Chapitre 20
Je marche tranquillement vers chez moi, même s'il est un peu plus de 20h il ne fait pas très froid, c'est assez agréable. Cependant je ressens une sensation bizarre, comme si j'étais épiée. Je regarde derrière moi mais il n'y a rien, je continue de marcher mais un peu plus rapidement.
J'entends alors des pas derrière moi, mon ressenti était vrai, il y a bien quelqu'un qui me suit. Je ne vais pas faire la paranoïaque, c'est peut-être seulement une personne qui rentre chez elle tout comme moi prenant le même chemin.
Les pas se font de plus en plus proches, les chaussures claquent sur le sol comme si la personne voulait me rattraper, la nervosité monte en moi. J'accélére encore, je cours presque et pourtant une main m'agrippe le bras et me plaque contre le mur d'une ruelle à quelques mètres de là. J'essaye de me débattre mais sans succès, la personne me serre les bras d'une main et de l'autre me couvre la bouche pour étouffer mes appels à l'aide.
Il fait presque nuit, la ruelle est sombre, je ne peux pas voir les traits de mon agresseur. Il s'approche encore plus de moi, il se colle contre mon corps. Je suis dégoûtée et effrayée, je me débats et crie autant que je le peux mais personne ne peut m'entendre. Je décide de tenter le tout pour le tout. Je frappe au niveau de son entrejambe pour pouvoir m'enfuir.
Alors que je pensais qu'il allait se reculer en se pliant de douleur, il n'en fait rien. Je ne peux donc pas me sauver mais en plus je l'ai mis en colère.
???: Maintenant tu restes tranquille petite conne, sinon je te fais la peau !
Après avoir dis ça, je vois quelque chose briller plus bas, il s'agit d'un couteau. Il l'avait sortie de sa poche pour me le pointer sous la gorge.
???: Hurle ne serait-ce qu'une fois et je transperce ton joli cou avec ça.
Je suis tétanisée, je tremble de peur. Alors que lui semble prendre du plaisir à me torturer. Puisqu'il n'a plus besoin de me couvrir la bouche, il se sert de sa main libre pour me tripoter. Il me touche les hanches, les cuisses, la poitrine, j'ai envie de vomir. Mon corps et mon esprit le repoussent, soudain je pense à Adem, seulement lui peut me toucher.
Alors que l'autre continu de me tripoter, je bouge ma main tout doucement jusqu'à ma poche. Je fais un appel comme je le peux à la dernière personne contactée qui était Adem. Je le laisse comme ça en appel en espérant qu'il comprenne que quelque chose cloche et qu'il vienne jusque chez moi. Cette ruelle est sur le trajet entre sa maison et mon appartement. Je prie pour qu'il me remarque .
Tandis que j'attends désespérément du secours, il commence à être plus entreprenant. Il m'avait déchiré mon haut et avait déboutonné mon jeans. Ses sales pattes se baladent maintenant sur moi, je n'en peux plus, je me mets à pleurer alors qu'il essaye d'accéder à ma culotte. Il baisse mon jeans jusqu'à mes genoux, je veux l'en empêcher, mais il presse sa lame contre mon cou. Un filet de sang en sort, il m'avait coupé légèrement.
Alors qu'il souhaite commencer son affaire, une ombre s'abat sur lui. Je ne bouge pas, encore choquée de ce qui est en train de se dérouler. Cependant je distingue la personne dont j'avais besoin, Adem ! Il est assis sur l'homme allongé par terre et il lui donne des coups de poings sans fin sur le visage, celui du client du café...
C'est la première fois que je le vois comme cela, la rage émane de lui.
Adem: Tu as touché Lia, je vais te buter !
Il continue de le frapper encore et encore, jusqu'à ce que mon agresseur perde connaissance.
Ensuite il se releve et s'approche doucement de moi. Il me fixe, en voyant mon état, son regard se voile de tristesse et d'inquiétude. Je ne bouge toujours pas, tétanisée et complètement ailleurs. Je n'ai même pas essayé de me rhabiller. Il enlève son tee-shirt ce qui me fait faire un geste de recul .
Adem: C'est moi Lia, Adem. Je ne vais rien te faire, je veux juste te couvrir avec ça.
Il parle tendrement et tout doucement .
Il me met son tee-shirt et il remonte mon jeans. Je ne fais même pas attention à lui, il me prend alors délicatement dans ses bras.
Adem: Je suis désolé de ne pas être arrivé plus tôt, et j'aurais dû me méfier, je ne le sentais pas ce connard.
Il me caresse les cheveux tout en parlant.
Adem: Tu veux que je te ramène chez toi ?
Je fais un signe d'acquiescement contre son torse. Il me porte comme une princesse en direction de chez moi.
Enfin arrivé, il me dépose devant la porte pour que je puisse ouvrir. Ce que je fais, j'entre mais Adem reste au pied de la porte.
Lia: Reste avec moi s'il te plait...
Il ne se fait pas prier et entre calmement chez moi. Je suis chez moi et pourtant aucun déclic ne se fait, j'ai le regard dans le vide.
Adem: Tu devrais peut-être aller prendre une douche, ça te fera du bien.
Lia: D'accord...
Je pars telle un zombi en direction de la salle de bain, je prends une douche, enfin je laisse l'eau couler sur mon corps, mon corps ... celui qui a était touché par cet homme. En prenant conscience de cela, je frotte toute les zones où ses mains s'étaient posées, je le fais tellement fort que ma peau prend des teintes écarlates. Après ceci, je sors de la douche et met un pyjama avant d'aller dans le séjour.
Adem s'était approprié ma cuisine.
Adem: Je t'ai fais à manger même si je doute que tu aies faim, tu l'auras pour plus tard.
J'hoche la tête et m'installe dans mon canapé.
Je me recroqueville sur moi-même, Adem vient à mes côtés et me tends ses bras. Je n'hésite pas une seconde avant de me blottir contre lui, il prend mon plaid qui est toujours posé sur le canapé et le pose sur moi. Il me caresse les cheveux et l'épaule tendrement essayant de me réconforter comme il peut.
Nous sommes rester ainsi toute la nuit sans un mot, seules nos respirations et le bruit de son coeur résonnaient dans mes oreilles...
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