Chapitre 23
Hey ! Je poste ce chapitre plus tôt, parce que demain je ne pourrais pas donc j'imagine que vous ça vous arrange :)
Pour la suite ça sera dans le tournant de la semaine prochaine ^^
Bonne lecture !
Céleste
J'entre sur le plateau, et salue l'équipe technique, les acteurs, et le producteur.
Je fais exprès de coller mon téléphone à mon oreille pour qu'on ne me parle pas, mais j'offre des sourires à tout bout de champ pour faire celle qui est désolée de ne pas pouvoir rester à bavarder parce qu'elle est trop occupée.
En réalité, je veux juste avoir la paix.
Je repère mon petit coin habituel, celui au fond du plateau avec des chaises contre le mur, et je m'affale immédiatement sur l'une d'elles.
Discrètement pour qu'on ne me voit pas retirer le téléphone de mon oreille, je compose le numéro de ma sœur, et le porte rapidement de nouveau à mon oreille.
Heureusement, comme à son habitude, elle décroche immédiatement.
- Coucou Célie ! Oh la la je suis surexcitée !!!!!
De ma voix blasée habituelle, je répond :
- Pourquoi ? Tu vas devenir l'égérie d'une nouvelle marque ?
- Hein ? Mais non pas du tout ! Surexcitée pour le fiiiiiilm !!!
L'une des particularités de Sam, elle se réjouit toujours pour les autres.
La définition contraire d'égoïste, elle se préoccupera toujours du bonheur des autres et sera la première à réconforter si quelqu'un ne va pas bien.
Sans déconner, elle console un vieux qui a fait tomber sa canne.
C'est un truc que je comprendrais jamais les gens comme ça.
- C'est toi qui aurais dû être actrice, je lui réponds.
- Quoi !? Me dis pas que t'es pas surexcitée toi ???
- Je suis le genre à sautiller partout en criant comme une folle dingue ?
- Euh... bon d'accord. Mais je ne sais pas moi ! Tu n'es pas genre, un tout petit contente ?
Je souris derrière le combiné, et je le fais bien parce que je sais que ma sœur ne peut pas le voir.
Je réponds :
- Ok j'avoue. Je suis plutôt contente de faire ce film.
- Caaaaaaaaaaaaar...
- L'histoire me plait beaucoup, je la coupe avant qu'elle n'en dise plus.
Sam éclate d'un grand rire, un de ses rires qu'on ne peut pas arrêter, ceux où sa voix varie entre les graves et les aiguës en une micro seconde ce qui est assez impressionnant.
Elle s'arrête brusquement, et dit :
- Fou toi de ma gueule.
Je ne réponds pas, alors elle en profite pour enchaîner :
- Dis surtout que t'es super excitée à l'idée de tourner avec le beau châtain aux yeux bleu, et crois moi va immédiatement t'acheter de nouvelles culottes tu vas en avoir besoin.
Toujours ce manque de délicatesse qui la caractérise à ce que je vois...
Comme je ne sais pas quoi répondre, que je suis à court d'arguments, et surtout que je n'ai pas envie de me lancer dans un débat interminable avec elle, je réponds :
- Gneu.
Sam éclate de rire, parce qu'elle sait exactement que quand je dis ça, c'est que je sais qu'elle a raison et que je ne veux pas l'admettre.
- Il est arrivé dis ? Demande t'elle.
- Qui donc ? Le pape ? Oui il est là je lui ai payé un café.
- Ahahahahahahahahah qu'est ce qu'on se bidonne avec toi !
Je souris.
- Non, il n'est pas arrivé, je réponds.
- Guette hein, je veux pas rater ta voix qui bégaye, ton coeur qui s'accélère et tout le reste.
- Je suis une actrice Samantha.
- M'appelle pas Samantha !
- C'est ton prénom Gertrude !
- Oui ben c'est pas pour rien que je veux qu'on m'appelle Sam !
- Ok Josiane.
- Et vous vous êtes reparlé depuis que tu l'as poussé dans le couloir ?
Je grogne.
- Jamais j'aurais dû te raconter ça.
Il faut dire pour ma gouverne, qu'elle a tellement insisté pour que je lui raconte ce qu'il s'est passé après son coup de fil de l'autre fois que j'ai finis par craquer pour qu'elle me laisse tranquille.
- Tu sais très bien que j'aurais jamais lâché, réplique t'elle. En plus, je suis persuadée que tu me caches un truc, je ne sais pas quoi mais tu me dis pas tout.
Sam est un formidable détecteur de mensonges, elle repère tout.
