Chapitre 28
Clive
- Ça va pas beau brun ?
Mes yeux quittent la porte d'entrée, leur point d'ancrage depuis le départ de Céleste de la maison, pour se tourner face au visage joueur de Thomas.
Je me redresse, lui offre un sourire éclatant en bon acteur que je suis, et dis :
- Ça va toujours blondinet. Eh, juste entre nous, tu peux avouer être content que James ne soit plus un obstacle pour toi pour conquérir Léna !
Voyons voir si ma technique de manipulation, c'est à dire de détourner la cible de son objectif principal en parlant d'un sujet qui l'intéresse fortement, marche.
Thomas croise les bras sur sa poitrine, s'enfonçant un peu plus dans le canapé, et dit tout en ne me quittant pas des yeux, comme s'il fouillait dans mes prunelles :
- J'aimerais surtout que ça soit toi qui avoue que tu es pieds et poings liés à ta situation.
Bon ben ça marche pas deux fois avec lui.
Thomas se penche un peu plus vers moi, et chuchote :
- Et concernant James, je suis humain quand même, c'est triste ce qu'il lui arrive.
Mais son sourire étirant ses lèvres est en complète contradiction avec ses mots, il s'en rend compte, alors il explose de son grand rire fou à gorge déployée.
- Non plus sérieusement, dit il une fois calmé, je crois que je vais laisser tomber la petite Léna, elle est beaucoup trop amoureuse de son D. Et puis c'est bien connu, à Area on ne mélange pas les Zones, les A avec les A, les B avec les B, etc. Donc Léna avec James, deux D, c'est normal. J'aurais bien aimé casser le truc, mais malheureusement la femelle n'est pas intéressée.
Ses mots me font réfléchir.
Il a raison, je n'y ai jamais réfléchi avant parce que c'est comme une évidence depuis l'existence d'Area, mais chaque habitant d'une Zone finit toujours avec quelqu'un de sa Zone.
C'est le fonctionnement, c'est comme ça, ça n'a jamais été autrement et c'est normal puisque depuis que nous sommes nés nous apprenons à vivre selon notre Zone et pas une autre.
Nous sommes donc amenés à ne fréquenter que des personnes de notre Zone .
C'est la première fois que je me fais la réflexion que moi je suis un C, et que si je finis avec Céleste, ça fera un C et une A.
Mais alors... si nous avons des enfants ça sera quoi ? Il se passe quoi ?
Je suis interrompu dans mes pensées par le bruit de la porte d'entrée qui s'ouvre.
Automatiquement je tourne la tête, accompagné de Thomas, et Léna et Céleste font leur entrée.
Céleste me regarde immédiatement, et nos yeux sont scellés ensembles, sans pouvoir se détacher les uns des autres.
Ce n'est peut être qu'une impression, mais j'ai le sentiment d'y lire un message très clair : "désolée".
Comment ça "désolée" ? Alors Léna lui a parlé ? Alors Céleste sait ?
Les filles s'avancent, et au moment où Léna ouvrait la bouche pour dire quelque chose une sonnerie retentit brusquement.
Céleste sort son téléphone de la poche de son jean, puisque c'est de là que vient le bruit.
En observant son portable, Céleste fronce d'abord les sourcils, et puis d'un coup son visage s'éclaire, et elle s'écrit :
- Merde, le tournage ! Quelle heure est il ?
- 14h10, fait Mickaël.
Céleste se tourne vers moi, et montre son téléphone.
- C'est Nick, on devait être au studio à 14h.
- Décroche, je lui dis.
Elle s'exécute, et porte le téléphone à son oreille.
- Oui ? Dit elle d'un air innocent.
Léna lui fait signe de mettre le haut parleur, et Céleste hoche la tête en faisant la manipulation.
- T'as pas l'impression d'être légèrement en retard Céleste !? S'écrie la voix de Nick dans le téléphone.
Céleste lève les yeux au ciel, et répond :
- Ça me fais une belle jambe.
- Où est Clive ? Il est avec toi ? Si oui dis moi où vous êtes, je vous envoie un taxi. Et si tu peux préviens Thomas que j'aimerais le voir au studio.
- Je suis là, fait Thomas près du téléphone.
