Chapitre 22
Clive
Deux jours après, jour du tournage, je ne sais toujours pas comment je vais réussir à apprendre les bases du jeu et du théâtre en cinq minutes.
Oh bien sûr, Léna a essayer de me briefer mais c'est une piètre actrice. Enfin si, elle est très douée bien plus que moi, seulement après avoir analysé le script elle a déclaré qu'elle était parfaite pour le rôle d'Emily, une fille de notre côté, que pour celui d'Adrian.
Et je veux bien la croire, Emily à l'air de lui ressembler mais pas trop Adrian en revanche.
Mickaël et James ont aussi essayé de me donner la réplique, mais c'était pas gagné je crois qu'ils sont encore plus mauvais que moi.
Celui qui a surpris tout le monde en revanche c'est Thomas, il a tellement bien joué que c'est devenu mon coach personnel !
Je ne sais pas d'où lui sort ce talent, certainement de la même façon que le talent de Céleste, mais en tout cas bourré ou non il a fait une Céleste parfaite.
Alors avec le script sous les yeux Léna interprétait Emily pour m'aider, et Thomas faisait Stella, et malgré maints et maints efforts, j'ai finis par m'habitué à mon rôle et à me mettre dans la peau du personnage.
Heureusement Adrian n'a pas l'air d'être si différent que moi, enfin j'ai un peu tout lu il est dragueur mais c'est un vrai gentil il n'irait jamais faire de mal à une mouche.
Pas comme moi.
Il est sarcastique en revanche, et assez drôle, mais là où il me ressemble le plus c'est dans la seconde partie du film quand Stella à disparut et qu'il ne se remet pas du deuil.
Il est invivable, et je me demande si moi en temps normal je suis toujours comme ça.
- Allez Clive ! M'encourage Léna affalée sur mon lit ce matin là. On recommence. Thomas t'es prêt ? Allez Clive Go !
Thomas ne prend même pas le script, il n'en a plus besoin il connait les dialogues de Stella par coeur !
Il se lève et fais comme s'il marchait, alors je le suis, et m'approche.
- Tu fais une interrogation mentale sur les concurrents ? Je demande.
Il m'observe en coin d'un air tellement réaliste que je meurs d'envie d'éclater de rire.
- Hum... exact docteur, répond t'il.
- Et quel est votre verdict ma... ma...
- Clive ! S'énerve Léna.
- Mais non mais je suis désolé mais c'est pas possible !! Je ne PEUX PAS draguer Thomas !!!
Thomas saisit la flasque posée sur la commode, boit, et puis répond :
- Imagine moi avec de longs cheveux blonds et de grands yeux bleu, beau brun.
- Non désolé ça c'est pas possible !! Je peux pas draguer un mec c'est contre nature !
Léna soupire, et s'étale de tout son long sur mon lit.
Elle lève le script face à elle, et dit :
- Rappelle moi pourquoi tu t'es embarqué là dedans au juste ?
Thomas propose :
- Au pire je fais de l'intrusion mental sur lui et je lui ordonne de jouer le rôle bien !
- Tu touches à mon cerveau t'es mort.
- C'est pas une mauvaise idée ! S'exclame Léna en se redressant. Par contre Clive jouera comme une machine et ça, ça va pas aller...
- De toute façon je n'ai pas le choix... il est sept heures quarante cinq et je dois y aller la. On verra bien sûr place, c'est trop tard pour reculer, je dis en me redressant.
Léna soupire, Thomas boit un coup, et ils décident de me suivre pour aller au tournage.
Pour le coup eux deux sont super présents dans ma nouvelle vie d'acteur, et j'avoue que ça m'arrange un soutient de plus.
Nous saluons Mickaël et James en sortant de l'appartement, ils ont décidés aujourd'hui d'appeler Téo pour avoir des nouvelles, et de se renseigner sur la situation de Matt et Esteban histoire de ne pas être surpris s'ils venaient à débarquer d'un coup dans nos vies.