Je ne sais pas comment elle fait mais même au téléphone elle arrive à savoir quand je cache un truc ou non.
En tout cas, c'est sûr et certain que jamais je ne lui dirais ce qui se passe dans ma tête, d'abord parce que je n'ai aucune idée de ce qu'il s'y passe exactement, et ensuite parce que je ne veux pas qu'elle imagine des choses.
Sam serait capable d'inventer des histoires fantastiques à dormir debout, du genre pouvoirs surnaturels ou que sais je encore.
- Je ne vois pas ce que je pourrais te cacher de plus, je réponds. Et puis le fait que je t'ai déjà tout dis me perturbe bien assez, tu es un vrai moulin à paroles. Quand rentres tu par ici au fait ?
- Je loge pendant deux jours dans Brooklyn mais je repars vers Seattle après. Je sais pas si j'aurais le temps de passer te voir mais je vais essayer il faut absolument que tu me présentes Sourire Fou et Regard de Braise.
Je traduis pour les gens normaux : je fais genre que je sais pas si je vais passer te voir alors qu'en fait je vais me ramener dans cinq minutes pour voir les beaux Thomas et Clive, et oui j'en ai rien à foutre de ta gueule soeurette.
Ça va je le vis bien.
J'allais répondre que de toute façon, je la laisserais jamais approcher Clive, quand le loup fait son apparition.
Il entre sur le plateau, et mon regard est tout de suite aimanté vers le sien.
Nous sommes à une dizaine de mètres environ, et pourtant je ressens tant d'électricité dans ce regard qu'un tableau électrique est incapable de rivaliser avec moi.
- Je te laisse, je dis à Sam, et je raccroche aussitôt alors qu'elle commence à crier pour m'en empêcher.
Comme je sais qu'elle va me rappeler illico, je mets mon téléphone en avion, et le range dans ma poche arrière, pour éviter d'y toucher ensuite.
Je relève la tête pour suivre ce qu'il va se passer maintenant étant donné que le tournage va commencer, et je découvre que le producteur emmène Clive en studio d'enregistrement.
Il doit faire la voix off au début du film, alors intéressée, je me lève et les suis pour écouter la prestation de Regard de Braise, comme dirait Sam.
Je m'assois à l'écart, derrière Clive, et guette du regard la suite des événements.
Le producteur explique au nouveau venu comment tout va se passer, et moi je le surveille du coin de l'œil.
Il semble le remarquer au moment de démarrer, quand le technicien fait le décompte.
J'espère qu'il va se foirer, et qu'il va être viré du projet.
Mais contre toute attente, au moment où Clive commence à parler, sa voix est si envoûtante que je me perds dans l'histoire.
Je visualise les décors, les scènes, les personnages et puis tout le reste.
J'imagine l'histoire, et puis je me surprends même à penser aux vrais personnes, les vrais Adrian Miller et Stella Evans.
Je connais la fin de l'histoire, comme tout le monde en Amérique, et je me demande ce que ça doit faire de voir son monde s'écrouler autour de soi, et de regarder les gens mourir sans pouvoir rien faire.
Stella surtout m'intrigue, cette femme, parce qu'elle a mon âge si ce n'est un petit peu plus jeune, semble si... semblable à moi.
Je veux dire qu'elle me ressemble beaucoup, elle est froide, impassible, et elle n'aime pas montrer l'affection qu'elle porte aux gens qu'elle aime.
Ce tournage va être un des plus faciles de ma vie, bien que la présence de Clive augmente la difficulté.
La matinée passe tranquillement, jusqu'à ce que je doive tourner mes premières scènes dans le film.
Les maquilleuses qui se précipitent vers moi avec un sourire si énorme plaqué sur le visage m'énervent illico, alors je prends un malin plaisir à leur annoncer que je ne veux pas de maquillage.
Mais évidemment, le producteur pointe le bout de son nez, et ordonne que si, je dois être maquillée.
Alors j'insiste, et finit par faire céder les maquilleuses pour qu'elles ne me mettent que du mascara et un truc sur les joues là, je sais même pas comment ça s'appelle.
Je me mets en scène, et je démarre illico mon jeu, mes premières scènes sont avec Clive, alors je joue le jeu, comme il le faut.
Lui, semble légèrement décontenancé à certains moments, mais je ne sais pas si ce sont les caméras ou ma présence qui le perturbent.
En réalité, moi aussi je suis légèrement troublée, mais contrairement à lui, je suis une actrice et je sais le cacher.
