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16. Prophétie


*

Mon existence était taboue, ma vie était impensable, mon droit à l'éternité était une absurdité et mon image avait hanté les nuits du tout puissant Felix. J'étais le portrait de la mort, mauvais présage, ma naissance était funeste. Il me sentait ramper dans ses entrailles comme un parasite, un virus qui buvait son sang de l'intérieur. Je savais toute la crainte que je lui inspirais, je pouvais me délecter de mon avantage. Celui d'avoir une raison d'être. Mais il n'y avait bonheur ni félicité à me réjouir de cette nuit néfaste et pluvieuse.

L'aube se levait presque lorsque nous avons regagné le château des Bang. Jeongin avait été rapidement soigné par Christopher, qui nous avait d'abord accueilli avec le sourire avec de le perdre dans la seconde suivante, voyant le sang sur son bras et celui sur mon corps.

Tandis qu'il aidait le vampire aux longs cheveux de cuivre, je me suis enfui dans ma chambre.

J'ai entendu Minho venir y frapper quelques heures plus tard. Il n'avait pas dit un mot mais je savais que c'était lui. Au son de ses pas, à sa respiration et aux battements de cœur qui résonnaient avec le mien. Sa simple présence de l'autre côté du bois me fit trembler. De rage ou de tristesse. Je ne savais réellement ce qui me dominait le plus à cet instant, mais je sais que j'en ai pleuré. Dans silence plongé de la pièce, je m'étais libéré de ce poids incommensurable qui pesait sur mes épaules. Les visions de mon passé, des images surement faussées, de mes parents souriants dans notre maison de bois. Je ne savais plus ce qui était vrai ou ne l'était pas, mais j'avais le cœur en miette.


« Ou bien c'est une façon de te racheter ? Pour m'avoir dit où ses parents vivaient ? »


« Je pars ».


Après deux jours enfermés, j'ai fini par en sortir mue d'une nouvelle volonté qui fit se figer mon tuteur et les deux autres vampires encore présents. Jeongin se remettait lentement de sa blessure, elle avait encore du mal à guérir complètement alors que Minho semblait bien mieux portant. Après tout, je ne l'avais vidé que d'une bonne partie de son sang, mais l'Originel de tous les Originels ne l'avait pas touché. Cette pensée me donnait le goût amer d'un sentiment féroce de pure jalousie. Si j'avais jusqu'ici supposé ce qui pouvait lier Minho et Felix, un lien un peu plus que simplement fraternel, j'en étais maintenant sûr. A se demander avec qui il n'avait pas couché...

Malgré moi, un petit hoquet mauvais franchis mes lèvres, faisant lever les sourcils de Chris qui préférait ne pas relever. Il sentait mon animosité et il savait contre qui elle était tournée. Il se racla alors la gorge avant de me répondre et faire barrage entre moi et Minho, resté à l'écart, appuyé contre la bibliothèque.


« Où vas-tu ?

- Je vais le retrouver.

- Felix ? Tu n'es pas sérieux.

- Pourquoi je ne le serai pas ? »


Je ne pouvais m'empêcher d'être agressif, même avec l'homme qui m'a élevé, qui n'a pas hésité à s'opposer à son propre frère pour me sauver. Chris ne méritait pas ma colère mais c'était plus fort que moi. Je n'arrivais pas à me contrôler et c'était peut-être là tout le problème. Jeongin et son demi-frère partagèrent un regard inquiet. Ca ne faisait que m'énerver davantage, je ne voulais plus que me traite comme une petite chose fragile. Impossible de me raisonner.


« Ca suffit. Je sais que j'en suis capable. J'ai été à la hauteur devant lui.

- Parce que tu as laissé ta colère prendre le dessus. Ce n'était nullement intentionnel, me dit Jeongin. Tu risques de briser ton équilibre psychique si tu pars tête la première. Felix a des décennies d'expérience, tu as peut-être eu le dessus quelque temps, mais ça ne durera pas. Il profitera d'une faiblesse, il va te faire commettre une erreur et elle te sera fatale.

