- PLUS FORT JENNIFER ! ENCORE !

Un coup, deux coups, trois coups. L'espionne se releva et essuya le sang qui dégoulinait de sa lèvre avant de se remettre en position.

- PLUS FOOOORT J'AI DIT !! J'AI L'IMPRESSION DE VOIR UNE LIMACE EN TRAIN DE DORMIR ! TOUT EST MOU ! FRAPPE LE BON SANG !!!!!

La jeune fille regarda son adversaire les yeux vitreux et la bouche ensanglantée en analysant ses mouvements.

Une fois à gauche, deux fois à droite, revient à gauche, pied à droite, yeux vers la gauche, main vers la gauche.

L'agent en face d'elle feinta, simulant une attaque vers la gauche pour tenter de lui asséner un coup au niveau du foie, sur sa droite. Mais Jennifer, ayant compris sa technique, esquiva l'attaque d'un mouvement fluide en lui assénant un coup dans le creux de la nuque. L'agent grimaça et ne pus retenir un spasme, qui suffit à l'espionne pour lui asséner trois coups fatals au ventre, le mettant au sol.

Essoufflée, elle se releva. Quarante-deux combats. Il était dix-huit heures, elle avait commencé à cinq heures du matin. Vu la tête de son entraîneur, elle n'était pas prête de terminer. Elle soupira en gérant sa respiration. Plus que quatre heures à tenir.

A vingt-deux heures, le professeur claqua de la langue.

- Jennifer on arrête là ! J'ai assez vu de médiocrité pour aujourd'hui.

L'espionne s'appuya à une barre du ring en clignant des yeux pour reprendre une respiration plus régulière. Elle se redressa et retira ses bandes de protection autour de ses mains en sang avant de s'emparer de son sac et de se rendre dans sa chambre.

Elle se glissa rapidement sous la douche pour se débarrasser du sang qui maculait son corps avant d'en sortir et d'enrouler rapidement une serviette autour de sa poitrine.

Elle désinfecta et pansa ses plaies avant d'avaler un Doliprane et de se rendre au réfectoire.

Quand elle débarqua dans la cafétéria, la plupart des conversations se turent pour la regarder. Tous savaient la mission qu'elle effectuait, et la plupart venaient régulièrement à ses entraînements, ou la défiaient, suivant les demandes de son entraîneur. Il avait mis un programme spécial en place. Depuis son retour, elle se levait et se couchait à des heures indues, frappait, tuait et se battait avec tous les agents qui passaient par là. Ses sentiments, ses émotions, tout ça partait rapidement. Elle n'était presque plus capable de dire ce qu'elle avait ressenti quand Cavallo l'avait touchée. Elle n'avait plus la capacité de ressentir ces choses-là. En à peine une semaine.

Il faut dire que le gouvernement était très efficace.

Elle prit un plateau, se servit, et s'assied à une table en jetant un regard noir à ses observateurs. Elle regarda l'horloge en soupirant distraitement.

Tic, tact, tic, tac, tic, tac, tic, tac...

Elle ferma les yeux et s'examina. Il restait encore un peu d'humanité au fond d'elle. C'était dérangeant. Mais elle comptait sur sa semaine restante pour éliminer ça.

Elle porta sa fourchette à sa bouche en baillant et soupira. Plus qu'une semaine.

***********

Une semaine plus tard

Jennifer

Je pénétrais dans mon appartement avec excitation. Les affaires reprennent !

Ayant déjà posée les bases avec mes cibles, je considérais que j'allais passer à la vitesse supérieur de l'espionnage. Et TOUTE SEULE. Sans je ne sais quelle supposé ami, ou supposé « amoureux », et puis quoi encore, ou je ne sais quelle pirate informatique qui n'a jamais fait de terrain de sa vie. Et sans rendre des comptes au boss tout le temps. Il est insupportable lui aussi.

Je pris mon temps pour m'installer en réorganisant l'appartement.

