Chapitre 3
Ren s'assit sur un rocher et fixait le ciel. Illë était assis près de lui, en train de faire la musique avec un brin d'herbe. Soudain, un point apparut dans le ciel. L'assassin se redressa, imité par l'enfant. L'oiseau blanc se posa devant les deux garçons.
« À ce soir, fit Illë.
- N'oublie pas ce que je t'ai dis !
- Oui, oui. »
Ren bondit sur le dos du volatile et fila. Il avait passé sa matinée à donner des consignes de sécurité à l'enfant. Il lui avait montré où il pouvait se cacher et fuir en cas de besoin. Enfin, normalement tout irait bien. Il soupira, pourquoi est-ce qu’il se préoccupait autant de lui ? L'enfant s'attachait trop, il allait devoir mettre de la distance entre eux. De toutes façons, il finirait par partir de lui-même en comprenant qu'un assassin comme lui n’était vraiment pas fréquentable. À part voir des gens se faire massacrer tous les deux matins, qu'est-ce que le sorcier allait récupérer ? Ren était incapable de lui apporter quoique se soit. Illë ne pourrait jamais devenir assassin, il ne pouvait rien lui apprendre, il ne pouvait rien en faire à part le trainer derrière lui. Il les mettaient en danger, mais n'avait pas le cœur à abandonner l'enfant. Il secoua vivement la tête, il ne devait plus y penser.
Il finit par arriver dans une clairière perdue au beau milieu des bois. Il jeta un regard circulaire au lieu, tout semblait calme. Ylis et Amber étaient déjà là. Il ne manquait que Sorah, qui ne tarda pas arriver. Les quatre complices s'assirent en cercle, leurs oiseaux derrière eux.
« J’aimerai commencer par vous parler de ça, débuta Ylis en sortant une lettre, elle vient des dirigeants. Je vous la lis : chers assassins, cela fait maintenant cinq ans que nous vous poursuivons et que vous tuez sans retenu. Votre carnage a assez duré, nous avons mainte fois tenté de coopérer avec vous, mais puisque vous persistez dans votre folie meurtrière, nous allons employer la manière forte. On bat le mal par le mal, n'est-ce pas ? Bonne chance.
- Quelle confiance ! rit Sorah.
- Ne rit pas si vite, gronda Amber, si j’interprète, ils vont envoyer des assassins à nos trousses ?
- C'est ce que je pense aussi, confia Ylis.
- Mais ils vont les choper où ? fit Sorah, perplexe.
- Bonne question… ils ne veulent pas employer d'assassins, c'est ce qu’ils ont déclaré dans leurs discours. J’imagine donc que la population n'est pas au courant, obtenir des informations va être moins simple, soupira Amber.
- Ça répond pas à ma question ! Dès qu’ils attrapent un tueur ou autre brigand, ils l’exécutent sans se poser de questions ! Comment ils ont pu en récupérer un ?
- J'en sais rien ! De toutes façons, ils doivent être médiocres parce qu’il n'y a pas un seul nom d'assassins qui me vint à l'esprit à part nous quatre.
- Inconnus ne veut pas dire médiocres.
- Je sais, mais c'est à prendre en compte. On ne devient pas célèbre en claquant des doigts !
- Méfiance tout de même… d'autres sujets à remonter ? Sorah ?
- Rien à dire.
- Amber ?
- Hm… non. J’essayerai d'obtenir des informations concernant ces ennemis, je vous tiens au courant.
- Ren ? Tu es resté silencieux.
- Je n'ai rien à faire remonter.
- Dans ce cas, tu pourrais peut-être nous parler de tes récentes aventures ?
- Comment ça ?
- J'avais oublié que tu ne lisais pas le journal, fit Ylis en lui tendant celui du matin même. »
Ren remarqua que la maison explosée était en première page. Il lut silencieusement l’article, assimilant les informations nouvelles. Les regards des trois autres le stressaient un peu, il savait qu’ils allaient lui faire la morale.
« Je ramenais Illë chez lui et on a été encerclé. C'est tout.