Je suis surprise par son jeu, il est très naturel, ce n'est pas du tout forcé il joue comme s'il était dans la vraie vie, et j'en viens à me demander si ses paroles ne sont pas adressées directement à moi.
Le metteur en scène annonce en fin le "coupé" que j'attendais, et à peine le producteur à t'il informé que le tournage ne reprendra qu'à 14h, je cours jusqu'à mon sac, et m'élance dans le couloir.
Il est un peu plus de midi, et j'aimerais avoir le temps d'appeler Sam pour manger avec elle.
Je sais qu'elle ne m'en voudra pas d'avoir coupé mon téléphone, tant qu'elle peut parler et me voir elle est contente, et moi aussi.
Je sais qu'elle peut faire le trajet de Brooklyn à ici, alors j'ai simplement à l'appeler, mais rapidement.
Je me précipite vers la sortie, en courant presque, et j'ai cette impression d'être une lycéenne cherchant à toute vitesse la porte de sortie.
Je trouve mes gardes du corps m'attendant à l'accueil au distributeur, je m'avance vers eux et leur souris.
- Je passe un coup de fil dehors, je leur dis. Je vais essayer de manger avec ma sœur.
Ils hochent la tête et me suivent sans broncher.
Je passe la porte, et je ne prends pas la peine de mettre mon foulard et mes lunettes, nous sommes un peu à l'écart de Times Square et je n'en ai pas besoin, ayant beaucoup moins de risques d'être reconnue.
Steve et Will se place sur le trottoir en face du mien, ils savent que j'apprécie mon intimité, et ils la respectent tout à fait.
Je me penche dans mon sac à la recherche de mon téléphone, quand mon regard se pose sur un paquet de cigarette.
Je bug pendant une seconde, et puis je saisis le paquet, le briquet à côté, et m'en allume une.
À dire vrai je n'aime pas ça, je ne fume que vraiment rarement, c'est plutôt quand je suis stressée.
Ce paquet je crois que je l'ai depuis quelques mois sans y toucher, je ne dois fumer qu'une fois par an environ, je ne suis pas Addict du tout, au contraire à chaque fois que je commence à fumer je tousse comme une forcenée, ou comme une débutante.
J'inspire une première bouffée, en essayant de faire le vide dans ma tête.
Je ferme les yeux une seconde, juste une seconde, et essaye de ne pas penser à tous ces trucs étranges arrivés en ce moment, ces impressions familières avec Thomas, Léna et Clive, ces rêves revenantes plus fréquemment, et puis ces petits flashs, minuscules, qui surviennent à certaines phrases prononcées, ou certains moments passés.
Sans que je ne puisse le voir venir, ma cigarette est soudain arrachée de ma main, et je rouvre les yeux, d'abord surprise, et puis furieuses quand je découvre que Clive l'écrase avec sa chaussure.
- Eh ! Tu fais quoi !? Je m'écrie en me redressant.
Je vois Steve et Will amorcer un mouvement dans notre direction, ils doivent sûrement croire que Clive me veut du mal.
Je leur fais un signe de la main rassurant, et ils se stoppent net, mais sans toutefois cesser de regarder Clive d'un œil torve.
Je me retourne de nouveau face à Clive, et je grogne entre mes dents serrées :
- À quoi tu joues !?
- C'est plutôt à moi de te demander tu crois pas !?
Hein !?
Je fronce les sourcils, troublées au possible, en me demandant ce qu'il veut dire par sa dernière réponse.
- Tu te moques là !? Je m'énerve.
Clive semble contenir sa colère, et j'en suis soufflée, ne l'ayant jamais vu dans cet état.
Il passe sa main dans ses cheveux, ses yeux dérivant vers sa gauche, et moi je suis du regard sa main glissée dans ses mèches châtains.
- Tu ne peux pas fumer... chuchote t'il presque imperceptible, mais pas de chance, je l'entends quand même.
Comment ça je ne peux pas fumer ? Il se moque de moi là !?
- T'es mon père ? Mon frère ? Mon mec ? Non donc tu la fermes t'es un collègue et encore.
Je suis une menteuse effrontée.
Clive se retourne brusquement vers moi, et s'écrie :
- Pourquoi y fais ça !? Hein !? Ça t'apportes quoi au juste !? Que dalle !
Que dalle, que dalle... j'ai appris un truc super intéressant sur cette expression il y a pas longtemps, ça viendrait de l'époque où les marches étaient beaucoup plus abondants, et à la fin des services, quand il restait plus rien dans les bacs, on ne pouvait retrouver que des queues d'ails. Il n'y avait plus que ça, d'où l'expression "que dalle".
