Des millions de questions fusaient dans mon esprit, comment n'avais-je pu ne pas remarquer l'existence de personnes comme eux ?

- Combien êtes-vous, combien de personne existent et sont différentes comme vous ?

- Combien SOMMES-NOUS. Rectifia Cara, tu es comme nous.

Je la regarda, elle haussa un sourcil.

- Acceptes-le ou non, tu es comme ça et tu n'y échapperas pas. Dis la brune d'un regard hautain

Je ne l'aime pas, ça façon hautaine de se tenir et de me parler me déplaît. Je lui jette un regard mauvais. J'ai beaucoup de mal à m'adapter à cette situation, ma tête est douloureuse. Je ne suis pas comme eux, impossible. Et puis je l'aurait remarqué cette lune rouge si je la portais dans la nuque. Je me perdais dans mes pensées, quand la voix de Ren me ramena à la raison.

- Environs 25% de la population possède un don.

- Bon sang... et qui est au courant de ce "don" que vous possédez ? Ne me dîtes pas que personne n'a jamais remarqué !

- Peu de personnes sont au courant, il y a les employés ainsi que les scientifiques qui travaillent dans ces maisons spécialisées, mais qui sont tenus au secret professionnel. Et nos proches, nos règles sont clairs, nous avons le droit à une vie de famille, mais en cas de problème la mémoire de l'humain sera immédiatement effacée, oubliant même notre existence. C'est pour cela que nombreux d'entre nous ne veulent rien avoir à faire avec les humains et préfèrent rester avec les personnes qui ont le don comme nous. Nous essayons de nous fondre dans la masse autant que possible. Essayant de vivre comme de vrais humains. Lâcha Adam d'une traite

- Je vois.. qui impose ces règles ?

- Nous les imposons lors d'une réunion qui se produit une fois par ans. Où toute les personnes possédant le don se réunissent.

- Tout semble parfait.. pourquoi vouloir à tout prix cet enfant ? de quoi vous voulez vous protéger ? Dis-je étonnée

- À cause de ce que tu as vu à la bibliothèque.. Certains hybride, à force de torture morale et physique qu'ils ont subis dans ces maisons spécialisées sont passés du mauvais côté et utilise leur don pour faire le mal. Ils utilisent l'âme des humains pour augmenter leur espérance de vie. Et prennent un malin plaisir à torturer et tuer. Tu représentes pour ceux qui savent ce que tu es, une proie facile, ils n'hésiteront pas à te violer ou à dévorer ton âme pour arriver à leur fin. Seul l'enfant que tu engendrera pourra les anéantir tous, Finit Ren

Il avait insisté sur les mots "violer" et "dévorer" ce qui provoqua un frisson de dégoût dans tout mon corps.

Après ces longues explications, je réfléchis, ma réponse était déjà faite depuis le début. Je me leva d'un bond. Je ne sais pas ce qui me prit,  je dis presque en criant :

- Je refuse.

Tous me regardaient, outrée de ma réaction. Évidemment que je refuse de faire un enfant qui "éradiquerait la mal" avec un parfait inconnu qui possèderais un "don". Qui accepterait ? ce serait stupide. Sans parler que je suis encore vierge, et que je suis une de ces filles, pour qui la première fois se doit d'être faite avec une personne qu'on aime vraiment. Alors tomber enceinte je n'imagine même pas... c'est tellement ridicule !

À ces mots le regard d'Adam devint noir de rage, il se leva, me repoussa sur le sofa et s'approcha dangereusement de mon visage.

- J'en ai assez. Dit-il entre ses dents Marre de jouer le gentil sauveur !Si tu crois que c'est par plaisir que nous faisons tout ça. Nous le faisons parce que nous n'avons pas le choix ! Faire un enfant avec toi et puis quoi encore ! Il me fixa d'un regard tellement noir et sombre, il m'effraie, criant tous ces mots sur moi. Mon corps commença à trembler doucement. Ça me dégoûte, après tout ce que tu as entendu tu oses refuser ! Sais-tu combien de personnes son mortes en voulant exterminer ces gens aux dons noircis !? Mes yeux s'humidifièrent, il se rapprocha encore, son visage n'était qu'à quelques centimètre du mien. La seule chose qui nous intéresse chez toi c'est cette lune rouge et cet enfant, tu n'es d'AU-CU-NE U-TI-LI-TÉ sans ça ! S'en est trop, que savait-il de moi ? Rien. Je lui assenais une énorme gifle, et me précipitais vers la sortie.. des larmes coulaient sur mes joues rougis de honte, je courais, regagnant ma maison les yeux brûlant de colère..