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Chapitre 2 -Réception macabre


L'agitation monta soudainement, et la tension était à son comble. La pièce qui était pourtant pleine à craquer se retrouva presque instentanément vide. Dans la rue, les gens se bousculaient en criant et se cachaient là où ils pouvaient. Au loin on entendait les hurlements et autres grognements des ennemis qui préparaient l'assaut.  Tandis que les civils en paniques se cloitraient chez eux ou dans les commerces, les soldats du village se rassemblaient pour former les rangs. Le ciel se couvra et le vent se mit à souffler en même temps que les cornes de guerres.  Un froid balayait lentement le village. 

Judith, la femme de Karth, cherchait désespérément quelque chose sur les étagères ; ne trouvant rien, elle se ravisa quand son regard rencontra un couteau posé sur la table.  Elle le prit et se cacha dans sa chambre avec Jake. C'était une petite pièce toute simple avec comme seuls mobiliers deux lits, un grand et un petit, une grande armoire en bois de chêne, et deux meubles à tiroirs coulissants. Elle s'assit sur le lit, tenant le bébé qui baillait dans ses bras, et n'attendit pas plus longtemps pour s'endormir.

Karth etait encore dans la pièce de séjour, à côté de la table, et venait de voir sa femme partir avec leurs fils. Il regarda le long des murs de pierres et de bois avant de retrouver son épée appuyée contre la grande cheminée. Il se précipita vers elle quand au même moment, une flèche transperça de moitié le chaume de sa maison. Karth se hâta, il mit son fourreau à sa taille puis courut à l'extérieur. Karth arriva alors sur le decumanus où il vit au loin les assaillants ; des orcs sans doute ; extrêmement nombreux. D'ici, il ne voyait que de grosses silouhettes dissimulées derrière d'immenses boucliers difformes et une forêt de lances aux cimes d'aciers.   

Sans réfléchir le guerrier passa devant les soldats de Brizepal. Voyant les défenseurs arriver, les assaillants choisirent de pointer leurs flèches vers le ciel et tirèrent en rafales. Tous les soldats partirent se mettre à l'abri de la pluie d'acier, mais Karth ne s'arrêta pas et dégaina son épée tandis que les flèches prenaient de la vitesse dans leurs chutes. Le héros donna alors un rapide coup dans les essieux d'une charrette, puis prit la roue comme bouclier improvisé et reprit sa course alors que de nombreuses flèches s'abattaient sur lui avec violence. 

Il courut le plus vite possible mais une flèche se logea dans son bras. Mais il n'en avait cure, cette attaque n'était pas redoutable et n'avait pour but que d'intimider et de semer le déshordre, c'était connu.

Arrivé à deux coudées des envahisseurs, la déferlante s'était arrêtée ; Les soldats revinrent plus vite cette fois. Karth lança alors de toutes ses forces la roue à la façon d'un disque, ne manquant pas d'assommer deux orcs et de semer le trouble parmis les agresseurs qui s'étonnaient de tant de force et vélocité de la part d'un humain. Attaquant à bras raccourcis, il en profita de suite pour asséner un coup fatal à l'un d'eux et fit un tour sur lui-même afin d'en embrocher un autre.
Un orc à la peau verte foncée et aux cheveux inexistants tenta de profiter du fait que l'épée de Karth soit coincée dans le corps de son camarade, mais celui-ci porta son bras ensanglanté au niveau du visage et arracha la flèche qui y était plantée d'un coup sec à l'aide de ses dents ; il porta ensuite son bras au niveau d'un petit fourreau accroché à sa jambe, et en sortit une petite dague avec laquelle il troua à plusieurs reprises la gorge de son agresseur alors qu'il repoussait l'autre cadavre à coups de pieds pour enfin délivrer son épée. Une fois fait, Karth se déchaîna tant qu'il le pouvait, mais les troupes ennemies enflaient progressivement avec des renforts permanents...

