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Chapitre 4


En plein milieu du terminal, un écran affichait les actualités. Le témoignage d'un scientifique attira mon attention, il parlait des faits surnaturels observés dans une vieille bâtisse en périphérie de la ville de Lyon. Il défendait la présence de personnes pouvant user de pouvoirs magiques. Son visage me rappelait quelqu'un sans que je puisse savoir qui. Il semblait appartenir à un chapitre de ma vie que j'avais oublié, à la période qui avait précédé l'accident. Maintenant que j'y pensais, même avec un effort surhumain, je n'arrivai pas à accéder à mes souvenirs.

Aussi étrange soit-il, je n'eus pas le temps de m'interroger plus longtemps. La porte du terminal s'ouvrit sur les nombreux voyageurs épuisés par le trajet. Certains enfants pendus au cou de leurs parents dormaient profondément, d'autres excités d'être arrivés courraient dans tous les sens. Des hommes d'affaires avançaient rapidement, des couples marchaient main dans la main, des familles entière tentaient de sortir du terminal, maintenant, noir de monde. Chacun rejoignait un parent, un ami, un guide ou simplement la sortie. Peu de temps s'était écoulé depuis l'arrivée des voyageurs que des éclats de rire, des discutions enjouées ou encore des pleurs retentirent dans le terminal. Une bulle d'émotion entourait ce lieu de retrouvaille. Je vis un enfant se jeter dans les bras de ses parents. La mère avait peine à retenir ses larmes de joie. Ils semblaient avoir été séparés trop longtemps. Cette scène émouvante me fit penser à ma propre Maman, sûrement immergée dans cette masse de gens. Au milieu de cette foule, j'aperçus enfin ma mère. Elle avançait d'un pas vif, tirant une petite valise rose derrière elle. Malgré son teint halé, elle avait une mine sombre qui semblait traduire inquiétude et fatigue.

Pour la deuxième fois dans la journée, je pris dans mes bras une des personnes les plus importantes de ma vie. Pour la deuxième fois dans la journée, mon étreinte ne fut pas rendue.

Me rendant compte de son indifférence, je m'écartai brutalement pour la dévisager. Elle m'apparaissait à présent comme une étrangère, le sourire bienveillant qui m'étais habituellement réservé avait disparu, laissant place à un air tendu et timide. Son regard vide d'émotion semblait me traverser. N'étais-je plus rien à ces yeux ?

Soudain, un homme s'interposa entre elle et moi, grand et large d'épaule, il me cachait totalement de la vue de ma mère. Le teint basané, les cheveux coupés à ras, il me faisait penser à un videur. Son apparence m'intimidait mais son regard perçant qui me détaillait tel un animal de laboratoire me glaça sur place. Alors que je commençais à envisager de fuir, ma mère le contourna et prit mon visage entre ses mains.

« Depuis quand tu portes des lentilles ? Rouge en plus, ce n'est pas la couleur qui met le plus ton teint pâle en valeur ! s'écria-t-elle.

- Mais Mam...

- Après ! Je suis sûre que l'on a énormément de chose à se raconter. »

Elle me lança un regard lourd en sous-entendus. Et quand je tentai de protester, elle me coupa méchamment. N'ayant plus le droit à la parole, je la fixais avec tout le mépris dont j'étais capable. J'espérais qu'elle comprendrait toute l'aversion qu'elle m'inspirait. Alors que je l'avais complètement oublié, l'homme qui accompagnait ma mère, de sa voix bourrue demanda :

« Qui est-ce ?

- Je te présente ma nièce, Iris » mentit-elle en me regardant avec insistance.

Elle s'attendait sûrement à que je joue sa comédie, mais le mensonge qu'elle venait de créer sans aucun scrupule me mit hors de moi. Je sentais mon sang bouillir dans mes veines et mes poings se serrer malgré moi. Ils continuèrent leur conversation, ignorant ma fureur :

« Pendant un instant je pensais que c'était ta fille et que tu me l'avais cachée. Ça me rassure.

- Jamais je ne ferais ça, tu me connais.

- Pardon d'avoir douté de toi. »

Leurs échanges étaient ponctués par des sourires et des regards langoureux. Ils me dégoûtaient. Cette relation malsaine n'était qu'artifices et hypocrisie. Je ne pensais pas ma mère capable de me renier afin de construire une histoire aussi bancale avec un homme capable de la rejeter si elle avait le malheur d'avoir un enfant. Le tableau qui s'animait devant moi ne fit qu'augmenter la rage qui brûlait en moi, je me sentais possédée par un démon assoiffé de vengeance.

Soudain, tout se déroula très vite. Ma mère tomba à terre, tout à coup, comme agressée par une force invisible. D'abord, comme moi, interloqué, le géant qui l'accompagnait tenta de lui demander la raison de sa souffrance. Il chercha de l'aide autour de lui et toute aussi paniquée, je l'imitais. Nos regards se croisèrent. Il avait sans aucun doute remarqué la colère qui m'avait traversée car il s'élança vers moi avec un regard mauvais. Je fermai les yeux attendant le coup qu'il voulait me donner, cependant, rien ne vint. En ouvrant les yeux, je le vis au sol, à son tour, se débattre dans le vide. Je le laissai à ses tourments et rejoint ma mère inanimée. Elle était aussi blanche que possible, transparente. Toute haine avait disparue, l'inquiétude prit place. J'appelais de l'aide, les joues baignées de larmes. Le terminal paraissait à présent presque désert et le peu de personnes encore présentes ne semblaient ni me voir, ni m'entendre. Je me trouvais comme dans une bulle, coupée du monde.

Seule avec mon désespoir, je cherchais encore et encore, la vue brouillée le cœur déchiré. Mes appels se firent plus forts, ma gorge me brûlait. Soudain, je le vis. Une lueur de folie brillait dans ses yeux écarlates, une lueur qui arrêta le temps autour de moi.

Je venais de comprendre.

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