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Clive

Je suis déconnecté du monde, c'est comme si une main immense m'avais débranché, avais isolé mon esprit du reste.

Je ne vois pas ce qu'il se passe autour de moi, je reste les yeux fixés devant moi, je visionne tous les moments que j'ai partagé avec Céleste.

« - Je vois que je ne suis pas le seul à me pointer à l'écart de l'évènement le plus important d'Area sans savoir pour quelle raison. Même Thomas Thermopolis, l'homme le plus riche d'Area ne dépenserait pas un centime pour se pointer ici. »

Je sens le regard de la jeune fille qui ne s'est pas retournée tout de suite sur moi, alors ne résistant plus à cette attraction invisible, je me décide enfin à poser mes yeux sur elle.

Malgré toute ma bonne volonté à rester impassible et sûr de moi, je ne peux empêcher mon corps de se tendre entièrement en découvrant la jeune fille.

C'est comme si plus rien n'avait d'importance, comme si on avait fait une pause dans le cour du temps pour me laisser contempler le spectacle face à moi.

Je ne crois pas que des mots existent pour décrire la beauté de la créature face à moi, il faudrait en inventer.

Elle est de taille moyenne, porte un short en jean qui met en valeur ses jolies jambes, et une espèce de chemisier à col Claudine bleu clair qui fait ressortir le bleu intense de ses yeux. Ses iris sont plus claires que les miennes, celles-ci faisant plutôt penser à un océan de turquoise, tandis que celles de la jeune fille me rappellent plutôt un lac d'eau si clair qu'on peut voir notre propre reflet à l'intérieur.

Ses longs cheveux d'un blond pâle descendent en cascades jusqu'à ses hanches, et s'associent avec sa peau de porcelaine qui a l'air de lui donner un air fragile. Quelques petites tâches de rousseurs parsèment son nez, très légères, et ne font qu'accentuer son charme.

Je crois que je n'ai jamais vue une créature aussi sublime dans ma vie, alors que j'ai déjà vue défiler pas mal de filles.

Mais comme à mon habitude, je ne me laisse pas décontenancer, et affiche de nouveau un sourire arrogant et des yeux joueurs.

Je me penche face à elle, exécute une révérence exagérée, relève légèrement la tête, et dit tout en plongeant mes yeux dans les siens :

« - Enchanté Milady. »

Non sans une certaine satisfaction, j'ajoute :

« - Je suis Clive Raven, de la Zone C. »

Son regard est glacial, ce qui je dois le dire me déconcerte, avec son physique d'ange je ne m'attendais pas à une telle froideur dans le regard.

Elle entrouvre les lèvres, et réplique d'une voix dégoulinante de sarcasme :

« - Relève toi ou fais mes lacets, au choix. »

Je sourire, conquit.

Je ne m'attendais pas à tant d'animosité de sa part vue son physique qui lui donne un air vulnérable, mais j'en suis agréablement surpris.

Les filles de caractères sont les plus difficiles à avoir, et c'est un défi en plus que j'apprécie particulièrement.

Je réponds, non sans un coup d'œil à ses chaussures, des vans blanches sans lacets :

« - J'aimerai beaucoup très chère, mais vous ne portez pas de lacets. »

J'accentue mes propos d'un sourire moqueur et me relève, en constatant avec plaisir qu'elle semble énervée.

"- C'est quand même triste d'avoir recours au sarcasme pour exprimer sa jalousie envers les Zones des autres...

Ne perdant pas une seconde mon sourire, je me tourne face à Céleste.

Tout en expirant de la fumée, je dis :

« - C'est vrai que nous n'avons pas tous l'honneur de venir de la Zone A, même si je t'avoue que ça te va très bien.

- Je te remercie du compliment, et te le retourne, tu corresponds bien à l'idée que je me fais d'un C, rétorque aussitôt Céleste sans se démonter. »

Je souris encore, imperturbable, et répond :

« - C'est la dure loi de la nature ma belle. Il y a des méchants et des gentils. Mais je préfère de loin être un méchant qui réussit qu'un gentil qui se fait marcher sur les pieds.

- J'ai l'air de me faire marcher sur les pieds ?

