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20

Céleste

Des morceaux de verres s'amoncèlent de partout, et une légère douleur me picote la joue droite. Je porte délicatement ma main à mon visage, et découvre un bout de verre planté en plein dans ma joue. Je l'arrache en grimaçant, et découvre qu'il laisse place à un sang vif.

Je croise le regard de Clive, neutre comme toujours, et vois alors Léna, Téo, Estéban et Océane arriver en courant.

Eberlués, ils découvrent la scène, et Clive cri aussitôt :

« - A terre ! »

A ce moment là, une explosion retentit, le bruit assourdissant fait bourdonner mes oreilles, et le flash du feu m'aveugle quelques instants, me faisant tomber au sol.

Quand je relève la tête, les fenêtres ont explosées, il y a un grand trou béant dans la porte, et mes acolytes sont tous au sol, les mains sur leur visage pour sa protéger.

« - Ils sont là ! Hurle une voix que j'imagine être celle d'un garde. »

Je me relève aussitôt, les autres aussi, et je me mets à courir en direction du salon, là où on pourra peut être se cacher.

Je me retourne pour voir où sont les autres, et c'est là que je vois Téo se lever, et saisir la main d'Estéban sans doute dans le but de se téléporter hors de danger.

Mais c'est alors que je voix derrière lui un garde planter son fusil sur lui, et l'explosion de la balle qui part retentit sous mes yeux. Téo s'écroule sur le sol en poussant un hurlement. Le sang se met à jaillir de sa plaie, alors qu'Estéban se rue sur lui en criant.

« - Océane ! Guéris-le ! »

Je crie en même temps :

« - Protégez Océane ! »

Elle est notre seule sécurité vitale, sa vie est plus précieuse que n'importe laquelle en temps de guerre.

Océane, m'ayant entendue, se précipite sur Téo juste au moment où une voix de garde retentit :

« - Ne laissez pas la Guérisseuse le guérir ! Mais ne la tuez surtout pas ! »

Téo peut mourir d'une minute à l'autre, et il est l'une de nos infimes chances de sortir d'ici vivant, Océane le comprend heureusement, et se précipite vers lui malgré la menace du garde.

Léna hurle :

« - Cours Océane ! On te couvre ! »

La Guérisseuse se mise à courir, au moment où des gardes surgirent pour l'arrêter.

Mais des torrents d'eau se déversent des mains de Léna, et nos ennemis chutent, emportés par la force du courant.

D'autres, plus futés, contournent mais je les vois du coin de l'œil, fait volte face et tend les mains droit devant eux.

Grâce à mon pouvoir ils sont soulevés dans les airs et d'un geste de ma main ils se retrouvent projetés de tous côtés en poussant des cris.

En jetant un œil à mes alliés, je vois Estéban s'apprêter à se transformer quand un garde surgit, et l'assomme aussitôt avec la crosse de son fusil. Le garçon s'écroule sur le sol, inconscient.

Pendant ce temps, Clive use au maximum de son pouvoir pour éloigner les gardes qui font barrage entre Océane et le corps de Téo.

Au moment où Océane atteint Téo, je vois un garde tirer sur elle, et la balle partir. Je tends une main sentant ma magie à son apogée, et la balle dévie sa trajectoire pour venir se retourner contre le garde, qui s'écroule sur le sol dans un cri de douleur. Mais alors que j'ai le dos tourné, un garde a eut le temps de s'approcher, et assomme Océane d'un coup de poing, et elle s'écroule aussitôt sur le sol, sur le corps de Téo, tandis qu'une estafilade saignante se dessine sur sa tempe.

« - Océane ! Hurle Léna. »

Elle est distraite, et l'un des gardes en profite pour l'assommer en un rien de temps également. Je réagis malheureusement trop tard, et ne réussit qu'à soulever l'homme une fois que Léna s'effondre sur le sol.

