Chapitre 3 : Vivement que tu finisses comme ton père ! (2/2)
Samedi 4 septembre
Il était 9h du matin et Mary était réveillée depuis 4h déjà, elle avait passé une nuit terrible. Elle s'était réveillée pratiquement toutes les 30 minutes, à se demander si c'était la pleine lune. Elle avait reculé l'heure du petit déjeuner au maximum, espérant ne pas croiser sa cousine mais là, elle commençait sérieusement à avoir faim. Seulement, ce qu'elle ignorait, était que Mina avait eu la même idée... Une fois en bas, elles se retrouvèrent face à face à la table à manger, Mina fit comme si de rien était, se régalant des petits pains que ses parents avaient cherché tôt le matin... Mary, au contraire, se forçait à manger, sa faim lui était en effet passé dès qu'elle avait croisé le regard de Mina, un regard sombre.
Non, elle ne pouvait pas rester comme ça, face à elle, sans rien lui dire. Elle avait finalement déguster une seule moitié de croissant au chocolat quand elle finit par monter dans sa chambre pour en ressortir presque aussitôt, habillée, et prête à sortir. Pas de chance pour elle, Christophe rentrait juste à ce moment-là, et il était décidé à savoir ce qu'il se passait, les regards assassins de Mina envers sa cousine ne lui avaient pas échappé.
-Mina, Mary ici ! Tout de suite !
Mary eut un léger sourire à cette annonce, non pas qu'elle se réjouissait d'une confrontation, mais Mina détestait qu'on l'appelle par son vrai prénom, ses parents l'appelaient presque toujours « Mimi ». Et sa cousine savait que cet appel allait aggraver sa mauvaise humeur, elles se retrouvèrent finalement face à face, se regardant fièrement. Christophe était à côté d'elles, voulant jouer le médiateur, c'était sa maison, et il était hors de question que cette mauvaise ambiance persiste dans sa demeure.
-Expliquez-vous, maintenant !
SILENCE.
-Mary ! Toi d'abord !
Mary leva les yeux au ciel, pour qui il se prenait, comme si elles allaient mettre tout à plat maintenant. Elle n'en avait pas l'intention, et elle savait que Mina non plus.
-Mary m'a giflé.
Mina lâcha cette phrase comme une bombe, d'un ton qui se voulait vraiment cynique, presque méchant.
-Quoi ?
Christophe était déjà dans l'incompréhension la plus totale.
-Mina a souhaité que je finisse comme mon père.
-Mina ! Mais qu'est-ce qu'il vous prend toutes les deux !
Christophe était bouche-bée, n'étaient-elles pas censées être comme des meilleures amies, ou du moins presque. Il n'en revenait pas.
-Je sors - Mary ne voulait pas continuer cette discussion.
-Elle fuit, une fois de plus.
Ironiquement, Mina attaqua encore une fois sa cousine, indirectement, et face à son père cette fois, sans gène. Mais Mary n'y prêta aucune attention et sortit quand même, bien que Christophe ait essayé de la retenir, en vain. Elle se dirigea, comme la veille, en vélo, au point de vue que Julian lui avait fait découvrir. Elle ne connaissait que cet endroit, et ne s'imaginait pas aller ailleurs. Elle avait oublié son portable, volontairement, mais elle se demandait ce qui lui était passé par la tête. Tout pouvait arriver, sur le chemin. Heureusement pour elle, personne n'était au point de vue, cette fois. Elle put donc s'y poser et se laisser emporter par cette si belle vue qui s'offrait à elle, oubliant pendant quelques dizaines de minutes sa dispute de la veille avec son soleil sur terre.