Euh non bref je m'égare.
Je me campe sur mes deux jambes, et je réplique calmement :
- Ah ? Dit monsieur qui sent la cigarette H98 !
J'ai jamais dis "H24", je n'aime pas ce n'est pas original, alors du coup je varie tout le temps et je mets n'importe quel nombre derrière le H.
Clive ne répond plus, son regard restant rivé sur moi.
Je me sens soudain victorieuse, pour moi il déclare forfait car il n'a plus d'arguments.
Alors évidemment, comme je suis une saleté, et une provocatrice, j'affiche un sourire victorieux, et sors une deuxième cigarette de mon sac.
Je la porte à ma bouche, prend mon briquet de la main gauche tout en fixant Clive droit dans les yeux, et au moment où j'allais allumer ma cigarette il me l'arrache des mains, se rapproche de moi, et dit entre ses dents :
- Ça, ce que tu vois, ce petit bout de papier c'est un poison, un truc qui te pourrit de l'intérieur et va te détruire jusqu'à la dernière cendre, tu ne peux pas t'en défaire parce que ce petit truc te contrôle complètement, face à ça t'es plus rien, juste une loque, une marionnette dont on tire les fils à sa guise. Ça te consume entièrement, et tu es prêt à ramper sur le sol pour en avoir encore un peu plus chaque jours. Regarde toi ! T'as envie de gâcher tout ce que tu as ? Ça commence normalement, avec une petite pour faire genre t'es à la mode, t'es stylé ou je ne sais quoi encore. Et ensuite tu en prends une autre, et une autre encore, on est dépendant, et on les enchaînes jusqu'à se ruinée la santé. C'est comme l'alcool ou la drogue, on est alcoolique ou toxico, comme tu préfères. Mais on est pas différents tu m'entends ?
Je ne bouge pas, je le fixe, pétrifiée, et même si je sais bien que dans ses mots il pense surtout à lui, je ne peux m'empêcher de me sentir concernée.
- Tu vas finir par paniquer quand tu ne retrouveras plus ton briquet, ou même ton paquet de cigarette, et tu finiras au sol, tremblante, en cherchant de toutes tes forces une flamme qui ne peut que te brûler de l'intérieur.
Ses mots, ses derniers mots, ils provoquent un autre petit flash dans la tête.
"Paniquer quand tu ne retrouveras plus ton briquet, et tu finiras au sol, tremblante."
Je suis projeté de nouveau dans un flash, et je vois Clive, sur le sol, à genoux, tremblant et paniqué en train de fouiller et chercher quelque chose.
Et puis je lui tends un briquet.
Quand je reviens sur Terre, je fixe Clive dans les yeux, et j'essaye de fouiller dans ses traits, sur son visage quelque chose d'authentique, un souvenir, des bribes de passé, quelque chose de concret.
Ma tête subit un surplus d'informations, je suis soudain bouleversée par l'évidence qui s'impose à moi.
Je le connais, forcément.
Il ne peut pas apparaître comme ça dans des flashs, dans des rêves, il ne peut pas se montrer aussi familier avec moi sans raison.
Il a l'air d'en savoir beaucoup sur moi que moi même je ne me connais.
J'entrouvre les lèvres, et puis j'hésite à lui faire part de ce que je ressens.
Je finis par balbutier :
- Qui... Qui es tu ?
Je ne voyais pas quoi dire d'autre, pas commun le formuler, je suis persuadée de le connaître mais il ne veut rien avouer.
Alors je préfère lui demander but en blanc qui il est.
Clive me regarde, il m'observe intensément, et puis il finit par soupirer.
Mais sans répondre.
Je m'énerve toute seule, et puis je prend mes deux poings, et me met à taper contre son torse en grognant.
- Répond moi ! Je sais très bien que je te connais même si je t'ai jamais vu avant ! Me prend pas pour une conne !
- Je sais que tu n'es pas idiote, répond Clive sans bouger alors que je martyrise son buste.
Je sais qu'il voulait me calmer en disant ça, mais ça provoque l'effet inverse.
Je m'écris en tapant de nouveau contre son torse :
- Justement ! Comment tu peux savoir que je ne suis pas idiote ? Hein !? Quand bien même ça serait vrai !?
Clive soupire de nouveau, a un point que je finis par me demander comment il respire.
Il finit par répondre d'une voix avec tant d'émotions que cela me bouleverse :
- Si je te le disais, jamais tu ne me croirais.
