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11. Entre deux tombes

*

" Jisung, est ce que ça va ? Me demanda Jeongin hésitant.

- Je vous remercie. Pour m'avoir dit la vérité." Dis je en retrouvant mes esprits.

Je regardais autour de moi, j'étais perplexe, je ne savais quoi faire de ces informations mais je me sentais trop agité pour rester sagement allongé. Je me redressai alors, emportant leurs regards sur moi et je sentis même Minho légèrement se redresser. Prêt à me retenir.

" Où vas tu ? Osa demander Jeongin. Tu ne devrais peut-être pas t'aventurer..."

Bien sûr, il lisait dans mes pensées et ces dernières mêmes désordonnées m'intimaient de sortir, de prendre l'air pour respirer.

" Il faut que je sorte, j'insistai alors tout en ouvrant la porte.

Les deux vampires étaient sur mes pas.

- Je sais que c'est un choc, mais tu ne dois pas agir sur un coup de tête, me dit alors Minho.

C'était facile pour lui. Ce n'était pas sa famille qu'on avait tué par orgueil. Ce n'était pas lui qui avait toute sa vie montée de toutes pièces.

- Jisung, s'il te plaît", m'implorait Jeongin.

J'accélérais le pas, sentant mon sang bouillonner et dès lors toute cette colère contenue commençait à me faire grincer des dents. J'avais envie de hurler. De crier ma colère mais je ne pouvais pas, je n'en avais pas le droit. Au risque de passer pour un fou, pour un dément qu'il fallait encore une fois, enfermé. Mais j'étais un Originel ! Avec sa fierté et ses propres sentiments. J'avais le droit de m'exprimer ! J'avais le droit d'être en colère !

" Jisung", m'appelait alors d'une voix basse Minho.

Je courais presque dans le hall d'entrée et arrivant devant la porte, je m'arrêtai. Le corps contracté à l'extrême et les yeux brûlants. J'appuyais mon poing sur le bois, les yeux fermés, la mâchoire verrouillée.

" Ta haine... Elle est légitime et ton besoin de justice l'est tout autant. Si tu veux accomplir ce que tes parents souhaitaient, si tu veux tuer Felix... Il te faut garder ton sang froid. Devenir plus fort.

- Je ne le suis toujours pas assez ? Combien de temps encore ? Combien de temps avant qu'il ne décide lui-même de venir me trancher la gorge ?

Ma colère était palpable et je les sentais fébrile, marchant sur des œufs.

- Tu n'es pas à la hauteur, pas encore. Mais ça viendra."

Sa voix était ferme, assurée et s'approchant je me détendis tout en ayant une autre tension qui grandissait moi, un autre problème en suspens qui me fit le repousser lorsqu'au dernier mouvement, il voulu me prendre le poignet.

Pour la première fois depuis qu'il était revenu, je le regardais dans les yeux. Ma colère lui était toute dirigée maintenant et Minho ne pouvait le tenir, il déglutit, avant de se détourner, l'air de rien.

" Que tu veuilles assouvir ta vengeance, soit, mais tu oublies que le sang de Felix coule dans tes veines, dit alors Jeongin, resté quelques pas en retrait.

- Et alors ?

- On ne tue pas son créateur, tu t'en rappelles ?

- Mais je suis un Originel, pas un Hybride.

- Les règles sont les mêmes. Insiste Jeongin.

- Alors quoi ? J'abandonne ?

- Non pas nécessairement, tes parents devaient nécessairement avoir pris cette donnée en compte, songea Minho. Il faudrait chercher dans leurs archives.

- Mais ce qu'il en reste a pris feu, compléta Jeongin. Je vais tenter de me renseigner."

Les deux vampires étaient à nouveau silencieux, ils parlaient peut-être en pensés, je n'en savais rien mais alors Jeongin claqua soudainement dans ses mains, d'un air plus joyeux.

" J'ai assez abusé de votre temps, je vais prendre congé."

Jeongin s'approcha de Minho en premier, glissa sa main sur son épaule comme pour le consoler puis il se dirigea vers moi, le même sourir avenant qui me fit l'effet d'une douce étreinte.

" Ne sois pas trop sévère", il chuchota avant de me frôler et sortir de la maison.

Partant aussi vite qu'il était venu.

Nous étions seuls. Minho et moi. Un lourd silence régnait dans l'espace, gavé de cette tension qui m'empêchait de relever à nouveau la tête mais la rancune ou toute cette soirée et ses révélations, je redressais soudainement le regard sur lui, furibond.