- On peut savoir qui c'est celui-là ? fit Amber d'un air contrarié.
- Si tu lis le journal, tu dois savoir que c'est la deuxième fois que je me fais encercler, déclara Ren à l'intention d’Ylis. J'ai dû plonger dans le fleuve pour m’échapper et je ne m'en suis pas sorti sans égratignure. C'est Illë qui m'a récupéré et soigné. Depuis, il n'a pas voulu me lâcher.
- Et il est où actuellement ? demanda Sorah.
- Aux pieds de la falaise de Iona, au niveau des chutes. »
Amber se leva brusquement.
« Où tu vas ? demanda Ren.
- Le tuer, lui répondit le rouquin en souriant.
- Je te l’interdis, fit sèchement Ren, lui jetant un regard mauvais.
- Écoute Ren, tu sais très bien comment ça va finir ! Il va te ralentir plus qu'autre chose, à moins qu’il aspire à devenir comme nous, ce qui m’étonnerait. Tu te mets en danger, physiquement comme psychologiquement.
- Je le sais.
- Alors laisse-moi faire, ça ira vite et tu n'en entendras plus parler.
- Non.
- Je ne te savais pas si reconnaissant, j'y vais.
- Amber tu restes ! ordonna Ylis.
- J'en ai pour deux minutes !
- Après.
- Okay… »
Le renard-garou se rassit, déçu.
« Si on fait le total du nombre de victime depuis la dernière fois, nous sommes à 245, 49 pour Ren, 37 pour moi, 87 pour Sorah et 72 pour Amber. En deux semaines, on a déjà fait mieux.
- Je suis encore devant ! rit Sorah.
- Je te rattraperai ! répondit Amber.
- Essaie pour voir !
- Tu vas voir !
- J'attends ça ! fit le sorcier en faisait un pied de nez à son collègue.
- On se calme les enfants, soupira Ylis.
- Oui chef ! s'écrièrent les deux en cœur. »
Ylis leur fit signe de disposer. Ren et Amber se ruèrent sur leur monture et décollèrent sans même saluer les deux autres.
« Eh bah ! commenta Sorah. Ils sont drôlement pressés !
- Tu devrais aller arbitrer sinon ça va mal finir.
- Ils sont assez grands pour régler leur compte.
- C'est un ordre Sorah.
- Tu m'énerves ! »
Le sorcier bondit sur sa monture et fila à la suite de ses deux camarades.
***
Fuyu et Natsu se livrèrent une bataille sans merci pour savoir lequel des deux arriveraient le premier à Illë. Ils finirent par se poser en même temps. Tout ça pour un match nul, les deux assassins étaient déçus, mais peu importe. Le moment le plus important était là.
Ayant entendu du bruit, Illë sortit de la grotte, croyant que Ren était seul. C'est à sa grande surprise qu’il découvrit l'assassin aux cheveux roux. Celui-ci planta son regard azur dans celui doré de l'enfant avant de foncer vers lui.
« Pars Illë ! ordonna Ren en se jetant à sa poursuite. »
Illë n'eut pas le temps de bouger qu'Amber était déjà sur lui. Ren était encore derrière. L'enfant vit la lame de son ennemi s’approcher sans pouvoir faire quoique se soit. Il ferma les yeux, se sentant totalement impuissant. Il aurait dû rester cacher, mais il avait laissé son impatience le gagner. Il aurait dû se méfier. Une larme perla aux coins de ses yeux. Une seconde passa... deux...
« Illë, ça va ? fit Ren inquiet. »
Le jeune sorcier se rendit compte qu’il était encore vivant et ouvrit les yeux. Qu'est-ce qu’il s’était passé ? Ren l'avait sauvé ? Non. Un troisième personnage était apparu… le magicien de l'autre fois ! Celui qui avait renvoyé sa boule de feu, il avait arrêté le geste de l'assassin roux. Les deux se fixaient avec animosité pendant que Ren le regardait, attendant une réponse. L'enfant hocha la tête avant de reculer légèrement.
« Qu'est-ce que tu fous Sorah ? cracha Amber.
