Chapitre 8
Ils arrivèrent à Sanka sans problème un peu avant l'aube.
« Je vais voir Akari, les informa Axel. J'ai besoin de renseignements.
- On a pas le temps ! Les scientifiques dorment encore, c'est le moment !
- C'est du suicide d'y aller sans connaitre les lieux !
- Tu les connais, non ?
- Je vous ai dit que ça faisait des années que je n'y ai pas remis les pieds.
- Nous faisons confiance à ta mémoire.
- Bande de suicidaire, va ! »
Axel soupira et leva la tête vers eux.
« Derrière ! cria-t-il de surprise. »
Les trois assassins se retournèrent vivement et serrèrent les dents. Ils étaient là. Arthur et Holly, ou du moins les Chimères qui en découlaient, se tenaient debout devant eux. Axel recula d'un pas, priant pour qu'elles n'aient pas entendu la discussion, sinon Akari était grillée aussi. À vrai dire, il ne les avait pas senties venir.
« Pars ! fit Ren à l'attention du brun.
- Tu es sûr ?
- Oui. »
Axel prit sa forme de tigre avant de s'enfuir. L'albinos avait compris qu'il serait inutile au combat, même si prendre la poudre d'escampette de l'enchantait pas. Il devait à tout prix trouver comment libérer Amber. À quatre, ils pourraient probablement avoir une chance lutter. Cependant, se rendre chez Akari maintenant était trop risqué et foncer tête baissée était trop risqué.
Il se rendit chez la première personne qui l'avait accueilli au laboratoire il y a bien des années. Il reprit forme humaine.
« Plume, es-tu là ? Je veux voir Mme. Anra ! C'est urgent ! »
Le chien courut jusqu'à la porte et l'ouvrit. Le brun se rendit dans la pièce principale où était assise la vieille femme.
« Madame, j'ai besoin de votre aide.
- Je t'écoute Axel.
- Savez-vous comment je pourrais infiltrer le laboratoire et m'en échapper ?
- Pourquoi veux-tu ça ?
- Je vous en prie, je suis pressé.
- Tu as des armes ?
- J'ai pris les objets magiques que j'avais récupéré au laboratoire avant de démissionner. Je me suis dis que ça pourrait être utile.
- Quelle heure est-il ?
- Cinq heures environ.
- Tu as encore une heure avant que les premiers arrivent. Il y a une voie d'aération sur le toit, tu peux passer par ici. Tu arriveras dans la salle de déjeuner. Là, tu connais le chemin pour aller aux escaliers qui mènent au sous-sol. Quand tu seras en bas, il y a des codes partout, si tu te trompes tout tombera à l'eau pour toi. Je ne sais pas où tu veux aller ni quels sont les codes. Ils doivent être conservé quelque part dans le bâtiment.
- L'aération est assez grande ?
- Si tu n'as pas grossi depuis la dernière fois, oui.
- Merci beaucoup, fit-il en souriant.
- Ne fais pas de bêtises Axel.
- Promis. Au revoir ! »
Le brun courut jusqu'au laboratoire, et s'arrêta devant. La première difficulté allait être de grimper sur le toit. Il fit le tour du bâtiment et ne vit rien qui lui pouvait lui permettre de grimper. Il prit sa forme animale. Il y avait un endroit où le toit était plus bas, peut-être qu'il pourrait sauter ? Il prit de l'élan, autant que l'espace le lui permettait et bondit. Il manqua de glisser et se rattrapa comme il pût dans un désagréable grincement entre ses griffes et le métal. Il ne perdit pas de temps et se mit à la recherche de la bouche d'aération dont avait parlé la vieille. Il donna un puissant coup de patte dans la grille de la voie pour la retirer et reprit sa forme humaine. Il s'engouffra prudemment dans le conduit priant pour qu'il ne rétrécisse pas. Le brun avait déjà du mal à avancer dedans, serrer comme une sardine par les bords.
Après une long et dur trajet, il arriva comme prévue de la salle où les scientifiques prenaient leur déjeuner. Il n'y avait personne en vue. Il poussa doucement la porte, personne dans le couloir non plus. Il devait trouver les codes avant de descendre et ils étaient quelque part, c'était dans le bureau du directeur. Il s'y rendit avec prudence. Il avait encore quarante minutes devant lui, il devait faire vite.