J'attendais quelque chose, qu'il parle. Peu importe la raison, peu importe ce qui en sortirait, je voulais qu'il me dise quelque chose à moi et pas une plaisanterie encore douteuse, pas un autre moyen de se dérober comme il le faisait quotidiennement pour cacher ses véritables sentiments.

" Jisung", il commença alors comme si on lui avait arraché.

La gorge sèche, il ravala sa salive, se mordit la lèvre inférieure et toute la colère du monde n'aurait pu m'empêcher de m'attarder sur ce geste instinctif. Me souvenant alors de notre baiser. Je pris une grande inspiration.

" Je suis désolé, il souffla. De ne pas avoir pu te dire la vérité plus tôt. Mais Christopher me l'avait défendu et je ne me sentais pas assez légitime pour outrepasser sa demande. J'ai peut-être l'air d'être un connard insensible, mais j'aime à croire que je suis quelqu'un de loyal. Alors... Pour cette même raison, je m'excuse aussi pour ce qui s'est passé, hier, pour t'avoir forcé à ce baiser.

- Tu ne m'as pas forcé.

Minho ne devait pas s'attendre à ce que je lui réponde, il tressaillit une fraction de seconde, imperceptible à l'œil humain.

- Soit. Tu n'en avais pas forcément envie et j'ai agi comme un enfant.

- C'est ton départ qui était puérile. Je me suis inquiété.

- Oui... C'était impulsif. Je le reconnais. J'avais besoin de réfléchir.

- Tu aurais pu donner un signe de vie quelconque, à la lumière de ce que vous m'avez dit, c'était encore plus dangereux.

- Dangereux pour qui ? Pour moi ?" Sourit Minho.

Le voilà qui redevenait arrogant. Je levai les yeux au ciel mais j'en était secrètement heureux. Je ne voulais pas qu'il reste un malaise entre nous, je voulais retrouver notre complicité. En fait, j'en voulais plus, mais je n'arrivais pas encore à l'avouer.

" Tu es un immortel mais tu n'es pas invincible.

- C'est mignon", continuait de se vanter le vampire.

Son regard perçant, bien plus sombre qu'habituellement, me faisant me dire qu'il ne s'était pas nourri durant son escapade.

" Tu m'aideras ? Je demandai revenant au premier sujet.

Minho le comprit immédiatement et s'approchant d'un pas lent. Je ne savais si c'était pour éviter de m'effrayer, si c'était pour m'empêcher de me faire des idées. C'était inutile, des idées je m'en faisais depuis deux mois et ses pas, aussi lent soient ils, faisaient augmenter mon rythme cardiaque.

" Je n'avais pas prévu de te laisser seul affronter la communauté, petit vampire. C'est moi ton instructeur après tout, et tu as beaucoup chose à apprendre.

- Alors apprends moi."

La signification de cette phrase me fit frissonner et Minho n'en semblait pourtant pas perturbé même si j'en étais certain, il en avait compris tous les sens.

J'allais me coucher néanmoins seul. Je n'avais pas très faim et toutes ces révélations avaient fini par m'épuiser moralement, je cédai à un sommeil qui était encore les derniers vestiges d'un besoin humain, bientôt je serai comme Minho, éveillé constamment, sans nécessité aucune de me reposer. Heureusement, je me laissais porter dans les bras de Morphée, sans rêve aucun pour venir me tourmenter. La présence de Minho à un étage inférieur me rassurait. Il était rentré, c'était tout ce qui m'importait.

Après quelques heures, l'odeur du sang me tira de mon sommeil brutalement. Mais ce n'était pas du sang humain et cela me fit sauter hors de mon lit, le cœur battant alors que je courrai à l'étage de Minho. J'ouvrai la porte de sa chambre sans attendre et me senti soulagé de le voir allongé au milieu de ses draps, la tête penchée sur l'oreiller de satin bleu et paisiblement endormi.

Endormi ? Non ! Il ne pouvait pas dormir ! J'ai sauté alors sur le lit, je l'ai secoué de toute mes forces et Minho ouvrit soudainement les yeux.

" Jisung ! Arrête !"

Je m'arrêtai, essoufflé, encore paniqué, tandis que mon cerveau semblait comprendre qu'il n'avait rien. Je cherchais néanmoins du regard une trace de morsure ou quoi que ce soit qui expliquerait qu'il se soit endormi et l'odeur du sang.