- Ah parfait ! Viens au studio, j'aimerais te parler concernant un contrat.
- Un contrat ? Fait Thomas.
- Oui, répond Nick. Bon je n'ai pas le temps d'en parler directement au téléphone, alors j'aimerais voir au studio dans vingt minutes Céleste, Clive, Léna et Thomas.
- On est chez moi, envoie ton taxi, fait Céleste.
Elle n'attend pas la réponse de son agent, et raccroche directement.
Ce qui est plutôt insolent si Nick n'avait pas finit de parler.
Elle se tourne vers Léna, Thomas et moi, et dit :
- Bon son taxi devrait arriver, allons devant chez moi, on va être obligé de finir la journée de tournage il faut se remettre dedans.
Elle saisit sa veste qu'elle a posé dans l'entrée en arrivant, l'enfile, et nous fait signe de la suivre.
Alors on s'exécute, et je me demande bien comment je vais réussir à enchaîner une après midi de tournage après ce qu'il vient de se passer.
Juste avant de sortir, Céleste se tourne face à Mickaël et Téo et leur lance :
- Restez ici, j'ai qu'à vous héberger quelques temps le temps que vous trouviez où loger.
- Je peux payer tout ce que tu veux si t'as besoin de quoi que ce soit, intervient Thomas à mes côtés.
- Ah ouais ? Tu pourrais me payer un piano à queue si je le voulais ?
- Évidemment.
Céleste fait une petite moue satisfaite, et répond :
- Je préfère ne pas savoir d'où vient tout cet argent, je vais simplement me contenter d'en profiter.
Thomas et elle se sourient, et puis nous sortons à l'extérieur.
Le taxi en question arrive rapidement, et pendant le trajet je me retrouve assis aux côtés de Céleste évidemment.
Nos cuises collées l'une à l'autre sont parcourues de frissons, et je sais qu'ils n'appartiennent pas qu'à moi.
Quand nous descendons de la voiture, j'ai sentis plusieurs fois Céleste hésiter à venir vers moi.
Elle a besoin d'un peu de temps j'en suis parfaitement conscient, c'est pour ça que je vais la laisser un peu tranquille.
Même si je n'en ai pas du tout envie.
Nous arrivons au studio, et directement nous commençons à tourner sous les ordres du producteurs.
Nous sommes surtout assaillis de sermons sur notre retard, parce qu'un tournage il ne faut pas le retarder ça prend déjà beaucoup trop de temps comme ça.
Un petit tour chez les maquilleuses, coiffeuses et habilleuses, et nous sommes directement amenés sur le plateau.
J'essaye tant bien que mal de me remémorer mes dialogues et le reste, mais je sens bien que je ne suis pas dans le jeu, ni dans le film.
Tout au long de l'après midi je me prends pas mal de remarques du producteur, il râle et me demande où est passé mon si bon jeu de la matinée.
Céleste m'envoie plusieurs sourires réconfortants, et regards visants à m'encourager, alors j'essaye de me reprendre.
Je finis par réussir à caser mes phrases et à jouer correctement, puis vers 18 heures, le producteur annonce qu'on reprendra demain.
Je me lève, et commence à me diriger vers la sortie du plateau pour aller me chercher à boire.
Mais une main délicate s'enroule autour de mon poignet, suivie d'une voix :
- Clive... attends.
Je me fige.
Autour de nous, les gens partent, les décors sont démontés, et bientôt, la salle se retrouve vide.
Je ne bouge pas, je reste dos à Céleste, sa main tenant toujours mon poignet.
La dernière personne dans la pièce quitte le plateau, refermant la porte derrière elle.
Nous laissant seuls.
Je suis incapable de me retourner, parce que je sais que quand je le ferais, je verrais une telle tristesse et culpabilité dans les yeux de Céleste que cela me poignardera le coeur.
Sa voix prononce alors dans le silence :
- Je suis vraiment désolée.
Sa main lâche mon poignet, et je devine qu'elle commence à triturer ses doigts.
Je ne bouge toujours pas, et reste immobile à fixer la porte face à moi.
Céleste continue :
- J'ai jugé trop vite.
Elle semble hésiter, et puis elle rajoute :
- Enfin non, c'est faux.
