se sentait pas très bien.

Et actuellement il se sentait affreusement mal.

- Jeonghan?

Comme si la situation ne pouvait pas empirer, la dernière personne qu'il s'attendait à voir ici l'appela.

- Jiah.

C'était sa mère.

Si Jeonghan n'avait pas revu ses collègues en trois ans, il n'avait pas revu sa mère depuis encore plus de temps. Et depuis qu'elle avait rompu toutes connexions avec lui, il refusait de l'appeler par autre chose que son prénom.

Elle le savait, mais ça ne lui faisait ni chaud ni froid.

La relation qu'il entretenait avec elle, s'il pouvait encore appeler ça une relation, était sûrement la chose la plus catastrophique qu'il avait vécu de toute sa vie.

Sa mère avait seulement dix-huit ans de plus que lui. Pratiquement le même écart d'âge qu'il avait avec son cousin Chan.

Et ça le dégoûtait.

- Tu es revenu à Séoul?

- Comment tu sais que je suis parti?

Il ne l'avait pas contactée depuis...

Depuis le douze octobre, quatre ans auparavant.

Et encore, "contactée" était un grand mot puisqu'il n'avait même pas réussi à l'avoir au téléphone. Donc leur dernière conversation devait remonter à encore plus longtemps que ça. Huit ans s'il voulait être précis.

- Chan m'a raconté.

- Ah.

- Il sait que tu es là?

- Non. Je comptais aller le voir ce soir.

- Je vois. Tu es là pour le travail?

- Oui. Deux meurtres. Des empoisonnements.

- Je ne voulais pas savoir, mais merci.

Sa mère n'avait jamais aimé entendre quoi que ce soit à propos des enquêtes et des désastres qui se tramait autour de son métier.

Ironique puisqu'elle avait épousé un policier.

Leur conversation était froide, sans goût. Mais Jeonghan en fut presque rassuré. Il préférait cent fois avoir des conversations comme celles-ci avec elle jusqu'à la fin de sa vie que toutes celles qu'ils avaient partagé auparavant.

- Hm.

- Monsieur, vous voulez bien avancer?

Jeonghan ne fit qu'échanger un regard amer avec sa mère avant d'avancer vers la caisse. S'il se rappelait bien, et il savait que c'était le cas, sa mère devait à présent avoir cinquante-six ans. Elle en faisait quinze de moins.

Et ça le dégoûtait.

D'après ce que lui avait dit son cousin Chan, elle avait été promue de secrétaire à collaboratrice principale du PDG de son entreprise. Jeonghan avait été surpris. Sa mère n'avait jamais fait de longues études. Comme il l'avait toujours dit, elle avait dû passer sous un grand nombre de bureaux pour obtenir sa licence en seulement deux ans vu son niveau intellectuel.

"Après je dis pas qu'elle a obtenu sa promotion de manière honnête, je dis juste qu'elle l'a obtenue, c'est tout." Lui avait dit Chan au téléphone, un soir.

Si c'était ce qu'elle voulait, tant mieux pour elle.

Mais ça le dégoûtait.

Ça le dégoûtait de savoir qu'il provenait d'une personne aussi basse. Il ne lui en avait jamais voulu pour lui avoir donné naissance alors qu'elle n'était même pas encore majeure. Il lui en voulait pour toutes les autres erreurs et actions qui ont suivi et qu'elle aurait pu éviter si seulement...

Si seulement elle n'avait jamais su.

- Jeonghan-

- Merci, bonne journée, au revoir.

Jeonghan sortit sans se retourner et accéléra le pas jusqu'au commissariat. Il avait eu sa dose de conversations désagréables pour la journée.

C'est pourquoi jusqu'au moment de rentrer chez lui, il s'enferma dans son bureau et analysa avec minutie les dossiers qu'on lui avait fournis. Lorsque l'aiguille de l'horloge s'arrêta sur le chiffre sept, il rassembla ses affaires et partit chercher sa voiture.

Ses collègues ne posèrent pas de questions. Il leur en était reconnaissant.

Sauf qu'une fois dans la voiture, il ne voulut pas rentrer chez lui. Ou plutôt il ne pouvait pas rentrer chez lui. Il devait rendre visite à quelqu'un.

Alors il entra l'adresse dans son GPS et arriva à sa destination en vingt minutes. Il avait décidé de ne pas appeler pour une fois. Ce n'était pas dans son genre de s'annoncer à l'improviste mais il se sentait d'humeur à le faire aujourd'hui.

C'est pourquoi lorsqu'il arriva devant la porte de l'appartement gravé "C.Lee", il inspira un grand coup et sonna à la porte.

Huit secondes s'écoulèrent. Rien ne se passa.

Jeonghan sonna une deuxième fois.

Dix secondes. Toujours rien.

Peut-être qu'il avait mal calculé son coup. Peut-être que passer à l'improviste n'était pas une si bonne idée que ça. Son interlocuteur n'était peut-être pas chez lui à cette heure-là.

Alors Jeonghan tourna les talons.

Et la porte s'ouvrit en grand.

- Jeonghan?!