Lorsqu'il pénétra dans la salle, il faillit se décourager et faire demi-tour en voyant les piles de papier sur le bureau et les étagères pleines de documents. C'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Pourtant, les codes devaient être quelque chose d'important mis à part... ou alors dissimuler dans de banal rapport d'expérience. Il pouvait vraiment être n'importe où et Axel commença à fouiller, ne prenant pas la peine de ranger comme il faut ce qu'il prenait. Il n'avait pas le temps. Ses anciens collègues seraient là d'un instant à l'autre et il espérait qu'aucun n'ait la bonne idée d'arriver en avance aujourd'hui. Il devait faire vite.
Le temps avançait trop vite, trop pour Axel. Soudain, une feuille de papier solitaire chiffonnée dans la poubelle attira son attention. Il la déplia. C'était ça ! Mais que faisait-elle dans la poubelle ? Sûrement pour faire croire que c'est un document sans importance. Il courut jusqu'au escalier. Encore vingt-cinq minutes.
Il dévala les marches et fonça dans le couloir. Comment savoir quelle porte était la bonne ? Les salles d'expérience ne lui avaient jamais paru aussi nombreuses...
Il commença à les ouvrir une par une, jurant contre les codes trop longs à son goût. Il fit toutes les salles sans rien trouver. Il aurait dû s'en douter, l'assassin n'était pas avec les expériences normales... mais alors où ? Il avait perdu du temps ! Encore quinze minutes, c'était infaisable. Il s'apprêta à faire demi-tour lorsqu'il remarqua un levier au bout du couloir. Il pouvait toujours essayer. Il appuya dessus, donnant l'accès à un nouvel escalier.
Il descendit les marches quatre à quatre et arriva dans un sous-sol froid et humide. Le brun frissonna, ça sentait la mort. Il avança prudemment, oubliant qu'il manquait de temps.
« Il y a quelqu'un ? souffla-t-il. »
Quelque chose bougea. Il sursauta. Qu'est-ce que c'était ? Était-ce celui qu'il cherchait ? Ou un garde ? Un piège ? Un insecte ? Son imagination ? Son cœur tapait fort dans sa poitrine sous le stress. Il avança malgré ça et découvrit un jeune homme allongé dans une cellule.
« Amber ? »
Le prisonnier entrouvrit faiblement les yeux et tenta de se redresser. Deux oreilles rousses étaient couchées sur son crâne.
« Reste calme ! Je vais te faire sortir d'ici ! »
Le brun sortit de sa poche un petit explosif magique qu'il avait volé il y a bien des années ici. Il fit sauter la serrure avec et pénétra dans la cellule et s'approcha du prisonnier.
Il était maigre, le teint plus blanc qu'un drap caché sous une couche de poussière. Ses vêtements étaient déchirés et comportaient de nombreuses tâches de sang sec. Les cheveux sales et hirsutes du jeune homme contrastaient avec ses yeux azurés soulignés par de grosses cernes noires. Le pire pour Axel était l'odeur, c'était indescriptible. La peur, le sang, la mort, les moisissures, tout s'entremêlaient. Le brun ne pût retenir un haut le cœur.
Il s'approcha du rouquin et au moment où il le toucha, une petite décharge électrique le parcourut. Le prisonnier lâcha un grognement énervé avant de planter ses crocs avec violence dans une sorte de bracelet attaché à son bras. Axel remarqua que ce n'était la première fois, de nombreuses traces de morsures et griffures étaient présentes autour du bracelet sur la peau du captif. Le brun devina que le bracelet était là pour l'empêcher de dormir. Il prit sa forme de tigre et brisa l'appareil d'un coup de crocs. Il tenta ensuite de se faire lever le roux, sans succès. Il allait devoir le porter. Il prit son apparence humaine et hissa l'autre sur son dos. Il n'avait pas une minute à perdre. Le problème, c'est qu'il ne pouvait pas passer ainsi par la bouche d'aération. Il devait passer par la porte de derrière, celle où on faisait les livraisons.