Trop occupée à m'occuper de ce garde, je ne remarque pas celui qui s'est glissé derrière moi et s'apprête à me mettre hors d'état de nuire moi aussi. Quand je me retourne, pressentant une présence, je me retrouve nez à nez avec lui et m'apprête à riposter, mais soudain il se met à hurler de douleur, se prenant la tête à deux mains, et il s'écroule sur le sol, en position fœtale.

Je recule alors, sentant la peur faire gonfler ma poitrine, et je me cogne au dos de Clive, qui est assaillit par la garde Royale encore nombreuse, et qui tente tant bien que mal de la détruire.

« - On ne vas pas tenir encore longtemps ! Je crie entre deux soulèvement de gardes dans les airs.

- Il faut résister encore un peu, grogne Clive sous l'effort. On doit les épuiser un maxi... »

Mais il est interrompu par une détonation assourdissante qui bourdonne à mes oreilles, et je plisse les yeux sous le choc.

Quand je rouvre les yeux, je découvre Clive à mes côtés, peinant à rester debout, une main à l'épaule, de laquelle s'écoule un sang vif.

Il grogne de douleur, les yeux plissés, sans pour autant crier, mais soudain le voile trop puissant de souffrance assombrit ses yeux.

Ses genoux s'effondrent sous son poids, et il s'écroule sur le sol, sous mes yeux horrifiés.

« - Clive ! »

Mais soudain je ressens un choc à la tête, et la douleur me fait suffoquer. Mes genoux se mettent à trembler, et je finis par m'écrouler à genoux, luttant encore contre la souffrance tandis que tous les sons et les images se bousculent devant mes yeux.

Mais un deuxième coup porté sur ma tempe me fait m'écrouler cette fois, et je tombe sur le sol, tandis que devant mes yeux se déploie un gouffre noir sans fin.

Palais Royal

« - Nous avons un problème, ils ont trouvé le refuge.

- N'est ce pas une bonne chose ?

- Je parle de la garde royale.

- Oh ! Merde ! Comment ont-ils fait ? Il est retiré de toutes les cartes et personne ici ne connaît son existence !

- Je sais bien. C'est bien pour ça qu'ils n'ont pas pu le trouver tous seuls.

- Tu penses que... Il y aurait une taupe parmi nous ?

- J'en suis même persuadé. Est-ce qu'elle est au palais où parmi les adolescents, ça par contre je ne sais pas.

- Il faut qu'on surveille. Et qu'en est-il des adolescents justement ?

- Ils ont résisté un moment, mais le E s'est fait tiré dessus le mettant hors d'état de nuire, et la Guérisseuse s'est fait assommer avant qu'elle n'ait pu le guérir. Les autres ont été neutralisés, et le C est blessé à l'épaule aussi.

- Où sont ils, là maintenant ?

- Retenus dans les prisons hermétiques. Ils n'ont aucun moyen de sortir. Ça se complique. »

L'autre se prit la tête entre les mains.

« - Nous ne pouvons pas aller les libérer nous même, on se ferait repérer, et alors tout tomberait à l'eau. On a encore notre rôle à jouer dans l'ombre.

- J'en suis parfaitement conscient. Je crois que cette fois ci, nous n'avons plus le choix, ils ne s'en sortiront pas seuls.

- Vraiment ?

- Oui. Nous devons envoyer James. »

Palais Royal
Prison hermétique

C'est la tête lourde que j'ouvre les yeux, lentement. Je gémis en sentant une douleur assourdissante à ma tempe, et porte ma main à ma tête, encore légèrement sonnée.

J'ouvre légèrement les yeux, et ne distingue d'abord que du noir autour de moi. Je commence à me redresser, les yeux plissés, et réussis à voir de la pierre, l'obscurité, et des espèces de grandes bandes métalliques sur ma gauche.

Peu à peu, je me souviens de l'attaque des gardes, et comprend d'où vient la douleur à ma tête.

Quelle heure est-il ? Combien de temps suis-je restée évanouie ?

Je reprends mes esprits, et me souvient alors brusquement de Téo et Clive qui se sont fait tirer dessus. Je me redresse brusquement, et ouvre entièrement les yeux.