" Calme toi", je vais bien, souffla Minho en passant une main de ses cheveux sombres, soyeux, ces derniers se recoiffaient naturellement, tandis qu'il remit ses mains sur mes bras.

J'avais la voix bloquée et mon émotion aussi incontrôlable qu'explosive redescendait lentement. Je me mordis les lèvres, sentant que mes yeux se gorgeaient de larmes. Je baissais alors la tête et me rendit compte que j'étais assis en califourchon sur lui.

" Hé, il m'appelait à nouveau doucement, me relevant le visage. Je vais bien. Je n'ai pas besoin de dormir, mais ce n'est pas interdit et ça ne me fait pas de mal."

Il caressait doucement mon visage de ses doigts pâles, essuya une larme avant qu'elle ne s'échappe et aussi délicatement que possible, il se rapprocha au point de coller son visage au mien, de remonter jusqu'à mes yeux et de venir en embrasser le coin.

" Je vais bien..., il murmura une fois encore, embrassant le haut de ma pommette, le haut de mon joue bombée. J'expirai un souffle contenu, une chaleur lente mais assurément plus ardente qui se dégageait lentement et se répandait dans mon corps. Comme une petite vague insidieuse que j'appelais de tous mes vœux.

Un autre baiser près de la mâchoire, puis redescendait dans mon cou en me faisant relever légèrement la tête.

" Aah..., je laissai échapper, fermant les yeux sous la sensation si agréable de sa bouche sur ma peau. Minho..."

Il s'arrêta et me regarda, les yeux dilatés. Mes mains s'étaient accrochées par instinct au haut de sa robe de chambre ouverte sur un torse immaculé, où pendait une longue chaîne de métal noir, disparaissant dans le reste du tissu et que je rêverai de pouvoir découvrir. Je déglutis.

"Le sang", il papillonna alors.

Je me souvenais à mon tour de l'odeur que j'avais senti plus tôt et qui m'était alors sortit de la tête. Nos regards s'accrochaient sans comprendre mais forcer de devoir arrêter là, Minho me déplaça doucement de ses jambes, et je ravalai alors toutes mes pensées lubriques. Soudainement timide, je constatais que je ne portais qu'un t-shirt blanc avec mon caleçon. Il se leva, sa robe de chambre bordeaux et s'avançait dans la chambre, ouvrant la porte. Il humait l'air et l'odeur devint encore plus forte.

Il sortit rapidement de la pièce et d'instinct je le suivi. La course fut de courte durée car nous nous arrêtâmes dans le salon. L'odeur devint alors si vive, si envahissante que je m'en senti presque écœuré. Le sang séché, gouttait encore par endroit et frappait la scène macabre d'un ton démoniaque. Des corps partout, épinglés sur la tapisserie du salon comme un patchwork de mauvais goût. Certains vidés de leur sang, d'autre encore chaud. Et tous avaient un air juvénile, tous me ressemblaient.

C'était une horreur. Un spectacle qui nous laissait sans voix.

" Des Hybrides, je dis alors en reconnaissant le parfum derrière la puanteur.

- Felix, murmura Minho. Il nous a retrouvé..."

J'étais perplexe, je sentis mon cœur battre à tout rompre, les pensées fusaient, la simple crainte remplacée par un autre sentiment. Celui de la sidération et bientôt de l'effroi. Je devinais alors ses émotions, ses sentiments les plus froid en peignant sa fresque, en me délivrant son message. Si Felix était entré chez nous, il aurait pu me tuer d'une claque dans mon sommeil mais il ne l'a pas fait.

" On doit aller au château Bang. Maintenant, déclara soudainement Minho.

- Chris...", je chuchotai du bout des lèvres.

Il allait s'en prendre à son frère qui lui avait menti. C'était certain. En quelques secondes nous étions dehors à courir jusqu'au domaine, je n'avais jamais été aussi rapide depuis que j'avais commencé mon apprentissage. Je parcourais les rues, les routes, sans m'arrêter sur le paysage défilant, sans réfléchir. Les dents serrées et incapable de raisonner, je n'avais qu'un objectif, arriver au château le plus vite possible, sauver Chris.

A chacun de mes pas je pouvais sentir sa colère. Le sentiment de trahison de Felix, cette haine qui rugissait en lui, elle imprégnait l'air encore brûlant de son passage.