Il remonta les escaliers aussi vite qu'il pût, son colis étant plus encombrant que lourd. Au moment où il allait passer devant l'accueil, passage obligatoire pour se prendre par derrière, quelqu'un ouvrit la porte. Axel se figea. Il était grillé...
Akari poussa la porte et découvrit son frère avec l'assassin prisonnier. À quoi jouait-il ?! Il était complètement fou !
« Axel ! Que fais-tu ?
- Chut ! »
Le brun prit sa forme féline, prenant garde à ne pas faire tomber le blessé et sortit par la porte que la jeune femme venait d'ouvrir sans qu'elle puisse l'arrêter. Le tigre s'enfuit. Il ne savait pas où aller. Est-ce les autres avaient réussi à s'en tirer ? Il priait pour que oui en fonçant droit chez Mme. Anra. Sa priorité était de s'abriter et de soigner le renard-garou dont les blessures semblaient être sérieusement infectées, en plus sans sommeil pour récupérer... c'était une chance qu'il soit encore vivant. Il n'y avait pas de temps à perdre.
Il pénétra dans la porte sans frapper après avoir reprit sa forme humaine. Plume le grogna tout d'abord mais se calma en comprenant l'urgence de la situation. Le chien indiqua à Axel du museau où poser son colis.
« Qu'est-ce que tu ramènes Axel ?
- Je suis désolé de vous mêler à tout ça mais j'ai besoin d'aide pour le soigner.
- Regarde dans la salle de bain, il y a une trousse de secours. »
Le brun récupéra l'objet et commença à soigner le rouquin. Il avait du mal à croire que qu'il allait survivre. L'état de certaines plaies étaient complètement catastrophique et l'autre ne réagissait même plus lorsqu'on l'appelait. Il avait de la fièvre pour couronner le tout... Axel s'apprêtait à abandonner lorsque l'on frappa à la porte. Il se tendit, ami ou ennemi ?
Le gros chien gris alla ouvrir comme à son habitude. Une jeune garçon aux cheveux rouges comme les flammes entra.
« Tu es Illë ? demanda Axel, se rappelant que sa sœur lui avait dit qu'il s'entrainait avec la vieille.
- Qui es-tu ? fit l'autre visiblement surpris.
- Je suis le frère d'Akari, Axel. Peut-être qu'elle t'a parlé de moi.
- Rapidement. Ça sent... bizarre, remarqua l'enfant n'ayant pas encore vu le blessé, caché par le dossier du canapé où on l'avait installé. »
Axel lui fit signe d'approcher. L'enfant s'exécuta sans comprendre, jusqu'à voir le corps du renard-garou. Il retint un cri de surprise et posa au sol son sac dont il ne se séparait jamais. Il en sortit des pots remplis de différentes substances. Le brun le regarda faire sans protester, de toutes manières c'était perdu d'avance. Ça lui faisait mal de se dire ça, surtout après les risques qu'il avait pris. Akari allait probablement le tuer la prochaine fois qu'ils se verraient pour avoir fait ça. Il avait cependant eu de la chance que ce soit elle et pas quelqu'un d'autre.
« Tu penses pouvoir le sauver ? demanda-t-il à l'enfant.
- Je ne sais pas... Ça va être difficile. »
***
De leur côté, Ren et Ylis avait réussi à s'enfuir en éloignant Holly de leur complice. Sorah n'avait pas encore réussi à se défaire de son adversaire et peinait de plus en plus à éviter ses attaques. Il avait essayer le même coup d'avec Unow la dernière fois mais cette fois, la barrière magique qui protégeait le monstre refusait de se détruire. Le sorcier avait du mal à voir comment il allait s'en sortir. S'il réussissait à cacher sa magie et à être suffisamment vif pour filer entre les pattes de la Chimères, il pourrait sans problèmes rejoindre Ren et Ylis. Néanmoins, Arthur ne lui laissait pas une seule seconde de répit pour se concentrer sur un quelconque sort. Il allait falloir tenter pour le coup et passer à la contre-attaque avant qu'il ne soit trop tard.
Arthur tenta de lui donner un coup de queue. Sorah plaça son poignard devant lui pour contrer l'attaque. Sa lame s'écrasa contre les écailles sans leur infliger la moindre égratignure. Le sorcier fut envoyé dans le décor.
