25
Céleste
« - Ok, alors on y va ! Je fais, motivée.
- STOP ! Hurle soudain Léna, alors que Téo s'apprêtait à nous téléporter. »
Océane, Téo et moi nous tournons face à elle.
« - Je n'ai pas compris, on peut réexpliquer ? »
Océane sourit, moi aussi, mais ayant décidé de prendre les choses en main je répète d'une voix claire :
« - Téo nous téléporte exactement à l'endroit où nous avons disparu, c'est le seul qu'il a en mémoire il ne peut pas nous emmener ailleurs. On se cache aussitôt qu'on a atterris, ensuite on neutralise deux gardes, pour piquer leurs uniformes. Téo et moi les porteront, et nous nous ferons passer pour des gardes, je cacherai mes cheveux dans un des casques, j'ai vu que certains en portaient je ne sais pas pourquoi. On fait croire que toi et Océane vous êtes des prisonnières à amener avec les autres, sous ordre de Caleb, si les gardes qu'on croise nous interrogent et ne croient pas notre alibi, on les neutralise, ça ne devrait pas être compliqué personne d'autre ne fait de la télékinésie. Ensuite, on récupère Clive, James et Estéban, et le tour est joué.
- Et après ? S'enquit Léna.
- Et après... on avisera, je réponds alors que je n'ai pas encore réfléchit à cette partie du plan. Le tout est de sortir de l'enceinte du palais sans égratignure.
- Ok, j'ai compris, approuve Léna.
- Alors on est bon ? Demande Océane.
- Oui, à toi Téo, j'ordonne. »
Nous nous accrochons toutes au bras du E, et le décor change alors immédiatement autour de nous. Les arbres se métamorphosent aussitôt, et le paysage laisse place aux murs dorés et sophistiqués du Palais. Nous sommes exactement à l'endroit où nous avons disparus auparavant, et à peine avons nous atterris que nous nous jetons dans un renfoncement du mur, pour se cacher.
Heureusement fausse alerte, il n'y a personne. Moi qui suis devant passe la tête par l'encadrement, et vérifie les alentours.
« - Pour l'instant il n'y a personne, nous devons attendre que deux gardes passent pour prendre leurs uniformes. »
Nous attendons un moment, et puis quelques minutes passent et deux gardes s'avancent dans notre chemin.
« - Ok, dès qu'ils passent je m'en occupe, je chuchote. »
Les deux pauvres gardes passent devant leur cachette, et à peine nous ont t'ils dépassés qu'ils s'écroulent sur le sol, frappés par une force invisible, ce qui fait naître chez moi un petit sourire.
« - Vite, il faut les déshabiller ! Chuchote Léna. »
Quelques regards bizarres jetés dans sa direction, ce qui me fait sourire, puis nous nous concentrons sur notre tâche.
Une fois les vêtements retirés, je chuchote :
« - Léna, tu crois que tu pourrais créer une enveloppe de glace qui les enfermeraient tous les deux ? Ça les neutraliseraient et les empêcheraient de nous retrouver ensuite.
- Je peux faire ça, mais je dois laisser un petit trou d'air pour qu'ils puissent respirer. »
Léna s'approche des deux gardes, tend les mains, et aussitôt autour d'eux se crée d'abord une fine couche de neige, qui se durcit, et se développe pour devenir de la glace et former une sphère autour d'eux.
Téo se met dans un coin et commence à enfiler les uniformes d'un des gardes, accompagné du casque, qu'il observe un moment en fronçant les sourcils.
« - Vous avez remarqué ces fils rouges autour ? »
Océane jette un œil, et fronce les sourcils.
En s'approchant et en les observant, elle répond :
« - On dirait des... brouilleurs...
- Des brouilleurs de pouvoir mentaux ? S'enquit Léna.
- Peut être... objecte Téo. »
Moi de mon côté j'ai commencé à enfiler l'uniforme, un peu trop grand pour moi, mais je n'ai pas perdu une miette de l'échange. Je cherche dans ma mémoire à quels moments j'ai vue des gardes porter ce genre de casques. J'enfile le casque en question sous ma tête, et cale mes cheveux blonds dedans. Comme je ne suis pas maquillée, l'effet masculin tient la route, surtout si je tire la tronche comme je sais bien le faire. Le tout est juste de ne pas rester trop longtemps la tête relevée.
Téo trouve des menottes sur l'uniforme, et il les passe à Léna et Océane, et lui et moi faisons mine de marcher avec elles et de conduire les prisonniers quelque part.
« - Il faut absolument qu'on croise des gardes, je chuchote. Nous n'avons aucune idée d'où ils ont enfermés Estéban, Clive et James.
- Vous vous souvenez peut être du chemin ? Demande Téo.
- Non, nous étions toutes les trois occupées, répond Léna.
