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Chapitre 14

Clive

Un gouffre, les flammes, un vide immense.

Le gouffre me terrifie, et la sensation des flammes sur ma peau me brûle encore alors je choisis le vide.

Une sensation étrange court sur ma peau, puis un vent brusque souffle sur mon visage et je ferme les yeux en sentant l'air soulever mes cheveux dans tous les sens.

Un vertige me parcourt alors, je serre les dents fort, et puis soudain tout s'arrête, et je rouvre les yeux.

Il n'y a que du noir, je ne vois strictement rien, et j'ai beau plisser les yeux plus fort encore, ce n'est... Qu'un vide.

C'est à cet instant seulement que je réalise que les brûlures, le feu, les cendres, le martèlement dans mon corps, l'étouffement, la respiration saccadée, tout ça a disparu.

Je suis... Entier, et je n'ai pas mal.

Je ne ressens rien, j'ai l'impression d'être vide, un corps sans âme, qui erre, et qui ne réfléchit pas.

Le noir est si profond que je ne distingue absolument rien, et puis soudain il y a comme un mouvement un peu plus clair allant du bas vers le haut, comme un rayon immense.

Touché par ce rayon, je recule, effrayé, mais je ne sens rien, et le rayon laisse soudain derrière lui des traces de lumière blafarde, éclairant l'atmosphère.

Je découvre alors que je me trouve dans un tunnel, un tunnel immense, se prolongeant devant moi comme une longue marche à suivre.

Surpris, je me retourne, et découvre que derrière moi le noir se prolonge, et le tunnel, sûrement présent, n'est pas éclairé.

Je me retourne de nouveau, et plisse les yeux, cherchant d'où la lumière provient étant donné qu'il n'y a pas d'éclairage électrique et que l'endroit est fermé.

Mon regard fait le tour, et je réalise que ce tunnel me fait soudain penser à celui où Matt a pris le contrôle, et puis tout me revient brusquement.

Le nom de Matt formulé dans mon esprit est une sorte d'électrochoc, je me souviens ce qu'il a fait, comme je me suis fais avoir comme un bleu, ce que j'ai dis à Céleste, ce que Thomas a fait à Léna, comment j'ai été sauvé par un inconnu, comme Téo a sauvé les gens dans l'immeuble, et comme j'ai essayé de sauver ces gamins pour prouver à Céleste que j'étais sincère.

Et je suis mort.

Je suis là, dans ce tunnel vide, avec cette lumière au bout, et j'ai soudain conscience de vivre ce qu'on appelle l'expérience de mort rapprochée.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, soudain, dans le tunnel, j'éclate de rire.

Un grand rire, à gorge déployée, comme serait capable de le faire Thomas, j'en suis certain.

Je ferme les yeux, et rit, de plus en plus fort, jusqu'à presque m'essouffler.

Mes épaules se secouent de manière régulière, et puis quand je m'arrête de rire, reprend mon souffle, un sourire fou ne quitte pas mes lèvres, et j'observe en hauteur, droit devant moi.

- Alors c'est ça !? Je m'écrie, d'un ton insolent.

Je ris de nouveau, cette fois ci moins fort, mais comme possédé.

- Je m'attendais à mieux ! Alors je suis censé faire quoi ? Saluer un Dieu inventé par les humains pour se rassurer quand ils sont seuls !?

Je soupire d'un air théâtral, ris de nouveau, et continue :

- Ou... Saluer le diable peut être ? Comment vous l'appelez, vous ? Ah oui ! Satan !

Je fais une petite pause, et reprend en riant :

- Je l'attends ? Je m'assois en tailleurs, sers le thé et papote sur les derniers potins de la société !?

Je me mets à rire de nouveau, et puis j'achève d'un ton plus calme, mais pas moins insolent, sans cesser de regarder le plafond :

- Oh non c'est impossible... Puisque dans l'esprit de la Terre entière, Satan, c'est moi !

Je ris encore, et je ne peux plus m'arrêter.

Je ne me sens pas très bien, mon corps réagit de manière étrange, mes mains sont moites, mes genoux tremblent, s'entrechoquent, je suis pâle comme la mort, je le sens, j'ai l'impression qu'on donne des coups brusque dans ma poitrine, et je finis par tomber contre le mur du tunnel.

Mais quand je m'appuie contre ce que je croyais être une surface dure, je tombe, et touche du vide.

Je chute alors, dans un autre sens, et tombe à l'envers.

J'atterris la tête contre le sol de nouveau, et ce qui aurait dû me faire mal ne le fait pas du tout, et je ne sens rien.

Je me redresse, et je suis soudain submergé par la colère.

Je me relève, titubant légèrement, et puis je lève un doigt en l'air :

- Tu ne peux pas m'avoir ! Même mort je continuerais de t'emmerder ! Ah ! Je te mènerais la vie dure t'en fais pas pour ça, tu finiras par mourir aussi !

- Tu n'es pas mort Clive.

Je me retourne brusquement, surpris, les poings serrés, et puis je fronce les sourcils.