- Non en effet, c'est pourquoi je doute de ta gentillesse. Qui sait, tu es peut être une C ?

- Ne me compare pas à ces spécimens, grogne Céleste.

- Ces spécimens, tu en as un exemplaire devant toi.

- Et je préférerai ne pas l'avoir.

- On ne t'a jamais dit qu'une jolie demoiselle comme toi ne devait pas mentir ? »

« - Ce n'est pas pour faire un compliment, mais c'est plutôt bien résumé, grogne Céleste. »

Je lui souris, tire sur ma cigarette, et réponds :

« - Merci du compliment ma jolie, et ce n'est que le début.

- Ferme-la, rétorque t'elle. »

« - Tu es stressé pour fumer autant ?

- Tiens, tu t'inquiètes de mon état mental ma jolie ?

- Non, plutôt de l'état de la forêt, réplique Céleste du tac au tac. Si tu continue de fumer autant tu vas foutre le feu et on aura aucune chances de s'en sortir, sans même avoir pu combattre ce connard de Caleb.

- Si tu as peur d'un incendie, je te rappelle que nous avons parmi nous une D capable d'aquakinésie, et en plus nous avons un téléporteur qui pourra nous sauver à temps. Et si avec tout ça tu t'inquiètes encore, il y a moi qui ne laisserais pas cramer une si jolie blonde dans les bois.

- Je ne vois pas ce que tu pourrais faire avec ton minable petit épuisement mental.

- Mon minable épuisement mental peut te mettre à terre en une seconde et te tuer si je le désire. Tu pourrais t'arracher la tête morceau de crâne par morceau du crâne juste à cause de ce minable épuisement mental.

- Je demande à voir.                                                               

- Si je le fais sur l'un d'entre eux je me fais détruire et je n'aurais pas l'occasion de foutre une raclée à ce connard de pseudo roi. »

Je remarque le trouble soudain de Céleste, et demande en fixant ses yeux :

« - Qu'est ce qui se passe ?

- Tu as dit « pseudo roi ». Pourquoi ? »

Je plante mes yeux dans les siens, et nous nous arrêtons soudainement de marcher.

Les autres marchent devant nous et continuent, sans nous remarquer, tandis que je surplombe Céleste de ma hauteur, et reste face à elle.

Nous sommes l'un en face de l'autre, et nous n'avons jamais été aussi sérieux.

Nos corps ne sont qu'à quelques centimètres, et je sens que son cœur s'accélère.

J'entrouvre les lèvres, et chuchote à quelques centimètres de son visage :

« - Tu es une A. Et tu fais de la télékinésie. As-tu déjà eue l'occasion d'entrer au palais royal ?

- Non. Pourquoi tu me demandes ?

- Tu n'as donc jamais vue de tes propres yeux, en face de toi, ni le Roi Tanner, ni le Prince Caleb ?

- Non. Et toi ?

- Quelqu'un comme moi passe de nombreuses heures dans des cellules hermétiques...

- Des cellules hermétiques ? Qu'est ce que c'est ?

- Des cellules capitonnées où la magie ne fonctionne plus. Nous sommes vidés de notre énergie et aucun de nos pouvoirs ne fonctionnent. Aucuns moyens de sortir, notre avenir est scellé par le Roi.

- D'accord j'ai compris, et quel est le rapport avec l'incident d'aujourd'hui et ton « pseudo roi » ? »

J'affiche un beau sourire plein de malice, me penche près de Céleste et chuchote :

« - Les autres sont loin... Ils vont se demander si je ne t'ai pas fait quelque chose... on devrait les rejoindre... »

Ma main s'approche doucement de sa joue dans un geste très tendre.

Elle me saisit brusquement le poignet, et dit les dents serrées :

« - Je ne pars pas d'ici tant que tu ne m'as pas dit ce qui se passe avec Caleb.

- Mais qu'est ce qui te fais dire que je sais quelque chose ma belle ? »

J'accentue mes paroles d'un sourire carnassier, et c'est à ce moment là que j'entends la voix de Léna crier :

« - Céleste ? Clive ? Qu'est ce que vous faites ? »

Céleste lâche brusquement mon poignet, et j'en profite pour m'avancer, et crier à Léna :

« - Nous discutions. On arrive »

Puis, je jette à Céleste un petit sourire satisfait, et lui tourne le dos, m'éloignant en direction des autres qui nous regardent, intrigués.