Je claquai la langue, frustré.

- Je sais que je peux le faire, j'insistais. Je le sens.

- Ca ne suffit pas, reprit Chris. Je ne suis pas sûr que tu mesures les risques et la force de ton adversaire.

- Et moi je pense que vous vous trompez, tous les deux.

- Jisung..., essaya de m'amadouer Jeongin. Tu pourrais devenir incontrôlable et tu ne serais pas mieux que lui.

- Et alors ? »


Les deux frères s'arrêtèrent brusquement et je sentis Minho frémir. Il releva enfin les yeux sur moi et je le toisais une fraction de seconde avant de me détourner. La tension était devenue si forte que je me sentais obligé de reculer. Je voulais sortir d'ici, j'en avais assez de leur recommandation, j'en avais assez d'être gentil et docile. Jisung, le petit vampire. Le naïf. Le stupide. Qu'on manipulait à sa guise. Tous autant qu'ils étaient, je ne voyais pas la différence avec mes parents.


« Je suis fais pour ça après tout, qu'est-ce que ça peut vous faire si je deviens démoniaque ? Je dois l'être pour le tuer, alors pourquoi me retenir ? Pour qui ?

- Jisung, appelait Chris en s'approchant.

Je me détournai, reculant encore.

- Depuis toujours, je n'ai été que ça. Qu'un remplacement. Vous pouvez bien critiquer mes créateurs, mais si vous m'avez sauvé ce n'était pas pour faire une bonne action, vous l'avez fait pour vous. Parce que vous étiez d'accord avec eux, parce que vous vouliez vous aussi vous débarrasser de Felix. De sa folie et parce que vous vous sentiez tous les trois coupables de ne pas l'avoir arrêté avant. Je le sais maintenant.

- Non, qu'est-ce que tu vas imaginer ? » Essaya de me calmer Christopher mais je sentais toute cette rage contenue me faire bouillir de l'intérieur.


J'avais les yeux fous, réalisant alors des choses à mesures que je les racontais. Réalisant à quel point j'avais été idiot de croire en leur sincérité, de crois que je comptais pour eux en dehors de ma raison d'être première, celle que mes parents avaient souhaité. Non pas un fils, mais une solution. Un simple outil. Une prophétie.


« Hannie, murmura Jeongin. Je te jure qu'il n'a jamais été question de ça, tu étais simplement le crime de trop à mes yeux et je t'ai sauvé parce que j'appréciais réellement tes parents et qu'ils t'aimaient. Ce qu'ils avaient fait était mal mais ils s'évertuaient à se racheter, loin de la communauté, loin des autres Originels.

- Vous mentez...Vous avez toujours menti...Tous. »


J'avais mal. Et ma douleur me rendait fou. Fou de rage et de tristesse, un cocktail explosif pour un vampire en éveil. Je fermais les yeux sous les innombrables voix qui criaient dans ma tête, qui se battait pour connaître la vérité. Entre souvenirs et ressentiments, je n'arrivais plus à savoir ce qui réel et ce qui ne l'était pas. Le regard paternaliste de Christopher, sa peur instinctive, le sourire de Minho, la douceur de ses baisers ou son regard plein de remord. Son regard vers le portrait de son ami disparu, sa promesse. Felix, sa voix, son rire et sa propre insanité d'esprit qui me demandait de l'achever.

Je suis fatigué Jisung, fatigué de vivre comme ça.


« Jisung », appelait encore une fois Christopher.


Mais j'étais trop furieux pour le laisser m'approcher et j'allais le repousser, trop violemment pour ne pas risquer de lui faire mal, Minho intervint soudainement, faisant reculer Christopher pour m'empêcher de le blesser.

Tous s'étaient brusquement tut et je regardais maintenant mon tuteur, réalisant ce que j'ai failli faire et l'effroi que cela m'inspirait. Que je m'inspirais. Minho avait le visage fermé, mortellement sérieux tandis que Christopher était sous le choc, se tenant le poignet proche du cœur et fermement maintenu par Minho qui s'érigeait en protecteur. En protecteur contre moi.