Elle se tait, et je sais qu'elle cherche ses mots.
Je sens qu'elle est en train de détruire elle même ses murs, et toutes ses barrières tombent en miettes, sur le sol, comme un amas de colère et de tristesse.
- En fait...
Elle déglutit, et puis elle se décide à dire, d'une voix plus cassée qu'à la normale :
- En fait non, je ne t'ai pas jugé trop vite. Je m'en fou que tu sois un C. Je m'en fou que tu sois un "méchant", ou je ne sais quoi encore. Parce qu'il y a quelques heures, je n'avais aucune idée de toute cette histoire. Même si je te crois, sûrement aveuglément, trop même, ce n'est pas ça. Je n'en ai rien à faire que tu ne rechignes pas à faire de mal autour de toi si c'est pour ton propre intérêt, je n'en ai rien à faire que tu ai un pouvoir meurtrier. Et puis... je... je m'en fiche aussi que tu m'ai tuée.
J'en reste complètement abasourdi.
J'écoute ses mots, sans vraiment réaliser qu'ils me sont adressés.
- En réalité, continue t'elle, je sais que ce n'était pas ta faute, et que jamais tu ne m'aurais fait ça. Si je... si j'ai mal réagit tout à l'heure, c'était une excuse. Enfin... non pas vraiment, je veux dire que j'ai vraiment eu peur sur le moment, mais tu m'a servie une excuse sur un plateau d'argent. L'excuse que je cherchais, celle qui me permettrait de m'éloigner de toi. Parce que je ne veux pas céder, je n'ai pas envie de te laisser entrer dans mon monde, dans ma tête, de te laisser voir ce que je suis. Je ne sais pas vraiment comment j'étais sur Area, mais ce que je sais c'est que dans mes souvenirs, toutes ces années je me suis appliquée à me construire ces murs pour me protéger des gens comme toi. Qui pourraient me faire du mal. Je... j'ai beau dire, beau paraître, je ne suis pas forte. Je ne suis pas quelqu'un de dure. Je suis faible, le reste, c'est une illusion. Je ne suis rien de tout ça.
Je le sais Céleste.
Je l'ai compris tout de suite.
Je sais que tu n'es pas méchante, ni si stricte ou sans coeur.
En revanche, là où tu te trompes, c'est que tu es forte, bien plus forte que ce que tu crois.
Céleste déglutit, et je peux presque la voir détourner les yeux.
Moi, je relève la tête, et la lève vers le plafond en fermant les yeux.
- Tu n'es pas faible, je dis enfin.
Je sais que j'ai toute son attention, j'ai tant l'impression de la connaître par coeur maintenant que je pourrais voir ses beaux yeux fixer l'arrière de ma nuque avec intérêt.
Alors je continue :
- Tu es beaucoup plus forte que tu ne le crois. Tu es quelqu'un de droit, juste, gentil. Tu ne supportes pas les gens qui se croient supérieurs, tu ne supportes pas que certaines personnes subissent un sort qu'elles ne méritent pas, tu ne supportes pas les injustices, tu ne supportes pas que les gens qui n'ont rien demandés à personne se retrouvent embarqués dans quelque chose qui les mènera à leur perte.
Je me retourne cette fois, face à elle.
Elle me regarde de ses grands yeux, et semble boire mes paroles.
Je lui souris, et puis je continue :
- La première fois que je t'ai vue, je me souviens n'avoir pas pu détacher mon regard de toi. Je cherchais un mot qui puisse décrire ta beauté, mais en vain. Je pourrais te dire qu'au début tu n'étais qu'un défi, un objectif de plus, mais ce serait faux, et beaucoup trop stéréotypé. En réalité, je voulais tout de suite en apprendre plus sur toi. Savoir pourquoi tu semblais si froide et sauvage, alors qu'en réalité tu cachais tout autre.
Je fais une petite pause, sans la quitter des yeux.
- Plus le temps passait, plus j'en apprenais sur toi. Tu ne dévoilais rien, du moins volontairement, mais pourtant j'arrivais à tout cerner, à comprendre tes gestes et tes paroles. Et toi aussi. Tu as finis par arrêter de lutter. Sauf que c'est à ce moment là, juste après, que tout s'est arrêté. Brutalement.