« - Tu en as déjà marre, tu veux rentrez chez toi petite chose fragile ? Je dis en souriant et croisant les bras.

- Je ne parlais pas à toi, réplique aussitôt Océane.

- Tant pis pour toi, tu ne sais pas ce que tu rates.

- Au contraire, je s...

- STOP ! Crie Céleste en tendant les mains, et je me demande bien pourquoi elle veut stopper un conflit.

- Il me cherche ! Fait Océane.

- Je pourrais dire la même chose de toi, je réplique. T'a débilité provoque mon intelligence.

- Clive arrête de chercher la merde s'il te plait, fait Céleste en plantant ses yeux dans les miens. »

C'est la première fois qu'elle me parle d'une manière aussi douce, comme si toute trace de méfiance et de méchanceté à mon égard a disparue dans ses yeux.

Contre toute attente, je me tais.

Je ne réplique rien, et me contente de regarder fixement Céleste, alors que mon éternel sourire moqueur a disparu de mon visage.

Trop occupé à récupérer, de cette crise d'angoisse, je ne sens pas Céleste s'asseoir à mes côtés.

Elle ne dit rien, et je laisse mes yeux fermés, laissant la fumée remplir mes poumons.

J'entends le souffle de Céleste à côté de moi, et cette berceuse m'apaise alors, aussi étonnant que cela puisse paraître.

Une fois que ma respiration a repris un rythme normal, je dis, les yeux fixés sur l'horizon :

« - Je ne fume pas pour accentuer l'effet « Zone C », ni pour me donner un côté cool, et encore moins parce que je veux conserver une attitude qu'on pourrait qualifier de « badboy ». Je fume parce que ça m'ai vitale, parce que j'en ai besoin. »

C'est certainement la première fois que je dis ces paroles à voix haute, bien que j'en ai pleinement conscience depuis longtemps.

Céleste ne répond pas tout de suite, laissant passer un silence.

Elle finit par dire :

« - Tu as dû faire tomber ton briquet en te levant. Je me suis réveillée et l'ai trouvé près de moi, il brillait dans la nuit. La lettre « C », brillait plus précisément. Je ne dors presque jamais, je me réveille souvent. »

Je me tourne cette fois ci face à elle, redoutant ce que je vais voir dans son regard. Le fait d'avoir parut si faible, si dépendant devant elle me hante, et je ne tiens pas à voir de la satisfaction dans ses yeux.

Mais quand je croise ses iris bleu, je n'y croise aucune satisfaction. Son visage est entièrement neutre.

« - Pourquoi tu ne dors pas ? Je demande.

- Parce que je réfléchis beaucoup trop. Mon cerveau tourne en continue, il ne s'arrête jamais, ne me laissant aucune minute de répit.

- Tu réfléchis à quoi ? »

Elle semble réfléchir, puis répond :

« - A beaucoup de choses. La plupart du temps à la Terre, aux humains. »

Je me surprends à lui sourire avec douceur, et quand je m'en rends compte je détourne le regard.

« - Pourquoi t'intéressent ils ? Je demande. »

Là, elle se tourne face à moi, me sourit, et une sensation étrange m'emprisonne alors le cœur.

« - Pourquoi ne m'intéresseraient ils pas ? Rétorque-t-elle. »

Je souris à mon tour, et répond :

« - Je ne pensais pas qu'une fille comme toi s'intéresserait au monde extérieur. »

Ses yeux pétillent de malice.

« - Ah ? Une fille comme moi ?

- Oui. Une jolie rebelle légèrement sauvage. »

Elle arque un sourcil, sans se départir de son sourire.

« - C'est donc comme ça que tu me vois ? »

Je retrouve mon assurance, affiche mon sourire narquois, et m'approche délicatement de Céleste.

« - Parce que je me trompe ? »

Elle tourne la tête face à moi, et nos visages ne sont qu'à quelques centimètres l'un de l'autre.

Contrairement aux autres fois où nous nous sommes trouvés si proches, Céleste ne cherche pas à se dégager, elle ne me repousse pas.

