Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 14 - Un rayon de lumière

Point de vue de Audrey

Il fait noir, trop noir. La nuit est tombée depuis un moment déjà et toutes les lumières sont éteintes. Pas un bruit ne vient du salon alors que je sais pertinemment qu'ils sont là, comme toujours. Olivier me force à sortir du lit pour manger et voir autre chose que la décoration de sa chambre. Je ne réagis pas, je fais ce qu'on me demande. J'agis comme une automate, le cerveau incapable de fonctionner correctement. La seule chose qui m'a fait réagir, ce sont ses lettres. Je les lis, relis et relis pour me donner la force de ne pas sombrer plus. Elles me font du bien et me tire vers le haut plutôt que vers le bas. Tom a essayé de m'appeler plusieurs fois, je devrais même dire plusieurs fois par jour mais je ne réponds pas, il a fait son choix. Par contre Lucas a essayé tout à l'heure mais je n'avais pas la volonté de me lever. Olivier est venu voir comme d'habitude et en voyant que Lucas m'avait laissé un message, m'a donné le téléphone. En quelques mots, il est parvenu à me faire sourire. Mon hôte a voulu que je le rappelle mais j'ai refusé, lui demandant de le faire à ma place. Qu'est-ce que je ferais sans lui et Geoffrey? Ils restent ici à tour de rôle voir ensemble. Ils ne me lâchent pas.

Cette obscurité commence à me taper sur les nerfs. J'ai besoin de voir la lumière même si elle est artificielle. Tendant le bras, j'allais appuyer sur l'interrupteur quand la sonnette de la porte d'entrée a retenti, bloquant mon geste. Des voix résonnent. J'entends Olivier et Geoffrey mais également deux autres qui ne me disent rien du tout. Une des deux me paraît cependant familière mais j'oublie bien vite cette idée ne voyant pas du tout ce qu'il ferait ici. Le bruit se rapproche de la chambre et j'entends quelqu'un s'arrêter juste devant. La porte s'ouvre doucement et la lumière du couloir jaillit, aveuglante, m'empêchant de voir qui est là. Ce n'est qu'une fois que mes yeux sont habitués à la luminosité que je peux distinguer une silhouette. Un fauteuil roulant.

- Lucas...

Ce son a dû sortir bien malgré moi puisqu'il s'avance en me confirmant son identité.

- Oui Audrey, c'est bien moi.

- Que fais-tu ici? Mon Dieu, tu ne dois pas me voir comme ça! lui dis-je paniquée tout à coup.

- Peu importe ton état, tu seras toujours magnifique à mes yeux Audrey.

Bizarrement, j'ai du mal à le croire. Déjà que je ne suis pas attirante de base mais avec le traitement ou plutôt non traitement que j'ai fait subir à mon corps cette semaine, c'est sûr que je dois faire peur.

Il se rapproche du lit autant qu'il le peut et stoppe à quelques centimètres. Sa main vient tendrement caresser ma joue ce qui me fait automatiquement fermer les yeux afin d'apprécier sa caresse.

- J'avais besoin de te voir autant que tu avais besoin de moi, alors je suis venu.

- Mais et le centre? Que vont-ils dire?

- Je me suis arrangé et tant que je rentre avant minuit, je suis autorisé à rester ici. Tu me fais une place?

- Heu... oui bien sûr, dis-je en me décalant de l'autre côté du lit.

Il monte dessus avec une facilité déconcertante. Après quelques minutes d'installation, durant lesquelles j'ai pu l'observer grâce au rai de lumière, il se cale enfin et ouvre son bras.

- Tu viens?

- ...

Voyant que je ne réagis pas, il vient me chercher et me tire vers lui jusqu'à ce que ma tête touche son torse. Je ne sais pas combien de temps nous restons ainsi blottis l'un contre l'autre mais je me sens bien. Pour la première fois depuis des années, j'ai l'impression d'être à ma place.

- Que s'est-il passé? Tu veux bien me raconter?

- L'histoire d'une fille beaucoup trop naïve rien de plus.

- J'aimerais l'entendre. Parle-moi ma belle, me chuchote-t-il.

