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I

(Musique en média les gens.)

  La douleur lui montait à la tête. Elle faisait fi d'y être insensible, elle n'avait pas le choix, car après tout, être serveuse, c'est également parfaitement s'occuper des clients, qui doivent se sentir rassurés et chouchoutés dans ce petit cocon de plaisance. Elle tenait tant bien que mal debout, prenait en compte les demandes de chaque client qui lui fut assigné, vêtue d'un uniforme aux couleurs automnales, avec ses cheveux blonds vénitiens attachés à la va vite, armée seulement d'un calepin, d'un stylo, et de son sourire qu'elle s'efforçait à rendre naturel.

     Elle s'affairait, prenant soin à mémoriser chaque commande et demande spécifiques des consommateurs présents dans cette humble cafétéria de quartier, le seul local commercial des environs où elle pouvait trouver un emploi décent qui - éventuellement - lui accorderait la chance quotidienne de manger à sa faim et d'être logée, ce qui n'était pas donné au premier venu. L'économie de son pays n'y arrangeait rien, bien au contraire, le pire était à venir.

     Son sourire dissimulait finalement bien l'amas de pensées négatives et d'inquiétudes qui envahissaient son esprit, elle avait  la tête plongée dans les nuages.

    Dans de sombres nuages.

    Elle entendait, mais n'écoutait pas. Elle souriait mais ne le voulait pas.
Mais parfois, la vie nous réserve des épreuves auquelles nous devons nous adapter, sans quoi nous ferions face à un échec cuisant au goût amer de regret. Elle devait se réduire à agir comme un simple automate dénué de liberté, s'exécutant selon le programme qui lui est assigné.

    Mais ces pensées ci n'avaient lieu d'être, surtout dans ces moments où la responsabilité qu'incombe l'entrée à l'âge adulte se fait ressentir de tout son poids. Ce n'est rien, elle se fait simplement un peu dépasser par les événements, du moment que les clients sont satisfaits, tout va pour le mieux. Elle se claque alors les joues comme pour reprendre ses esprits et se remet au travail.

     Lentement mais sûrement, les heures passèrent et la journée de travail se finit plus tôt que prévu, au plus grand bonheur de la jeune femme. Elle remit son uniforme à son patron, épuisée, et rentre au plus vite chez elle. Elle passe dans des rues bondées, les lampadaires commençant à s'allumer les uns après les autres, formant des lignes de lumière qui subliment le paysage urbano-campagnard qui caractérise si bien son chez-soi.
   
     Ces rues fourmillaient de gens en tous genres, portant tous cette expression sur leur visage qui disait "je suis quelqu'un d'occupé", "je n'ai pas de temps à perdre", et ce même en fin de journée, à l'heure ou personne n'est sensé être affublé d'une quelconque tâche au bureau. -Ce n'est pas comme si les emplois pleuvaient ces temps-ci de toutes manière -. Cette grimace se dessinnant sur leurs visages n'était en réalité qu'une facade qui cachait maints problèmes, inquiétudes, et surtout une énorme frustration, et tout cela parce qu'ils ne sont pas satisfaits de la vie qu'ils mènent.

    Elle évitait de dévisager ces gens à l'air hautain.

    "Si seulement ils avaient goûté au véritable malheur, à la souffrance que beaucoup de gens ont connu, ils se seraient contentés du peu que leur offrait le Seigneur. Qui sait, le bonheur est probablement à portée de celui qui sait voir le bon en chaque chose." C'est ce qu'elle se disait, c'était sa devise, sa philosophie, la manière de penser avec laquelle elle dû grandir. Elle pensait à tout cela, un doux sourire en coin illuminant son visage marqué de quelques tâches de rousseur et de grains de beauté.
Mais c'était si difficile de se tenir à ses principes, elle ne pouvait, de temps à autres, s'empêcher de regarder les autres gens, de justement voir ce qu'il y avait de bon en chacun d'entre eux, et souvent dans ces cas, de se compararer à eux, au risque d'être consummée de nouveau.

     Malgré tout, le bonheur ne frappait pas encore à la porte, mais elle savait où le trouver, elle savait que ce ne serait qu'une question de temps. Elle savait qu'il fallait juste garder espoir. Elle savait qu'il existait, il n'attendait qu'elle.

     Elle marchait lentement, en traînant des pieds, la douleur toujours aussi présente, le vent léger faisant danser gracieusement sa chevelure, sur laquelle se reflétait la douce lumière orangée des lampadaires. Elle était tentée de succomber aux doux murmures des ténèbres, l'univers, mais à quoi bon? On l'attendait à la maison, elle n'avait guère d'autre choix que d'assumer sa responsabilité.

    Ah, être adulte, elle savait que ça n'allait guère être de tout repos, mais tout ceci dépassait ses attentes.

     Elle a presque atteint son domicile, elle montait les escaliers qui menaient au petit appartement qui lui servait de logis, l'esprit et le corps épuisés par cette routine pesante. La jeune femme prit sa clé et se décida à ouvrir la porte, appréhendant son entrée. Elle espérait, juste un petit sourire d'elle, qui montrera son bonheur car elle rentra tôt aujourd'hui, mais rien n'y faisait.

    Son regard était froid, il n'avait guère changé.

    L'atmosphère était glaciale, elle n'avait guère changé.

    Il n'y avait pas de repas chaud qu'elle lui aurait préparé, ça n'avait guère changé.

"Tout ce qu'elle voulait, c'était être accueillie par la chaleur de celle qui la porta jusqu'à sa naissance..."

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