Je comprends que tout a changé, je comprends que ses barrières sont tombées, qu'elle ne lutte plus.

Je fixe ses lèvres, m'avance vers elle, et au moment où j'allais l'embrasser, elle se fige brusquement, fronce les sourcils et tourne la tête face à l'horizon.

Surpris et frustré, je tourne moi aussi la tête face aux bois, et Céleste murmure soudain :

« - Ils sont là... »

Céleste regarde la scène, le visage neutre encore une fois, et je me surprends à penser qu'en toute circonstances elle ne laisse jamais ses émotions filtrer.

Elle continue de me soulever, mais j'ai beau être très loin d'être gros, Céleste elle, n'a pas un corps très musclé, c'est une vraie plume avec sa taille de guêpe.

Voyant mes yeux à demi ouvert, plissés sous la douleur, Céleste se tourne face à moi, et appelle :

« - Clive ? »

Je ne réponds pas, car c'est à ce moment là qu'une vague fulgurante de douleur m'emporte, et me fait réprimer un cri à grand mal. Voyant ma détresse, Céleste jette un œil à mon épaule.

Horrifiée, elle découvre que ma plaie se remet à saigner, le sang n'est plus rouge vif, mais noirâtre, et elle comprend que mon état s'aggrave de plus en plus. Je le comprends également en découvrant son visage inquiet.

Un trou béant se dessine dans mon épaule, et j'ai l'impression que Céleste peut même voir mon os ainsi que la balle qui frotte tout contre dans ce sang s'écoulant abondamment.

« - Clive ! »

Je suis toujours conscient, mais je sens mon cœur de plus en plus froid, et je comprends que Céleste le ressens aussi quand je la sens frissonner contre moi. Je ne peux empêcher mes yeux de se fermer de plus en plus, et horrifiée, Céleste lève la tête, et c'est à ce moment là que nous sentons une force invisible nous faire décoller du sol, et projeter en arrière.

Me sentant décoller du sol, je sens Céleste s'accrocher de toutes ses forces à mon corps, et puis mon dos se cogne contre un mur avec une violence inouïe, tandis que ma tête bourdonne après le choc.

Comme des poupées de chiffons, nous tombons, et nous nous écroulons sur le sol.

Quand je redresse la tête face à Céleste, je réalise qu'elle lutte face à Caleb, qui cette fois ci a l'apparence d'un serpent menaçant dont la langue fourche et se jette sur le bras de la jolie blonde.

Le serpent est enroulé au bras de Céleste, et celle ci se débat de toutes ses forces sans avoir recours à son pouvoir, puisqu'il ne lui servirait à rien dans le cas présent.

Ses traits sont déformés par la rage et l'envie de combattre, alors poussant un cri elle abat son bras sur le cou du serpent au même moment que la tête de celui ci se jette sur le cou de la jeune fille.

Céleste pousse un cri de douleur, tandis que le serpent s'écroule sur le sol, sonné.

Je sors de ma torpeur à ce moment là, et vois dans le cou de Céleste une démarcation sanglante, tandis que ses yeux s'assombrissent d'un voile de souffrance.

Je m'élance pour la rattraper, au moment où ses jambes s'effondrent sous son corps frêle.

Elle s'écroule entre mes bras, et j'hurle alors le nom d'Océane, au moment où je vois le serpent disparaître sous mes yeux.
Il ne s'est pas transformé en quelque chose d'autre, il a tout simplement disparu.

Contre toute attente, au lieu de rester perplexe, j'affiche un petit rictus satisfait, puis, je me tourne vers l'autre groupe.

Estéban est en train de prendre le dessus sur Léna, la jeune fille se débat de toutes ses forces, mais commence à faiblir, je le vois à ses trait tirés.

Océane ne fait strictement rien, tout bonnement incapable de combattre, et Téo lui, fait des diversions sur Estéban en apparaissant d'un côté et disparaissant de l'autre pour que Léna puisse se reposer en attendant.