J'avais déjà donné des ordres pour que la salle de contrôle ne se trouve plus dans la cave, mais à la place de la chambre de l'ancien agent qui travaillait précédemment avec moi, de façon plus réduite, que cela ressemble à un simple bureau, et beaucoup plus sécurisé. Je prenais un risque, certes, mais mes allers retours fréquents à la cave allaient les faire se douter de quelque chose et si par malheur ils en venaient à découvrir qui j'étais, je pouvais me considérer comme morte.

J'installais des micros, pour moi, un peu partout dans ma chambre et dans mon salon. Tout ce que des potentiels invités diraient irait directement dans mon disque dur.

J'en emportais aussi quelques-uns parmi les plus discrets pour aller les disposer chez CAVALLO, dans son QG, et dans tous les lieux où il m'emmènerait, avec quelques caméras.

Je me fis ensuite à manger, il était déjà 23 heures et je crevais de faim. Je décidais alors d'envoyer un petit message Amber pour l'informer de mon retour, histoire qu'elle revienne, que je puisse me « réconcilier » avec CAVALLO, que je le fasse plier, et caetera...

Bref, un plan parfait, et je bouclerais cette mission pour aller en vacances jusqu'à la fin de ma vie.

Je soupirais et m'affalais sur mon canapé en mangeant des pâtes bolognaises.

Demain serait une longue journée.

**********************

Mon réveil sonna et je me réveillais aussitôt, en forme. Je regardais immédiatement mon téléphone et souris de satisfaction à la vue de la réponse de la blonde.

« Jen, enfin revenue ! Antoine s'en veut beaucoup, je ne sais pas pourquoi, faudra que tu m'expliques ça. Passe à la maison dès que t'es réveillée, faut que tu me racontes tout ça, et tes vacances !! »

Je lui fis une réponse sympathique.

« Oui t'inquiètes ! J'arrive dans vingt minutes ! :) »

Son petit cœur en réponse me fit lever les yeux au ciel. Quel pathétisme.

Je me préparais rapidement d'un sweat noir et d'un jean boyfriend avec des bottines noirs cloutés et me rendis à pieds dans la grande villa du milliardaire.

Je passais la porte rapidement, et aussitôt une tornade blonde me sauta dans les bras. Je réprimais un mouvement de recul et affichais un grand sourire sur mon visage alors que ma conscience vomissait de dégoût.

- Amber !!

- Jennifer !! Tu m'as trop manqué !!

- A moi aussi !!!

Nous sautâmes toutes les deux en rigolant, hystériques. Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour son pays bordel.

Elle me prit par la main et me guida jusqu'à la cuisine.

Jennifer... N'enlève pas ta main... Je sais que tu en as envie... Mais il ne faut pas qu'elle se doute de quelque chose...

Pfff... Elle est très collante.

Je sais, je sais...

Nous nous installâmes autour de la table à manger et je lui adressais un grand sourire factice alors qu'elle posait un gâteau entre nous deux.

Elle me donna une part de moelleux au chocolat et je mordis dedans avec un gémissement feint.

- Il est excellent !

Il n'a aucun goût.

- Merci !! Je l'ai fait exprès en sachant que tu arrivais !! Bon, Arthur m'a engueulé mais bon...

Je fronçais les sourcils.

- Pourquoi ?

- Je suis la femme d'un des principaux membres de la mafia, et j'en suis moi-même une. Ce n'est pas à moi de faire la cuisine.

Je lui souris.

- Evidemment.

Pauvre chou, quoi, elle risque d'abîmer ses doigts en touillant ? Pfffff... Qu'elle est superficielle.

- T'as fait quoi pendant ton voyage ?

Je lui souris, feignant l'excitation.

- C'était trop bien !!! C'était paradisiaque, je suis partie à Bali, il y avait des palmiers, l'eau était turquoise, et le sable fin comme le vent, c'était génialissime !