Alors qu'ils semblaient prendre le dessus, d'autres troupes ennemies arrivaient, l'illusion ne dura guère longtemps et les orcs continuèrent de mettre les soldats dans des états pitoyables et dans l'incapacité de se battre. Pendant ce temps, de petites escouades pillaient et massacraient les civils chez eux.

Malgré toutes les prouesses de Karth et les ennemis éliminés par ses soins et son ardeur indestructible, il ne réussit pas à esquiver tous les coups qui venaient de part et d'autre. Plusieurs soldats songèrent à déserter, mais les orcs avaient déjà encerclés le village. Beaucoup se plaignaient disant : « ils sont trop nombreux ! » mais l'armée ne pouvait rien faire et ceux qui tentèrent de fuir mouraient à coup sûr.

Judith qui était cachée dans sa chambre fouillait encore chaque recoins quand elle entendit d'énormes bruits de pas, semblables à des tambours, envahissant la maison, et faisant trembler les murs. Effrayée, elle se figea un moment avant de prendre Jake et de sortir par une fenêtre. Elle parvint à sortir sans qu'on ne la voie et se rapprocha avec prudence des remparts de bois où elle trouva une brèche juste assez grande pour y faire passer un petit enfant. Elle hésitait longuement et tremblait à l'idée d'abandonner son enfant. Après une trop courte réflexion, elle pensait qu'il était mieux pour lui de faire ainsi. Elle tendit lentement ses bras pour y déposer le nourrisson de l'autre côté sur un buisson. Derrière la grande palissade, le bébé dormait paisiblement et ne souciait guère du massacre qui se déroulait quelques mètres derrières. Judith fit quelques pas en arrière, regarda de chaque côté, puis s'arrêta, revint sur ses pas, le regarda encore... Il était difficile de le laisser seul. Elle sait qu'elle reviendra le chercher, mais elle hésitait encore ; mais le temps manquait, et si elle restait là, on la trouverait. Alors elle courut, la gorge nouée et les yeux noyés dans des larmes de désespoirs. Elle disparut peu à peu dans la poussière et la fumée désormais omniprésente dans tout le village.

Karth était à bout de force, et l'armée de Brizepal presque décimée. Seuls les plus coriaces, et quelques chefs de guerres tenaient encore debout. L'un d'eux tout tremblant, pourtant d'une carrure imposante, semblait terrifié :

« C'est impossible, on lutte en vain, c'est comme se battre contre des hydres d'Asuniny ! Tu pourras toujours leurs couper la tête, y'en a toujours plus qui reviennent. On va tous y passer. »

A ces plaintes, Karth se remémorait les combats qu'il avait mené contre ces créatures à la surprenante faculté. Les chances d'en survivre sont bien faibles, mais le feu semblait être un atout fatal contre eux. Karth s'écria soudain : « mais justement ! Mettons-y le feu ! » Personne ne comprit comment procéder, mais lui savait : des tonneaux de rhum étaient là, attendant leurs livraisons pour quelques-uns des nombreux gîtes du village ; il pourrait peut-être les faire exploser à côtés des assaillants.

Il lui fallait du feu, et ici ce n'était pas ce qu'il manquait ; les flammes couronnaient les maisons. Il chercha qui en était à l'origine, et vit qu'il s'agissait en fait de flèches enflammées, tirées par des archers bien cachés. Il se mit à leur recherche, sans arrêter de se battre pour autant, mais la fatigue faisait tomber ses bras après chaque coup sous le poids de son épée ; parfois ils semblaient se balancer lamentablement aux gré du vent.