Cette vision termina de me briser. Totalement et me mordant la langue, je ne pus rester plus longtemps. Je sortis soudainement du salon, ouvrant à grand fracas la double porte de l'entrée et courant loin du château, loin de ceux que j'avais considéré comme seule et unique famille. Je n'entendais plus que les voix dans ma tête. Puis celle de Christopher au loin.


***


Moscou. C'était ma destination. La communauté des vampires avait son siège dans la Capitale russe depuis la fin de la guerre bolchevique et l'accession au pouvoir de Lénine. Il y a quelques années seulement en somme. Les guerres étaient toujours des opportunités pour les buveurs de sang qui pouvait s'abreuver sans jamais éveiller les soupçons. Felix avait fait beaucoup de ravage durant cette période, c'était ce que m'avait confié Minho lors de nos discussions durant ces deux mois.

Je savais que je pouvais le retrouver là et je savais qu'il m'attendait. Je l'entendais presque m'appeler, tout comme je sentais qu'on me suivait. Pas seulement les hybrides à la solde de leur créateur, tapis dans l'ombre qui espéraient me voir faire une erreur et me sauter à la gorge, mais également un Originel. Minho. J'étais certain qu'il était sur ma trace. Je ne savais pas encore pourquoi, si c'était pour se m'arrêter ou m'aider. Au fond de moi, j'avais encore le secret espoir que c'était pour me protéger. Pas seulement parce que Chris l'aurait supplié de le faire, mais parce qu'il avait peut-être, réellement, des sentiments pour moi.

Les restes de ma faiblesse d'esprit. J'avais beau secoué la tête quand je m'en rendais compte, je ne pouvais l'effacer. Mon cœur battait toujours un peu plus vite pour lui. Meurtri mais languissant. Il me manquait.

Je regardais les paysages défilés depuis me box fermé, assis dans le train à destination de la ville russe. J'avais opté pour un transport humain, plutôt que me fatiguer à cavaler de les Balkans. Je devais faire un premier arrêt à Varsovie, le pays était en effervescence depuis quelques temps, tout comme l'Autriche-Hongrie. Il régnait comme un parfum de conflit prêt à éclater et à entrainer encore les nations européennes leur élan meurtrier. Ce n'était pas ma préoccupation première mais je devais en tenir compte dans mon voyage. Les alliances des uns, faisaient les ennemis des autres, ma nationalité officielle pourrait poser un problème et il me fallait anticiper les contrôles qui me freineraient sur ma route, le cas échéant.

En plus de cette odeur de vampire qui planait dans le wagon.

Ils étaient gorgés de sang mais ça ne cachait pas l'odeur d'immortel inférieur. Des hybrides qui me suivaient depuis que j'avais quitté Prague.

Je savais que tant que j'étais dans le train, je ne risquais pas grand-chose. Ils ne prendront pas le risque de se dévoiler. Je déglutis néanmoins en voyant arriver ma destination. La ville polonaise était cachée dans le brouillard et le froid humide. Il avait plus une bonne partie de la journée, recouvrant maintenant le sol d'une fine pellicule de givre. Je les sentais sur les dents, prêt à me sauter à la gorge dès que le bruit des freins serait actionné, que le cliquetis incessant des roues d'acier serait ralenti.

Mais avant que le train ne soit complètement à l'arrêt, alors qu'ils se lèveraient tous les uns après les autres, marchant rapidement dans les couloirs du train, frappant de leurs pas jusqu'au box qu'ils ouvriraient, toutes canines dehors, je serai déjà parti. Sautant du train en marche, et relevant le col de grand manteau de laine, j'esquisserai un sourire satisfait.

Il me restait encore du chemin avant Moscou, je n'avais pas le temps de me fatiguer avec les petits sbires de Felix.

N'est-ce pas Minho ? 


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