La différence de force était immense. Sorah serra les dents, il devait pourtant bien y avoir une solution. Il se releva péniblement, tandis que son adversaire le regardait de haut.
Soudain, un gros félin rayé jaillit des buissons. Axel ! Il bondit sur la Chimère, crocs et griffes à découvert. Sorah attrapa son poignard, le lança sur la cible, profitant de la diversion et fit volte-face. C'était le moment de fuir. Il s'éloigna sans se retourner, peu importe ce qu'Axel ferait. De toutes manières, le monstre n'avait aucun intérêt à le tuer.
***
Ren et Ylis avait réussi à semer Holly à force de stratagème. Les deux s'étaient arrêtés, essouflés.
« J'espère que Sorah s'en sort...
- Ne t'inquiète pas pour lui, il peut se débrouiller.
- Je sais... nous devrions essayer de retrouver Axel.
- Hm. J'ai un mauvais pressentiment.
- Moi aussi, j'ai l'impression que pendant que nous sommes ici, quelque chose de grave est en train de se produire.
- Retournons vers Sanka ! »
Les deux faisaient demi-tour en prenant garde à ne pas recroiser de Chimères, lorsqu'ils sentirent quelqu'un s'approcher. Les deux se figèrent, sur leur garde.
Avant même que la personne ne se montre, Ylis se détentit, c'était un allié. Ren lui jeta un regard interrogateur avant de l'imiter.
Sorah déboula devant eux, essouflé.
« Content de vous retrouver !
- Tu vas bien ?
- Ouais. Grâce à Axel.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Je commençais à galérer sérieusement, lorsqu'il a sauté sur la bestiole, j'en ai profité pour partir.
- J'espère qu'il va bien, on a encore besoin de son aide.
- De toutes manières, il devait avoir un plan pour s'être interposé. Je le vois mal foncer tête baissée.
- Ne sait-on jamais... »
Les trois reprirent le chemin de Sanka avec prudence. Il devait retrouver Amber et vite !
D'un coup, un bruit d'explosion retentit. Ils surdautèrent. Ça venait de l'endroit où Sorah avait abandonné Alex ! Les complices se jetèrent un regard entendu avant de s'y diriger.
***
Akari regardait ses collègues s'affairer à prévenir leur supérieur de la fuite du prisonnier et à tenter d'établir une liste de possible suspect. Évidemment, elle et son frère s'y trouvaient. Les autres savaient très bien qu'en tant que descendants directs d'un Faucheur, c'étaient de potentiels complices et coupables. Ça ne l'étonnerait pas d'être soumise à un interrogatoire très prochainement.
On lui avait toujours dit que la vérité se savait toujours et elle était très mauvaise menteuse. Clairement, elle n'a aucune chance d'espérer s'en sortir sans éveiller les soupçons ou d'être carrément jugée complice des assassins, ce qu'elle était devenue en donnant des informations à Ren.
Il fallait choisir un camp, être entre les deux devenant bien trop compliqué et risqué. De toutes manières, elle était certaine que Axel était grillé. Donc, elle l'était aussi, il n'y avait pas de doutes là-dessus. De plus, Ren pouvait la dénoncer si besoin il avait. Ils avaient beau être alliés, il restait un assassin.
Son camp par défaut était donc celui des tueurs. Elle se leva, elle devait prévenir Illë. Ensuite, elle irait retrouver son frère et prêter main forte aux autres.
Elle se glissa discrètement dans les couloirs, prenant soin de ne pas attirer l'attention de ses collègues et sortit du bâtiment. Elle prit la direction de la maison de la grand-mère qui entraînait son hôte.
***
Les assassins découvrirent Axel assis au sol, seul, dos à eux. La Chimère était partie. Ren s'approcha.
« Axel ? Ça va ? »
Le brun se tourna vers le chat-garou et sourit silencieusement avant de montrer ses mains. Sa peau était brûlée.
« C'était quoi l'explosion ?
- Amber a besoin d'aide. Il est chez Mme Anra.
- Hein ? Montre nous le chemin ! »
Axel hocha la tête et se releva calmement. Ren serra les dents, il avait l'air complètement sonné et ils n'avaient pas le temps. Il attrapa le brun par la manche et le secoua doucement.
