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19. La Horde


*

Passion, transpiration, souffle, gémissement, soumission, domination. J'étais enveloppé d'un sentiment de résignation mais désiré alors que le vampire m'avait débarrassé de mes effets pour m'emporter dans ses étreintes ardentes.

Au milieu de la nuit au sein du grand Manoir des Seo, j'étais la proie de mes propres instincts les plus primaires. Il m'aurait été impossible de lui refuser, c'était d'autant plus vrai, que j'étais celui qui l'avait rejoint.

J'aurai pu m'attarder sur l'incongruité de mes agissements, aussi contradictoires qu'inévitables. Minho n'en fut même pas surpris et j'aurai pu m'en sentir vexé au point de partir mais au Diable la dignité, j'avais envie de lui.

J'étais alors pris dans un tourbillon de luxure, de baiser et d'expirations tremblantes. Je le suppliais de me faire du bien et du mal. J'étais dans un état proche de la démence où je me sentais dévoré, au sens propre comme au figuré et j'en redemandais.

Ses baisers avaient toujours le goût du péché. La sensation de ses doigts serrés autour de mes bras, de mes hanches, qui me maintenant contre lui, frappait ma peau. Même après les derniers gémissements étouffés, j'avais la sensation de continuer de les sentir me parcourir au point de me faire trembler, de tout mon être. De me faire frémir encore de longues secondes après l'immobilité de son bassin contre le mien.

J'allais au-devant de ma mort, j'avais bien le droit de me sentir vivant. Si tant est qu'on puisse parler de vie, pour un vampire.


« Jisung, tu es prêt ? »


Minho m'appelait pendant que je finissais de m'habiller. J'étais encore embrumé par la nuit que nous avions passée et ce qu'elle pouvait signifier. Je ne me sentais plus aussi innocemment heureux que lors de notre première nuit. Je ne saurai dire si la situation me paraissait plus triste mais elle ne m'apportait aucune joie. Surement que la rancœur demeurait, je n'avais pas pardonné à Minho et je savais que ça ne pourrait arriver tant que cette histoire n'était pas terminée.

Je n'étais plus le garçon agrippé à son cou, presque reconnaissant. Celui qui se languissait dans l'ombre d'une attention du vampire centenaire au parfum de mûre, se berçant encore d'illusion sur la nature de ses sentiments, préférant se cacher derrière ceux qu'ils savaient platonique pour son tuteur.

J'avais muri. Je pouvais en remercier Felix. Ou peut-être était-ce encore trop tôt.

Je rejoignai Minho devant l'entrée du manoir où nos hôtes nous attendaient pour nous dire au revoir. Chae avait ce regard chagriné, elle avait arrêté de demander pardon mais son expression semblait continuer de se confondre en excuse. Le ferait elle jusqu'à la fin de son éternité, je ne ressentais aucune animosité à son égard mais je ne me sentais pas davantage proche d'elle. Nous avions beau partagé notre sang, je ne serai jamais son fils et elle ne sera jamais ma mère.

Changbin semblait moins gêné, il n'hésita pas à me tapoter les épaules, comme pour tenter de me galvaniser mais sans doute aussi pour me donner du courage. Un geste machinal qui cachait une certaine pudeur à me dire ce qu'il avait sur le cœur.

Tant de poids sur de frêles épaules. Mais sont-elles encore si frêles ? Le temps passe. Les choses changent et même un vampire grandit et subit l'outrage du temps, dans une mesure qui lui est propre, mais inéluctablement. Nous mourrons tous.

Il me souriait, je comprenais alors que je le reverrais, si j'avais l'audace de survivre.

Les salutations de Minho furent plus courtes et nous partions ensemble, pour rejoindre les contrées baltiques.


***


Le cliquetis continu des rails du train m'empêchait de me reposer. Je me perdais dans la vision du paysage alors que nous franchissions la frontière lituanienne. Minho avait décrété que passer par la Biélorussie était trop risqué.


« Notre communauté est trop concentrée et ils risquent de nous y attendre. Nous quitterons le train avant de passer la frontière Russe et nous la franchirons à pieds avant d'aller directement à Moscou. »


Je n'avais pas vraiment mon mot à dire. Je ne faisais que songer au temps qui continuait de se réduire, du compte à rebours mental qui me rapprochait toujours plus de Felix. Mon esprit maintenant trop fatigué pour être rationnel me faisait même halluciner son visage, de l'autre côté de la vitrée en reflet, dans mon dos. Il me souriait comme ce soir-là sous la pluie, et m'appelait. Il attendait ma venue, qu'importe la route choisie, il n'avait pas besoin de venir à ma rencontre.

Je riais alors doucement contre ma paume, attirant le regard de Minho.


« Il n'a pas besoin de venir nous chercher, nous venons à lui.

- Ce n'est pas une escorte qu'il nous envoie. Mais un moyen de t'affaiblir. Tu dis que Felix veut mourir, moi je dis qu'il a un désir de vivre bien plus important. »


Je regardais lentement Minho sans répondre. Je ne pouvais lui donner tort, bien que j'étais persuadé de ce que j'avais avancé devant les Seo, je savais que le sentiment de Minho était aussi une vérité. La dualité de notre chef à tous dans toute sa splendeur et nous représentions à nous deux ces deux facettes de sa volonté.

La nuit approchait, notre wagon était devenu à nouveau silencieux. En dehors du cliquetis, des respirations, il ne restait rien. Puis Minho se redressa soudainement, remit sa veste en place avant de se tourner dans ma direction.


« On doit partir.

- Pourquoi ? Je demandai alors perplexe.