- J’exécute les ordres, tiens ! On m'a demandé d'arbitrer.
- D'arbitrer ? Il n'y a rien à arbitrer !
- Il faut croire que si, soupira le sorcier aux cheveux verts avec lassitude.
- Sorah ? demanda Ren.
- Ouais ?
- Normalement un arbitre est neutre.
- La normalité n'est pas un cas général !
- Dans quel camp es-tu ?
- Hm… es-tu sûr de la voie que tu t'apprêtes à prendre ?
- Je le suis.
- Dans ce cas, je te fais confiance.
- Bande d'abrutis, souffla Amber.
- On peut dire ça, sourit Sorah. Et si tu faisais les présentations plutôt Zuri ? »
Le chat garou jeta un regard étonné à son compagnon. Pourquoi il l'avait appelé Zuri ? L’époque où il s'appelait comme ça était révolue ! Il ne s'attarda pas sur ce détail et regarda Illë.
« Illë, je te présente Sorah et Amber, ce sont deux amis d'enfance. Excusez-les pour leur entrée brutale !
- Comment ça brutale ? s'indigna Amber. J'ai fais une entrée totalement normale !
- Idiot ! lâcha Sorah. C’est un gamin que tu as devant toi ! Pour lui c’est pas normal, réfléchis !
- Le seul gamin que je vois, c'est toi !
- Tu te regarderais, tu en verrais deux. Quoiqu’il en soit, enchanté Illë !
- Enchanté ! répondit l'enfant pas spécialement rassuré devant les deux énergumènes. »
Ren surveillait ses deux camarades du coin de l'œil, surtout Amber. Il savait que les retournements de situation étaient fréquents avec eux et préférait se méfier. Le rouquin se retourna, contrarié.
« Va pour cette fois, mais vous choisissez mal votre moment si vous vous voulez mon avis. »
Il grimpa sur sa monture volante et partit. Quelque chose lui disait que ça finirait mal, très mal même. Illë semblait trop innocent, il cachait quelque chose, l'assassin l'avait tout de suite vu. Si Sorah ne l'avait pas arrêté, peut-être que cet étrange adolescent aurait manifesté ce qu'il cachait. À vrai dire, il dégageait une drôle d'odeur que son flair de renard avait détecté sans problème. Il sentait le brûlé. C’était la première fois qu'Amber rencontrait ça, il ne savait pas trop comment l’interpréter. Est-ce que c’était dû à son pouvoir ? Sorah lui avait raconté qu'il lui avait envoyé une boule de feu… mais il connaissait des sorciers capables de la même prouesse et aucun ne sentait cette odeur si singulière. Même s'il avait peut-être fait un feu de camp avant, il ne devrait pas sentir le brûlé, mais plutôt la fumée. Aucune explication ne convenait… mais qui était-ce vraiment ? Lorsqu’il avait tenté de le tuer, il s’était juste refermé sur lui-même comme une tortue. Est-ce qu'il était aussi faible qu’il en avait l'air ? Amber avait des doutes. Si seulement Sorah ne s’était pas encore interposé ! Cet imbécile trouvait toujours le moyen de le contrarier ! Si ça se trouvait, Illë était la fameuse menace envoyée par les dirigeants de ce fichu pays. Cela restait peu probable, sinon il aurait déjà tué Ren... à moins qu'il cherche à récolter des informations.
Sorah regarda Amber disparaitre dans le ciel.
« Je vais vous laissez, soyez prudents !
- Au revoir ! »
Ren le regarda s'éloigner silencieusement. Même si Sorah ne l'avait pas montré expressément, il avait parfaitement deviné qu'il n’était pas tranquille. De quoi avaient-ils peur tous les deux ? Illë n’était qu'un gamin. Certes, ça le ralentirait mais bon, ça mettrait un peu de piment à ses aventures. Il se tourna vers le sorcier.
« Ça va ?
- Oui ! Pourquoi est-ce qu'on t'a appelé Zuri ?