Jeonghan n'eut même pas le temps de bien se retourner qu'on lui sauta au cou.

- Chan..! Tu m'étrangles un peu là..!

Son cousin de quinze ans son cadet avait visiblement bien plus de force que lui. Mais ce n'était pas pour lui déplaire. Il était content de le revoir. De toutes les personnes de sa famille, Chan était sûrement le dernier à qui il parlait encore.

- Pardon, pardon, mais qu'est-ce que tu fais là?! Je croyais que tu étais à Busan et là tu sors de nul part sur mon palier!

- Je suis revenu pour une enquête et je voulais te faire une petite surprise.

- Ah bah ça pour une surprise s'en est une! T'es content de me revoir?

- Bien sûr que oui imbécile, tu sais bien que t'es le seul qui ne me donne pas envie de m'arracher le crâne.

- Ah, ça me fait plaisir de te voir heureux alors.

Jeonghan n'avait même pas remarqué le sourire qui était apparu sur son visage. C'était un don particulier que Chan avait. Il arrivait toujours à faire sourire Jeonghan, peu n'importe la situation.

- Par contre tu veux bien me dire pourquoi tu ne m'as pas ouvert quand j'ai sonné? Tu faisais du sport? T'es plein de transpiration là.

- Ah, ça..! Haha, um...

Le visage de Chan s'était empourpré et son regard s'était perdu dans le couloir. Jeonghan fronça les sourcils.

- Pourquoi tu... Oh... Oh?

Deux plus deux firent quatre dans le cerveau de Jeonghan.

Il n'était pas en train de faire du sport. Enfin si, mais pas "vraiment" du sport. Et puis il était surtout accompagné.

- Oui.

- Oh! Um... Tu veux que je passe à un autre moment?

- Non, non, non! Puisque t'es là je ne vais pas te faire repartir mais um... Juste, laisse-moi trente secondes, d'accord? Tiens, rentre, tu peux t'asseoir sur le canapé.

En attendant que Chan et la mystérieuse personne qui l'accompagnait reviennent, Jeonghan en profita pour admirer les tableaux posés contre les murs de l'appartement. Chan était étudiant en école d'art depuis maintenant plusieurs années et il avait toujours adoré partager ses nouvelles toiles avec Jeonghan via messages.

Il avait un style très particulier. Beaucoup de contemporain, d'abstrait et de mélange de médias. Jeonghan n'était pas un très grand amateur d'art mais il pouvait au moins en déduire que son cousin avait du talent. De toute manière, s'il était entré en école d'art, c'était bien parce qu'il en avait les capacités.

Chan était quelqu'un d'assez pudique concernant sa vie privée, alors le fait qu'il ne lui ai jamais dit qu'il partageait sa vie avec quelqu'un n'étonna pas Jeonghan. Ça le fit réfléchir néanmoins. Chan n'avait jamais vraiment parlé de filles. De garçons non plus d'ailleurs. Il était plus préoccupé par ses peintures. Jeonghan s'en était inquiété un peu mais maintenant qu'il avait la confirmation qu'il voyait quelqu'un, il était un peu plus rassuré.

- Um... Jeonghan?

Lorsque Jeonghan se retourna, il découvrit son cousin accompagné d'une charmante jeune fille, sûrement de son âge, et qui semblait vraisemblablement gênée par sa présence.

"Pauvre gosses", pensa-t-il.

- Je te présente Yerim, ma copine. Et Yerim, voici Jeonghan, mon cousin.

- Enchanté Yerim, ravi de faire ta connaissance.

- De même! Chan m'a beaucoup parlé de vous!

- Ça ne m'étonne pas de lui. Et je t'en prie on peut se tutoyer.

Jeonghan termina sa phrase en serrant la main de la jeune fille. Il fut agréablement surpris. Poigne ferme, rapide, efficace. Elle devait sûrement faire des ravages pendant ses entretiens d'embauche. Il excusa néanmoins les mains moites de la jeune fille compte tenu de leur situation actuelle.

- Bon, Jeonghan, je peux te servir quelque chose à boire?

- Un verre d'eau suffira, merci.

Un silence gênant remplit la pièce. Personne n'avait l'air à l'aise. Jeonghan aurait aimé parler avec Chan de ce qui le ramenait ici ainsi que des rencontres pour l'instant plus désagréables qu'autre chose qu'il avait fait depuis deux jours. Mais avec Yerim présente, il ne pouvait pas se permettre de tout lui raconter.

- Sinon, comment est-ce que vous vous êtes rencontrés? Demanda Jeonghan.

- Oh! Um... On était dans le même lycée avec Chan mais après notre terminale on s'est perdus de vue et puis par pur hasard on s'est croisés en boîte de nuit et on a recommencé à se parler et en plus de ça, nos facs sont sur le même campus!

Les yeux de Jeonghan se plissèrent durant une fraction de seconde, à peine visible pour qui que ce soit. Son cousin n'avait jamais apprécié les clubs et les boîtes de nuit. Il préféra ne rien dire. Après tout s'il lui avait caché qu'il avait une copine, il aurait très bien pu lui cacher qu'il aimait bien aller en boîte de nuit.

