𝄞 SOLDIER, POET, KING — The Oh Hellos 𝄞

Les rayons traversaient les rideaux avec leur douce chaleur des beaux matins que l'on avait tendance à oublier, lézardant dans notre lit sans daigner mettre le pied dehors pour faire profiter la candeur de notre peau de ces doux rayons dorés.

Cette fine pluie de lumière venait chatouiller ses paupières closes, encore lourdes du sommeil profond dans lequel, lentement, son corps tentait de l'extirper. Il se tourna dans le lit, tirant la couverture qui n'avait jamais parut aussi douce, pour recouvrir un peu mieux son corps, se complaisant dans cette chaleur accueillante.

Mais le soleil, dehors, commençait à devenir trop contraignant, et, lorsqu'il comprit qu'il n'aurait plus droit au sommeil, il autorisa enfin ses paupières à s'ouvrir.

Au début, sa vision fut voilée. Il ne décernait pas bien son entourage, seulement quelques formes qui ne se dévoilaient pas encore pleinement à sa vue. Puis peu à peu, la lucidité le gagna et il put finalement percevoir son environnement.

Et, à peine réveillé, ses sourcils vinrent à se froncer. Ce n'était pas un endroit qui lui était familier. N'était-il pas censé être rentré chez lui, hier soir? Il tourna doucement la tête, posant une main sur la place à ses côtés, et force est de constater qu'elle était vide. Il ne se rappelait pas de la fin de sa soirée.

Pourtant les images étaient claires : lui, accompagné de cette belle jeune fille, en route pour rentrer à son appartement. Mais, en plus de se réveiller complètement seul, il n'était pas chez lui. Il se redressa donc doucement dans le lit, frottant ses yeux encore endormis. Il essaya ensuite d'analyser son environnement. Ce n'était pas une petite chambre, au contraire elle était immense. Elle devait bien faire deux, voir trois fois la taille de la sienne. Cette fille était donc riche à ce point? Il ne s'en serait pas forcément douté. Après tout, la richesse ne se lisait pas tout le temps sur le physique des gens.

Il s'amusa ensuite, redressé dans son lit, à faire l'inventaire de ce qui se trouvait dans cette pièce. Le lit était central et donnait une vision d'ensemble, tandis que face à lui, de grandes fenêtres couvertes de rideaux blancs et bordeaux en velours. C'était très chic. À sa gauche, contre le mur se trouvait une grosse commode en bois qui paraissait couteuse. Près des baies vitrées, une petite table avec quelques papiers et une petite plante posée dessus. Puis vers la droite, à côté d'un rideau qui menait à une autre pièce, se trouvait un paravent. Curieux. Très curieux. Et que cachait ce rideau?

Emporté par cette même curiosité, il se leva du lit, ses pieds nus se posant au sol tandis qu'il se traîna mollement jusqu'au rideau en question, qu'il tira pour faire face à la plus belle des salles de bain qui lui ait été donné de voire. Au milieu de cette dernière, se trouvait une grande baignoire en marbre. Sans tuyaux de douche... mais, encore endormi, il ne releva pas vraiment le détail. La salle de bain était décorée de pots de fleur ça et là, tandis qu'une autre baie vitrée se trouvait sur la gauche, menant à une sorte de petite terrasse fermée. Il sourit en voyant tout cela, et partit vers le lavabo, voulant passer un coup d'eau sur son visage pour tenter de se réveiller. Mais lorsqu'il s'en approcha, il réalisa qu'aucun robinet ne s'y trouvait, et qu'il était somme toute, composé simplement d'un bol d'une matière similaire à la baignoire.

Là, cela commençait à réellement devenir étrange. Il leva donc finalement la tête pour s'observer dans le miroir et là, il eut l'impression de tomber à la renverse. Il avait eut pour réflexe de reculer avec force, tamponnant un pot de fleurs qui se brisa derrière lui dans un grand fracas. Il n'avait jamais senti son cœur battre aussi vite.

Il frotta ses yeux avec un grand manque de délicatesse et s'approcha de nouveau, avec hésitation, du miroir. Et ses yeux se posèrent bel et bien sur ce visage absolument transcendant mais... qui n'était pas le sien.