Céleste remue dans mes bras et rouvre les yeux, elle pousse un petit gémissement de douleur, mais à peine a t'elle prit conscience qu'elle est blottie dans mes bras qu'elle se redresse d'un coup, mais titube automatiquement en se rattrapant de justesse. Je souris malgré moi, même au plus bas elle continue de lutter face à cette attraction entre nous deux.

Pourtant, en regardant son visage, je la sens en train de lutter, et je comprends qu'elle doit sentir le venin brûlant se répandre dans son cou, et cela doit être une sensation horriblement désagréable.

En l'instant, elle a l'air d'avoir mal à la tête mais d'arriver à rester lucide et concentrée.

Mais je ne termine pas ma phrase, car brusquement, extinction des feus, nous sommes plongés dans le noir, et j'ai cette horrible impression de devenir complètement aveugle.

Toute source de lumière vient de disparaître, nous sommes plongés dans le noir, dans une obscurité oppressante, étouffante, qui semble aspirer la moindre molécule d'air et répandre une peur stressante et omniprésente.

« - Clive ? Chuchote Céleste, et mon nom prononcé par sa bouche me fait frissonner.

- Chut ! Je murmure, refoulant cette sensation inconnue. »

Ma main droite qui tient encore le bras de Céleste descend jusqu'au bas, et je saisis fermement sa main.

« - Ne lâche pas ma main, je chuchote à son oreille, à peine perceptible. »

Je vais tourner dans le couloir de droite quand je suis violemment percuté, et je m'écroule au sol, légèrement sonné alors que je ressens une vive douleur naître sur mon front.

Je grimace et relève la tête, pour me retrouver face à une tête blonde avachie sur mon torse.

Quand Céleste relève les yeux et la tête, elle se retrouve face à mon sourire satisfait et charismatique qui ne me quitte jamais.

La voir me bouleverse, et je tente tant bien que mal de ne pas le montrer.

« - Doucement, j'ai l'habitude d'avoir les femmes à mes pieds mais je ne pensais pas au sens propre. »

Céleste réplique aussitôt, mais en souriant toutefois :

« - A tes pieds ? Si tu compares ton visage à des pieds c'est certainement que tu as enfin pris conscience de l'horreur que tu nous oblige à supporter à chaque fois qu'on te regarde. »

Je fais la moue, une moue mêlée à un sourire.

« - Ouh ce n'était pas gentil ça ! »

Céleste éclate de rire, et entendre cette jolie mélodie me fait frissonner.

Je la trouve magnifique, elle a un peu de sang dans le cou, mais cela n'atténue en rien sa beauté époustouflante.

Je sens son cœur battre contre le mien, et savoir qu'elle est là, vivante tout contre moi me rend euphorique. 

La dernière fois que je l'ai vue elle avait la gorge en sang, et semblait au bord de la mort. Evidemment je savais que Matt ne se permettrait pas de perdre une A capable de télékinésie, mais j'avais très part qu'elle se retrouve sous sa coupe, ou pire.

Nous sommes toujours sur le sol, elle sur moi, ses yeux aussi clairs qu'un lac de cristal sont plantés dans les miens, et je me demande encore une fois à quoi elle peut bien penser.

Je n'en peux plus d'attendre et de lutter, alors pour abréger tout ça, je franchis le pas.

Ma main droite glisse derrière la nuque de Céleste, à travers sa cascade de cheveux blonds, et j'appuie sa tête contre la mienne.

Je l'embrasse le premier, car je connais le caractère de Céleste, et je suis très bien conscient qu'elle préfèrerait que ça soit elle qui fasse le premier pas.

Elle ne recule pas, au contraire, ce qui confirme mes hypothèses.

Quand je me recule, je la regarde en souriant, et susurre :

« - J'ai été plus rapide ! »

Elle se met à grogner, mais pourtant je la vois sourire.

« - On doit y aller, dit Léna, sans réfléchir plus.

- Je suis d'accord avec Léna, acquiesce James. On y va. Clive ? Céleste ? »

Je réponds :

« - Je ne vois pas pourquoi on irait les aider. Quand on avait besoin d'eux, ils sont partis, et nous ont laissés. Ensuite, Léna a faillit mourir, moi aussi, et Céleste s'est faite embarquée pour devenir timbrée. Plus qu'elle ne l'est déjà.

- Connard.