Karth trouva enfin les tireurs : ils étaient protégés par une ligne de lanciers. Derrière eux les archers détenaient des barils d'alcool ainsi que des briquets à silex. Karth s'élança, se rua à bride abattue, l'épée devant de biais, arrachant au passage la lance d'une des créatures pour frapper violemment un archer, le faisant lâcher son briquet qui virevolta alors dans les airs. Karth réussit à le rattraper habilement et renversa accidentellement un baril d'alcool qui, en tombant parterre, imbiba le tissu de son pantalon en bas de sa jambe gauche. Il en arracha rapidement un bout avec son épée et l'enroula autour de sa lance.
Grave erreur ! A peine eu-t-il fini le nœud qu'un orc lui trancha la moitié de son avant-bras droit d'un violant coup de hache.
L'homme se crispa fortement, serra d'autant ses dents. Il n'en avait plus pour longtemps, les minutes lui étaient comptées, le sang coulait et inondait le sol. Des larmes venait troubler les horreurs qui se présentaient devant lui. Il n'était plus là, et pourtant c'était comme si on lui broyait violemment le bras. La pression était trop forte, il hurla de douleurs à s'en rompre les cordes vocales, regrettant amèrement cette imprudence.

Mais il rassembla ses dernières forces dans son unique bras, et dans un ultime effort, lança la pointe de tissu rougeoyant qui pourfendit l'air tel une flèche et se planta net, percent de sa tête, les tonneaux disposés sur une charrette. Pendant ce temps, une centaine de pensées, des centaines d'images revenaient à lui.

Il se souvint de ce village, son village, les étés quand il était gamin, ces mauvaises farces qu'il faisait avec ses copains, les repas préparé par ses parents qu'il dévorait en rentrant tout sale à la maison le soir, les autres enfants qui s'amusaient au lac, ses premieres histoires d'amour, ses premiers voyages au-delà de la fôret, la fois où quelqu'un lui avait sauvé la vie d'une créature sauvage, cette personne qui était devenu son meilleur ami, ses rencontres avec toutes sortes de personnes, Bratky le vieux fermier toujours grincheux mais très amusant, Jald le fils de l'écuyer maladroit, Nemir le forgeron le plus bavard du monde, Vizglub le plus intelligent des gobelins, le plus malpolis aussi. Il se souvint de ses grandes aventures où il était partis seuls, puis revenait accompagné de nouvelles personnes ; il se souvint de la fois où il était revenu au village, et qu'il remarqua le regard que lui portait Judith ; et il se souvint de Jake. Puis ses yeux. Ses yeux qui n'étaient pas les siens, qui n'étaient pas ceux de Judith non plus. 

Après une demi-seconde, les tonneaux explosèrent. Pourtant très forte, la déflagration ne toucha qu'une vingtaine d'assaillants et n'ajouta que plus de déhordre.

Le ciel pleurait la fin du combat et Karth s'évanouit. On ne vît plus âmes qui vivent, les soldats les villageois, femmes et enfants, il ne restait presque rien. Karth était allongé par terre, ses cheveux mi-longs devinrent peu à peu ensevelis sous un mélange de boue, de sang et d'alcool. Il gisait au milieu de cadavres, d'armes et de débris. Son bras n'était plus visible, perdu dans les décombres. Ses yeux bleus étaient vides, regardant le ciel pourpre et pluvieux. Sa veste de cuir était en lambeaux. Un soldat allongé au sol respirait encore, il suffoquait, rampait et tentait de se relever malgré la fumée, les cendres qui piquaient ses yeux et l'odeur irrespirable qui se mêlait à l'odeur du sang. Sa respiration se faisait de plus en plus difficile, ralentissait, encore et encore...

Ce jours là, dans le village de Brizepal, village réputé dans tous le sud d'Oramis pour ses alcools de qualités exceptionnelles, est né l'enfant d'un héros. Dès lors et pour toujours, ce héros est mort. 


[Sensationnel hein? Tu as lu avec la musique? Ça prends bien aux tripes avec. Ce passage était un peu long, mais je suis sûre que ça valait le coup. Mais dit donc, ça te dérange que je te tutoie ? Si? Faudra faire avec alors, sinon tant mieux. La suite ? --> ]

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