Les yeux écarquillés, il leva lentement sa main jusqu'à cette peau si blanche, si pure, sans aucune imperfection, et fit lentement descendre ses doigts le long de sa joue. Elle était terriblement douce. Ses doigts parcoururent ensuite le reste de ce visage, venant effleurer ses lèvres épaisses et charnues, tirant sur celle du bas en déglutissant. Ses yeux étaient en amande, et vraiment profonds, à s'y perdre à l'intérieur. Son nez était petit, et absolument adorable. Il aimerait avoir un nez comme ce dernier. Et le détail qui attira toute son attention fut ses cheveux qui étaient relevés en un chignon désordonné au dessus de sa tête. Il apporta alors sa main tremblante au ruban -et non à l'élastique- qui les nouait, et tira sur ce dernier pour sentir de longues mèches venant s'échouer sur ses épaules. Sa lèvre se mit à trembler lorsqu'il se vit. Cette créature était magnifique mais... mais qui était-ce? Était-il entrain de rêver?

Et, alors qu'il était là, figé, se demandant ce qui était entrain de lui arriver, quelqu'un toqua soudainement à la porte de sa chambre. Il sursauta et commença à regarder partout autour de lui. Il paniquait, complètement. Que devait-il faire? C'était définitivement bien trop réel pour que cela soit un rêve. Et il n'était pas lui... il était quelqu'un d'autre. Mais qui?

Cela frappa de nouveau à la porte.

« Votre altesse, tout va bien? J'ai entendu du bruit... »

Son cœur chuta d'un millier d'étages.

« Votre... altesse? »

Répéta-t-il en relevant lentement ses yeux jusqu'au miroir, croisant le regard d'un... prince? D'un roi? Il secoua rapidement la tête en passant nerveusement ses deux mains dans ses cheveux. Devenait-il fou?

« Votre altesse? Devrais-je entrer?

Cette personne paraissait bien insistante, et ça ne faisait que le mettre un peu plus dans l'embarras, s'ajoutant à sa panique et à son incompréhension face à la situation.

Il finit par s'offrir une claque mentale et partit rapidement jusqu'à la chambre, s'approchant de la porte sans pourtant ouvrir.

« Hum j'ai... j'ai simplement fait tomber un pot de fleur dans la salle de bain. »

« Tout va bien, vous n'êtes pas blessé?! »

Sembla paniquer la personne derrière la porte. Il déglutit doucement en faisant les cent pas.

« Non non je... je ne suis pas blessé. »

« Voulez-vous me laisser entrer? J'ai votre petit déjeuner. Et j'en profiterai évidemment pour venir nettoyer tout ça. »

Merde, devrait-il? Mais, s'il ne le faisait pas, cela serait peut être étrange... mais il ne savait rien sur lui, pas même son nom? Tout ça n'était que trop invraisemblable.

« Hum... oui, je vous ouvre. »

Il essaya malgré tout de se calmer, de prendre un air naturel avant de s'approcher de la porte qu'il déverrouilla, ouvrant finalement cette dernière pour faire face à un jeune homme qui devait avoir entre vingt cinq et trente ans. Ce dernier s'apprêta à le saluer plus poliment mais ses joues devinrent rouges au possible et il s'empressa de détourner le regard.

« V-votre altesse... vos cheveux... »

Il fronça doucement les sourcils, dans l'incompréhension. Quoi, ses cheveux ?

« Qu'ont-ils? »

« Eh bien... ils sont détachés... »

Avoir les cheveux détachés était un problème majeur ici? Il fronça les sourcils, perdu, mais décida de ne pas paraître plus suspect que cela et partit rapidement chercher le ruban. Mais le problème était qu'il n'avait jamais fait cela auparavant. Ses cheveux n'étaient pas longs, et quant bien même il aurait dû attacher les cheveux de quelqu'un d'autre, il ne savait comment faire.

Il revint alors doucement dans la chambre, le jeune homme y étant entré pour poser le plateau et vint lui tendre le ruban.

« Pouvez-vous me les attacher. »

« Pardon?! »

S'exclama ce dernier, totalement outré par sa demande.

« Je ne me le permettrai pas, mon seigneur! »

Ok... ils avaient vraiment un problème avec les cheveux ici.