Nous marchons dans la rue, et pendant le temps du trajet j'essaye un maximum de me remémorer les conseils de Léna et Thomas sur le jeu.
Tout d'abord ne jamais regarder la caméra, et ça je crois que ça va être le plus dur, je ne vois pas comment ne pas poser mes yeux sur la caméra.
Ensuite rester concentré sur l'objectif de la scène, ne pas cacher les autres acteurs sauf si ma position est faite pour.
Bien articuler, parler plutôt fort sauf quand je dois chuchoter, et fixer les acteurs droits dans les yeux.
Je suis sûr que si j'avais dû me faire passer pour un chanteur j'aurais mieux réussis !
Nous arrivons au studio, et cette fois ci Cathy la victime nous laisse passer sans broncher.
Nick arrive immédiatement à notre rencontre, et nous salue.
- Merveilleux Clive tu es à l'heure ! Oh ça tombe bien que tu sois venue Léna, il fallait que je te parle de ton contrat et de quand tu commences.
Léna sourit, et Thomas sors discrètement sa flasque pour boire un coup.
Je me place subtilement devant lui pour le cacher de Nick, parce que je me doute bien que boire sur le lieu d'un tournage doit être interdit.
- Vous me suivez ? On va entrer en salle de tournage, celle de la dernière fois. J'aime bien accompagner mes nouveaux acteurs sur leur premier tournage.
Premier tournage ?
Je suis le seul à tiquer sur le détail ?
Il a raison, c'est mon premier tournage, mais par contre lui n'est pas censé le savoir.
Nick, me voyant froncer les sourcils, s'exclame :
- Je veux dire leur premier tournage avec moi ! Excuse moi Clive je t'ai sûrement offensé en disant premier tournage... je t'ai vu dans The Hat tu étais génial ! Tu as interprété le rôle de Tom à merveille !
Je ne sais pas du tout de quoi il parle, mais comme il doit penser que j'ai joué dans le film en question je fais comme si j'étais flatté.
Nick se tourne vers Thomas et Léna, toujours en souriant, et dit :
- Vous ne pourrez pas regarder Clive jouer depuis le plateau, mais seulement depuis des cabines insonorisées. Le plateau est réservé aux acteurs, agents, producteurs, techniciens et caméramans. Le reste est en cabine, désolé.
Léna dit que ce n'est pas grave, et nous nous avançons pour arriver sur le plateau.
Nous passons de nouveau dans le couloir des affiches, et enfin arrivons sur le plateau.
En entrant, mon regard est immédiatement aimanté vers Céleste, déjà arrivée et assise sur une chaise à l'écart.
Elle est au téléphone, et elle a l'air plutôt blasée.
Toujours aussi belle, elle porte un jean, encore, qui lui va à merveille.
Je me fais la réflexion qu'elle ne porte que des jeans, et je me souviens qu'à Area c'était exactement pareil.
Quand elle relève la tête, comme attirée par mon regard, je croise ses yeux, et j'essaye d'y lire la colère qui était présente il y a deux jours.
Je n'ai encore pas compris sa réaction, elle a semblé si bouleversée par mes mots que je m'en suis retrouvé complètement indécis.
Mais au fond de moi, je veux croire que sa réaction est dû au fait que ma simple petite phrase a agit comme un électrochoc sur elle.
Peut être s'est elle souvenue de quelque chose ? Au fond j'aimerais y croire.
Mais je ne sais pas si c'est possible de se souvenir de sa vie à Area, cela serait énorme.
Nous avançons jusqu'au producteur déjà sur les lieux, et il me salue chaleureusement.
On m'explique ensuite que certaines scènes ont déjà été tournées pour les décors, ça va être un mode paysage avec des figurants, je n'aurais donc juste qu'a commencer en tant que voix off dans un studio d'enregistrement.
Et là comme ça, je dois commencer directement.
Je suis amené en studio d'enregistrement, et je lance un regard paniqué à Léna et Thomas, restés dans la cabine à l'écart.