- C'est vrai? Qu'est-ce que tu étudies?

- Je suis en train de terminer mon master en histoire des arts et j'aimerai bien faire une licence d'anthropologie ensuite. J'aimerai bien travailler en tant que conservatrice dans un musée ou donner des cours à des étudiants. Peut-être même faire de l'archéologie? Je ne suis pas sûre pour l'instant...

- C'est pas grave, vous avez encore largement le temps. Vous avez quoi, 23 ans tous les deux? Quand j'avais votre âge je finissais mon master en droit et je n'avais aucune idée précise de ce que je voulais faire et pourtant regardez où j'en suis aujourd'hui.

Divorcé. Dépressif. Insomniaque.

Jeonghan déglutit. Il enchaina.

- Et donc depuis combien de temps est-ce que vous êtes ensemble?

- Ça va faire... Deux ans et trois mois à peu près?

Cette fois-ci, Jeonghan ne put s'empêcher d'hausser les sourcils. Son cousin lui avait menti pendant deux ans. Est-ce qu'il pouvait vraiment appeler ça un mensonge? Chan avait sûrement ses raisons. La première étant que Jeonghan, même si pas tant fraîchement divorcé que ça au moment où ils ont dû se mettre ensemble, venait de quitter son mari et que peut-être avait-il pensé que l'entendre parler de sa copine allait le mettre plus mal à l'aise qu'autre chose.

- Félicitations à vous alors. Bon...

Le silence retomba à nouveau. Seul le bruit de Jeonghan sirotant son verre d'eau faisait écho dans le petit appartement étudiant. Une notification sur son téléphone alerta toutes les personnes présentes dans la salle et Jeonghan en profita pour détourner son attention.

- Ah, j'ai un petit imprévu que je dois régler rapidement, je vais devoir y aller.

C'était une alerte météo qui annonçait des fortes rafales de vent.

- Bien sûr, je ne vais pas te retenir. Je te raccompagne à la porte? Demanda Chan.

- Je veux bien. Yerim, c'était un plaisir de te rencontrer, je m'excuse pour cette arrivée un peu inopportune, mais on aura l'occasion de se revoir.

- Oui, j'en suis certaine, le plaisir est partagé.

Jeonghan lui serra la main une nouvelle fois. Il nota dans son esprit que Yerim abordait sûrement la troisième place dans son classement des meilleures poignées de main qu'il avait échangé. Il suivit Chan jusqu'à la porte d'entrée où celui-ci le tira à nouveau dans une chaleureuse étreinte.

- Je suis vraiment heureux de te voir ici Jeonghan. Et de te voir heureux.

Heureux n'était sûrement pas le terme que Jeonghan aurait choisi pour décrire sa santé mentale actuelle, mais il ne pouvait pas mentir sur le fait qu'il allait déjà bien mieux que quelques années auparavant.

- Je sais... J'aurais voulu te parler de deux trois choses mais je trouverai un autre moment, je pense que je vous ai déjà bien dérangé Yerim et toi.

- Oh, ne t'en fais pas. Elle comprend, elle sait qu'on ne s'est pas revus depuis longtemps. Mais bon je ne vais pas te retenir plus longtemps si tu as des choses à régler.

Ah oui. Son "imprévu".

Jeonghan salua une dernière fois son cousin et sortit du bâtiment. Une fois installé dans sa voiture, il resta au volant sans bouger pendant une minute quarante. Il ne savait pas vraiment ce qu'il attendait, ni pourquoi il ne voulait pas démarrer. Peut-être était-il déçu de ces retrouvailles aussi écourtées. Il avait attendu de revoir Chan pour lui parler de ses problèmes, pour vider son sac.

Jeonghan soupira.

Il se laissa tomber contre son volant et ferma les yeux pendant douze secondes. Lorsqu'il les rouvrit, il fouilla dans son répertoire et composa un numéro.

Le téléphone sonna trois fois, puis on décrocha l'appareil.

- Allo? Bonjour Irene, c'est Jeonghan à l'appareil. Je voulais savoir s'il y avait moyen de me trouver un créneau le plus rapidement possible, n'importe quand vraiment, je m'adapterai.

C'était sûrement la première fois que Jeonghan faisait ça de son plein gré, sans personne pour le pousser à le faire. Mais il savait que s'il ne le faisait pas, il n'allait pas tenir jusqu'à la fin de son enquête.

- Lundi? Oui ça me va, merci beaucoup.

Et quitte à crever il aurait quand même bien aimé la résoudre avant.

- À la semaine prochaine alors.


***

Boo. :)

Voici le second chapitre de cette histoire avec des petites introductions à des nouveaux personnages (et un sacré trauma généalogique mais vous en faites pas, ça va être encore pire après!) et aussi des nouveaux détails sur ses relations hehehehe :))) J'espère néanmoins qu'il vous a plu!

Le prochain chapitre devrait arriver d'ici la fin de la semaine alors stay tuned! Et comme j'ai pas grand chose à vous dire d'autre, je vous dis à la prochaine, wooo!

Prenez soin de vous et buvez de l'eau!

- Dru :)

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