Je manques de trébucher dans les escaliers. En plus d'être en retard je suis maladroite. Les deux ne font vraiment pas la paire. Je me rattrape vite puis entre dans mon bureau. Antoine est déjà là par mon plus grand étonnement. Il était là, assis sur le canapé. Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il soit déjà là. En passant je lui prend son portable et le pose sur mon bureau. Il râle comme un gamin de deux ans â qui ont avait retirer un jouet pour le punir.

- Pourquoi tu as fait ça ? J'étais en train de gagner !

- On est pas là pour jouer à candy-crush, soupirais-je.

- T'es pas marrante.

- Bon aller on va commencer ! Dis-je en prenant une feuille et un crayon.

- Tu veux qu'on parle de quoi ? Demande t'il en se mordant la lèvre inférieure.

Actuellement, je ne sais pas si c'est un appelle ou un simple toque. Je décide de l'ignorer et de continuer la séance.

- Hm, je sais pas comme tu veux. Après, on est pas obligé de parler, tu sais.

Antoine. Putain à quoi tu joues merde ? Je détourne le plus le regard de ses lèvres. C'est pas possible de faire quoi que ce soit avec lui Je finis par ma relevais.

- Qu'est-ce-qu'il y a ? demande t-il en se relevant.

- Rien, rien.

Antoine s'approche doucement de moi les mains dans poche, je suis appuyé sur mon bureau les bras croisés sur ma poitrine. J'essaie de ne pas rentrer dans son jeu. Il continue de s'approcher dit de lui jusqu'à ce cette proximité se retrouve de quelques centimètres. Il sourit et sort sa main de sa poche. Il l'approche de mes bras croisés sur la poitrine. Il attrape ma main et m'oblige à décroisés les bras.

- En plus de ça, les médias pensent qu'il y a un truc entre nous, donc pourquoi pas... jouer de cette couverture ?

Je le regarde le sourire aux lèvres. Je sais pas si ça proposition m'allèche ou si tout simplement j'avais envie de me moquer de lui.

- C'est quoi ce sourire ?

- Tu es un...

Mon téléphone sonne, je m'arrête et l'attrape. Inconnu... Je lis le message :

C'est pas vrai... C'est à ce moment précis que je regrette de ne pas avoir changé de numéro de téléphone. Je ne me sens pas bien, l'envie de pleurer monté. Je m'excuse auprès d'Antoine et part en courant m'isoler.

Je retiens mes sanglots le plus possible. Rien que d'y penser cela me brise le coeur, comment ai-je pu tomber sur un mec comme ça ? C'est affreux. Je ne veux pas qu'il approche ma famille. Je refuse, mais... je ne pourrais pas le protéger. Et Antoine... non. Dans quoi est-il embarqué ?

- Émilie ?

Je me retourne. Antoine. Je sèche mes larmes le plus vite possible.

- Ça m'étonnerait que ça soit un message de rupture, dit-il pour blaguer.

Je lui adresse un léger sourire pour le remercier de l'attention. Il s'assoit sur le lit avec moi.

- Alexis ?

Je n'ai pas le courage de lui répondre. Je fond à nouveau en larme. Il s'approche rapidement de moi et me tire contre lui. Il essaie de me rassurer tant bien que mal.

- Arrête de pleurer... Calme-toi.

- Il... Il a menacé mes parents, ma sœur... et mon frère ! craquais-je. Je ne pourrais pas tous les protéger si il se passe quelques choses. Il t'a même menacé. Et je suis.... je suis à peu près sûr que j'arriverai même pas à te protéger toi.

Mon coeur se sert rien que d'y pensé.

- Il a menacé de vous faire subir ce qu'il m'a fait subir.

- Il ne t'avais pas que violé ? demande Antoine surpris.

- Non.

- Qu'est-ce qu'il...

- Non, c'est trop dur ne pose pas la question.

Il affirme, il laisse tomber. Il me regarde avec attention et gentillesse. Il met mes cheveux derrière mon visage. Il arrive à me calmer doucement.

- J'ai peur...

- Émilie, dit-il. J'étais là pour la dernière fois, je serais toujours là cette fois-ci. Crois-moi je ne le laisserais pas te faire de mal.

- Antoine...

C'est beau ce qu'il vient de me dire. Il arrive à m'apaiser. Dans un sanglot laisse paraître un léger sourire. Il attrape mon visage et ses mains et dépose un briser sur mon front avant de le serrer à nouveau dans ses bras.

- Tu devrais te reposer, me conseille t-il.

- Notre séance ?

- Dans tout les cas s'il ne se serait pas passer ça, sourit-il. Je pense il se serait passé autres choses qui nous aurait dépassé.

Je rigoles.

- Tu es trop sur de toi Griezmann.

Je me décolle de son emprise et sèche les larmes. Antoine le regarde avec un léger sourire.

- Merci, dis-je simplement.

- Ne me remercie pas, dit-il. Si je fais ça c'est parce que...

- Non non non ! m'arrêtais-je.

- Laisse-moi, oust. Tu profite de la situation.

Antoine se met à rire à voir ma réaction.

- Mais tu savais même pas ce que j'allais dire enfin !

- Même, dégage de ma chambre Griezmann.

- Mais... attend me dit pas que t'a cru que j'allai te dire que... que je t'aime quand même ? dit-il en se retenant de rire.

Je crois les bras sur ma poitrine et le fixe. Il comprend qu'il faudrait qu'il s'en aille. Je m'allonge sur le lit. Antoine a réussit à le faire changer les idées quelques minutes. C'est adorable... Mais la réalité me rattrape.