Margueritte-André : amants et guerres
Pour mon cher André ;
Depuis que tu es parti, je suis comme une princesse enfermée.
Je mange, je bois, je m'habille, je me lave et je suis en bonne santé. Mais même avec toutes ces richesses, la vie me semble si fade, sans couleurs. Mon chagrin est si grand de tel que je n'arrive à dormir la nuit sans avoir pleurer en pensant à toi.
Je ne sais si tu vas bien, je ne sais si tu vas mal, je ne sais si tu respire ou si tu es une étoile. Es tu dans le champ de bataille ou parmi les anges ?
Te souviens-tu de moi ? Te souviens-tu des moments passés ensembles ? Te souviens-tu du lac plein de cygnes qui se câlinaient comme nous nous câlinons ? Te souviens tu de mes lèvres à qui tu as donné tant de baisés ? Te souviens-tu de nos nuits pleines d'amour ?
Te souviens-tu de ta promesse ? Tu as promis de revenir pour moi. Tu as promis que rien ne pouvais se mettre entre nous, même la guerre.
Mais alors ou-es tu ? Je ne vois ni ton rire ni ton sourire. Ni ta douceur ni ta sagesse. Ni tes baisers ni tes caresses. Il n'y a ni informations ni nouvelles.
Par pitié répond à mes lettres, répond à ma détresse. Effaces mon inquiétude et ma tristesse.
Dit moi que tu vas revenir. Que tu vas m'enlacer dés ton arriver. Qu'on retrouvera nos baisers.
Par pitié.
Dit moi que tu vis.
Je t'aime, André.
De la part de Margueritte qui pense toujours à toi
Des gouttes d'eau salé tombèrent soudainement sur la lettre. Miss Margueritte enferma alors sa lettre dans une enveloppe. Une énième lettre destinée à son amant qui est partie en guerre. Ce dernier ne donnait plus de nouvelles depuis longtemps.
Personnes ne sais si il est en vie ou mort. La jeune miss a encore de l'espoir, mais, l'espoir peut s'avérer être vain en ces temps.
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