« D'accord... »

« Hum je... je vais nettoyer la salle de bain, si vous voulez bien m'excuser. »

Le jeune homme s'inclina et s'empressa de partir jusqu'à la pièce adjacente. Il remarqua qu'il était vêtu d'une drôle de façon, qui ne laissait en rien deviner quelconque modernité. Mais où était-il? Et surtout... à quel époque?

Il s'installa alors à la table et observa la composition du plateau. Tout avait l'air délicieux et au même moment, il sentit son ventre gargouiller.

« Au moins, je n'ai pas besoin de préparer moi même mon petit déjeuner... »

Souffla-t-il pour lui même en commençant alors à goûter la nourriture qui avait un goût vraiment surprenant mais délicieux.

Il fallut quelques minutes avant que le jeune homme ne revienne de la salle de bain, un seau remplis des débris de verre cassé et des restes de la pauvre plante qui en avait eu pour sa vie.

« Je... je vais préparer votre parure du jour. »

Il continuait d'éviter de poser son regard sur lui. Avoir les cheveux détachés devait être quelque chose de gênant, visiblement. Cependant, il hocha simplement la tête, suivit d'un petit « merci », terminant tranquillement son petit déjeuner.

Le jeune domestique emprunta une autre porte, dont il n'avait pas fait attention plus tôt, et revint avec une magnifique parure dans les tons blancs et argentés, là posant près du paravent, sur un petit porte manteau.

« Je reviens, je vais chercher l'eau pour votre bain. »

Fit ce dernier, en quittant rapidement la chambre. Le pauvre, ce dernier s'affairait de tous les côtés, tandis que lui ne daignait pas lever le petit doigt. Néanmoins, il profita de son absence pour commencer à fouiller la chambre. Il devait découvrir quelle était son identité, en premier lieu, puis où il se trouvait. Il chercha un peu partout, fouillant dans la commode, dans la table de nuit, ne trouvant rien de concluant, jusqu'à remarquer une sorte de maquilleuse. Il alla rapidement s'asseoir sur le petit tabouret de velours, finissant par ouvrir le tiroir. Et au lieu de produits de beauté, se cachaient là, plusieurs enveloppes, toutes cachetées.

Il déglutit doucement et finit par en prendre une, la retournant lentement pour en lire le destinataire inscrit à lavant.

À l'intention de son altesse Park Jimin, Prince héritier du royaume de Orôn.

« Park... Jimin? »

Argua ce dernier en sentant son cœur s'emballer. C'était donc le nom de la personne... du prince dans lequel il se trouvait. Il était dans le corps d'un prince. Comment allait-il faire pour s'y habituer? Et surtout, comment y était-il arrivé? Si seulement il pouvait se souvenir de ce qu'il s'était passé la veille, il pourrait potentiellement avoir une piste, mais rien, le trou noir. La dernière image était celle où cette fille... Annie? Eunie? Il ne se rappelait même plus, lui tenait le bras tandis qu'il était à la recherche de sa voiture.

Il sortit rapidement de ses songes, et finit par ouvrir la lettre. Et il eut l'impression de défaillir lorsqu'il lut la date à laquelle elle avait été rédigée.

1768.

En plus de s'être réveillé dans le corps d'un prince, il se retrouvait projeté plus de trois siècles en arrière. Il avait beau se dire aussi fort qu'il le pouvait que tout était invraisemblable et pourtant, il sentait bien que c'était la réalité, et qu'il n'était pas encore endormi et plongé dans un rêve bien trop réaliste.

« Mais comment c'est possible..? »

Souffla-t-il en lâchant doucement la lettre, prenant son visage dans ses mains. Et, alors qu'il était entrain de se morfondre, la porte s'ouvrît de nouveau et le même jeune homme entra dans la chambre, évitant encore et toujours son regard. Il s'inclina devant lui cependant, et ce, malgré le fait qu'il tenait deux gros seau d'eau. Jimin... telle était sa personne maintenant, entendit l'eau couler et se déverser sans aucun doute dans la grande baignoire, sachant qu'il devrait ensuite s'y rendre.

Le jeune homme revint ensuite la tête baissée, s'inclinant devant lui.

« Votre bain est prêt votre altesse... n'hésitez pas à m'appeler si vous avez besoin. »

Le dit altesse se racla doucement la gorge avant de répondre.

