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Céleste

Je détourne le regard de Clive, passablement agacée.

Si je continue à monter dans son estime, tous ça va devenir infernal, je veux qu'il me déteste, comme ça il me laissera tranquille.

C'est ce que j'ai toujours fait avec tout le monde, faire en sortes que les gens me détestent pour qu'ils me laissent tranquille.

Et ça a toujours fonctionné.

Jusqu'a maintenant.

Estéban ne répond pas à mon attaque, et préfère observer une seconde le ciel.

Je l'observe, plutôt intriguée, et voit alors une petite lumière illuminer le corps d'Estéban, et alors il rétrécit, se retrouvant comme agenouillé, son corps se recouvre de plumes, des pattes aux serres aiguisées pousse de l'endroit où auparavant il y avait ses pieds et ses mains. Son visage se rétrécit et s'allonge en avant en forme de bec, tandis que ses yeux deviennent d'un jaune perçant, et que des ailes se mettent à pousser dans son dos.

La transformation est complète, et plutôt surprenante, car très réaliste.

L'aigle au regard perçant devant nous déploie ses ailes d'une manière très solennelle, comme humble, et s'élance à une vitesse fulgurante dans le ciel, en prenant de l'altitude.

Bientôt, il disparaît de notre champ de vision, et je vois du coin de l'œil Léna, Océane et Téo se regarder d'un air admiratif, tandis que Clive ne détourne pas le regard de moi.

Je lui tourne délibérément le dos pour lui ne pas lui laisser le loisir de m'observer encore.

Car ce qui me gêne le plus chez lui, et c'est ce qui est le plus surprenant, c'est qu'il est différent de tous les autres garçons que j'ai déjà rencontré.

Clive ne regarde ni mes fesses, ni ma poitrine, ni mes lèvres. Lui, ce qu'il observe de toute son âme, ce sont mes yeux. Et c'est bien ce qui m'inquiète.

Je mentirai si j'osais dire que son regard perçant posé sur moi, sur mes yeux, ne me troublait pas.

Cela doit faire environ deux minutes qu'Estéban a disparu dans le ciel quand je vois cet aigle planer au dessus de nous, puis descendre doucement pour se poser.

Une fois sur le sol, l'aigle grandit, et se change soudainement en sa forme initiale, le corps d'Estéban.

Légèrement essoufflé, il dit en pointant du doigt une direction sur notre droite :

« - J'ai vu l'endroit, c'est une espèce de maison cachée entre les arbres, je suis sûr que c'est ça c'est inhabité et il y a au dessus du toit marqué « refuge ».

- Ils ont carrément marqué « refuge » sur le toit ? Demande Océane.

- Oui, ils ont sûrement pensé que j'allais survoler la forêt et donc que je verrais l'annotation. De cette manière là ils ne se faisaient pas repérés par les unités au sol, tout en se faisant voir de nous.

- Pas idiot... Fait Téo.

- Il faudrait que tu nous téléporte jusqu'à là bas, fait Estéban à Téo.

- Impossible, je ne peux me téléporter à un endroit qu'uniquement si je l'ai déjà vu. Je n'ai jamais vu le refuge, en revanche j'ai déjà vu la forêt, avance notre E.

- Alors téléporte nous dans la direction qu'Estéban a dit, intervient Léna. Et ensuite on marche jusqu'à ce qu'on le trouve puisque tu ne l'as jamais vu, et Estéban nous guidera sur la direction à prendre.

- Ça me va, fait Estéban.

- Ok pour moi aussi. Accrochez vous à moi, il faut établir un contact physique avec moi pour que ça marche. »

Léna s'accroche la première, suivie d'Océane, Estéban, moi, et enfin Clive qui pose sa main sur le bras de Téo, m'effleurant par la même occasion.

Il me jette un petit sourire malicieux, mais je le fusille du regard.

Le décor change soudain autour de nous, les arbres se dissipent, se floutent, mais d'autres réapparaissent aussitôt.

Le sol tangue légèrement sous mes pieds, et je sens un léger tournis s'emparer de ma tête qui se dissipe vite, dès que je sens le sol dur sous mes pieds.

« - Ne vous inquiétez pas, ça fait toujours ça au début, fait Téo en nous voyant tous légèrement déstabilisés. »

Je me détache de lui, et appuie discrètement sur le sol avec mes pieds pour être sûre qu'il ne se dérobe pas sous moi.

Je vois les autres se détacher aussi de Téo, et dès qu'il a repris ses esprits, Estéban se change immédiatement en aigle de nouveau et monte vers le ciel à une vitesse vertigineuse.