Je détourne les yeux une seconde, rien qu'une seconde, pour trouver le courage de prononcer les mots que je m'apprête à dire.
- Pendant tout le temps où j'ai réalisé que tu étais morte, que je ne te reverrais plus jamais, que je ne te reverrais jamais rire, et surtout que c'était par ma faute, j'ai été incapable de passer à autre chose. Je suis resté six mois à errer dans Area, à dormir dans la rue, la forêt, seul. Six mois de solitude entière. Crois moi ça fait réfléchir. Je déteste parler de cette période, parce que plus d'une fois j'ai tenté de tout arrêter. Je n'ai jamais été autant rongé par la culpabilité dans toute ma vie.
Je suis incapable de dire quoi que ce soit de plus, et Céleste le comprend.
Elle n'hésite pas plus, s'approche de moi, passe ses mains sur mon torse, et se hisse sur la pointe des pieds pour m'embrasser.
Ma main droite se glisse sur sa taille, et la gauche autour de sa joue.
Nos corps collés l'un à l'autre brûlent tout entier, toutes les émotions passent entre nous, et surtout, la chose qui ressort le plus, c'est le pardon.
Nous nous pardonnons à nous mêmes, je comprends par son geste qu'elle ne m'en veut pas.
Je comprends enfin, qu'elle ne m'en a jamais voulu.
Cela doit faire longtemps qu'elle m'a pardonné.
Maintenant, c'est mon tour.
La lumière s'éteint brusquement autour de nous, et Céleste se détache de moi en regardant autour d'elle.
Ses yeux balaient la pièce, et puis ils tombent finalement sur l'horloge :
- Oh... ce n'est rien, ils éteignent tout à 19h. Pour faire des économies, et parce qu'il n'y a plus personne logiquement.
Je souris, et puis réponds, taquin :
- Tu as eu peur qu'un monstre dégoulinant de sang sorte de l'ombre pour te dévorer ?
Céleste se tourne face à moi, et elle réplique, agacée :
- C'est toi le monstre dont j'ai eu peur !
Ses paroles pourraient être vexantes, et elle semble s'en rendre compte, mais elle ne retire rien.
Et au contraire, la sadique accentue son sourire.
Je lui donne une petite tape sur la tête, en l'insultant :
- Garce !
Elle rit, puis elle me tire vers la sortie, et je la suis sans protester pour aller retrouver Léna et Thomas.
Nous traversons le couloir des affiches en discutant légèrement.
Nous n'avons jamais eu ce genre de discussion légère, on parle de tout, de rien, et je me demande soudain depuis quand je ne me suis pas sentis aussi bien.
Nous arrivons dans le hall, et Léna et Thomas nous attendent déjà en discutant vivement.
- De quoi vous parlez les affreux ? Je demande en m'approchant aux côtés de Céleste.
Léna se tourne vers moi, semblant légèrement agacée, et puis elle dit en montrant Thomas du doigt :
- Ce petit idiot dit chocolatine au lieu de pain au chocolat !
Céleste éclate de rire, et s'en est si surprenant que je la regarde avec de grands yeux.
Elle s'exclame en montrant Thomas du doigt :
- On devrait te pendre sur la place publique, et te brûler aussi !
Thomas fourre les mains dans ses poches, et réplique avec son sourire léger :
- Je pourrais vous dire la même chose.
Léna s'énerve, et visiblement ce sujet lui tient à coeur :
- Mais à QUEL moment tu dis chocolatine sérieusement !? Ça me dépasse ! Je vais t'appeler Satan !
Thomas rit, et ses yeux se mettent à briller d'une lueur malicieuse quand il réplique :
- Plutôt Dieu chérie, mais remarque dans tous les cas je peux t'emmener au septième ciel.
Je comprends immédiatement son sous entendu, alors j'éclate d'un rire franc, et Léna elle, prend la couleur rouge tomate, et se tourne dos à Thomas.
- Ton frère est insupportable ! S'exclame t'elle devant Céleste.
J'aurais pensé que celle ci se braquerait soudainement et détournerait le regard, mais pas du tout, semblant prendre la situation comme elle est, elle répond :
- Il est le seul à avoir hérité de ce trait de caractère !