- Peu importe. »
Ren avait répondu plus sèchement qu’il ne l’aurait voulu mais il n'avait vraiment pas envie d'en parler. Il fit signe à Fuyu de filer, l'oiseau s’exécuta. Le garou préférait de loin marcher.
« On y va !
- D’accord ! »
En quelques secondes, Illë avait rassemblé ses quelques affaires et les deux se mirent en route.
De son côté, Sorah se dirigeait vers les montagnes. Il avait besoin de parler avec son maitre. Il était inquiet pour Ren… ça faisait des années qu’il n’avait pas ouvert son cœur à quelqu’un. Certes Illë lui avait sauvé la mise à plusieurs reprises mais quand même. Il y avait quelque chose qui tracassait le sorcier. Quel intérêt l'adolescent avait à suivre Ren ? Et puis, Amber s’était montré très agressif dès le départ. Est-ce qu’il savait quelque chose ? Il fallait qu’il lui en parle. Après, il ne souhaitait pas non plus pister le garou et l’épier tout le temps. Il devait avoir confiance…
***
Ren avait pris la direction de la capitale. Il n'avait pas de destination précise et Illë souhaitait s'y rendre alors pourquoi pas ? Il trouverait bien des gens à tuer là-bas. Il agirait la nuit, quand Illë dormira…
Ils arrivèrent le lendemain matin après une longue nuit de marche. L'assassin était surpris que l'enfant n'ait pas protesté mais n'allait pas s'en plaindre. Il mit sa capuche et cacha le bas de son visage sous son écharpe à l'approche de la civilisation. Lulla était un lieu très dangereux pour lui et il ne connaissait pas toute la ville. Cela faisait quatre et demi qu’il n’était pas venu, ses souvenirs n’étaient plus très exacts et les rues avaient sûrement changé.
« Illë ?
- Oui ?
- À partir de maintenant, ne m'appelle plus par mon vrai prénom, d'accord ?
- D'accord. J'ai besoin de dissimuler ma vraie identité aussi ?
- Ce serait mieux.
- J'ai rien pour me cacher !
- On va faire un détour, ce n'est pas important. Je m'appelle Korosen, je te laisse choisir ton surnom, fit-il Ren en prenant la direction de la déchèterie.
- Hm... Uerdana ! »
L'enfant suivit Ren et faillit lâcher un cri d'indignation en voyant les piles de déchets. Il comptait vraiment fouiller là-dedans ?! C’était n'importe quoi ! Il ne trouverait jamais de vêtements !
Ren jeta un regard circulaire à l'endroit. Il n'avait pas vraiment changé… il fit signe à Illë ne pas bouger et s'éloigna. Une larme roula sur sa joue. Il s’était bien amusé lorsqu’il était venu avec les autres apprentis assassins à l’époque. Mais maintenant… ils sont tous morts sauf lui et ses deux complices. Si la vie ne s’était pas arrêté pour eux, quel genre d'assassins seraient-ils devenus ? Est-ce qu’ils seraient devenus assassins au moins ? S'il avait eu le choix, il aurait aimé les présenter à Illë mais maintenant, ce n'est plus possible. Soudain, un bruit de pas le poussa à se cacher derrière un meuble en mauvais état. Un homme avec un long manteau noir apparu, accompagné d'une jeune fille. Ren serra les dents, tout ça c’était de leur faute, à ce fichu peuple de Chifuyu ! Si seulement ils avaient empêché ce carnage ! Si seulement ils ne l'avaient créé ! Peut-être qu’ils seraient encore tous en vie ! Il attrapa son couteau d'un geste sec et s’élança dans leur direction, n'ayant pas la patience d'attendre qu'ils approchent. La jeune fille hurla en le voyant, mais pas bien longtemps, Ren lui trancha la gorge ainsi que celle de l'homme sans aucune pitié. Il récupéra le manteau de ce dernier et retourna auprès d’Illë comme si rien ne s’était passé. L'enfant se précita sur lui.
« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? J'ai entendu quelqu’un crier ! demanda-t-il inquiet.
- Rien, ne t’inquiète pas ! fit Ren en lui confiant le vêtement volé.