Cette fois ci, je comprends que je suis dans une prison, les murs sont faits de pierre, et sur ma gauche de grands barreaux métalliques très étranges se dressent, ce que j'ai vue il y a quelques secondes et dont je n'ai pas su identifier la nature.

Je découvre alors, allongés sur le sol d'abord Léna qui se redresse doucement, ensuite Estéban écroulé par terre, et Océane dans le même état.

Je cherche des yeux Téo et Clive, et finis par les découvrir, tous les deux inconscients sur le sol, dans un coin plus sombre sur ma droite.

Je me redresse aussitôt pour aller les voir, suivie de Léna qui chuchote :

« - Il faut absolument réveiller Océane... Elle... doit guérir Clive et Téo...

- Va essayer de la réveiller, je réponds en réprimant un gémissement de douleur. Je vais les voir... »

Léna se met à quatre pattes, et commence à avancer vers Océane toujours inconsciente, tandis que je me redresse tant bien que mal et progresse vers les deux blessés.

Je secoue l'épaule de Clive d'abord, et me met à l'appeler, en vain. Je le tourne sur le côté, pour voir la blessure, et découvre que ça s'est infecté, que personne ne l'a guérit pendant la nuit, et que désormais la plaie est rougeoyante et la balle est sans doute toujours logée dans son épaule droite.

Téo est dans le même état, son tee-shirt a une tâche imbibée de sang sur l'abdomen, et la plaie est infectée elle aussi.

Je me tourne face à Léna.

« - Léna ! Tout est infecté !

- Océane se réveille... »

En effet, la jeune fille ouvre les yeux, et porte les mains à sa tête.

« - Ma tête...

- Océane on a plus urgent, je l'interromps. Tu dois guérir Téo et Clive, leur plaies sont infectées. »

Océane reprend ses esprits, et distingue vaguement où sont Clive et Téo.
Elle commence à avancer vers eux, et une fois à leur hauteur, pose sa main sur le ventre de Téo.

Elle ferme les yeux, mais contre toute attente, ses paupières ne s'illuminent pas de la teinte normalement d'un doré pâle, et elle rouvre les yeux, sourcils froncés.

Ébahie, elle réessaye. Sans succès.

« - Je... Je ne comprends pas... Ça ne fonctionne pas... Balbutie-t-elle.

- Quoi !? T'es sérieuse ? Je m'écrie.

- Ça ne m'a jamais fait ça, souffle Océane.

- Il faut faire quelque chose, plus on attend plus ça va s'infecter et plus ils vont être en danger de mort ! Je m'impatiente.

- Réessaye Océane ! Fait Léna. »

Océane s'exécute, sans succès encore une fois.

« - Je ne comprends pas, gémit elle.

- Ton... Ton pouvoir ne peux... pas fonctionner... ici... fit une voix très faible. »

Les filles et moi nous retournons d'un coup, découvrant Clive qui tente de se redresser sur son épaule gauche, le visage tuméfié par la douleur.

Toute trace de sarcasme et d'arrogance ont disparues de son visage, il ne reste plus que de la souffrance, et je vois dans ses yeux la même lueur si humaine que j'ai décelé quand il cherchait désespérément son briquet. Je m'en souviens très bien, c'est cette lueur d'humanité que j'ai vue dans ses yeux si bleus qui m'a fait craquer.

Me reprenant, et d'un geste plutôt brusque, je rappuie l'épaule valide de Clive sur le sol.

« - Mais qu'est-ce... qu'est ce que tu fais ? Demande Clive.

- Tu ne vas quand même pas essayer de te redresser dans cet état ? Tu ne bouge pas, j'assène d'une voix autoritaire. »

A travers son brouillard de douleur, je le surprends à sourire et à me regarder avec douceur.

« - De quoi tu parlais Clive ? Pourquoi Océane ne peut pas utiliser son pouvoir ? Demande Léna.

- Aucun de nous... ne le peut, répond-il et cet effort semble insurmontable pour lui.

- Pourquoi ? Interroge Océane. »

Clive reprend son souffle, et s'allonge sur le sol dans une position ne faisant pas souffrir son épaule droite.

