Chapitre 7 - Réel ou fictifs ?
-Bien ! Il commence à se faire tard.
-Tu t'arrête là ? Déjà ?
-Oui, je dois y aller. J'espère que tu as passé un bon anniversaire ?
-Oui, merci, c'était super ! A demain.
Tandis qu'un des interlocuteurs sortait de la chambre, le petit garçon installé confortablement dans son lit interpella de nouveau le compteur.
-Papa ? Questionna-t'il, ils existent vraiment Jack et Sir Arcos ? Et Oramis ?
-Peut-être bien, je ne sais pas, je ne sais plus ; Jack est peut-être là, ici ou ailleurs, sans être là, il est peut-être ici et là à la fois, en même temps ou en temps différents.
Le garçon avait un air hébété et perdu.
-Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
-Beaucoup de choses, hélas ! Réfléchis-y ; dors bien.
Le père sort de la chambre à pas de velours. Les ténèbres du soir avaient inondé la pièce, ne laissant rien apercevoir. Seul sa silhouette, noyé dans l'ombre, plus sombre encore, subsistait et nageait vers l'extérieur de sa demeure. Il ouvre la porte sur une rue pavée, éclairé par quelques réverbères qui de leurs lumières blafardes, démystifie peu à peu le personnage qui se dévoile de bas en haut.
Il porte des chaussures de fourrures sous un joli pantalon de couleur vive, proche su rouge, allant de pair avec son manteau. L'ombre lui cachait encore le visage.
-Salut !
Il sort de l'ombre et dévoile son visage : C'est un homme de taille moyenne au long cheveux bruns, une barbe rasée de près, et des d'un banal marron.
Soudainement, ses yeux changent de couleurs, ces cheveux deviennent blancs et disparaissent, ses yeux sont maintenant rouges et menaçants. Il sourit.
-Tu es étonné ? demanda-t-il ; c'est bien à toi que je m'adresse, toi qui lit mes écrits, mes pensées.
Il reprend son apparence de tout à l'heure.
-Saches que je peux changer beaucoup de choses de mon bon vouloir ; du moins je peux te raconter ce que je veux, de la première, à la dernière page de ce livre. C'est compliqué mais écoute donc ma tirade ! Là, tu lis mon livre ; il s'écrit presque tout seul. Je ne viens pas de ton monde. Je vais tenter d'être claire ; je viens de ce monde-là, d'où viennent Jake et sir Arcos. J'étais un grand écrivain, et la plupart de mes livres étaient enchantés pour diverses raisons.
Et devine quoi.
Ouai...
Celui que tu tiens en ce moment entre tes mains en est un...
Et évidemment, comme par hasard, tu as le plus puissant et le plus dangereux de tous. "N'importe quoi" penses-tu ?
Evidemment, le livre est lié à un gant et donc il faut le porter pour s'assurer des pouvoirs de ce livre... Difficile d'être crédible dans ce monde...
Tu l'as peut-être déjà deviné, mais je suis enfermé à l'intérieurs de ce bloc de papiers. Et tous les autres qui comme moi ont étés transportés ici ne se souviennent de rien et se sont inventés une nouvelles vie sans que personnes ni eux-mêmes ne le remarques, ou ne se posent de questions.
Peut-être aussi te demande-tu si je parle tout seul lorsque je te parle, mais ne t'en inquiète pas, l'histoire continue pour toi, et le temps s'arrête pour moi. Ou pas ; ça dépend. Si je le souhaite je peux modifier la réalité, et donc te mentir. Pour exemple, tout à l'heure, lorsque j'ai changé d'apparence, rien de cela ne s'est passé.
Je ne te vois pas, Je ne sais pas qui tu es ; à quelle époque tu tu vis. Agaçant je crois, ce que je te dis restera toujours là, sur cette page, sans forcément être d'actualité.
Pour que tu sache à peu près ou je suis chronologiquement parlant, j'ai eu vent des prouesses d'un certain Leonardo Da Vinci. Il y a plusieurs décennies, une magicienne de mon monde, amnésique comme tous les autres, s'est faite brûlée après avoir participer à une guerre qui dura plus de cent ans ! Celle-ci s'est retrouvé dedans par ma faute, bien avant les autres. Mais passons. Récemment on a découvert un nouveau continent vers l'ouest.
J'imagine que le livre est assez puissant pour être lu dans n'importe quelles langues.
Enfin bref ! Vois-tu, grâce à ma volonté et mon pouvoir de narrateur, j'ai la possibilité de contrôler dans mon présent le style, le registre, et la structure des pages de ce livre. Un exemple ?
Je PeUx...
Faire ainSI!
En revanche, si je ne fais rien, le livre n'en fera qu'à sa tête, et pourrait bien faire passer à la trappe quelques éléments de mes histoires. Mais je ferais toujours en sorte que seul le registre puisse changer selon ce que le livre juge bon pour toi.
Bien essayons de clore ce chapitre.
[Aaah j'ai peur !! N'est-ce pas un peu trop osé de faire partir son roman aussi loin, j'ai peur que cela déplaise, malheureusement si ça ne passe pas, ça va être compliqué... C'est tellement un gros enjeux que je ne fait pas de blagues à la fin du chapitre...]
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro