Point de vue : Isabella.

J'avoue m'être endormie, sans répondre aux nombreux appels de Cameron. J'espère qu'il ne m'en voudra pas trop.

J'entre dans un jogging, il est assez tôt, et tout le monde dort, même la racaille de Jonas et endormi dans son panier sous la fenêtre. Je descends au rez-de-chaussée et commence à faire des crêpes. Il fait vraiment très beau dehors, c'est plaisant, j'espère qu'il fera aussi beau quand j'irai promener Jonas.

L'odeur des crêpes est sûrement monté au nez de Mike parce qu'il apparaît dans la salle à manger. Il embrasse mon front avant de se servir une tasse de café.

« Est-ce que tu as du sirop d'érable ? » demandais-je.

« Oui, au sous-sol dans le garde mangé. Ramène-moi un paquet de Reese's, s'il te plaît. »

J'acquise et je rejoins le sous-sol. Je passe parmi les cartons et ouvre le garde mangé. Je prends les Reese's et me penche un peu pour chercher le sirop. Mais je tombe sur un cendrier, mais à l'intérieur ce ne sont pas des cendres. Mais des petits jetons de couleurs différentes, avec des " une journée ", " une semaine ", " deux semaines ", " un mois ", " trois mois ", " six mois ", " un an ".

Je comprends très vite que ce sont des jetons des alcooliques anonymes. J'en prends un de ma main et m'examine. Il est de couleur rouge, faisant la taille d'une pièce de deux euros, et il y a écrit " deux semaines " dessus.

« Isabella tu t'en sors ? » lance Mike en descendant les escaliers.

Je sursaute et fais tomber le cendrier sur le sol. Mike soupire comprenant que j'avais trouvé les jetons.

« Je suis vraiment désolée, je cherchais le sirop et je suis tombée là-dessus, c'était pas voulu, et - »

« C'est pas grave. Maintenant tu es au courant. Ça fait un secret en moins entre nous. » me coupe Mike.

Je me penche pour ramasser les jetons sur le sol, alors qu'il en profite pour prendre le sirop.

« On se rejoint en haut. »

Il reprend le chemin des escaliers alors que je range les jetons avant de remonter à l'étage, pour prendre mon petit déjeuner.

Mike me regarde, en réalité des centaines de questions me brûlent la langue, mais je ne préfère rien demandé. Par respect pour lui.

« Pose-moi toutes les questions qui te passent par la tête. » lance Mike voyant très bien que je me tâte de lui poser des questions.

« Je ne veux pas, que mes questions te gênent. »

« Isabella, je suis un flic, plus rien ne me gêne. »

Je ricane face à cette réponse, et boit une gorgée de thé avant de poser ma première question.

« C'est à cause du départ de ta femme, et de tes enfants ? »

« Oui. »

« Ça à durer environ combien de temps avant que tu ailles au alcoolique anonyme ? »

« Cinq, six ans. »

« Depuis combien de temps es-tu sobre ? »

« On va dire six ans, parce que ça fait deux trois ans que j'ai recommencé à boire, mais avec modération maintenant. »

« Tu pouvais boire combien de litres d'alcools avant ? »

« Je commençais tôt le matin, tu dois t'en douter je ne dormais pas beaucoup. La plupart du temps à dix heure du matin j'étais déjà ivre. Puis je continuais de boire jusqu'à ce que je ne trouve plus de bouteilles, puis ensuite je sortais et je me rendais dans un bar, et je buvais encore et encore, jusqu'à maintenant je rembourse encore mes dettes dans ce bar. Je me suis fais renvoyer de mon job parce que un flic qui titube, c'est pas tellement utile. Toute ma vie c'est effondrer. »

J'acquise ne sachant pas vraiment croire répondre alors que Mike reprend une crêpe, et verse du sirop sur celle-ci.

« Mais tu n'as plus aucun soucis à te faire, je bois modérément et je m'arrête à une bière ou un verre de William Peel. Je me contrôle. »

« Je ne me faisais absolument pas de soucis. Je sais que tu es quelqu'un de bien. »

Je souris et Mike fait de même en mangeant sa crêpe. Je regarde l'heure sur l'horloge.

« Je devrais aller prendre une douche, c'est bientôt l'heure de la promenade. » dis-je en débarrassant mon assiette.

« C'est étonnant que ce petit voyou ne soit pas encore debout. » répond Mike.

« Cette nuit il a un peu pleuré, je ne sais pas du tout pourquoi. »

« On devrait peut-être l'emmener au vétérinaire dans la semaine. Normalement j'ai mon après-midi de jeudi. »

J'acquise et monte à la salle de bain, pour prendre une douche. J'entre dans un jean élastique bleu, et j'enfile un chandail blanc par dessus, pour accompagner cet ensemble de mes converses blanche.

Quand je retourne dans ma chambre Jonas est en train de dévorer son os à la moelle sur mon tapis.

« Si Mike voit ça, il va te tuer. » soupirais-je en enlevant l'os des pattes de Jonas.

Le petit chiot saute sur ma main, et je le retourne pour lui faire des caresses, il se tortille dans tous les sens, et j'éclate de rire. Mon téléphone vient briser ce moment, mais je souris voyant le nom de Cameron s'afficher.

« Isabella, tu vas bien ? » me demande le brun.

« Oui. Je suis désolée pour hier, j'étais vraiment fatigué, et je me suis endormie d'un coup. »

« J'ai eu vraiment peur, je croyais qu'il t'était arrivé quelque chose. Envoie-moi un message dans ce cas là. »

« Je suis vraiment désolée Cam. Je vais promener Jonas, tu veux venir ? »

« Euh.. Ouais, je suis devant chez toi dans dix minutes, le temps de prendre une douche et m'habiller. »

« Pire qu'une fille. »

« Oh tais-toi ! »

Je ricane et raccroche le téléphone.

Je prépare Jonas, et nous sortons pour rejoindre Cameron qui au final était là avant nous.

Il s'approche de moi, et s'arrête d'un coup ne savant pas, si il doit m'embrasser ou non. Je souris et me penche pour embrasser sa joue. Il affiche un faible sourire et nous partons en direction du parc.