Il a mal, la douleur est lancinante, et ne lui laisse aucune secondes de répit, je le ressens pleinement.
Pourtant, il réussit à dire quand même :

« - Nous sommes dans une... cellule hermétique. »

A cette annonce, je fais tout mon possible pour ne pas pâlir. Bien sûr, quand j'ai vue qu'Océane n'arrivait pas à utiliser son pouvoir j'ai tout de suite compris où nous étions. Seulement je gardais l'espoir que je me trompais, et que nous avions une chance de nous en sortir. C'était là-dessus que je me trompais. Nous n'avons aucune chance.

- Qu'est ce que c'est ? Demande Océane. »

Clive prend une grande inspiration et répond entre deux spasmes de douleur :

« - C'est une prison qui comme son nom l'indique est hermétique... Hermétique aux pouvoirs qui nous composent, et donc les empêche de se manifester. Tant que nous sommes dans cette cellule, nous n'avons pas accès à nos pouvoirs.

- Mais comment c'est possible ? Fait Léna.

La douleur à soudain l'air difficile à supporter, Clive sent la plaie sur son épaule s'infecter encore, il sent la balle logée dans sa peau frotter contre ses os, j'ai l'impression de ressentir sa douleur moi-même et cette pensée me fait réprimer une grimace de douleur.

Tout en haletant de douleur, il répond :

« - Notre... nos pouvoirs qui nous comp... composent sont en parties dû grâce à... à un gène transmis héréditairement pour la Zone, et la particularité se fait grâce... grâce à une partie de molécule présente dans... dans l'air... »

Clive fait une pause, reprend son souffle, et 'apprête à repartir dans ses explications quand je comprends le raisonnement, et pose une main sur son épaule pour le faire taire.

« - La cellule hermétique empêche l'air de se transmettre dans notre corps et donc stoppe une partie de nos pouvoirs à un point qu'il nous est impossible de les utiliser, c'est ça ? »

Soupirant de soulagement, Clive acquiesce. Mais il n'a pas le temps de reprendre son souffle qu'un autre spasme de douleur le reprend, et qu'il sert les dents au point des les détruire pour ne pas hurler.

Inquiète, je dis d'une voix dure :

« - Donc il faut absolument sortir d'ici pour qu'Océane puisse nous guérir. Vite il faut trouver un moyen ! Il faut réveiller Téo pour qu'il nous téléporte hors de... »

Je m'interrompe, réalisant que Téo, même si on parvient à le réveiller, il ne pourrait rien faire pour nous puisque ses pouvoirs sont temporairement supprimés.

Je me mets alors à réfléchir à toute allure, sentant mon cerveau fumer de tous les côtés, et automatiquement je me mordis la lèvre, signe de stresse chez moi.

Entre temps, Estéban s'est réveillé, et j'entends Océane lui expliquer ce qu'il se passe.

« - Il faut absolument guérir Téo, on ne peut pas le laisser crever, fait il, paniqué. »

Je sors de ma réflexion, et réplique aussitôt d'une voix glaciale :

« - Parce que Clive par contre on peut le laisser crever !?

- De préférence, oui, répond sans états d'âmes Estéban.

- C'est sur toi que les gardes auraient dû tirer, je grogne.

- Calmez vous, réplique Océane, tout ce qu'il nous faut c'est trouver un moyen de sortir d'ici. »

Je réprime ma colère, et réalise soudain que je viens de prendre la défense d'un C fasse à un F. Je viens de défendre l'un de pires monstres qui puisse exister sur notre planète, face à l'un des plus gentils hommes présents sur Terre. Mais contre toute attente, cette pensée me fait sourire. Je suis bien loin de voir Estéban comme l'un des plus gentils hommes de la Terre uniquement parce qu'il vient de la Zone F. Et bien qu'il y a très peu de temps je voyais Clive comme l'un des pires monstres, je suis maintenant bien consciente qu'il n'ait pas ce que j'imaginais. En vérité c'est cela mon véritable raisonnement ; Est-ce que tous les C sont comme lui, pas si méchants que ça, où est il le seule ? Nous a-t-on mentis toute notre vie en nous servant sur un plateau la théorie du grand méchant loup en prenant comme exemple les C ? Est-ce qu'en réalité ce ne sont pas les F, les plus plaint de notre société, les plus méchants ?