J'arrive dans le studio, et je constate avec soulagement ou je ne sais pas quoi d'autre que Céleste me suit.
Orson se tourne vers moi :
- Alors Clive, voici ton texte, il faut que tu prononces tes phrases avec légèreté, mais où une pointe de suspens se cache tu comprends ce que je veux dire ? Tu dois être fluide, mais plein de mystères.
Ouais en gros là c'est comme si tu me parlais en africain mon coco.
- Tu es prêts ? Allez on commence ! Tu démarres quand tu vois les paroles s'afficher, c'est comme du doublage en moins compliqué.
On me place devant le micro, et je lève les yeux face à l'écran devant moi où s'alignent des mots qui défilent.
Un technicien avec un casque fais le décompte.
- On commence dans dix secondes... Dix, neuf, huit...
Je lève la tête, et dans le reflet de la vitre je vois Céleste derrière moi qui a le regarde rivé sur moi.
- Six, cinq, quatre...
Elle a les bras croisés sur sa poitrine, et son regard est... je dirais malicieux.
- Trois, deux, un...
Je décide de me redresser, de prouver de quoi je suis capable.
- Action !
Une musique démarre, une musique douce, mais légèrement saccadée.
Une barre défile sur l'écran devant moi, jusqu'à arriver aux mots, et je démarre au bon moment.
- La chance est subjective. On peut parfois espérer tomber sur un bon ticket de loto, avoir une bonne journée, ou tout simplement se réveiller de bonne humeur. Nous n'espérons pas tous les mêmes choses, et la chance est toujours différente selon la personne que l'on est... Mais la chance n'arrive jamais au bon moment. Quand nous espérons être tirés au sort nous ne le sommes pas, et quand nous espérons ne pas l'être, nous le sommes. C'est ce qui m'est arrivé. À moi, Adrian Miller.
Je me tais, parce que c'est la fin de mon texte.
Et je me remets à respirer par la même occasion, et c'est là qu'Orson s'exclame :
- C'était parfait ! Génial on garde il n'y a rien à refaire, ta voix est bien passée et le ton y était. On enchaine !
Ah bon ?
Sonné, je me laisse traîner hors du studio pour attaquer directement les scènes, en sachant que la première se fait avec beaucoup de figurants.
Alors je le fais, j'écoute ce qu'on me dis de faire, et je m'exécute sans broncher, ce qui ne me ressemble pas vraiment.
Les premières scènes se passent bien, je me concentre sur les acteurs et figurants, et pour l'instant ça va.
Mes yeux tiquent parfois vers la caméra mais le producteur me reprend en me faisant des signes, et je comprends qu'ils couperont au montage mes moments d'égarement.
Et puis alors que le temps passe, vient le moment dans l'aéroport où je bute parce que je suis incapable de draguer un garçon.
Il y a les présentations avec les autres concurrents, alors je suis assis sur les chaises d'attente avec Céleste pas très loin, et c'est la première fois qu'elle fait son apparition sur le plateau.
On doit alors s'adresser un duel de regards.
Nous nous fixons devant les autres acteurs, et puis elle se met à sourire, un très léger sourire presque imperceptible, et je me souviens que c'est exactement ce qui est marqué dans le script.
- Moi c'est Stella, dit elle.
Et puis elle ajoute en penchant légèrement la tête sur le côté avec un air malicieux :
- Enchanté...
Je ne dis rien alors, parce que je n'ai rien à dire et aussi parce que je serais bien incapable de répondre.
Les plans changent, on doit se lever, et puis vient l'heure de ma scène ou j'hésite trop.
Nous marchons tous derrière l'homme qui joue Clarks je crois, et puis je m'approche doucement de Céleste.
- Tu fais une interrogation mentale sur les concurrents ? Je demande.
Céleste m'observe en coin, de la même façon que Thomas, et j'ai presque l'impression que leurs visages sont superposés.
Elle m'observe légèrement surprise, et répond :
- Hum... exacte docteur.
Voilà la phrase que je suis incapable de placer ensuite.