Il revient presque aussitôt, et dit :

« - C'est bon, ce n'est plus très loin nous pouvons marcher moins d'un kilomètre. »

Je jette un bref regard autour de moi, et découvre que la nuit commence à tomber, et que la lune a déjà fait son apparition dans le bleu nuit.

Il ne fait pas encore totalement noir, ce qui va favoriser notre avancée.

Téo et Estéban prennent la tête de marche, sans attendre plus.

Ils se mettent à discuter tout les deux, tandis qu'Océane et Lena suivent derrière.

Je me mets à marcher, sans regarder Clive qui doit être derrière moi.

Une soudaine pensée me vient pour ma mère.

Je l'ai laissée à la cérémonie du couronnement et ne suis pas revenue après.

La connaissant elle est morte d'inquiétude, mais n'oses encore ni me rechercher, ni alerter les gens de peur que je réapparaisse d'un coup et qu'il ne me soit en fait rien arrivé.

Mais je réalise soudain que des avis de recherches avec nos visages à tous les six ont été imprimés et placardés de partout dans Area.

Et surtout que c'est moi qui ait sauvé cet homme sur la place.

Ma mère a certainement tout vu, et donc elle doit réellement être morte d'inquiétude et se demander où je suis.

Un détail vient alors me titiller.

Ma mère est télépathe, à tout moment elle aurait pu entrer en contact avec moi pour avoir des nouvelles, savoir ce qu'il s'était passé et où je suis.

Or, je n'ai entendue à aucuns moments sa voix dans ma tête, et je n'ai pas non plus sentie le lien habituel du contact des télépathes.

Cela ne veut dire qu'une seule chose.

Ma mère n'a pas cherché à me contacter.

Dans ce cas pourquoi ?

Quelque chose me tire soudain de mes pensées, c'est un petit point rouge lumineux derrière moi que je distingue du coin de l'œil.

Je me retourne brusquement, de peur d'être repérée, quand je découvre que ce n'est que Clive, qui se rallume une cigarette.

Je ne peux pas m'empêcher de lever les yeux au ciel parce que pour moi c'est débile de fumer.

J'allais rejoindre les filles devant, quand prise d'une soudaine inspiration, je me retourne, et pose mes yeux sur Clive.

« - Tu es stressé pour fumer autant ? »

Clive lève les yeux sur moi, et s'il est étonné de ma soudaine question, il n'en montre rien du tout.

Il tire sur sa cigarette, puis répond avec ce petit sourire que je déteste tant :

« - Tiens, tu t'inquiètes de mon état mental ma jolie ?

- Non, plutôt de l'état de la forêt, je réplique du tac au tac. Si tu continue de fumer autant tu vas foutre le feu et on aura aucune chances de s'en sortir, sans même avoir pu combattre ce connard de Caleb. »

Clive retire sa cigarette de sa bouche, expire une longue bouffée de fumer en levant son visage vers le ciel, puis se retourne face à moi.

« - Si tu as peur d'un incendie, je te rappelle que nous avons parmi nous une D capable d'aquakinésie, et en plus nous avons un téléporteur qui pourra nous sauver à temps. Et si avec tout ça tu t'inquiètes encore, il y a moi qui ne laisserais pas cramer une si jolie blonde dans les bois. »

Je croise les bras sur ma poitrine, et décide de le provoquer en affichant un petit sourire moqueur.

« - Je ne vois pas ce que tu pourrais faire avec ton minable petit épuisement mental. »

Ok, ce que je dis c'est du suicide.

Provoquer un C, de plus capable d'épuisement mental c'est de la pure folie, de l'inconscience, de la débilité pure et profonde.

Il peut me détruire le cerveau en une seconde s'il le décide.

Mais je cache ma soudaine appréhension derrière des yeux rieurs et un sourire provocateur.

Je veux lui montrer que je n'ai pas peur, que je ne me laisse pas faire, et qu'il ne m'impressionne pas.

De cette manière là, peut être me laissera t'il tranquille.

Clive se met à rire, un petit rire sardonique qui me fait soudain frissonner, et me convaincs que je viens de provoquer le diable.

« - Mon minable épuisement mental peut te mettre à terre en une seconde et te tuer si je le désire. Tu pourrais t'arracher la tête morceau de crâne par morceau du crâne juste à cause de ce minable épuisement mental.

- Je demande à voir, je continue, visiblement suicidaire. »     

Ma dernière phrase a décidé de passer de mon cerveau à ma bouche, sans passer par la case conscience.

Clive expire de la fumée, et je vois un petit sourire sur ses lèvres qu'il semble visiblement vouloir cacher de moi.

