Je me tourne vers Thomas, et désigne l'entrée du hangar gardé comme attendu par des gardes armes.

- Dis blondinet, tu es sûr que ton jet privé est dans ce bâtiment ? Parce que ça m'a l'air légèrement étroit.

Thomas rit, se penche vers moi et dit :

- C'est un petit jet privé ! Mais très luxueux je suis un homme de goût !

- Hum hum mais pas vraiment un homme raffiné, je réplique en plissant le nez à cause de l'odeur de l'alcool.

- Dites derrière vous voulez bien vous taire ? Fait James sur le siège passager du van. On essaye d'écouter les instructions de Téo.

- Bien captain ! Je dis.

Puis je me penche vers Thomas et chuchote :

- Tu voudrais pas nous lâcher un bon gros rot bien bruyant ? Histoire de les faire chier.

- J'aimerai bien, seulement je viens de finir la dernière goutte de mon cognac et le reste se trouve dans mon jet. Mickaël m'a interdis de prendre plus de deux bouteilles, t'y crois ça !?

- Inadmissible, je dis en faisant une moue contrainte.

- C'est quand même moi qui paye tout ! Continue Thomas en faisant la moue lui aussi.

Je me penche vers lui, et dit le sourire en coin :

- Rappelle moi qui nous allons secourir grâce à ton fric ? Ah oui c'est vrai ta sœur.

Thomas éclate d'un grand rire devant ma réflexion, et je n'imaginais pas que ma remarque le ferait rire, normalement il aurait dû la boucler.

Mais Thomas n'est pas normal, c'est ça le problème.

- Thomas ! S'écrie Léna en se retournant vers nous. Tais toi !

- Que si tu me fourres vite un truc dans la bouche !

J'éclate d'un grand rire, et je m'écroule sur Thomas, hilare, alors que Léna se retourne, plus rouge qu'un piment.

- Clive ! Tu ne vas pas t'y mettre aussi ? Fait James en se retournant de nouveau.

Je ne lui répond qu'en riant, aux côtés de Thomas, et en voyant le regard désespéré que Léna et James s'échange j'ai l'impression qu'eux deux doivent veiller sur les enfants que Thomas et moi sommes.

Ce n'est que quand nous sommes calmés que j'entends la voix de Téo dire depuis les hauts parleurs de la voiture :

- On récapitule le plan d'accord ? Parce que j'ai pas l'impression que tout le monde ait écouté.

- Tiens on parle de moi ! S'exclame Thomas en levant la main.

- Je disais donc, continue Téo, que tous les casques anti pouvoirs mentaux sont alimentés grâce à un générateur. Ce générateur peut faire fonctionner les casques sur une distances d'à peu près 1km. Ce qui veut dire qu'on ne peut pas éloigner suffisamment les gardes du générateur pour pouvoir les neutraliser. Vous devrez donc détruire le générateur. Celui ci fonctionne à l'électricité, car bien que notre société soit plutôt développée en matière d'avancée technologiques, nos méthodes de fonctionnement sont les mêmes que sur la Terre, donc si le générateur est en contact avec de l'eau, les plombs sauteront, et les casques ne fonctionneront plus. Un peu comme si les humains faisaient tomber leur téléphones portables dans l'eau, l'appareil ensuite est complètement fichu.

- Les quoi ? Je dis.

- Les téléphones portables, dit Théo. C'est un truc sur Terre mais nous on en a pas pas bref et...

- Attends ça sert à quoi un... téléphone portable ? Je dis en m'appuyant sur le siège de devant.

- On est obligés de s'attarder là dessus ? Râle Téo. On doit se dépêcher, en clair un téléphone sert à communiquer via l'appareil entre plusieurs personnes. Donc je disais, si vous faites sauter le générateur, les casques ne fonctionneront plus. C'est ce que vous devrez faire en premier, Léna, tu feras sauter le générateur grâce à tes pouvoirs, James tu l'accompagnes pour couvrir ses arrières.

- Comment on entre ? Demande Léna. Parce que ça m'étonnerait que les gardes nous laissent passer sans sourciller. Surtout qu'ils risquent de nous reconnaître, nos visages tournent dans Area depuis l'évasion de Clive. Du moins ceux de James et moi.

- Je sais bien, dit Téo. Vous devrez donc vous déguiser tous les deux. Nous n'avons pas vraiment le choix, mais il faut espérer que ça suffise.

J'éclate d'un petit rire.

- Ça ne marchera jamais. Les gardes vont illico reconnaître James et Léna et ne les laisseront pas passer.

- Mais il faut tenter, contre Téo. C'est notre seule chance. Clive, tu devras rester en arrière avec Mickaël, et ne te montrer qu'au dernier moment.

- Heureusement qu'on met Mickaël avec les deux autres, fait James. Ça ferait des dégâts sinon.

- Je l'ai bien pris en compte ne t'inquiète pas, répond Téo. Thomas tu iras voir les gardes, tu leur montre ta carte d'identité et dit que tu souhaites récupérer ton jet. Ils vont te poser des questions, ils surveillent et ne veulent qu'il n'y ait aucune fuite, ils ne te demanderont sûrement ou tu comptes aller, pour combien de temps etc... Donc je contrôlerais vos positions depuis mes écrans, et nous communiquerons grave à vos oreillettes externes. Léna et James, dès que le générateur est dysfonctionnel vous me prévenez illico. Je donnerai le signal aux autres. À ce moment là, il faudra que Clive tu te sois assez approché pour les neutraliser. Ton pouvoir fonctionne sur une distance d'à peu près combien ?

- Je ne sais pas, une dizaine de mètres ?

- D'accord, donc il faudra vous dépêcher. Mickaël tu fonce le premier, tu seras aux commandes, même si vous mettez le pilotage automatique il faudra un pilote pour surveiller, et je sais que tu as quelques bases. Thomas, tu te charges d'effacer la mémoire des gardes. Léna et James vous rejoignez l'avion le plus vite possible, parce que dès que les gardes auront sentis le pouvoir de Clive ils donneront l'alerte, ce hangar est très protégé, il n'y a pas que le jet de Thomas dedans, il y a aussi d'autres avions privés. De plus cet endroit est aux frontières, alors le site est d'autant plus surveillé. Est ce que vous avez tous compris votre rôle ?

Nous acquiesçons, puis Téo ajoute :

- Depuis mes écrans je pourrai contrôler les positions des gardes aussi, je vous préviendrais s'il y a du grabuge.

- Et il y en aura, je dis perfidement.

- Sois pas négatif, Fait Léna.

- Oh mais je ne suis pas négatif ! En fait je suis subitement devenu un A et je peux lire l'avenir. Il y aura du grabuge.

Les autres lèvent les yeux au ciel, sauf Thomas qui me sourit.

- Vous êtes prêts ? Demande Téo.

- Nous sommes gares sur le côté, fait Mickaël.

- D'accord. Alors James et Léna, enfilez les déguisements dans le coffre, et c'est partis !