Épuisée par la nuit qu'elle avait passée, elle se coucha sur le banc tiède et sec et ferma les yeux, essayant tant bien que mal de se reposer... Même si son repos fut de courte durée. Elle sentit une silhouette s'approcher d'elle, s'accroupir à côté d'elle, mais elle ne paniqua pas, elle savait déjà qui c'était. Elle avait reconnu le rythme de ses pas, et sentit son odeur masculine. Elle rouvrit les yeux, couchée sur le côté, il la regardait. Il lui sourit, sourire qu'elle n'avait pas réussi à lui rendre, elle se releva et comme toujours, replia ses genoux sur sa poitrine. Elle courba son dos et posa ses avant bras sur ses cuisses.
-Mina se fait du soucis tu sais...
-J'y crois pas.
Mary était terriblement triste, Julian détestait cette vision. Il se posa à côté d'elle.
-Mary, elle m'a appelé, en panique, me disant que tu avais oublié ton portable et qu'elle n'avait aucune idée d'où tu pouvais être. Je lui ai dis que je m'en occupais... j'ai eu raison, apparemment.
-Je ne connais pas d'autres endroits, de toute manière.
-C'est ce que je me suis dis. . . -il la regarda avec beaucoup d'attention, Mary était dans un très, très mauvais jour -Ça ne va vraiment pas, aujourd'hui...
Ce n'était pas une question. D'ailleurs elle ne prit même pas la peine d'y répondre. N'importe qui aurait pu deviner qu'elle était très malheureuse, à sa manière de se tenir et à ses cernes qui s'étaient dessinées au cours de la nuit sous ses yeux d'un vert très triste. Il posa une main dans son dos pour essayer de la rassurer mais il avait l'impression que ça ne changeait rien à son état. Malgré ça, il laissa sa main et se rapprocha d'elle.
-Et si tu me racontais ?
-Depuis le début ? Ou juste la crise ?
Elle posa ces questions d'un ton qui s'était voulu ironique, mais qui avait sonné sanglotant. Elle ne pleurait pas. Elle se l'interdisait, mais elle retenait ses larmes depuis la veille et Julian l'avait bien compris.
-Ce qui te soulage le plus.
Elle ne le regardait toujours pas, sentant qu'elle craquerait en croisant son regard qu'elle pensait compatissant. Elle ne souhaitait pas sa compassion, elle espérait juste qu'il la comprenne, au moins un minimum. Elle prit une inspiration et raconta, tout...
-J'étais seule, à la maison hier soir. Et je m'ennuyai, alors j'ai eu envie de sortir, de prendre l'air, de venir ici, sachant que ça m'occuperai. Alors je suis venue, seule, en vélo... Mais comme tu le sais, vous étiez là, Alice et toi, tellement heureux... Et ça m'a touché... -elle fit une pause et plongea pour un court moment son regard dans celui du jeune homme- J'aurais aimé être à sa place, je crois... J'ai donc fait demi-tour et me suis posée dans les vignes, en vain, c'était pas pareil. Il y avait trop de vents, trop de bruits, alors je suis rentrée. La maison était toujours vide, alors je me suis posée sur le bord de la piscine, du côté profond. Erreur de ma part, j'ai pas entendu ton frère et Mimi rentrer. J'étais trop absorbée par les vagues de la piscine. Et Mimi m'a fait tomber dans l'eau. Sauf, que j'ai totalement paniqué, j'avais pas pied, j'ai bu la tasse et en remontant à la surface, ils étaient en train de rire. Ça m'a tellement énervée que je sais pas, j'ai... Vrillé. J'ai engueulé Mimi, Nicolas l'a défendu, et j'ai eu la mauvaise, et méchante idée de lui balancer que Mina souhaitait le lâcher.
Elle ravala sa salive et soupira, fatiguée rien qu'à l'idée de continuer son histoire, tout raconter, c'était revivre la soirée de la veille.
-Et puis vous êtes arrivés, Alice et toi. Je sais que je devrais pas te le dire, par respect pou ton couple, mais ça m'a fait de la peine, de vous voir ensemble. Vous êtes parfaits, comme couple. Mais ce passage tu le connais, je suis montée, j'ai pris une douche et c'est là que le pire commence.