Je sors de mes pensées, et réalise que le plus urgent est de trouver une solution, et vite, puisque le seul cerveau ici à part moi c'est Clive et qu'il est hors jeu pour le moment.

Je me tourne vers Léna :

« - Tu crois que si tu passes tes mains à travers les barreaux et que tu fais bouillir de l'eau ça les ferait fondre ?

- Impossible, répond Léna. Je peux faire apparaître de l'eau bouillante oui, mais ce ne sera jamais assez chaud pour faire fondre des barreaux comme ceux là. Je pense aussi surtout que cette matière n'est pas du simple métal. Ça va être plus compliqué que ça de les détruire.

- Elle... a raison... Souffla Clive les yeux plissés. De plus on ne peut pas passer... les...les mains à travers...

- Les barreaux c'est ça ? Je coupe, pour l'éviter d'avoir à finir sa phrase. »

Il acquiesce, soulagé, et c'est comme s'il me remerciait à travers son regard.

« -Les pouvoirs de la cellule se répandent jusque là c'est ça ? Et il y a un voile d'invisibilité pour faire croire aux sujets du Roi et autres personnes qui visitent le Palais qu'il n'existe pas de telles cellules ici ? »

Clive me regarde avec tant d'admiration à ce moment là que je détourne le regard. Océane qui semble intercepter ce regard, et comprendre que je dis vrai, se tourne face à Clive et demande :

« - Comment tu sais tout ça ? »

À travers un hoquet de douleur, Clive réussit à exécuter un minuscule sourire.

« - En tant que... C, j'ai eu le... le privilège de passer un petit... séjour ici...

- Et tu saurais comment faire pour sortir ? Je demande, voulant trouver une solution à tous prix.

- J'ai... eu beau tout essayé je n'ai... jamais réussit à sortir d'ici de... moi même... »

Réfléchissant de plus en plus vite, je reprends :

« - En fait il nous faudrait une aide extérieure.

- Et on est censé faire comment ? Demande Estéban d'un air moqueur.

- Il suffit de demander, fait soudain une voix. »

Je sursaute, comme les autres, et nous nous tournons vers la voix qui vient de derrière les barreaux.

Là, un garçon d'environ 19 ans je dirais, les cheveux bruns, les yeux vert gris, le visage fin, de grande taille, mince, s'approche. Il est plutôt beau garçon et assez baraqué, mais en l'instant rien de tout ça ne m'intéresse.

« - T'es qui ? Je demande, mon animosité naturelle refaisant surface.

- Je suis Bond. James Bond. Nan j'déconne, mais je m'appelle vraiment James. »

Je réprime un sourire, ce gars là, je ne sais pas d'où il sort mais je l'apprécie déjà.

« - Et qu'est ce que tu fous là ? Je demande malgré tout.

- Écoutez, il y a des caméras de partout ici, et en plus deux trois télépathes au service du Roi qui peuvent entendre les pensées de tout le monde dans ce palais, alors moi ce que je vous propose, c'est que vous la fermiez, et que vous me laissiez faire le héro pendant trois secondes et vous libérer, vu ? »

Il se dégage de lui une autorité naturelle, mais qui se mélange à une légèreté plutôt surprenante. En l'observant plus attentivement, je distingue une cicatrice chez James qui part de son oreille gauche au milieu de sa nuque. Il est armé, une ceinture est nouée autour de sa taille qui comporte plusieurs pistolets, et il porte un pantalon de militaire ainsi qu'un marcel noir qui lui va très bien.

« - Il va redescendre lui... murmure Estéban dans sa barbe. »

Je me tourne vers lui, les yeux lançant des éclairs, et assène :

« - Toi ta gueule ! »

J'entends Clive chuchoter :

« - Je n'aurais pas dis mieux... »

James s'approche de la cellule, et tend les mains sur les barreaux, sans pour autant les toucher.

