Lettre à vous
Bonjour.
Bonjour à toi qui ne m'a pas connu, bonjour à toi qui est encore là.
Bonjour à vous, avec qui j'ai traîné, mais que je ne reverrai plus.
Cette lettre s'adresse à Camille, Benois, Jonathan, Hedia, Léopoldine, Marius, June, Yahia, Léonards...
Je suis triste de ne plus vous voir, même toi, Benois, dont je ne me souviens absolument pas même si on a été dans la même classe.
Avec du recul, je pense que j'aurais préféré que vous soyez mort. Tous autant que vous êtes. Non parce que je ne vous aime pas, bien au contraire.
J'aurais préféré que l'on m'annonce un à un votre décès, et que je le pleure comme je n'ai pas pleuré votre départ. Je ne devais pas réaliser sur le moment.
Envers certains j'ai encore de la rancune, Marius, tu m'avais éclaté mon ballon et, aussi insignifiant que ce soit, je t'en veux encore. Yahia, je t'en veux encore un peu pour ton histoire de chewing-gum en petite section. Oui c'était il y a longtemps mais j'ai une bonne mémoire. Mais tu est devenu un bon ami avec le temps, même si personne n'a jamais compris pourquoi tu changeais d'école et que tu partais en vacances tout les trois mois.
Hedia, je suis désolé de t'annoncer que quasi personne ne se rappelle de toi, au point que j'ai fini par me demander si je ne t'avais pas inventé. Tu restes la meilleure personne qui disait copiteuse en même temps que moi. De toute les personnes que j'ai cité tu es celle qui me manque le plus.
Il en va de même pour Jonathan. Je ne t'aimais pas, qu'on soit clair, mais tu es parti sans prévenir d'un jour à l'autre et je me suis toujours tenue responsable. C'est idiot oui. Enfin j'avais essayé de me renseigner et on m'a dit que tu étais dans le sud de la France, donc j'espère que tu vas bien.
Léopoldine on t'a menti. Un peu trop commandante, un peu énervante tu nous as manqué quand même. On t'avait donner une lettre "ce n'est qu'un au revoir". Ce serait curieux que l'on se revoit en vérité.
June, tu était revenu, voir des amis de temps en temps. Je ne t'ai plus revu, je t'aimais bien pourtant. Tu restais plus avec les autres mais tu étais là.
Léonard tu étais trop bruyant. Les autres tenaient à toi je ne sais comment. Finalement je te regrette mais pas vraiment, je voudrais des nouvelles mais juste de temps en temps.
Camille, Benois, sans doute vous ne vous souvenez pas de moi. Sans le savoir nous avons eu des amis en commun. Je ne sais même pas si je vous reconnaîtrai en vous croisant un soir dans la rue.
On aura beau dire, la séparation, en amour ou en amitié est plus compliqué que la mort à affronter. Même ceux que je n'aimais pas, je suis triste de ne pas savoir ceux que vous êtes devenu.
Si vous vous demandez pourquoi je publie ça alors que c'est privé, c'est au fond parce que j'espère les retrouver.
Je me demande si vous vous rappelez de nous, vous vous êtes sûrement fait des amis et nous aussi. Je ne sais pas si nous vous manquons ou si vous leur manquez mais quelques un de rappellent de vous au moins.
Qui que vous soyez, passé une bonne journée, prenez soin de vous !
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