Je réplique aussitôt :
- Pas sûr.
Je me prends une baffe sur la tête, et Thomas s'exclame :
- L'avantage avec Léna, c'est qu'elle me tape pas si je dis chocolatine !
La concernée se met à grogner, et puis en se tournant vers la sortie, elle dit :
- Bon allez on rentre ça devient lourd par ici !
Thomas ne se départit pas de son sourire, et nous sortons dehors en discutant.
Je chuchote à mon ami :
- En réalité tu ne dis pas chocolatine c'est ça ?
Thomas me sourit, et répond :
- Rien ne t'échappe à toi ! Tu as raison, jamais je dirais chocolatine. Je voulais juste être en esprit contradictoire avec Léna.
Je souris, et je me penche de nouveau vers lui, mais je plisse le nez, et puis je dis en détournant la tête :
- Beurk ! Tu pus le whisky !
Thomas réplique :
- Par contre toi tu sens pas la clope, ça fait combien de temps que t'as pas fumé beau brun ?
- Oh la la au moins cinq heures ! Mais ça va je ne ressens pas trop le manque pour l'instant.
Thomas arque un sourcil, surprit, et puis répond :
- Eh bien ! Y a du progrès par ici. Si moi je pouvais ne pas ressentir le manque d'alcool au bout de cinq heures ça serait un progrès immense.
Il laisse passer un silence durant lequel il réfléchit, et puis il ajoute en éclatant de son grand rire fou :
- Remarque, même si je ne ressens pas le manque je bois quand même !
Alors que son rire attire tous les habitants de l'Amérique, je détourne le regard vers ma gauche, la direction où marchent les filles.
Léna parle vivement, et Céleste éclate de rire presque toutes les deux minutes.
Ça en devient plutôt effrayant à ce stade.
Je ne l'ai jamais vue rire autant, Céleste n'est pas le genre à avoir un humour ouvert sur tout, au contraire, j'imagine plutôt l'humour pincé des anglais.
Mais il faut dire que Léna est très drôle à sa façon.
La jeune fille a parfois des réactions si étranges qu'elles en sont très amusantes, il est vrai que je ris facilement, mais je suis capable de discerner un humour merdique face à un humour élevé.
Réalisant soudain que je n'entends plus rire Thomas, je me retourne vers ma droite, et découvre que mon ami n'est plus là.
Surpris, je me retourne, et puis je souris en le voyant arrêté en train de se regarder dans une vitrine de vêtements.
Je l'interpelle :
- Eh blondinet, t'as pas besoin de te regarder t'es encore beau !
Thomas se tourne face à moi, reste surprit une mini seconde, et puis me sourit de son air malicieux.
- Toi par contre tu régresses de jours en jours !
Je lève les yeux au ciel, et il s'approche de moi.
Je réponds :
- Tu sais très bien que c'est faux, t'as juste la trouille que des filles me préfèrent à toi en nous voyant l'un à côté de l'autre.
Il passe près de moi, et je me prépare à détourner la tête pour ne pas avoir à sentir l'odeur de l'alcool, mais contre toute attente je ne sens plus le whisky, mais celle du déodorant.
- Eh ben t'as eu le temps de prendre une douche toi ? Tu pus plus le whisky !
Thomas se tourne vers moi, un sourcil arqué, et puis il semble comprendre et il répond :
- Non, simplement un passant m'a accusé d'atteinte à la sensibilité publique, et il m'a tendu un déodorant. J'ai bien été tenté de lui faire oublié mon passage, mais je ne pense pas que Léna apprécie l'odeur de l'alcool elle aussi.
Je souris, et réponds :
- Thomas capitule. Mauviette.
- Tu continues je te tortures le cerveau, tapette.
- Tu confonds, c'est moi l'épuisement mental, pas toi blondinet, je souris. Eh bien ça se voit que le déo cache seulement l'odeur, parce que les effets eux, sont toujours là !
Thomas lève les yeux au ciel, et Céleste nous cris :
- Arrêtez de bavarder ! Avancez vous êtes aussi mous que des tortues.
Je lève les yeux au ciel à mon tour, et Thomas et moi suivons les filles, sans protester plus.
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