- Peut être, répond Léna. Mais ils sont un peu perdus, comme nous, ils ne savent pas ce qui est bien et mal.

- Je ne suis pas forcément d'accord à l'idée d'aller les aider, je réponds en croisant les bras.

- Et toi Céleste ? Demande James.

- Peut être. Ou peut être pas. Qu'est ce qu'on gagnerait à les aider ? »

Je souris, et me demande encore une fois s'il n'y a pas eu tromperie un jour dans sa famille, parce qu'elle résonne vraiment comme une C.
James réplique :

« - La satisfaction d'être quelqu'un de bien, et de ne pas prendre en compte les erreurs du passé ? »

Céleste sourit.

« - Ok, je marche.

- Tu as cédé plus facilement que ce que je pensais, s'étonne James.

- Océane, Téo ou Estéban n'auraient jamais fait ça. C'est uniquement par esprit contradictoire que j'accepte d'y aller.

- Quelle garce, je dis en souriant. Ça me plait.

- J'apprécie le compliment et te le retourne. Tu es une ordure Clive. J'aime.

- Quand vous aurez finis vos démonstrations d'amour très étrangement sadique on pourra y aller ? Fait James.

- Oui chef ! Dit Léna en souriant et brandissant un poing en l'air.

- Ah non je ne suis pas d'accord, James est arrivé après moi, ce n'est pas lui le chef, c'est moi ! Je proteste.

- Ta gueule ! Me hurlent tous les autres en même temps, et je me tais donc, à contrecœur. »

Les cris cessent, Océane se remet à respirer normalement, et Clive retombe brusquement sur le sol, comme poupée de chiffon.

Il relève la tête, ses yeux projetant des éclairs, et il se redresse faiblement en s'appuyant contre le mur.

Il lève les yeux sur Céleste, qui le regarde sans réussir à trouver dans son regard où est le Clive doux qui l'a embrassée il y a moins d'une heure.

« - Pourquoi t'as fait ça !? Hurle-t-il.

- Tu allais la tuer !

- C'est tout ce qu'elle mérite ! »

Céleste voit rouge, je m'approche à pas furieux de Clive, et le pousse violemment contre le mur.

« - Tu n'es pas comme eux Clive !

- Je ne suis pas comme qui !?

- Comme un C !

- Parce que toi aussi tu dis « eux » maintenant !? »

Clive a un petit rire sarcastique.

« - Navré de te décevoir, mais je suis bel et bien un C !

- Non ! Tu sais ce que je veux dire ! Tu es différent, jamais tu n'aurais tué quelqu'un sans raison valable ! Pas comme un vrai C !

- J'avais une raison valable ! Océane a toujours été contre...

- Même ! Elle ne mérite pas de mourir ! »

Et puis, tout s'est passé très vite.

J'ai déjà ôté des vies, mêmes plusieurs.

Je suis différent des autres C, bien que je ne rechigne pas à me servir de mon pouvoir pour enlever une vie, je ne l'ai jamais fait sans raison.
Je connais les conséquences, je sais que je ne peux pas empêcher quelqu'un de vivre pour rien.
Il y a toujours une raison, c'est construit, logique, réfléchit.

Je ne suis pas comme les autres C.

C'est ce que Céleste a essayée de me faire comprendre, avant de mourir.
Elle a voulut me dire que je ne pouvais pas tuer Océane, uniquement parce que elle m'énervait.
Elle a voulut me dire que je ne pouvais pas la tuer sans raison valable, parce que je ne suis pas comme les autres C, parce que n'importe quel C l'aurait fait, mais pas moi.

Céleste a protégée Océane.

Céleste l'a sauvée.

Et à la place, c'est elle qui a périt.

Céleste est morte en ayant pensé aux autres avant de penser à elle même, son plus grand défaut.

Et plus jamais, non plus jamais je ne l'entendrai rire à nouveau, plus jamais je ne reverrai ses jolis yeux bleus, plus jamais je ne la verrais se mordre la lèvre inférieure à chaque fois qu'elle est stressée, plus jamais je pourrais de nouveau l'embrasser et la taquiner.

Non, plus jamais, et c'est moi qui ai supprimé tout ça de cette Terre.

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