Mes barrières se sont fissurées et tout ce que j'ai retenu depuis des jours sort. Tout y passe depuis le début. Plus j'avance dans mon récit et plus mes sanglots prennent de l'ampleur. Il ne parle pas, se contentant de m'écouter tandis que sa main fait des aller-retour sur mon bras en signe de soutien. Personne ne vient nous interrompre comme s'ils savaient l'importance du moment. Car oui, il est important. Je me confie sans faux semblants, il n'y a aucun blocage, rien qui ne retienne mes paroles. Je me confie à lui comme je ne l'ai jamais fait. Ma peur d'être jugée n'a pas sa place ici malgré le fait que nous soyons encore pratiquement des inconnus l'un pour l'autre. Aussi étrange que cela puisse paraître, j'ai l'impression que nous nous connaissons depuis toujours.

- Tu n'es plus seule ma belle. Tu as tes amis et tu m'as moi aussi. Je ne te laisserai pas tomber, me dit-il dans un murmure.

- C'est bien grâce à vous que je suis encore là. C'est le positif que je pourrai retirer de cette histoire.

Il embrasse mon front quand quelqu'un frappe à la porte. C'est Geoffrey qui vient nous prévenir qu'il est l'heure pour Lucas de rentrer. Ma déception est à la hauteur de la sienne mais une étape a été franchie et nous le savons tous les deux.

- Je n'ai pas envie que tu partes.

- Je n'ai pas envie de partir, me dit-il simultanément ce qui nous fait rire. Bientôt, je te promets que nous passerons plus de temps ensemble. Quand je serai sorti du centre, j'aurai plus de possibilités. En attendant, n'espère pas te débarrasser de nos lettres, me dit-il rieur.

- Oh zut, moi qui pensais arrêter...

Il me regarde perdu jusqu'à ce qu'il comprenne que c'était une blague.

- C'est ce côté là de toi que je veux découvrir. Reviens vite parmi nous ma belle.

- Je vais essayer, promis.

- Lucas? On doit y aller, crie une voix inconnue.

- C'est long à t'expliquer mais c'est la personne grâce à qui j'ai pu venir jusqu'ici. Il s'appelle Trevor. Ce n'est pas évident de trouver une voiture dans laquelle mettre une chaise roulante.

- Tu lui diras merci ainsi qu'à tous ceux qui ont participé, lui répondis-je en l'embrassant sur la joue.

Il me prend dans ses bras et me garde ainsi près de lui pendant quelques minutes avant qu'un raclement de gorge ne nous rappelle à l'ordre. Lucas se remet dans son fauteuil et me lance un regard plein d'espoir

- À bientôt Audrey

- À bientôt Lucas.

Après un dernier signe de la main, il s'en va accompagné de Trevor. Je reste dans la même position, n'en revenant pas de cette visite.

- Tout va bien?

Olivier et Geoffrey entrent et viennent se mettre près de moi. C'est comme s'ils n'osaient pas me brusquer et soudain je prends conscience de mon état et de mon comportement de ces derniers jours.

- Oui, tout va bien. Venez, leur dis-je en tapotant le lit près de moi. Je suis désolée de vous avoir fait subir mon état ces derniers jours. J'ai honte. Je ne me laisse pas aller ainsi en général.

- Tu gardes tout pour toi et c'est pour ça que tu as craqué. N'aies pas honte devant nous, jamais. N'importe qui aurait pété un plomb bien plus vite.

- Je vous adore les gars. Vous ne vous imaginez pas à quel point. Je peux vous demander un service?

- Tout ce que tu veux, me dit Olivier, ému.

- Je peux avoir un câlin?

- Autant que tu veux chérie, me dit Geoffrey.

Et c'est comme ça que nous nous retrouvons à faire un câlin collectif, tous aussi émus les uns que les autres.

- Je vais tout faire pour remonter la pente. Tom ne doit pas gagner. Il m'a détruite mais je recollerai les morceaux. Vous m'aiderez?

- Non, tu vas tout faire toute seule, me dit sérieusement Olivier. Mais non idiote, évidemment qu'on va t'aider.

- J'ai vraiment cru...

- Et bien c'est mal nous connaître ma puce, intervient Geoffrey.

- Première chose, je vais chercher un appartement. Je ne peux pas prendre ton lit éternellement Oli.

- Ne t'inquiète pas pour moi. Il n'y a rien d'urgent.

- Et puis, tu peux venir chez moi si tu veux. Je t'ai déjà dit que ma porte t'était grande ouverte, réplique le plus âgé de mes amis.

- Je ne sais pas quoi dire...

- Réfléchis-y mais j'ai une chambre d'ami qui n'attend que toi.