Elle marqua une pause, ferma les yeux et se pinça les lèvres pour essayer de se donner du courage. Julian enleva sa main de son dos et à la place, lui prit sa main dans la sienne.
-En gros, elle m'a souhaité de finir comme mon père, elle m'a dit que ça lui ferait du repos, et elle m'a traitée de lâche, en me comparant clairement à lui. Je l'ai pas supporté, je l'ai giflée. J'aurai jamais du.
Elle le répéta une nouvelle fois, plus bas. Il serrait toujours sa main, essayant de trouver les mots pour la consoler, pour lui dire que tout allait s'arranger, que Mina s'en voulait au moins autant qu'elle de lui avoir dit des choses pareilles, mais il n'y arrivait pas. Il était trop intrigué par son père, pourquoi était-ce si mal de la comparer à lui. Qu'avait-il fait, que lui avait-il fait ?
Et l'idée de l'avoir blessée, en se montrant au bras d'Alice... il avait mal, de lui avoir fait mal. Il ne savait toujours pas quoi dire. Il la regarda, elle fit de même. Dieu qu'il aurait voulu qu'elle aille mieux, qu'elle lui adresse un de ces beaux sourires, que son regard ne soit pas si triste.
-Je suis désolé.
-Tu n'y es pour rien Julian.
-J'aurai aimé être là, pour empêcher tout ça.
-Tu avais mieux à faire.
Il sentit que ses yeux étaient encore plus sombre à cette phrase, il savait qu'il aurait du lui lâcher la main, qu'il ne devait pas être si proche d'elle et que surtout, il ne devait pas, être autant atteint par son état. C'était trop tard. Elle faisait partie de sa vie. Il rapprocha son visage du sien et se débrouilla pour poser son front contre celui de Mary.
-J'ai eu de la peine, hier aussi. Quand tu m'as parlé.
-Excuse-moi.
A ce moment-là, elle ne voulait plus parler, elle avait peur de pleurer. De se laisser aller devant lui, ce qu'elle redoutait, vraiment. Elle tourna son visage vers la plaine. Elle ne tenait pas, face à lui, comme ça, elle se sentait faible, elle n'aimait pas ça. Et elle était beaucoup trop attiré par ses lèvres, à lui. Il se décida à relancer la conversation, mourant d'envie d'en savoir plus sur elle...
-Qu'est-ce qu'il s'est passé avec ton père, Mary ? Est-ce qu'il... t'a violenté ?
-C'est arrivé.
Mise à part Mina, personne ne connaissait son histoire, et chaque mot prononcé lui compressait le cœur.
-Mais il...
-Il n'a jamais abusé de moi, non. Il était toujours dans un état anormal, quand il était violent, c'était rare, et seulement vers la fin.
-Mimi le sait, ça ?
-Oui. Avec toi, c'est la seule.
Elle était retournée dans sa carapace, c'était évident, elle n'avait pas craqué, n'avait pas vacillé, rien. Et à présent il regrettait, sentant cette barrière se dresser à nouveau entre eux. Et il comprenait, pourquoi elle avait giflé sa cousine. Il passa sa main libre dans le dos de Mary pour la rapprocher un peu plus de lui, tentant de la rassurer, tendrement.
-Ne fais pas ça Mary.
-Faire quoi.
-Ne te braque pas, s'il te plait, reste toi même. Ne dresse pas cette glace entre toi et moi. Je ne le supporterai pas.
-D'accord.
Elle le regarda à nouveau et serra sa main un peu plus fort. Au moins Julian avait sauvé ça, leur relation n'était pas repartie à zéro.
-Si je suis ici, c'est parce que j'ai appelé à l'aide, à Paris, après le décès de mon père. J'ai fais des grosses erreurs, dont une qui m'a valu de terminer à l'hôpital avec un lavage d'estomac... Et cette erreur, sans l'intervention de mon ex petit-copain, aurait pu me coûter la vie.
-Que ...Quoi ?
Choc. Silence.Douleurs.
-T'as bien entendu.