Il répond en désignant de sa cigarette Téo, Estéban, Océane et Léna :

« - Si je le fais sur l'un d'entre eux je me fais détruire et je n'aurais pas l'occasion de foutre une raclée à ce connard de pseudo roi. »

Je suis trop concentrée sur le sujet de notre conversation pour dériver vers autre chose, mais pourtant un détail dans sa phrase capte mon attention.

Il a dit « pseudo roi ». Qu'est ce que ça veut dire pour lui ?

Est-ce que Clive sait quelques chose ? Est-ce que Caleb ne serait pas lui-même ?

Je suis soudain partagée.

Je meurs d'envie de continuer notre conversation sur l'épuisement mental, mais d'un autre côté je veux absolument savoir ce qu'il entend par « pseudo roi ».

Clive semble remarquer mon trouble, puisqu'il me demande en fixant mes yeux :

« - Qu'est ce qui se passe ? »

Ce que j'apprécie dans sa question c'est le fait qu'il ne fasse pas une blague ou une remarque débile du genre « tiens tu as peur maintenant ? » ou quelque chose comme ça.

Ce que j'apprécie, c'est qu'il ait tout de suite remarqué que j'étais cette fois sérieuse, et qu'il soit allé dans mon sens, comme s'il m'avait comprise sans que je n'ai à rien dire, juste en l'ayant lu dans mon regard.

Je réponds cette fois ci sincère :

« - Tu as dit « pseudo roi ». Pourquoi ? »

Je plante mes yeux dans les siens, et nous nous arrêtons soudainement de marcher.

Les autres marchent devant nous et continuent, sans nous remarquer, tandis que Clive me surplombe de sa hauteur et restent face à moi.

Nous sommes l'un en face de l'autre, et nous n'avons jamais été aussi sérieux.

Nos corps ne sont qu'à quelques centimètres, et je sens mon cœur s'accélérer, car j'ai l'impression que le moment que nous sommes en train de vivre est grave.

Clive entrouvre les lèvres, et chuchote à quelques centimètres de mon visage :

« - Tu es une A. Et tu fais de la télékinésie. As-tu déjà eue l'occasion d'entrer au palais royal ? »

Je prends une minute pour réfléchir, non pas pour réfléchir à sa question, la réponse étant bien trop évidente vu que je suis sauvage et intenable ma mère n'a jamais essayé de m'emmener à l'intérieur du palais bien qu'on en ait eu l'occasion.

Non, je réfléchie à l'origine de sa question, au « pourquoi » il me pose cette question.

« - Non, finis je par répondre. Pourquoi tu me demandes ?

- Tu n'as donc jamais vue de tes propres yeux, en face de toi, ni le Roi Tanner, ni le Prince Caleb ?

- Non, je réponds. Et toi ? »

A son expression sérieuse je comprends que oui, il a déjà vue au moins l'un des deux, et je me demande à quelle occasion étant donné qu'il est un C.

Je m'attends à ce qu'il ignore ma question, mais contre toute attente, il me répond avec un petit sourire :

« - Quelqu'un comme moi passe de nombreuses heures dans des cellules hermétiques...

- Des cellules hermétiques ? Qu'est ce que c'est ? Je demande en fronçant les sourcils.

- Des cellules capitonnées où la magie ne fonctionne plus. Nous sommes vidés de notre énergie et aucun de nos pouvoirs ne fonctionnent. Aucuns moyens de sortir, notre avenir est scellé par le Roi.

- D'accord j'ai compris, et quel est le rapport avec l'incident d'aujourd'hui et ton « pseudo roi » ? »

Clive tourne la tête à sa gauche, je l'imite, et constate que les autres sont déjà loin et qu'on les distingue à peine.

Clive m'affiche un beau sourire plein de malice, se penche près de moi et chuchote :

« - Les autres sont loin... Ils vont se demander si je ne t'ai pas fait quelque chose... on devrait les rejoindre... »

Sa main s'approche doucement de ma joue dans un geste très tendre.

Je lui saisis brusquement le poignet, et dit les dents serrées :

« - Je ne pars pas d'ici tant que tu ne m'as pas dit ce qui se passe avec Caleb.

- Mais qu'est ce qui te fais dire que je sais quelque chose ma belle ? »

Il accentue ses paroles d'un sourire carnassier, et c'est à ce moment là que j'entends la voix de Léna crier :

« - Céleste ? Clive ? Qu'est ce que vous faites ? »

Je lâche brusquement le poignet de Clive, et celui-ci en profite pour s'avancer, et crier à Léna :

« - Nous discutions. On arrive »

Puis, il me jette un petit sourire satisfait, et me tourne le dos, s'éloignant en direction des autres qui nous regardent, intrigués.

Je n'ose même pas imaginer ce à quoi ils sont en train de penser.

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