- Attention quelqu'un arrive, prévient Océane. »
En effet, trois gardes habillés exactement pareil que Téo et moi s'avancent, et mon coéquipier se dirige vers eux.
Il dit, tout en désignant Léna et Océane :
« - Nous devons amener les prisonnières avec les autres. Ordre du Roi. »
Le premier garde, celui le plus en avant jette un œil aux menottes des deux filles, et répond :
« - Impossible pour l'instant, Caleb interrogent les autres dans la grande salle. »
Téo semble se demander ce qu'il doit faire, faire mine d'emmener quand même les prisonnières en cellule, ou demander au risque de se faire prendre où est la grande salle ?
Je viens à son secours, en prenant un ton bourru et sans trop relever la tête :
« - Laquelle de grande salle ?
- Celle de l'escalier A.
- Merci, je réponds tout en m'avançant, suivie de Téo et des filles. »
Nous attendons d'être suffisamment éloignés, puis Téo se penche vers moi et chuchote :
« - Comment t'as fait ?
- J'ai fait un quitte ou double. Je me suis dis que le Palais est tellement grand qu'il y a forcément plusieurs grande salle, alors j'ai demandé laquelle, sans paraître trop suspecte étant donné que s'il y avait en effet plusieurs grandes salles, la question ne devenait pas trop idiote. J'ai eu de la chance.
- Futé, commente Océane. »
J'apprécie le compliment, et souris légèrement.
En tournant un peu, nous trouvons assez rapidement l'escalier A, et on se met alors à le gravir.
Nous arrivons devant une grande porte, et je devine que ce doit en effet être la grande salle dont les gardes ont parlés.
Je chuchote :
« - On compte sur l'effet de surprise, Caleb ne s'attend pas à nous voir, alors je le neutralise immédiatement, Léna tu protège Océane pour ne pas qu'elle soit blessée, et Téo tu fonce chercher Clive, Estéban et James pour les téléporter. Une fois qu'ils sont en lieu sur, tu reviens nous chercher.
- C'est ok, répondent les autres. »
Alors je pousse la porte, le cœur battant.
Nous débarquons tous les trois, mais en revanche je ne comprends pas immédiatement ce qui se passe devant mes yeux.
Caleb est au milieu de la pièce, et tend les mains, tremblant de fureur, le visage défiguré par la colère.
En direction de ses mains, Clive et Estéban sont plaqués en hauteur contre le mur, incapables de bouger.
Mais leurs visages crient, et ils semblent essayer de s'entretuer.
« - Laissez moi vous torturer tranquille et arrêter de vouloir faire le boulot à ma place ! Hurle Caleb, comme fou »
Je reste pétrifiée devant le spectacle, perplexe, et je jette un coup d'œil en direction de mes alliés pour les découvrir consternés, comme moi.
Je réagis quand même la première, me jette en avant, et tends les mains droit sur Caleb.
Celui ci qui est concentré sur sa tâche, ne voit pas le coup venir, et il est alors projeté en arrière à une vitesse vertigineuse.
Clive et Estéban sont aussitôt relâchés, mais sans même regarder qui vient de les sauver, ils se jettent l'un sur l'autre, les mains tendues en avant, comme pour s'étrangler.
Ils hurlent, et chacun utilise son pouvoir contre l'autre, Estéban varie les transformations divers tandis que de temps en temps il pousse des cris de douleur, qui s'interromps, venant des coups qu'il donne à Clive et qui enlèvent la pression que celui ci exerce sur son adversaire.
Tentant de prendre le contrôle de la situation, je hurle à Téo, Océane et Léna :
« - Essayez de les maîtriser ! Je m'occupe de Caleb ! »
Léna, Océane et Téo s'élancent à travers l'immense salle, et courent tous les trois en direction de leurs deux amis, tandis que Caleb, lui, commence à se relever.
A peine a t'il relevé la tête que je rabaisse ma main, et qu'il se retrouve aplatit de nouveau sur le sol.
Je profite du moment où Caleb n'est pas encore conscient que je contre son pouvoir, pour parvenir à l'attaquer un maximum.
Je le fais s'élever dans les airs, et lâche brusquement la pression, mais Caleb vient de me voir et de réaliser, c'est pourquoi il stoppe brusquement mon geste, et il se maintient dans les airs.
Pendant ce temps, Léna jette de l'eau sur Clive et Estéban, pour qu'ils se calment, et ceci marche immédiatement car trempés, ils s'interrompent.
« - Mais qu'est ce qui se passe !? S'écrie Océane. »
Clive devant eux, à leur gauche, pointe du doigt sur sa gauche à lui et s'écrie :
« - Il vous ment ! Depuis le début ! Il nous ment à tous !
- C'est faux ! Crie l'autre. C'est lui vous ment ! Regardez le il vient de prendre mon apparence ! »
Consternés, Téo, Léna et Océane réalisent que face à eux se présentent deux Clive.