Ce n'était qu'un murmure, Mary avait tellement honte, qu'elle n'osait même pas le dire à voix haute.
-Mais. Pourquoi ? Pourquoi en arriver là ?
-Parce qu'à la mort de mon père, ma mère est devenue une accro aux antidépresseurs incapable de me prendre ses bras, et que le seul soutien que j'avais à Paris, c'est à dire mon copain, m'a trompée. Et que je me suis retrouvée seule. Isolée. Triste.
-Quand ?
-Au courant du mois de mai... Mais bon, faut croire que je m'y suis mal pris.
Elle avait parlé, avec une voix remplie de regrets. Pour Julian, l'entendre dire des choses pareilles était insupportable. Il s'énerva, franchement.
-Arrête ! T'as pas le droit d'être comme ça et de faire une chose pareille. Je peux pas, je veux pas croire que tu serais capable de recommencer. Ne dis pas ça, que tu t'y es mal pris, c'est innacceptable.
Elle fut réellement surprise de sa réaction.
Il tenait à elle.
Elle était importante pour lui, elle l'avait compris.
-Désolée.
Une fois de plus elle sentit ses yeux se remplir de larmes. Mais elle ne savait pas quoi dire d'autres. Mary était paumée, perdue.
Il lui lâcha la main et ne la regarda plus. Il s'éloigna d'elle et se tourna vers la forêt, face à Mary. Elle, resta immobile,en attente de sa réaction. Elle était épuisée. Au fond d'elle, Mary savait qu'elle n'aurait pas du lui dire, qu'il ne la comprendrait pas, pas pour ça, du moins. Il aimait trop la vie, c'était impossible pour lui, d'envisager un acte pareil. Il soupira et passa sa main sur son visage, comme pour balayer de son esprit ce qu'il venait d'entendre.
Le pire n'était pas qu'elle l'ai fait, c'était qu'elle pensait à le refaire. Et cette idée était inadmissible, pour Julian. Elle n'avait pas le droit de faire ça.
Il avait besoin d'elle.
N'avait-elle pas conscience de la chance qu'elle avait, d'être en vie ? En bonne santé ? Il ne comprenait pas, pourquoi ne faisait-elle pas le choix d'être heureuse, tout simplement. Elle se décida, à parler, puisqu'à ce moment là, c'était lui, qui dressait une barrière entre eux.
-C'était pas pour me rendre intéressante. J'avais perdu mon père. J'étais à la fois soulagée, et endeuillée. Je ne savais plus quoi faire, comment faire, et personne ne l'a vu. Personne ne m'a aidé. Personne n'a été là.
Il ne parlait toujours pas. Alors elle lâcha l'affaire, ferma les yeux et écouta sa respiration, à lui, qui se calmait tout doucement. Il se détendait, il redevenait lui. Au bout de quelques minutes, il reprit sa position accroupi, face au visage de Mary. Elle garda les yeux clos, et lui tendit ses deux mains, timidement. Il les prit, sans hésitation, et entrelaça leurs doigts. Et puis, soulagée, elle se justifia une fois de plus.
-C'était pas vraiment une tentative... J'étais juste, désespérée. Ça peut paraître exagéré, mais je ne savais juste, plus quoi faire. Alors j'ai craqué, j'ai tout mélangé... Je ne le referai pas.
-J'espère bien.
-Je sais que je devrais être heureuse. Mais j'ai l'impression que je n'y arrive plus. Mon père n'était pas un bon père, mais j'ai que 17 ans, et malgré tout j'aurai besoin de lui, et il n'est plus là. Et pour l'instant, j'ai pas réussi à retrouver un équilibre.
-Je vois.
-Je me sens seule, ici, aussi.
-C'est faux - il s'énerva à nouveau - Tu as Mina, tu as ton oncle et ta tante! Et moi je suis là aussi, merde ! Ouvre les yeux.
Alors elle rouvrit ses yeux, répondant à son ordre.