Mais curieusement, ça vient tout seul.
- Et quel est votre verdict ma chère ?
Je suis très proche d'elle, nous marchons en nous frôlant, et j'ai l'impression que derrière les caméras le producteur jubilé de bonheur.
Le message entre Adrian et Stella passe.
- Hum... répond Céleste.
Elle laisse passer un silence, comme dans le script, et répond :
- Amber et Nathan par exemple, commence t'elle prudemment. Eux, ils se donnent un air supérieur pour montrer qu'ils n'ont pas peur. Mais en réalité ils sont pétrifiés, ils font un jeu de masque pour se préparer à survivre. Mais si tu veux mon avis, ce seront les premiers à mourir.
Je dois être bluffé à ce moment là, alors je ne répond pas, et Céleste me sourit, et se penche légèrement vers moi.
Je sens son souffle s'échouer sur ma nuque, un frisson me parcourt, et je tente tant bien que mal de rester concentré sur mon jeu.
J'ai beau me dire que ce n'est que du cinéma, que Céleste est une formidable actrice et que sa proximité ne m'est pas destiné, j'en reste soufflé quand même.
Elle chuchote :
- Si tu observes bien, chaque hommes ressemble plus ou moins a une femme. Et à mon avis, ce n'est pas par pur hasard.
- Comment ça ? Qui ? Je demande faussement surpris.
- Amber et Nathan, Leslie et Josh, Jennie et Carl, Tyler et Leila, Chris et Emily. Et toi et moi, finit t'elle.
Mais y aura t'il un "nous" un jour ?
- Chaque hommes semble compléter la personnalité d'une des femmes, continue t'elle. Et à mon avis ce n'est pas fait au hasard.
- Comment ça ? Je redemande, troublé.
- Hum... Je pense...
Mais elle est interrompue par l'acteur jouant le rôle de Clarks.
Il explique le déroulement du jeu, je dois lancer des regards en coin à Céleste, et puis la scène est coupée, et le producteur annonce qu'on a finit pour la matinée, après avoir refait plusieurs scènes plusieurs fois à plusieurs reprises.
Cela fait plus de quatre heures que nous bossons sur ces premières scènes, et j'avoue être complètement vidé, je ne pensais pas que ça serait si difficile d'être acteur.
Je vois Céleste du coin de l'œil prendre son sac et partir, alors n'hésitant pas une seconde je la suis, mais elle est rapide, et je la perds rapidement de vue.
Je m'avance dans les couloirs, et finit par retrouver l'accueil grâce à mon sens d'orientation plutôt bon.
Je sors dehors, et repère sur ma gauche les deux gardes du corps de Céleste que j'ai déjà pu croisé auparavant, et en voyant qu'ils sont légèrement à l'écart mais qu'ils fixent le même point devant eux, je suis leur regard et trouve ce que je veux.
Céleste est appuyée contre un mur sur le trottoir d'en face, et s'allume une cigarette.
Vous m'avez bien entendu.
Une cigarette.
Je crois devenir fou.
Je traverse la route sans regarder autour de moi une seule seconde, et m'approche à grands pas de la jeune femme.
Arrivé à ses côtés je lui arrache la cigarette des mains, et l'écrase avec ma chaussure.
- Eh ! Tu fais quoi !? S'écrie t'elle furieuse.
Du coin de l'œil je vois les deux gardes du corps amorcer un mouvement dans ma direction, mais Céleste leur fait un geste de la main pour leur dire de s'arrêter, et qu'elle gère.
Elle se retourne face à moi, s'approche, et grogne entre ses dents serrées :
- À quoi tu joues !?
- C'est plutôt à moi de te demander tu crois pas !?
Céleste me regarde, cette fois ci les sourcils froncés au possible, et s'écrie :
- Tu te moques là !?
Je passe la main dans mes cheveux, furieux, et je ne fais même pas attention à son regard rivé sur ma main.
- Tu ne peux pas fumer... je chuchote plus pour moi même que pour elle.
