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28 Avril

De retour au poste, les paroles de ma mère en tête, je passe la porte.
Liam m'attend déjà, les bras dépassant des barreaux de sa prison
- J'ai cru que tu m'avais oubliée ! T'as deux minutes de retard, petit soldat. Ricane-t-elle.
- Désolé, j'étais ailleurs...
La Flamme se redresse légèrement, un air intrigué sur le visage.
- Et bah... Moi qui pensait que tu allais rétorquer comme d'habitude... Qu'est ce qui s'est passé, une sirène t'as ensorcelé ?
Et quelle sirène...

Rapprochant une chaise de son cachot, je m'installe et la regarde.
- Tu commences à m'inquiéter, le pisseux... D'habitude tu me reprends.
- On n'est pas là pour parler de moi, que je sache. J'ai été raisonnable, moi.
- Aaah bah enfin je retrouve le blondinet !
- Bon alors... Qu'est ce qui t'a poussé à te lancer dans la piraterie et les pilleries ?
- On en a pas déjà parlé ? Elle râle.
- Il me faut plus de détails.
- Ou sinon quoi ? Tu vas le dire à tes supérieurs ? "Monsieur, la pirate elle est pas gentille, elle veut pas me parler !"
- Sinon je demande à ce qu'on te pende haut et court pour servir d'exemple.
Elle déglutit. Je vois dans ses yeux qu'elle a peur et moi aussi... Je ne souhaite plus que ça arrive...
- Bon d'accord, t'énerves pas... Pas besoin d'en arriver là...
Elle soupire d'exaspération.

Se redressant, Liam ferme les yeux.
- Alors... Mon père était ouvrier sur le port de St Malo. Lorsque je suis née, il a été extrêmement déçu de voir que j'étais une fille. Je revois encore la lueur de rancune qui luisait dans ses yeux lorsqu'il nous regardait, ma mère et moi. Voulant quand même gagner plus, il m'a déguisée pour que je puisse travailler. Ma mère était contre mais n'avait pas le choix. Il était du genre violent...
- Je t'interromps un instant... Pourquoi parles-tu de lui au passé ?
Elle me regarde comme si j'étais le benêt du village.

Tout à coup, je comprends.
- Non... Tu n'as pas... Tu as...? Mais comment as-tu pu ??
- Il battait ma mère et ne se gênait pas pour m'en coller une parfois.
Elle relève une mèche de cheveux rebelle, laissant apparaître une cicatrice à droite de son sourcil et pointe la comissure de ses lèvres tordues par une autre cicatrice.
- Deux de ses "cadeaux".
Je tente de dissimuler un frisson qui ne lui échappe pas.
- T'étais pas prêt pour ce boulot, hein ? Elle a un rictus amusé. Reprenons. Si mon père a bien réussi un truc dans sa vie, c'était de me transmettre la passion des navires, de la navigation et du son de l'argent dans tes poches... Grâce à sa honte, j'ai pu apprendre au côté des plus grands...
Ses yeux brillent dans son cachot, où le soleil a du mal à percer à travers la meurtrière qui lui sert de fenêtre.
Plus elle parle, plus j'ai l'impression de vivre la scène...
- Un soir, alors que j'aidais ma mère avec le repas, mon père est entré ivre et a commencé à gifler ma mère sans raison. N'osant pas se débattre, ma mère s'est laissée faire, jusqu'à ce que mon père tente de la dénuder. Ce n'était pas une première, mais elle n'aimait pas que je vois ça...
- Est ce que...
Elle me regarde, le visage inexpressif. Je pense qu'elle a compris ma question mais je n'ose pas la poser.
- Est ce qu'il m'a déjà violée ?
J'acquiesce timidement.
- Oui... Il l'a fait. Et pas qu'une fois.
Je frissonne à nouveau.
- Enfin bref... Ce soir là, c'était la fois de trop. J'ai craqué, j'ai attrapé le premier truc qui m'ait venu sous la main et je l'ai tué... Le seul truc qui me désole, ce que ma mère est été témoin... Et puis j'ai plié une fourchette de son service préféré !
- Ne digresse pas.
- Désolée... Comme ça ce saurait vite, ma mère a voulu me protéger en me faisant fuir. Elle a été arrêtée pour meurtre... C'est depuis ce jour que je sillonne les mers. J'ai réussi à rassembler un équipage qui m'est loyal.
Oubliant même ou nous étions, c'est quand elle claque ses cuisses que je me rends compte que ce n'est pas une légende d'un marin maudit écoutée au coin d'un feu.
- Bon allez, pause casse-croûte !
- Mais... On vient à peine de commencer !
Elle explose de rire devant mon impatience.
- Ouais mais les rations sont tellement maigres que je me dois de me serrer la ceinture pour pas tout finir rapidement ! Alors je mange en permanence...
Elle se jette sur le quignon de pain qui traînait au fond de la cellule et le savoure comme si c'était le meilleur met du monde.
Ça me fait culpabiliser de manger aussi bien avec ma mère...
- Bon, on reprend cet après-midi... Et ce soir je parle de toi à mes supérieurs.

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