Crinière léonine et regard attentif
Pas à pas patiemment et toujours d'un pas vif
Il est indifférent aux limites, aux frontières.
Allure désinvolte et dessein volontaire.

Attitude presque calme, émotion contenue.
Jusqu'à ne plus pouvoir en contrôler le flux.
Sensualité forte, comme un élan vital,
Par le son et les sens, magnétisme animal.

Il est couché sous l'arbre, se repose et attend.
Il semble si paisible, étendu sur le flanc...
On poserait la main, lissant le pelage sable,
Tant on en oublierait comme il est redoutable.

La savane blondit sous la lourde chaleur.
L'heure est à la détente pour le grand prédateur.
C'est plus tard qu'il ira avant d'aller y boire,
Surprendre quelque gibier imprudent à la mare.

Dans chacun de ses gestes, contradiction intense,
Une langueur obscure se mêle à la puissance.
Immobile...et tendu, excessif tendrement,
C'est ce contraste fou, périlleux, bouleversant.