... Comment te dire ...
Bon bah déjà salut. J'espère que tu vas bien. Mieux que moi, en tout cas.
Alors, voilà: j'avais besoin de parler, de m'exprimer, mais rarement quelqu'un venait pour me parler, m'écouter quand j'étais malheureuse. Et c'est justement ça dont j'ai besoin. Pourtant, c'est pas grand chose. Souvent, je parle aux gens, je les soutiens, les console, les rassure, les encourage. Mais lorsque, moi, j'ai besoin d'être rassurée, encouragée, soutenue, il n'y a plus personne. Alors, j'écris. Je mets des mots sur mes sentiments, mes passions, mes peines. Parfois ça me soulage, parfois ça ne fait qu'empirer mes douleurs.
Je sais bien que tu n'as pas lu en entier le paragraphe précédent, tu l'as sûrement lu en diagonale, as sauté des lignes en te disant que, de toute façon, c'était pas grave, que tu comprendrais quand même. Je ne t'en veux pas. J'ai l'habitude, maintenant. D'être appréciée quand j'aide, oubliée quand je vais mal. Tant pis.
Je voulais t'avouer quelque chose. J'aurais pu le faire avant, mais j'en avais pas le courage. Alors je t'écris. J'espère aller mieux après. Je demande que ça. Tous ces mots pour 6 caractères si abstraits et si importants en même temps.
Je t'aime.
Pourquoi? Je ne sais pas. «Le cœur a ses raisons que la raison ne comprend pas» m'a-t-on dit un jour. Que c'est vrai.
Depuis quand? Longtemps. Je ne compte plus les jours. De toute façon, le temps ne répond en rien à la profondeur d'un amour.
À quel point? Je ne saurais te dire. Beaucoup, mais pas aveuglément. J'ai conscience de tes défauts, après tout, tu n'es qu'humain.
Tant de questions auxquelles je ne pourrais répondre. Que ce soit les tiennes ou les miennes.
L'amour est un sentiment unique dans le cœur humain, dit-on. Je ne suis pas certaine que ce soit le terme «beau» qui convienne le mieux. «Complexe» correspond plus à ce que je ressens.
Nombreuses sont les fois où mes sentiments pour toi m'ont plongé dans un désespoir sans fond. Souvent un mélange de colère, d'amertume, de jalousie et de joie tracassent ma raison. Aussi illogique que ça puisse paraître, je les comprends. Colère de te voir sourire malgré mes pleurs. Amertume de ne pas pouvoir t'aimer librement. Jalousie envers ton ignorance. Joie de te connaitre. 
Voilà, j'ai enfin fini de poser des mots sur ce cri de mon cœur, qui, sans cesse, résonne dans ma tête. J'espère que tu ne m'en veux pas pour ça. On ne choisit pas ses sentiments, après tout.
Désespérément,
Moi