Là, ses paumes se mettent à rougir, et naît soudain une flamme ardente, crépitant dans tous sens, en même temps qu'une chaleur étouffante se répand dans la cellule.

Léna regarde la flamme, fascinée, et murmure :

« - C'est un D... il est pyromane, c'est mon opposé... »

Je suis la seule à l'entendre, et je décèle une telle admiration dans sa voix que cela me fait sourire.

La flamme rougeoyante s'approche des barreaux, et se met à brûler autour. Peu à peu, les barreaux se mettent à fondre, ainsi qu'un trou sombre se dessine dans l'invisibilité qui forme l'espace entre eux, faisant comme une tache d'air vide.

James forme un trou suffisamment gros pour faire passer tout le monde, et une fois qu'il a finit, il chuchote :

« - Aller go, go, go, passez devant et la Guérisseuse doit d'abord guérir le E qui se téléporte, il est notre seul chance de nous échapper d'ici vivant. »

Nous ne connaissons rien de lui, ni ce qu'il fait là, ni comment il nous a trouvé, ni rien d'autres. Ce que je sais en revanche, c'est que si nous ne saisissons pas cette chance, elle passera devant nous et nous ne pourrons plus nous en sortir.

Je me lève aussitôt, étant sans doute la plus réactive, et désigne Téo d'un geste à Estéban.

Il comprend et obéit heureusement, se précipite sur Téo, encore inconscient, et le soulève par les épaules.

Léna sort la première hors de la cellule, réactive elle aussi, et Océane se précipite sur Téo pour le guérir, tandis qu'Estéban le soulève à côté.

« - Je t'aide à le soulever, comme ça je peux le guérir en même temps. Ça risque de prendre un peu de temps vu la plaie, fait Océane à Estéban. »

Moi, je m'approche de Clive, et passe un bras sous les siens. Le C s'accroche à moi, tout en toussant, et dans la panique, il se met à cracher du sang, en produisant des bruits de souffrance affreux.

Je commence à avancer tout en soulevant un maximum Clive, faisant appel à toutes les forces que je dispose.

Je passe devant James, et celui ci crie aux autres qui partent déjà devant :

« - Léna tu nous couvre les devants, je surveille nos arrières ! »

Puis il se tourne face à moi :

« - Fais de ton mieux pour avancer, je surveille que personne ne nous attaque par derrière. »

Je n'aime pas qu'on me donne des ordres, mes étrangement devant lui je ne conteste pas, d'abord car je sais qu'il a raison, et ensuite parce qu'il m'inspire confiance.

J'acquiesce, et tout en soulevant Clive qui sert les dents au maximum, je tenta d'avancer en suivant les autres devant moi.

J'entends soudain du bruit devant moi, la voix de Léna crier quelque chose, et de l'eau se déverser par flots dans les couloirs royaux.

La silhouette d'Estéban devant moi disparait, pour se transformer en une panthère noire, qui se jette en avant, tandis qu'Océane chute avec le corps de Téo sur elle.

Elle tente de le relever, mais n'y parvenant pas, concentre toutes ses forces pour essayer de le guérir, en restant sur le sol.

« - Océane ! Je crie derrière elle tout en essayant d'avancer encore. Il te reste combien de temps pour guérir Téo ?

- Minimum dix minutes ! Crie la B en réponse. »

Je grogne, ça prend beaucoup trop de temps, à ce rythme là Clive a bien le temps de crever tout seul.

Mais je ne peux évidemment rien dire, puisque le plus important est de guérir Téo, car il est le seul à pouvoir nous sauver avant qu'on ne subisse trop de dégâts.

C'est alors que je réalise que jamais on ne tiendrait dix minutes en terrain inconnu, dans la gueule du loup, avec deux blessés grave, une seule Guérisseuse, et peu de défenseurs à dispositions.

Nous sommes faits comme des rats.

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