« On manque de temps, Axel ! »
Sorah s'approcha et prit le brun sur son dos. Ils iraient bien plus vite ainsi.
***
Illë s'assit par terre et poussa un long soupir.
« Je suis désolé, mais votre canapé ne vaut plus rien, fit-il à l'intention de Mme Anra. »
La vieille femme ne répondit rien, semblant réfléchir.
« Madame ? »
Elle lâcha un petit grognement en guise de réponse et se décida à parler.
« Quel est ton nom, jeune homme ? Le vrai.
- Illë. Désolé...
- Qui est la personne blessée ?
- Amber.
- Je commence à comprendre dans quelle embrouille les enfants m'ont mise...
- Je suis sincèrement désolé.
- Pas la peine de t'excuser. Je ne fais que payer pour mes erreurs.
- Vos erreurs ?
- Il y a cinq ans de cela, les quatre démons ont tué ma fille. J'étais dévastée... et c'est moi qui ait lancé le projet des Chimères. Ce n'était qu'une simple proposition que mes collègues ont complété avec l'accord des gouvernants. Tout cela est de ma faute, Illë. Lorsqu'Axel et Akari sont arrivés au laboratoire, c'était pour moi une merveilleuses occasion de perfectionner mon projet. Ils étaient tous les deux extrêmement bien calés sur tout ce qui touchait à la magie. C'est ainsi que je leur ai rapidement confié les forces et faiblesses de ce projet. Ils m'ont d'abord aidé mais Axel a compris que le résultat allait être une erreur. Je ne l'ai pas écouté et j'ai continué à diriger les opérations, sans lui. Akari a continué parce qu'elle y était contrainte. Et puis, lorsque ma retraite est venue, j'ai confié le reste du projet au laboratoire.
- Je vois...
- Tu es un ami des démons n'est-ce pas ? Tu devrais me détester.
- Je suis un ami de Ren... mais je souhaite qu'ils arrêtent ce massacre. »
On frappa à la porte. Plume se leva et alla ouvrir. Illë entendit la porte grincer, le chien aboyer puis couiner de peur. Qui était-ce ?
« Excusez-nous ? Il y a quelqu'un ? »
La voix disait quelque chose à Illë. Le jeune garçon s'approcha et découvrit les trois assassins, ainsi qu'Axel. Ren avait immobilisé le chien contre le mur.
« Entrez ! fit la grand-mère. »
Le chat-garou relâcha le chien prudemment qui s'éloigna rapidement, appeuré, puis leva les yeux vers Illë. Que fait-il ici ?...
Ylis et Sorah rentrèrent. Le sorcier à la chevelure verte déposa Axel dans un coin avant de se précipiter vers la source de l'odeur de sang qui régnait dans la maison. Il fut vite imité par son aîné.
Ren les fixait, priant pour qu'Amber aille bien. Il le fallait...
« Ren, appela doucement Illë.
- Hm ? répondit l'assassin en le regardant.
- Il... je...
- C'est fini pour lui, le coupa Ylis. »
Ren s'assit contre le mur derrière lui et soupira. Alors comme ça, il se n'était plus que trois ? Il posa sa tête sur ses genoux et mit sa capuche pour dissimuler son visage.
Sorah serra les poings et frappa le canapé. Une violente colère qu'il ne savait pas contre quoi ou qui rediriger l'envahit. Pourquoi Amber ? Il avait beau s'être montré de l'inutilité la plus totale devant les Chimères, il ne méritait pas ça.
« Merde ! Tu avais dit que tu était vivant, abruti ! hurla-t-il à l'intention du corps inerte. »
Ylis posa sa main sur l'épaule de son ancien élève.
« Du calme, tu vas casser quelque chose.
- Il vient de crever et c'est tout ce que tu trouves à dire ?! Tu ne t'intéresse qu'aux matériels ?!
- Je ne te parlais pas de chose matérielle.
- Hein ? »
Le sorcier à la chevelure noire désigna Ren qui s'était mis à trembler comme une feuille dans le vent.
On frappa à nouveau à la porte.
Akari entra et balaya la pièce d'un regard surpris. Ils faisaient une réunion Tupperware ou ça se passait comment ?...
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