- Ils sont là.

- Dans le train ?

- Lève-toi. »


Je n'avais rien senti, j'étais trop perdu dans mes pensées pour me concentrer sur d'autres présences mais l'air grave de Minho ne laissait pas de place aux doutes. J'essayais alors de les capter mais je ne sentais rien. Il ouvrit les deux portes de notre cabine, regardant de gauche à droite et sortit calmement, remontant le wagon. Je le suivais simplement, regardant derrière moi frénétiquement. Nous passions au wagon suivant, continuant de remonter le petit couleur dans le sens de l'allée. Au wagon suivant, Minho s'arrêta net. Devant nous, appuyé contre les fenêtres du train, un chapeau noir sur la tête et de longs cheveux sombres qui coulaient sur ses épaules.


« Un Hybride, je murmurai.

- Pas n'importe lequel. »


Le vampire releva les yeux, ses derniers étaient brillants d'ivresse, pour avoir profité d'une victime fraîchement abattue. La bouche encore colorée du sang mal essuyé. L'Hybride avait cet air psychotique, pencha la tête sur le côté, il semblait totalement désarticulé tandis qu'il se lança subitement contre nous, crocs et griffes en avant.

Minho me poussait en arrière d'instinct, me collant à la porte du wagon que nous venions de franchir. Il s'élança à son tour et d'un geste précis, fit tournoyer le vampire avant de lui briser la nuque. Ce dernier tomba raide mort à ses pieds et je sentais mon cœur palpiter dans ma poitrine. L'adrénaline me gagner.


« Jisung ! » Il m'appelait.


Je me réveillai d'un court instant d'absence. Parfaitement lucide, je me lui suivais à sa demande, nous remontions encore plus rapidement les wagons. De nouveaux hybrides barraient à nouveau notre chemin, Minho s'en occupait, jusqu'à ce que je soi-même pris à revers mais j'arrivais à les maîtriser. En arrivant à deux wagon de celui de tête, j'entendis comme un horde dans mon dos.


« Merde, ils se sont déjà relevés.

- Relevés ? Je répétai incrédule.

- Ce sont des créations de tes parents. Totalement sous le contrôle de Felix. Ils ne meurent jamais. Sauf à les réduire en cendre.

Minho ne s'arrêtait pas dans son explication, ouvrait à nouveau la porte de l'avant-dernier wagon.

- Mais je leur ai arraché le cœur à certains..., je soufflai alors dans l'incompréhension.

- Ca ne suffit pas. Leurs membres et leurs organes repoussent.

- Mais c'est impossible !

- Et pourtant. »


A ses mots la porte dans notre dos s'ouvrait et laissait passer le tout premier hybride que nous avions tué. J'en avais la mâchoire qui se décrochait, incapable de quitter encore une fois ce regard fou des yeux. C'était des créatures au-delà de tout ce que je pouvais imaginer. De vrais pantins de la mort.


« Viens ! »


Minho me tirait le bras, refermait encore une fois derrière lui et nous arrivons enfin au wagon de tête, en ouvrant la porte, je prenais de plein fouet le vent glacial extérieur qui sifflait sous la course du train à travers les montagnes lituaniennes. De nouveaux cris de la horde me parvenait aux oreilles. Minho me tirant un peu plus fort, me faisant sortir sur l'accroche de métal d'où j'apercevais les rails passés à toute vitesse. Il commençait alors à monter sur le toit, et je le suivis contentieusement. Tenir debout sur le toit du train se révéla plus difficile que ne laissait à penser nos capacités hors du commun. Minho au moins continuait de briller par sa maîtrise et courait maintenant à tout allure à contre sens. Je courais à mon tour, remarquant la horde surgir de tous les côtés, à l'arrière, grimpant comme des créatures rampantes, informes et brumeuses. Sur les côtés, telle une nuée d'insecte toujours plus dense et grouillante. Nous courions encore plus rapidement, sentant l'étaux se refermer sur nous et les rugissements se mêler aux grincements sur le métal du toit, au bruit des pas frénétiques.

Nous faisons tout le chemin en sens inverse, et tandis que je vis soudainement l'un d'entre eux essayé de nous sauter dessus, Minho m'agrippa la main et sauta hors du train, d'un bond plus haut que je ne le pourrai jamais. La horde tentait de nous suivre mais se fracassait au sol, le crissement des freins du train se répandait en échos alors que nous repiquons sur le sol.

Minho puis aisément amortir sa chute, s'aidant d'un grand sapin et je réussi à m'agripper à mon tour. Nous glissâmes le long du tronc avant de continuer notre course. Ils allaient continuer de nous suivre à travers la forêt bien moins danse que celle de Pologne. Nous allons être rapidement visible. Minho lâchait ma main pour pouvoir au mieux nous échapper.


« Il faut qu'on se sépare ! Il criait alors. Nous devons séparer le groupe. Pars sur la gauche et moi sur la droite, je te retrouverai dès que j'en aurai terminé.

- D'accord ! Minho ! F-fais attention à toi ! »


Le vampire fut une seconde, surpris, tout comme je l'étais mais c'était plus fort que moi. Je me mordais les lèvres d'avoir encore cette faiblesse d'âme, mais que pouvais-je y faire ? Je l'aimais et si je ne pouvais à nouveau lui dire, par peur que je sois encore une fois blessé, je ne pouvais empêcher mon cœur d'essayer.

D'un sourire attendri et soulagé, il acquiesça. A mon tour, j'entendais sa propre déclaration silencieuse, tandis qu'il partait de son côté. Et moi du mien. 


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