Je soupire à mon tour, et puis résignée, je laisse tomber mes mains sur le torse de Clive, en les posant à plat.
Cette sensation est très intime, je me sens soudain très proche de Clive, mais d'un autre côté je ne sais pas si j'ai envie de cette intimité avec lui.
Je me fais, et puis mon regard se perd dans la contemplation de son buste caché sous sa chemise, alors que je me demande si je dois creuser les questions ou bien les laisser où elles sont.
Je finis par répondre doucement :
- Je ne sais même pas si j'ai envie de savoir au final. Mais je sais que je ne supporte pas d'avoir l'impression que toi tu me connais, mais pas moi.
Clive sourit alors, et je lève les yeux sur lui.
Nous restons ainsi, immobiles, se fixant droit dans les yeux, mes mains toujours posées sur lui.
Clive prend soudain mes mains entre les siennes, et caresse mes doigts en les contemplants comme s'ils étaient d'adorables chatons.
Je reste figée, je n'ai pas envie de le repousser, et pas envie de lutter, j'ai trop lutter dans ma vie pour continuer encore.
Je reste là à savourer ces frissons qui me parcourent tout le corps au contact de ses mains contre les miennes.
Et puis Clive brise le contact en posant délicatement mes mains contre ma poitrine, et il dit avant de s'éloigner :
- Tu me connais Céleste. Tu l'as simplement oublié.
Il tourne les talons en m'offrant un sourire triste, et puis je reste soufflée, incapable de dire quoi que ce soit.
- Eh attends ! Je m'écris quand j'atterris sur Terre de nouveau.
Mais Clive se retourne simplement pour me lancer un sourire, sans s'arrêter.
Et c'est comme ça qu'il fonce en plein dedans une jolie jeune fille que je connais bien, et que je n'ai jamais été aussi heureuse de voir qu'à ce moment là.
Sam, surexcitée, fait comme si elle était désolée d'être rentré dans Clive, alors que bien évidemment elle l'a fais exprès pour tenter une rencontre.
Et puis quand Clive relève la tête face à elle, elle se fige, et reste immobile pendant trois secondes.
Seulement trois secondes, parce qu'elle reprend vie immédiatement en criant dans ma direction parce qu'elle m'a vue :
- CÉLESTE !!!!!
Je soupire, lance un regard à Steve et Will qui me surveillent toujours, et puis m'avance dans la direction de Sam et Clive.
Celui ci est d'ailleurs toujours là, et son regard passe de Sam à moi.
Je m'approche, et Sam me saute dans les bras immédiatement.
- Salut Célie ! Comment tu vas ? Tu me présentes pas ?
Hein hein, alors que bien sûr tu sais déjà qui est ce beau jeune homme puisque tu l'as renommé toi même Regard de Braise.
Mais je fais l'actrice.
- Samantha je te présentes Clive, l'acteur jouant le rôle d'Adrian. Clive je te présentes Samantha, ma sœur.
Clive écarquille les yeux.
- Ta sœur ?
J'hoche la tête et lui offre un sourire faux, tandis que Sam elle, ne perd pas de temps.
Elle s'approche de Clive d'un air de félin, et elle affiche son sourire de séductrice experte :
- Salut... tu peux m'appeler Sam. Je n'aime pas trop Samantha c'est trop... long...
Bien sûr, elle prononce ces mots avec une lenteur extrême, et en passant sa langue sur ses lèvres d'un air avide.
Je lève les yeux au ciel, agacée par son comportement.
Mais je ne peux pas m'empêcher de sourire quand j'entends Clive répondre :
- Maintenant que je sais que tu n'y tiens pas, je t'appellerais Samantha.
Je dois me retenir d'exploser de rire quand le visage de Sam se décompose.
Elle fait comme si elle n'était pas affectée, et elle dit avec un grand sourire :
- J'allais proposer à Céleste de manger avec moi ! Tu n'as qu'à venir ! Et tu peux ramener Souri... euh Thomas.
Je voudrais parfois pouvoir étrangler Sam, officiellement, elle n'est l'as censée être au courant de l'existence de Thomas.
Et évidemment, Clive va comprendre que je lui ai déjà parlé d'eux, et par conséquent que je m'intéresse à leurs vies, ce qui est la dernière chose à savoir.
Il arque un sourcil, et dit :
- Et Léna. Je les appelles et on y va ?
Curieuse qu'il ne relève pas l'incohérence dans les propos de Sam je fronce les sourcils, et scrute Clive.
Il se tourne alors vers moi, et m'adresse un clin d'œil qui veut tout dire.
Je suis foutue.
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