Ma vitesse augmentait, l'adrénaline me brûlait les rétines et me faisait serrer les poings. S'il lui avait fait du mal, s'il l'avait lui aussi... Je jure devant Dieu que je le tuerai de mes mains.

Nous passâmes, le portail du domaine, les jardins puis nous arrivâmes devant le château où la grande porte de bois taillé avait été éventré.

" Chris..., je soufflais le cœur déchiré. CHRIS !

- Attend Jisung !"

Mais je n'en fis rien, je me précipitai à l'intérieur, arpentant toutes ces pièces que j'avais découvert des heures durant, je passais par tous les étages, jusqu'à sentir l'odeur du sang. Il y avait des corps partout, des domestiques tués, pas même vidés de leur sang, juste massacrés. Je continuais mes recherches, sentant mes dents pointées, sentant ma rage m'aveugler alors que mon cœur se mourrait littéralement dans ma poitrine. Puis je sentis des battements de coeur. Faibles, mais réels.

" Jisung ! M'appelait Minho. Tu dois garder la tête froide ! Courir comme un poulet sans tête comme tu le fais ne t'avanceras à rien !

- Il est là... Je le sens, dis je en appuyant sur mon propre cœur.

- Ferme les yeux, concentre toi sur cette sensation."

J'obtempérai. J'entendais encore les battements de coeur. C'était si ténu, ça ne pouvait pas être dans le château. Christopher avait dû en sortir. Il devait encore exister des passages secrets connus que du propriétaire. Des passages qui lui auraient permis de fuir. Aveuglé par sa colère, Felix avait surement fait son carnage sans se soucier une seconde des visages qu'il avait trucidé, sans se soucier des battements faibles de son frère qui s'était enfui.

" La colline, je dis alors pris d'une illumination. Les tombes."

Minho hocha la tête et nous partîmes immédiatement vers la colline qui bordait le domaine. A près de deux kilomètres. Un claquement de doigts pour un vampire.

La colline était encore dans la propriété mais assez à l'écart pour avoir un sentiment d'isolement et de tranquillité. La famille Bang avait deux tombes sur ces collines, celle d'Ava Bang et de Hwang Hyunjin. Les parents de Christopher et Felix.

Du temps où je vivais avec lui, Chris aimait s'y recueillir, au moins une fois par mois. Parfois je le suivais et je transposais sur leurs noms, ceux de mes parents. Espérant y trouver moi aussi une certaine paix mais ce ne fut jamais le cas. Maintenant je comprends mieux pourquoi. Il n'y a pas de paix dans l'assassinat.

" Chan !" S'exclamait Minho en arrivant près du corps étendu dans l'herbe, entre les tombes.

Je courais à mon tour, me jetant à ses côtés.

Christopher était plein de sang, il avait des blessures sur tout le corps, des griffures, des morsures. Le sang peignait l'herbe d'un rouge vif, brillant.

" Chan", continuait d'appeler Minho tandis qu'il le redressait contre lui.

Chris vivait mais cela ne tenait qu'à un fil. Il était déjà presque inconscient, incapable de nous répondre.

J'étais incapable de faire quoi que ce soit, je le regardais, impuissant, frustré. Ma rage, ma haine, elle ne l'avait pas sauvé. Toute puissance fabriquée, j'étais si faible et Felix venait de me le rappeler cruellement.

" Jisung", réussit à articuler le blessé et je sursautais, sentant mes larmes dévaler mes joues.

J'osais à peine poser mes mains sur lui, par peur de lui faire encore plus mal. Ses yeux s'ouvraient lentement, son sourire doux, plus chaleureux encore s'étirait lentement.

" Tu n'aurais pas dû revenir...

- Ne parle pas, tu t'affaiblis, ordonna Minho.

Christopher se laissa tomber contre son torse, la respiration courte et difficile.

- Jisung, Jisung ! Regarde moi.

Je levai la tête, hagard.

- Tu dois retrouver Jeongin. Et vite.

- Moi ? Seul ?

- Oui. Chan a besoin de soin, rapidement et ce ne sont pas des blessures que les humains peuvent soigner. Cours le retrouver, rapidement.

- Mais où ?

- Il est surement toujours en ville. Tu peux le sentir, tu dois te concentrer, le capter. Appelle le par la pensée, cri son nom dans ton esprit et il viendra à toi.

- Je...

- Fais ce que je te dis !"

Sans attendre, je me relevai et je partais.

JEONGIN !

JEONGIN !

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