« Merci à vous... euh... »

Le domestique vit qu'il semblait réfléchir à son nom, ce qui le surprit, finissant néanmoins par dire :

« Elya... »

« Ah oui, Elya. Pardon je... je suis un peu fatigué. »

« Ce n'est rien, votre altesse. Si vous voulez bien m'excuser. »

Finit-il par dire pour la énième fois en si peu de temps, quittant finalement la chambre pour le laisser de nouveau à sa solitude.

« Mais merde, comment je vais faire? »

Après cela, il passa un moment à cogiter avant de finir par revenir dans la salle de bain, se faisant agréablement accueillir. En effet, des bougies avaient été allumées, et l'eau était couverte de pétales de fleurs roses et blanches. L'odeur que dégageait la pièce fut exquise, et ce fut sans doute le bain le plus agréable de sa vie. Lorsqu'il eut fini, il quitta simplement la baignoire, ne sachant que faire de l'eau puisqu'il n'y avait rien pour la laisser s'écouler.

Il revint ensuite dans la chambre, enroulé dans un peignoir de soie, les cheveux mouillés, eux, remontés et enroulés dans une serviette. Il se dirigea ensuite vers le paravent, ne comprenant pas bien son utilité, et ouvrit simplement son peignoir pour le laisser tomber au sol. Néanmoins, avant de se jeter sur la tenue qu'il n'avait même pas pris la peine d'analyser, il posa les yeux sur son reflet dans le grand miroir en pieds près du porte manteau. Ce corps était... absolument divin. On pourrait même se demander si ce corps appartenait à un homme ou à une femme tant les courbes étaient charmantes. Il passa ses mains sur cette peau si douce. Il ne s'en lasserait jamais. Il ne savait d'ailleurs pas vraiment comment se sentir de se retrouver dans un corps aussi différent de ce qu'il était réellement. Étrange mais loin d'être un sentiment négatif, cependant.

Il finit alors par prendre le porte manteau et observa la tenue. Celle-ci était composée d'une sorte de... robe? Oui, cela ressemblait vraiment à une robe. Et sa composition était bien complexe, surtout qu'elle se fermait avec une ceinture dorée, le haut se croisant sur son torse. C'était magnifique mais compliqué à enfiler. Surtout avec un sous vêtement aussi large qu'un short. Pas très glamour.

« Bon... je dois venir à bout de ces cheveux. »

Fit-il lorsqu'il fut entièrement habillé -et aussi convenablement que possible. Il se planta devant le miroir de nouveau, et attrapa cette chevelure épaisse et longue pour essayer d'en faire quelque chose. Et, il fallait le dire, c'était tout sauf aisé. Des mèches ne cessaient de retomber dans sa nuque ainsi que devant son visage, et il crut bien être au bord de la crise de nerfs. Ce fut au bout de vingt ou peut être même trente tentatives, qu'il finit par réussir à faire quelque chose de pas trop mal, les ayant relevé en une queue de cheval haute. Bon, il y avait quelques petites bosses sur le haut de son crâne, mais ça passerait pour aujourd'hui. À quel moment avait-on décrété qu'attacher des cheveux avec un ruban était pratique? Car c'était tout le contraire.

Une fois prêt, il se tourna vers sa chambre, et tomba de haut cependant. Qu'était-il censé faire? Que faisait un prince de son temps? Et surtout... comment allait-il faire pour s'adresser aux gens? Il ne connaissait personne, à part ce domestique du nom d'Elya. C'était certain... il était dans la merde.

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et voici le premier chapitre de ma nouvelle ff!! franchement comme je l'ai déjà dis, je suis trop chaud. c'est un concept que je trouve incroyable, assez inspirée d'une de mes séries bl préférée, même si ça ne reste pas la même chose. je trouve le concept vraiment incroyable, et j'aime déjà trop l'écrire alors que ce n'est que le début

comprenez aussi que j'invente l'histoire, je ne me base sur aucune donnée historique quelconque, ou même aucun endroit existant, je tenais à préciser ce point

n'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de ce début, je suis curieuse!!

par ailleurs, j'ai créé une playlist pour cette histoire, si ça vous intéresse :