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Chapitre 3


Je me préparais à quitter l'infirmerie quand la maîtresse des lieux m'interpella. Elle prit ma température malgré mes nombreuses tentatives de la rassurer. C'était une femme d'un âge avancé. Son visage un peu rond ne faisait que refléter la personnalité douce et prévenante qui la caractérisait. Elle avait toujours une parole rassurante et un geste maternel pour chacun des élèves qui passait par l'infirmerie. Après s'être assuré que j'étais en bonne santé, elle m'apprit que le garçon aux yeux écarlates m'avait portée jusqu'ici et avait attendu que je me réveille. Elle ajouta en riant qu'elle ne comprenait vraiment rien à la mode, surtout celle d'avoir des iris rouges comme les miens. Puis elle me conseilla de retirer mes lentilles avant de dormir car elles risquaient de me dessécher les yeux. Enfin, elle me fit un mot de retard et je pus rejoindre mon cours. Pas une fois elle m'avait demandé la raison de mon chagrin et pour cela je l'en remerciais.

Sur le chemin, je me promis de retrouver ce mystérieux garçon et de le remercier. La tâche s'annonçait ardue, je ne connaissais ni son nom, ni sa classe.

J'entrai dans la classe, non sans avoir essuyé mes yeux bouffis avant, et déposai mon billet de retard sur le bureau de ma professeure d'anglais. En rejoignant ma place, j'entendis des murmures et des rires auxquels je ne prêtai pas attention. La professeure demanda le silence et reprit son cours.

Jamais je n'avais trouvé un cours aussi long, je me maudissais intérieurement d'avoir oublié ma montre. La salle bruyante, au désespoir de Mme. Weber m'agaçait et je n'avais qu'une seule envie, en sortir. Je voulais partir le plus vite possible à la recherche du garçon aux yeux rubis et priais pour que la sonnerie donne la fin de l'heure.

Comme si on m'avait entendu, la cloche sonna. Je rangeai mes affaires et partis avant que quelqu'un puisse m'en empêcher. Pour la première fois depuis longtemps, je fis attention aux visages que je croisais, espérant reconnaître celui que je cherchais. Cependant, j'eus l'étrange impression de ne connaître personne. Aucun des visages que je rencontrais ne m'était familier, comme si ma mémoire avait effacée tous ceux qui étudiaient dans ce lycée. A mesure où j'avançais, la sensation d'être entourée d'inconnus se renforça. Même si je me savais associable, il me paraissait peu probable qu'aucune de ces personnes me soient familière. Oppressée par cette marée d'étrangers, j''abandonnais mon objectif de vue et m'empressais de sortir de la foule. Mon souffle se fut plus rapide, j'étouffais au milieu de ces gens. Je jouais des coudes afin de traverser cette masse humaine qui se ne faisait que remuer. La sonnerie annonça le prochain cours et les couloirs se vidèrent petit à petit. Par chance, ma journée était déjà finie, j'avais toute l'après-midi devant moi.

Je décidais de rentrer chez moi. Sur le chemin, je me mis à me remémorer ma journée. Entre la rencontre avec Axelle, mon impossibilité à retrouver le garçon de tout à l'heure et l'étrange impression de ne connaître personne dans mon propre lycée, elle n'aurait pas pu être pire. Je marchais, les yeux baissés vers le sol, tentant de contenir mon chagrin. Des feuilles mortes et des mégots jonchaient le trottoir, un journal daté de ce jour, le 11 mars, trempait dans une flaque d'eau. Il faisait froid, mais cette année, la neige n'était pas tombée beaucoup. Je continuais ma route quand je réalisai que c'était aujourd'hui que ma mère devait rentrer des États-Unis. Sans réfléchir, je me hâtais en flèche vers l'arrêt de bus le plus proche. A peine arrivée là-bas, le véhicule arriva.

Durant le trajet, je tentais de me rappeler la dernière fois que j'avais vu ma mère, si je ne me trompais pas, cela faisait presque un mois que nous étions séparées. Elle me manquait énormément et j'avais hâte de la revoir. Je me mis à imaginer ce que nous pourrions faire une fois qu'elle serait rentrée. Impatiente, je sautai du bus dès que les portes s'ouvrirent et de dirigeai vers le terminal à vive allure. Comme je ne voyais personne, je décidai de me renseigner auprès des guichets d'information.

L'hôtesse en service, sans quitter son sourire artificiel, me dit qu'il fallait que je patiente car le vol avait pris du retard et qu'il n'arriverait que dans quelques heures. Je décidais donc de patienter sur une des chaises prévues à cet effet sans savoir comment m'occuper. 

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