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Chapitre 50 : Gwendolyne

Je ne sais pas quoi dire lorsque mon binôme nous annonce que, dans deux jours, il n'aura plus de logement. Inconsciemment, je ne peux que me projeter à sa place et m'imaginer à l'hôtel avec mes deux minets en recherchant en urgence autre chose. Et en priant pour ne pas finir à la rue. Heureusement, il a sa famille et son meilleur ami. Mais quelque chose me dit qu'il ne va pas demander de l'aide aussi facilement...

- Et tu vas faire quoi, du coup ?

A la question de Vic, Raph ne répond pas. Je pense que lui-même n'en sait rien et qu'il est dans cet état là depuis ce matin sans même que je ne l'ai remarqué. Si personne ne le secoue, il ne va pas bouger. Il est temps de lui mettre un bon coup de pied au cul !

- Oh ! Pingouin ninja ! Tu vas faire quoi ? Tu n'as même pas quarante-huit heures pour trouver un plan !

- Je sais pas...

- Le plan A est mort, c'est quoi le B ?

- Eh, frérot ! Réveille-toi ! Tu vas chez tes parents ? Tu fais quoi ?

Mon collègue relève sa tête, fier et répond posément, d'un calme qui ferait presque peur à entendre :

- Non.

Soit il est dans une autre galaxie, entre Vulcain et Romulus, soit il a tilté ! Mais qu'est-ce qu'il raconte, cet abruti ?

- Ne me dis pas qu'ils ne sont pas au courant ! insiste son meilleur ami.

- Ils ne le sont pas, Louloue ne l'est pas, et personne n'a intérêt à l'être avant le mariage. Je t'ai parlé parce que j'ai confiance en toi, Vic. Tu ne peux pas me trahir.

Ce type va me faire disjoncter. Il va se faire virer de chez lui avec ses affaires sans autre forme de procès et il pense au mariage de sa sœur. Certes, c'est très beau... mais c'est aussi affreusement stupide !

- Ce qui te laisse dix jours... sans rien ! Tu t'en rends compte au moins ?

Là, il m'a énervée et il va bien falloir qu'il bouge. Il doit se rendre compte de la merde matérielle dans laquelle il se trouve... Certes, je ne suis pas la personne la plus matérialiste du monde mais là, on parle du B.A.BA, un toit au-dessus de sa tête !

- Je peux récupérer une partie de tes affaires ici, propose Vic. Excuse-nous un instant...

Il me fait signe de le suivre dans sa chambre et je redoute d'avance ce qu'il va me dire. Quelque chose va mal se passer, je le sens et je n'aime pas ça... Une fois la porte fermée, il me murmure :

- On ne peut pas le laisser comme ça...

- Certes. Mais tu veux faire quoi ? Le lobotomiser, à l'ancienne, en espérant que cela serve à quelque chose ?

- Je ne peux pas le prendre ici non stop. Entre mon frère, ses études et le peu de place, nous serions vite submergés. Et Raph ne supporterait pas d'être à ce point redevable...

Je le savais ! Je m'en doutais ! Et c'est à ce moment-là qu'il me demande de faire ma bonne action de l'année... Mais qu'est-ce que je fous là ?

- Qu'en penses-tu ?

Je me rends compte que j'ai totalement déconnecté la fin de la phrase. Je n'ai aucune idée de ce qu'il a bien pu me dire mais je sens que ça va être pour ma pomme...

- Est-ce que tu peux le loger aussi ?

- On est à peine en « couple » libre et tu veux déjà faire une garde partagée...

Eh voilà, je n'ai pas pu m'en empêcher. Chaque fois que je suis stressée, je deviens sarcastique à outrance. Entre ma relation avec Vic que je n'arrive pas à accepter, le clash entre Clélia, Iseult et moi très récent et le boulot, je pensais avoir déjà ma croix, mais on dirait que l'on essaye de m'en rajouter une. La plupart des gens prétexterait n'importe quoi pour ne pas voir un quasi inconnu squatter chez eux. La majorité des personnes que j'ai pu rencontrer dans ma courte vie ne ferait pas même cela pour des amis proches. Et moi dans tout cela ? Serais-je de ce type d'individus qui n'en a que faire des autres, qui serait trop méfiant ou au contraire une gentille conne du coin ?

- J'en sais rien, Vic. J'en sais rien, voilà ma réponse. Je connais Raph depuis quoi ? Trois semaines ? Je te connais depuis quelques jours. J'ai une vie, j'ai ma liberté. Et là, en même pas un mois, tous les deux, vous allez ravager tout ce que j'ai construit...

- Ce n'est que l'affaire de peu de temps, Gwen. Dans deux semaines, il en parle avec sa famille. Il va trouver un studio. A l'époque où il s'est installé, il n'avait pas encore de CDI. Aujourd'hui, c'est différent. Avec un garant, même qui n'a pas trois fois le loyer, il pourra se loger. Même sans garant, il le pourrait...

- Merci, je suis au courant.

Ma voix est un brin plus tendue que je ne le souhaitais. Je n'apprécie pas vraiment parler de ce genre de sujets. Je sais très bien qu'il pourra dénicher un logement même sans avoir de garant. C'est ainsi que j'ai dû procéder. C'est bien pour cette raison que je n'ai aucun filet de sauvetage. Si je tombe, personne ne sera là pour me rattraper ou me relever. Si j'échoue, c'est la chute, le grand saut assuré. Alors oui, je suis au courant de ce type de situation. Pas la peine de me rappeler ainsi la situation dans laquelle je me trouve, même si je sais que ce n'était absolument pas son but...

- Je ne voulais pas te blesser... juste t'expliquer pourquoi ce serait très temporaire, me murmure Vic.

- Et je joue quoi comme rôle dans l'histoire ? Celui de la nana trop bonne, trop conne ?

- C'est mieux que trop conne, pas assez bonne, non ?

Je pense qu'il comprend à mon regard noir que le moment n'est pas du tout adapté à l'humour. Je suis en lutte contre moi-même pour ne pas craquer, ne pas céder.

- Qu'est-ce que vous faîtes ?

La voix de Raphaël me tétanise d'un coup. Dans l'encadrure de la porte, j'aperçois ses yeux noisette et ses cheveux bruns. Ne rien dire, ne rien dire. Ne pas craquer. Ce n'est pas mon problème. Ce n'est pas un proche...

- Ça va, Reine rouge ?

Mais qui serais-je donc si je laissais dans la merde ce type avec lequel je discute tous les jours, avec lequel je travaille, je mange et je commence à faire des sorties et des confidences ? Le même genre de personne que celles qui m'ont abandonnées à la mort de mon père ?

- Bon, le Pingouin ninja. Tu ne discutes pas, c'est non négociable. A partir de mercredi soir, tu crèches chez moi. 




Hello !!!!!!! :)

Cinquantième chapitre ! Et vous êtes toujours là ! Merci :)

Alors, que pensez-vous de cette colocation improvisée ? Que va-t-elle engendrer comme conséquences ? Bonne ou mauvaise idée ? Et le fait que Raph n'en parle pas à sa famille ? 

A demain pour le chapitre 51 ! (eh oui, j'en ai jusqu'à dimanche ^^)

Sanguinement-vôtre, 

Gothycka

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