Je confirme, c'était génial. J'ai tué plein de tes petits amis de la mafia qui pourrissaient dans nos caves !!

- Comme je te comprends !! Arthur a refusé de me dire où nous partions en lune de miel, c'est assez rageant. Je ne suis jamais allée dans des îles paradisiaques, et la dernière fois je l'ai entendu parler de l'Autriche (N.d.a. dédicace spéciale à Talia !), nan mais sérieux l'Autriche ! J'étais dégoûtée !!

Je rigolais.

- Ne t'inquiètes pas, je suis sûre qu'il ne t'emmènera pas là-bas !

Ah, nan, c'est sûr qu'il ne t'y emmènera pas, parce que l'Autriche est le repère de ceux qu'on appelle les Exilés. Des êtres cruels, rejetés par la société et sans attache. Les touristes ne les voient pas, mais le gouvernement et les gangs, n'en reviennent pas.

Donc, aucune chance. Mais bon, moi j'aimerais bien qu'il t'y emmène. Je cesserai enfin d'entendre ta voix criarde.

Jen...

Oui ?

On pousse une crise d'hystérie ?

Non.

Si...

J'ai dit non !

Mais j'ai envie...

Je m'en fous.

Bon bah, je vais te la faire faire quand même. Je te signale que je suis ton subconscient.

Oui, et alors ?

Jen, tu es entourée de fourmis.

Non, ce n'est pas vrai. Il y en a une petite sur la table, mais ce n'est rien.

Une petite... Mais tu regardes les documentaires... Tu devrais savoir qu'elles se passent le message... Qu'après elles arrivent en masse.... Qu'elles deviennent de monstrueuses araignées poilues... Et qu'elles te montent dessus.

Pfff, tu racontes n'importe quoi.

Mais si... Tu sais que c'est vrai. Pourquoi ta cuisse te gratte sinon. C'est quoi le petit truc qui te gêne dans ton dos ?? Ce sont les araignées....

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

Mon hurlement retentit dans tout la villa, alors que je me levais précipitamment de table en faisant tomber ma chaise, horrifiée.

Des portes claquèrent, et en à peine deux secondes, toute la garde était là, armée des pieds à la tête, à l'affût du danger. Ils examinèrent la pièce à la recherche de l'ennemi alors que je le fixait des yeux, tétanisée.

On entendit une porte claquer, et soudain le séduisant milliardaire en costume que je n'avais pas vu depuis plusieurs semaines débarqua dans la pièce. Il posa son regard sur moi sans rien dire avant de se gratter la gorge et de soupirer, sous l'œil intrigué d'Amber.

- Qu'est-ce qui se passe Jennifer ?

Je pointais l'horrible monstre du doigt.

- IL Y A UNE ARAIGNÉE !!!!!!!!!

Hello, hello!!

Je sais, je sais, je sais, je suis super en retard alors je vous dis un gros désolé, j'ai été complètement submergée par la fin d'année, ça va plus du tout!! 

Et en plus, j'étais pas super inspirée alors ça a traîné, vraiment désolée!!

Mais  bon, deux choses:

-> Je n'inscrirais pas cette histoire aux wattys pour le moment pour différentes raisons.( personnelles) 

-> Ce genre de retard risque d'être fréquent durant les deux prochains mois, premièrement parce que j'ai, oui je sais je suis comme vous, ENCORE des examens,e t deuxièmement parce après cela je pars pendant deux semaines, et je n'aurais  ni ordinateur ni wifi. Je vais néanmoins faire de mon mieux pour sortir au moins trois chapitres avant le 10 juillet, mais je ne m'avance pas. 

Bon ensuite, j'espère que le chapitre vous a plu, dîtes moi ce que vous en avez pensé comme d'habitude, et la F.A.Q. arrive elle aussi rapidement!!

Bisous bisous, et bonne chance à ceux qui passent le bac et le brevet, dans une semaine ou deux il me semble?

Bizz

Alex<3