-Mina s'occupe plus de Nicolas que de moi, Christophe joue l'autoritaire, c'est ridicule. Anna joue la maman, alors qu'on a toujours été que des amies. Et, toi...je ne peux pas t'avoir à mes côtés.
Elle avait voulu blesser Julian, elle avait réussi. Il aurait tellement, souhaité être à ses côtés, réellement. Il ne comprenait pas ce qu'il ressentait.
-Et qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Que je mette fin à ma relation avec Alice, pour toi ?
-J'ai jamais dis ça. Et jamais je ne te demanderai ça.
Elle se releva et s'apprêta à partir, il ne la rattrapa pas, pas tout de suite. Elle était déjà à quelques dizaines de mètres du banc quand il se posta devant elle et lui posa ses deux mains sur ses fines épaules. Délicatement Julian fit glisser ses mains le long des bras de Mary, afin de lui serrer les mains, comme pour lui interdire de partir, sans lui.
-Je ne veux pas qu'on soit fâché.
-C'est toi, qui t'énerve, pas moi Julian. Je t'ai juste dis la vérité.
Elle était à nouveau au bord des larmes, elle ne savait pas si c'était du à sa fatigue extrême, au regard puissant de Julian ou à ses mains posées sur sa peau. Elle ne comprenait plus rien. Elle ne souhaitait qu'une seule chose, tout oublier, dormir, ne plus réfléchir, que Julian la serre dans ses bras, que tout aille mieux.
-Ne pleure pas...
-J'suis épuisée... Julian je suis exténuée, ramène-moi à la maison, s'il te plait...
-Je suis désolé. D'avoir réagi comme ça. Mais l'idée que tu puisses faire une chose pareille, ça me rend fou. Je l'explique pas, mais je ne le tolère pas.
Il caressa sa joue droite de son pouce, remarquant à quelle point sa peau était fine, et fragile, tout comme elle, en fait. Elle était exténuée c'est vrai, c'était une évidence, mais elle acquiesça, comme pour lui faire comprendre qu'elle prenait son avis en compte. Alors il passa son bras droit autour de son épaule, de manière à ce qu'elle se laisse aller sur son torse musclé et puisse un peu fermer les yeux. Elle n'hésita même pas à saisir tendrement la main de Julian, prête à tout pour ne pas perdre contact avec lui, elle était trop bien, dans ses bras.
Elle aimait ça.
Et ils se dirigèrent vers la maison des Jost, en silence, afin de ramener Mary en voiture. Mais en y arrivant, Nicolas et Mina étaient sur les escaliers, dans les bras l'un de l'autre. Elle eut l'impression de tomber dans les pommes en les regardant, heureusement que Julian la soutenait. Elle se figea sur place, se sentant incapable d'affronter Mina. Julian se détacha d'elle. Il plongea son regard dans celui de Mary, mit sa main dans la nuque de la demoiselle et rapprocha son visage du sien.
-Ça va aller.
-Je ne sais pas.
La voix de Mary était tremblante. Elle lui paraissait tellement fragile, un rien n'aurait pu la briser.
Il voulait la sauver.
-J'ai beaucoup de défauts, mais je ne mens pas. Ça va aller, crois moi.
Mary ne voulait pas quitter le regard du jeune homme, elle était trop bien, là, avec lui. Tout comme Julian, avec elle.
-Ça va te paraître puérile mais si j'ai besoin de toi je-
-Je suis là.
Il avait coupé court aux angoisses de Mary, elle soupira fortement, elle savait qu'il lui disait la vérité, elle le sentait.
Son cœur explosait de douceur. Il lui chuchota une fois de plus que tout allait bien se passer avant de lui embrasser longuement le front et de s'éloigner d'elle. Dès qu'ils entrèrent dans la cour de la famille Jost, Mina se précipita dans les bras de sa cousine. Mary répondit à son étreinte. Et elles s'excusèrent, mutuellement, simplement, sous les regards rassurés des deux garçons.
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