Mais malheureusement elle m'entend.
- T'es mon père ? Mon frère ? Mon mec ? Non donc tu l'as fermes t'es un collègue et encore.
Je me retourne vers elle, et m'écrie :
- Pourquoi tu fais ça !? Hein !? Ça t'apporte quoi au juste !? Que dalle !
Céleste se campe sur ses deux jambes, et réplique calmement :
- Ah ? Dis monsieur qui sent la cigarette H98 !
Je ne répond pas.
Face à mon silence, Céleste se sent victorieuse, alors elle croise les bras sur sa poitrine, et affiche un sourire triomphant.
Et comme je ne dis toujours rien, me contentant de la fixer, elle décide de pousser la provocation, et de sortir une nouvelle cigarette.
Elle commence à l'allumer sous mes yeux, alors je craque, l'arrache de ses mains, et dit calmement entre mes dents :
- Ça, ce que tu vois, ce petit bout de papier c'est un poison, un truc qui te pourrit de l'intérieur et va te détruire jusqu'à la dernière cendre, tu ne peux pas t'en défaire parce que ce petit truc te contrôle complètement, face à ça t'es plus rien, juste une loque, une marionnette dont on tire les fils à sa guise. Ça te consume entièrement, et tu es prêt à ramper sur le sol pour en avoir encore un peu plus chaque jours. Regarde toi ! T'as envie de gâcher tout ce que tu as ? Ça commence normalement, avec une petite pour faire genre t'es à la mode t'es stylé ou je ne sais quoi encore. Et ensuite tu en prends une autre, et une autre encore, on est dépendant, et on les enchaînés jusqu'à se ruinée la santé. C'est comme l'alcool ou la drogue, on est alcoolique ou toxico, comme tu préfères. Mais on est pas différent tu m'entends ?
Elle ne bouge pas, elle reste à me fixer, pétrifiée.
- Tu vas finir par paniquer quand tu retrouveras plus ton briquet, ou même ton paquet de cigarette, et tu finiras au sol, tremblante, en cherchant de toute tes forces une flamme qui ne peut que te brûler de l'intérieur.
Céleste ne dit toujours rien, elle me regarde de ses grands yeux bleus, et puis j'ai presque l'impression de voir les souvenirs défiler dans ses iris.
Elle entrouvre les lèvres, et puis hésite.
Elle finit par dire, la voix plus cassée que d'habitude :
- Qui... Qui es tu ?
Le père Noël.
Pardon c'était plus fort que moi j'ai tout gâché.
Je la regarde un moment et puis je finis par soupirer.
Mais croire que Céleste attendrait que je réponde est mal la connaître.
Elle prend ses deux poings et les tape contre mon torse.
- Répond moi ! Je sais très bien que je te connais même si je t'ai jamais vu avant ! Me prend pas pour une conne !
- Je sais que tu n'es pas idiote, je répond simplement.
Au lieu de la calmer, ça l'énerve encore plus.
Elle s'écrie en tapant de nouveau sur mon pauvre torse :
- Justement ! Comment tu peux savoir que je suis pas idiote ? Hein !? Quand bien même ça serait vrai !?
Je soupire de nouveau, ne sachant qu'elle posture adopter.
Et puis je finis par répondre :
- Si je te le disais, jamais tu ne me croirais.
Céleste laisse tomber ses mains sur moi, sur mon torse toujours, et elle les pose à plats.
Elle se tait, et son regard se perd dans la contemplation de mon buste caché sous une chemise bleue.
Elle finit par répondre :
- Je ne sais même pas si j'ai envie de savoir au final. Mais je sais que je ne supporte pas d'avoir l'impression que toi tu me connais, mais pas moi.
Je souris, parce je que je la trouve adorable.
Je prends ses mains en les détachants de mon buste, les contemple une seconde, et elle me laisse faire.
Et puis je finis par les poser sur sa poitrine, et je réponds avant de m'éloigner :
- Tu me connais Céleste. Tu l'as simplement oublié.
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