- J'ai dû mal à croire que tu es trouvé ce truc ici, remarqua Illë, il n'y a même pas un trou dans ce manteau ! Il est impeccable, personne ne voudrait le jeter !
- C'est les poubelles des riches ici. Ils jettent tout et n’importe quoi.
- Quand même !
- Tu te poses trop de questions ! Enfile-le et puis c'est tout ! gronda doucement Ren. »
L'enfant enfila le manteau qui était bien trop grand pour lui. C’était plutôt une bonne chose car on ne le voyait vraiment plus sous la capuche. Les deux complices purent donc s'aventurer dans les rues les moins fréquentées sans trop de risque d’être reconnu. Illë regardait à droite et à gauche, excité comme une puce à l’idée de découvrir cette grande ville qui fait la gloire du pays. Ren évitait les zones où il y avait beaucoup de monde et celles où il avait passé son enfance. C’était trop douloureux pour lui, il préférait penser à autre chose.
***
Le soir arriva vite et le ventre d'Illë ne cessait de gargouiller. Le jeune sorcier semblait complètement épuise mais Ren ne savait pas où s’arrêter passer la nuit.
« Ren ! On s’arrête quand ?
- La question c’est surtout où ? Et je te rappelle que nous avons convenu quelque chose !
- Hm… tu ne connais pas des gens qui pourraient nous héberger ?
- Non.
- J'imagine que ce n'est même pas la peine de penser à l'auberge…
- Non. »
Illë soupira, il était complètement usé. Il somnolait debout, si bien qu’il percuta quelqu’un. Il se retrouva les fesses par terre, un peu sonné.
« Regarde où tu vas gamin ! »
Ren s’arrêta et jeta un regard sévère à Illë. Il ne devait pas se faire remarquer comme ça et être plus attentif ! L'enfant s'excusa auprès de l'homme qu'il avait buté et se releva, penaud.
« Tu as sali mes chaussures, tu sais combien elles m'ont couté ?!
- Non, fit Illë d'une toute petite voix.
- Il s'en fiche et nous n'avons pas d’argent, s'interposa Ren. Maintenant nous partons si vous le permettez, ajouta-t-il en tirant l'enfant par la manche vers l'avant.
- Pas si vite sale rat ! lâcha l'homme en retenant l'assassin.
- Je ne suis pas un rat ! grogna méchamment le concerné. Maintenant lâchez-moi où vous risqueriez de le regretter ! fit-il en faisait reculer Illë.
- Je n'ai pas d'ordre à recevoir d'une vermine.
- Assez ! »
Ren mordit à pleine dent la main qui le retenait. Sous la surprise et la douleur, l'homme le lâcha. Il en profita pour s’échapper en tirant Illë derrière lui. Le sorcier trainait des pieds et manqua de tomber à plusieurs reprises. L'homme les poursuivit mais ils finirent par le semer. Ren avait pris des rues au hasard et sans s'en rendre compte, il était arrivé devant un endroit qu’il connaissait bien. Il lâcha Illë qui respirait plus fort que la normale et s'approcha d'une maison couverte de végétation. Est-ce que c’était vraiment là ? Les battements de son cœur s’accéléraient encore malgré la course poursuite qu’il venait de faire. Il inspira profondément avant de pousser la porte. Cette dernière grinça et laissa apparaitre une pièce que Ren reconnaissait sans peine. C’était vraiment là. Les centimètres de poussière montraient clairement que la maison avait été abandonnée. Cela surpris l'assassin qui pénétra prudemment dans la bâtisse. Cela faisait tellement longtemps.
« Je suis rentré Léo, murmura-t-il. »
Il se dirigea vers la chambre où il avait dormi. Le lit était fait mais couvert de poussière. Il épousseta la couverture. Illë rentra dans la pièce à son tour, ayant calmé son souffle.
« On dort là ?
- Oui. »
Sans prendre le temps de retirer ses affaires, Illë s’étala sur le lit en s'endormit sur le champ. Ren le regarda faire et choisit de l'imiter. Il redécouvrirait la maison demain, quand il fera jour.
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