- Et ta vie de célibataire endurci... ça ne te posera pas de problème de vivre avec une femme chez toi?

- J'aurai une bonne excuse pour éconduire les demoiselles qui voudront venir, me dit-il hilare.

- Merci, je vais y penser plus calmement.

- Au fait, et avec Lucas, vous en êtes où? me demande soudainement Olivier.

- Aussi bizarre que cela puisse paraître, il y a un lien spécial entre nous mais pour l'instant ça ne va pas plus loin. Il m'a gardée dans ses bras pendant que je lui racontais tout. Et je veux vraiment dire tout. J'ai confiance en lui comme si je le connaissais depuis toujours.

Mes amis s'échangent un regard que j'ai du mal à déchiffrer.

- Qu'est-ce qu'il y a?

- Disons que nous avons senti une certaine connexion et je ne veux pas t'effrayer ma chérie mais ce qu'il y a entre vous va plus loin qu'un lien spécial.

- C'est une blague?

- Non. Tu te rends compte qu'il s'est arrangé pour venir jusqu'ici à la tombée de la nuit alors qu'il est dans un centre de revalidation? Crois-moi, ce n'est pas habituel.

Je reste bouche bée. C'est vrai qu'en y réfléchissant, il n'a pas dû avoir facile et malgré tout il est venu parce que j'avais besoin de lui. Sans que je puisse le retenir, un sourire naquit sur mes lèvres.

- Je préfère te voir comme ça. Que vas-tu faire maintenant?

- Retourner travailler déjà. Si je veux reprendre ma vie en main autant commencer par là.

- Bonne idée. Et en ce qui concerne ma chambre d'ami?

- Tu me laisses quelques jours pour y réfléchir? Je dois en discuter sérieusement avec mon sauveur numéro un ici présent, dis-je ne faisant un clin d'œil à Olivier.

- Bien sûr. Bon, c'est pas tout ça mais je commence tôt demain matin. Je vais vous laisser. Je te vois à l'hôpital demain alors?

- Tu peux compter sur moi.

Il m'étreint quelques minutes avant de m'embrasser le front. Décidément, ils s'y mettent tous ce soir.

- À demain. Et Audrey? Heureux de te voir comme ça.

Il s'en va me laissant seule avec Olivier.

- Merci Oli.

- De quoi? Tu aurais fait la même chose pour moi.

- C'est vrai, mais tu n'y étais pas obligé.

Je me blottis contre lui, toute heureuse de ce moment de complicité. Nous sommes interrompus par mon ventre qui gargouille ce qui nous fait rire tous les deux.

- Un son que j'aime entendre, me dit-il. Je te prépare quelque chose et je te l'amène.

- Non, je viens avec toi. J'ai assez vu ce lit, j'ai besoin de bouger un peu.

Son visage s'illumine. On en profite pour aérer la pièce avant de partir à la cuisine. Il se débrouille vraiment bien derrière un fourneau et c'est avec un sourire gourmand que je regarde l'assiette qu'il m'a préparée.

- Je vais finir par être jaloux de cette assiette si tu continues.

- Tu n'as pas de raison d'être jaloux. Je vais adorer ce qui est sur ce plat mais toi je t'aime comme un frère.

Il est choqué par mes paroles. Je réalise alors ce que je viens de dire et de me rendre compte que c'est vrai. J'aime Olivier plus que si nous avions le même sang.

- Tu peux répéter?

- Je t'aime Oli. Tu es plus qu'un frère pour moi.

- Je t'aime aussi Audrey.

Nous sommes tous les deux émus aux larmes. Sans que je comprenne ce qui m'arrive, je me retrouve serrée dans un étau.

- Tu m'as fait peur ma puce. Ces derniers jours ont été les pires que j'ai vécu depuis de longues années. Laisse-moi veiller sur toi. Reste encore près de moi, me dit-il doucement à l'oreille.

Comment faire autrement? Je ne peux pas lui résister. Je resterai donc encore un peu avec lui mais à un moment, je devrai faire face.

- Très bien. Mais tôt ou tard...

- Oui, tôt ou tard... soupire-t-il.

------------------------------

La rencontre... enfin même si elle est courte, elle a bien eu lieu. Audrey qui décide de se reprendre... Sa déclaration à Olivier... Le dévouement de ses amis...

Vos avis?

Chapitre corrigé le 10/10/18

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro