Adieu à Aude, fillette papillon, partie trop tôt.
Je voudrais accepter qu'elle avait tout compris.
Elle avait ce talent, et le regard qu'il faut
Pour voir, s'émerveiller et offrir en cadeau
Le moindre quotidien qu'elle rendait si joli...
Il faudrait accepter qu'elle avait tout appris :
Elle avait regardé la larve et le cocon,
Elle avait accueilli le vol du papillon
Et détaillé sur l'aile le dessein de sa vie.
J'aurais dû voir alors ce qu'elle trouvait en lui.
Elle savait voir le souffle qui élevait le vol,
Le parfum qui attire au bord de la corolle
Et toujours les couleurs sur les ailes épanouies...
J'aurais dû voir alors qu'elle attendait l'instant.
Elle savait comment faire et en avait l'envie :
Lorsqu'il s'est envolé, elle est partie aussi.
Un jour je trouverai l'endroit ou elle m'attend.
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