Je desserre les poings et appelle :

- James ?

- Tu n'es pas mort Clive.

- C'est vrai que t'es spécialiste dans le domaine, excuse-moi, je dis en riant.

C'est horrible ce que je dis, j'en ai conscience.

Mais je ne retire pas pour autant mes paroles.

James rit, contre toute attente, et répond :

- Tu n'as pas changé. Toujours dans la délicatesse et le raffinement, ç'a t'as toujours caractérisé.

- Toi aussi tu fais dans le sarcasme ?

- J'ai eu un bon professeur.

J'éclate de rire, et puis les tremblements me quittent, mon visage semble reprendre des couleurs normales, et je me retourne face à James.

Cela me fait si bizarre de le voir que je suis incapable de savoir comment réagir.

Il est toujours aussi grand, ses cheveux toujours aussi sombres, ses yeux toujours d'un gris de loup, ses muscles sont toujours aussi imposants et j'ai toujours l'impression qu'il peut m'écraser avec son petit doigt, alors que je ne suis pas une brindille.

Il se tient devant moi, habillé d'un pantalon noir et d'une veste kaki, et il n'a même pas une espèce d'aspect fantomatique.

Je lance alors que j'ai l'impression que je ne suis plus que folie :

- Si je ne suis pas mort, pourquoi t'es là ?

- Je ne suis que le fruit de ton imagination Clive. Je n'existe pas vraiment, du moins je ne suis pas vraiment là.

- Waouh, génial dis donc. Je suis donc fou au point de t'imaginer me parler.

- Ce n'est pas la folie qui fait ça, mais le coma. Tu es bloqué entre la vie et la mort, quelque part.

- Pourquoi es-tu en mesure de m'expliquer ça alors que tu n'es que le fruit de mon imagination comme tu dis ?

- Parce que je ne sers qu'à mettre en évidence ce que tu sais déjà, mais dont tu n'as pas conscience.

Je lâche un petit rire moqueur, et détourne le regard.

Je ne sais plus que croire, que penser. J'ai tellement l'impression que ma vie est un immense bordel sans aucun sens que tout ce que je voudrais pendant une seconde c'est retourner à l'époque où tout ce qui m'importait était de terroriser les gosses dans la rue simplement en disant que je suis un C.

Ah, quand j'y pense c'est tellement débile. Tout ça parce que j'étais dans la vision du Roi d'Area il a fallu que je me donne corps et âmes dans une cause dont je n'avais rien à carrer et que je croise la route d'une jolie blonde un peu trop chieuse à mon goût.

Quand on y pense, c'est tellement débile l'amour. S'accrocher à quelqu'un pour ne plus regarder qu'elle et ne vivre que sous son regard, ça n'a strictement aucun sens. Je comprends tous ceux qui s'interdisent d'aimer.

- D'accord alors dans ce cas tu me dis comment je sors d'ici ? Je lâche.

- Il faut d'abord que tu en ai envie.

- Comme si je ne voulais pas retourner dans la réalité plutôt que de rester bloquer dans un tunnel de merde avec un fantôme pyromane.

James secoue la tête en souriant, d'un air d'enseignant qui réprimande son élève perturbateur.

- De toute façon, tu disparaitras quand tu le voudras. Dans tous les cas garde en tête que la sauvegarde de la planète ne tient qu'à un fil. Matt est prêt à tout, absolument tout pour réussir. Beaucoup de gens en ont déjà pâti, moi compris, et d'autres en pâtiront aussi. Tu ne pourras pas sauver tout le monde Clive.

- Comme si c'était ce que je cherchais.

- Non tu n'as pas compris. Même si tu ne cherches pas à être un héros, il y a des personnes qui te sont chères. Tu ne pourras pas toutes les sauver.

- Quel dommage.

- Veille sur Léna. Au fond, je crois que Thomas a bien agit en lui effaçant la mémoire, elle sera plus heureuse sans se souvenir de moi.

- Mais c'est dégueulasse.

- Peut-être, mais elle sera plus heureuse ainsi. Ne lui dis jamais la vérité, il vaut mieux qu'elle vive dans le mensonge. Surtout si... S'il lui arrive quelque chose à la fin de cette histoire.

- Je suis censé lui mentir ? Nous devons tous lui mentir sur ton existence ?

- Pas mon existence, seulement notre relation, et l'enfant que nous avons failli avoir.

- D'accord...

- Ah et autre chose puisque je te sens partir, si tu vois un homme ressemblant à un agent secret, c'est que c'est un agent secret.

- Hein ?

- Tu m'as bien entendu. Sur ce, je te souhaite bonne continuation ?

Surpris, j'observe James, et puis c'est alors que je vois son corps s'estomper.

Il n'en reste plus qu'une ombre qui s'efface, jusqu'à complètement disparaître.

Et puis c'est mon tour, le décor s'obscurcit jusqu'à totalement s'effacer, puis je tombe.

Je sens mon corps dégringoler, et la sensation de vide secoue mon corps.