Deux Clive qui pointent l'autre du doigt en hurlant que c'est lui l'autre Estéban.
Léna passe une main dans ses cheveux.
« - Euh...
- Réfléchissez ! S'écrie le Clive de droite. Si j'étais Estéban est ce que je serais assez idiot pour me transformer en Clive et de ce fait prouver que je suis coupable ? »
Téo répond :
« - Mais de quoi Estéban est accusé ? Je ne comprends pas... »
Le Clive de gauche répond :
« - Depuis le début Estéban est avec Caleb, pas avec nous ! C'est la vérité écoutez moi !
- C'est faux ! C'est toi Estéban ! Rend moi mon corps et arrête cette transformation tu ne mérites pas de me ressembler !
- C'est toi ! Tu sais très bien que c'est toi qui voles mon apparence ! »
Les trois amis regardent les deux Clive consternés, incapable de dire lequel est le vrai.
Moi qui suis en train de me battre avec Caleb au loin, hurle :
« - Qu'est ce qui se passe !? Pourquoi vous criez !? »
Personne ne me répond, et je me prends une attaque de Caleb que je contre, et renvoie aussitôt.
« - Euh... fait Océane. Je n'ai pas saisis, qui est censé être le méchant dans l'histoire ? Clive ou Estéban ? »
Le Clive de droite répond :
« - Estéban ! Il vous dupe je vous dis !
- Et ce serait quoi ses objectifs ? Demande Téo.
- Ça je n'en sais rien, répond le Clive de gauche innocemment.
- Mais vous êtes aveugles ! S'écrie le Clive de droite. Il est en train de vous faire croire qu'il ne sait pas pour paraître innocent alors qu'il sait très bien puisque c'est lui Estéban !
- Franchement, si j'étais Estéban, est ce que vous croyez vraiment que j'aurais eut envie de prendre l'apparence de mon pire ennemi ? Réplique le Clive de gauche.
- Tais toi tu dis n'importe quoi ! Fait le Clive de droite.
- C'est le Clive de gauche le vrai Clive, répond Léna. Clive a plus de répartit que celui de droite.
- Ah ! Fait le Clive de gauche en croisant les bras.
- Ah oui ? Alors si j'étais vraiment Estéban est ce que vous pensez vraiment que j'aurais un paquet de cigarettes dans ma poche ?
- Hein ? Fait Océane. »
Le Clive de droite affiche un petit sourire satisfait, et croise les bras sur sa poitrine.
« - Estéban peut prendre l'apparence des gens, mais il ne peut pas matérialiser des objets. J'ai toujours des cigarettes dans ma poche droite, regardez dans sa poche droite, et vous n'en trouverez pas. Alors que moi... »
Sur ce, le Clive de droite sort un paquet de cigarette de sa poche, et le brandit en l'air, avec un petit sourire satisfait.
L'autre Clive le regarde un moment, sans montrer sa panique une seule seconde.
Léna la première se jette sur lui pour voir ses poches, mais le beau visage de Clive disparait pour laisser place à un immense loup qui ouvre grand la gueule sur Léna.
Aussitôt celle ci jette de l'eau ébouillantée dans sa gueule, tandis que le loup se projette en arrière en poussant des couinements, et son apparence se change en celle d'Estéban.
Moi je ne regarde pas vraiment la scène, je suis trop occupée à contrer les attaques que Caleb tente de mener contre mes amis.
J'entends cependant le cri de Léna, et tourne la tête une seconde, rien qu'une seconde, ce qui suffit à Caleb.
Je me retrouve projetée d'une violence inouïe dans les airs, et rattrape ma chute juste à temps, sans pousser le moindre cri.
Je me fais atterrir en douceur, mais quand je retourne l tête face à Caleb, un tigre immense bondit sur moi.
Je pousse un hurlement de terreur, et ai seulement le temps de placer mes mains devant mon visage, pour me protéger.
Le poids de la bête écrase ma cage thoracique, à un tel point que j'ai l'impression qu'elle va s'enfoncer d'une minute à l'autre en moi.
Je n'ai même pas le temps de réfléchir à l'origine de ce tigre, ce qu'il fait là et d'où il vient, car l'animal brandit une patte et s'apprête à me déchiqueter avec ses griffes.
Je m'apprête à concentrer mon pouvoir pour éjecter le tigre en arrière, quand l'animal se braque soudain, et se met à couiner comme un chaton. Il recule, et moi j'en profite pour faire une roulade sur le côté et me dégager, le souffle court.
Quand je relève la tête à plat ventre sur le sol, je vois Clive concentré à l'extrême, tourné vers le Tigre. Mais soudain l'apparence du Tigre change, pour se transformer en Caleb. J'écarquille les yeux, et comprend alors qu'aussi étrange que cela puisse paraître, Caleb a les capacités d'un F, et d'un A.
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