La chaleur étouffante des flammes s'engouffre alors dans ma gorge, et lorsque je cligne des yeux, je découvre que je suis à nouveau dans l'immeuble en flammes.

La sensation est insupportable, je ne brûle pas mais la fumée étouffe mes poumons jusqu'à me faire tousser de nouveau.

Et puis soudain, les deux gosses de l'immeuble apparaissent devant moi.

- Coucou, me dit la fille.

- Euh salut ? Je dis.

- Devine comment je m'appelle !

- Qu'est-ce que j'en ai à branler.

La petite fille fait la moue comme si elle allait pleurer, puis se jette dans les bras du petit garçon.

- Elles ne sont pas drôles tes blagues papa.

J'écarquille les yeux.

- Comment tu m'as appelé ?

- Je m'en fiche que t'aimes pas que je t'appelles papa, mais t'es mon papa quand même donc nananère !

- Quoi ?

J'observe la gamine, sans vraiment comprendre.

Le petit garçon serre sa sœur dans ses bras alors que tout brûle autour de nous, puis il me dit :

- Maman m'a dit qu'on ne devait pas t'écouter quand tu disais des gros mots sinon après on allait les répéter et devoir mettre des sous dans la boîte à gros mots. C'est ta faute si on perd de l'argent.

- Ok alors déjà t'as quel âge gamin ?

- Huit ans.

- On n'a pas d'argent à huit ans parce qu'on ne travaille pas petit.

- Pourquoi tu dis n'importe quoi papa ? Dis la petite fille. Moi j'ai six ans et demi et je reçois une petite pièce de cinquante cents tous les dimanches !

- Tes parents sont riches ?

- Ben oui maman est actrice. Et papa mannequin parfois mais il n'aime pas trop du coup il préfère être réalisateur mais je ne comprends pas trop ce que c'est je sais juste que parfois il fait des bisous à maman sur pleins d'écrans de télé.

Je ne comprends strictement rien à ce qu'elle raconte, mais si ces gosses sortent de mon imagination je ne sais pas ce que je suis devenu si je m'imagine avec des enfants plus tard.

Surtout si la mère est Céleste.

- Je n'aime pas les gosses, je ne peux pas être votre père, je dis.

- Si, répond la petite fille. Même que c'est maman qui t'a convaincu, et une fois t'as dit que le ballon s'est troué mais je n'ai pas compris ce que ça voulait dire.

J'écarquille les yeux et éclate de rire. Je me demande quelle drogue j'ai fumé pour imaginer ça.

- Comment vous vous appelez ?

La petite fille tape dans ses mains et réponds :

- Rachel !

- Et toi ?

- Rafaël.

- Je retiendrais.

Et comme je sens de nouveau le décor s'estomper, je fais un signe de la main aux enfants.

Juste avant que je ne disparaisse complètement, je leur fais un doigt d'honneur. Ils se mettent à hurler, morts de rire, et je souris.

Si vraiment je deviens père, mes gamins risquent de crever au bout d'un mois parce que je les aurais laissés jouer avec un couteau céramique.

De nouveau mon corps chute, et cette fois, je tombe littéralement.

Mais le décor autour de moi est plus clair cette fois, je suis en train de tomber d'un immeuble.

De justesse, je me raccroche à une réembarde ou quelque chose du genre, je n'ai pas le temps de voir.

Le corps balançant dans le vide, je regarde autour de moi.

Le ciel est noir, des nuages de fumées tournent un peu partout, l'atmosphère est lugubre et a des airs d'apocalypse.

Le sol est loin, je suis à une cinquantaine de mètres du goudron, si je tombe, je m'écrase et meure.

Je vois des silhouettes je crois, je n'en sais rien.

Je comprends que je m'accroche à une barre d'escalier, l'immeuble complètement détruit auquel je me suspends n'a plus rien d'un immeuble, l'escalier intérieur est presque totalement détruit.

Je lève les yeux, et puis entend mon nom crié par une voix cassée.

Thomas débarque, le visage tordu par l'inquiétude.

Il saisit mon poignet, et puis commence à me remonter lorsqu'un choc brusque le fait plonger en avant.

Il se rattrape de justesse à la rambarde, encore dans le bâtiment, et me tient fermement.

Des secousses interviennent de tous les côtés, je n'y comprends rien, tout ce que je sais c'est que la terreur est maîtresse.

Je lève les yeux vers Thomas, et puis dis en souriant :

- Tu peux me lâcher tu sais. Je ne suis pas vraiment mort.

- Non... Chuchote-t-il. Pas encore mais...

Une brusque secousse le projette en avant, et puis il lâche ma main.

- Clive !

Mais trop tard, je tombe.

La chute me paraît interminable, je vois son visage rapetisser au loin, l'immeuble bouger dans tous les sens et Thomas manquer de tomber.

Je continue de tomber, le décor défile à une vitesse vertigineuse, le vent fouette mon visage violemment et j'attends la douleur en sachant très bien qu'elle n'interviendra pas.

Et puis, plus rien.

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