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Chapitre 13 : Il s'est fait renverser. (2/2)


Au bout d'une bonne demi-heure, Nathan vint me chercher pour aller voir Julian. J'hésitais franchement, je crois que je manquais de force. Mais la main de Nathan, tendue vers moi, ne me laissa pas le choix.

Mimi m'encouragea d'un regard et je n'eus d'autre choix que de le suivre. J'avais tellement peur. Voir Julian, livide, sentir sa peau froide, je ne pouvais pas supporter ça, je voulais fuir. Nathan entra le premier dans la chambre de mon cher et tendre.

Et je le vis, dans son lit, inerte. Nathan était à côté de moi et heureusement, il me rattrapa. Je me sentais défaillir en voyant Julian comme ça. Son visage n'avait aucune expression. Pas de tendresse, pas de douceur, pas d'amour, ni même de colère.

Nathan m'aida à m'asseoir sur la chaise la plus proche. Je ne pus m'empêcher de saisir directement la main de mon amour et de l'embrasser longuement. Elle était froide, et immobile, je détestais ça, mais ne la lâchais pas. Je ne pouvais pas la lâcher. Je l'aimais trop. Beaucoup trop. Je l'aimais, jusqu'au plus profond de mon âme...

-Tu tiens vraiment à lui ?

Nathan avait brisé le silence... Enfin silence, disons silence entre coupé du « bip » incessant des machines qui surveillaient Julian. Je ne lui répondis pas, j'hochais juste la tête de haut en bas pour lui dire que oui, je tenais à Julian. Et je l'aimais, tellement. Je fixais le regard de Nathan, je n'arrivais pas à m'en défaire. Il me regardait, compatissant. Nathan savait, il comprenait mon désarrois, même si je ne le montrais pas. Il savait... Les enfants Jost avaient ce sixième sens, celui de deviner l'émotion des autres. Nathan, tentait de m'apaiser, le plus possible.

-Il t'aime, tu sais, beaucoup.
-Je sais. Mais pourquoi tu me dis ça ?
-Il ne voudrait pas que tu l'oublies.
-D'accord... Pourquoi Sophia n'est pas là, Nathan ?
-Elle travaille jusqu'à 18h, elle devrait bientôt arriver. Elle n'a pas réussi à se libérer avant.
-Je croyais qu'elle chantait ?
-Ce n'est pas son activité principale. C'est difficile de vivre de la musique...
-C'est mon deuxième prénom. Sophia. Il ne le sait même pas. Il ne le saura peut-être jamais.
-Ne pense pas à des choses pareilles.
-Je ne suis pas de nature optimiste

J'étais au bord des larmes, c'était beaucoup trop dur comme épreuve. Pourquoi l'univers me faisait vivre ça ? Encore une fois. Nathan ne me laissait pas sans réponse.

-Je m'en doute. Mais tu devrais essayer.
-J'essaierai.... Excuse-moi Nathan, on ne parle que de moi. Toi aussi tu as peur pour lui.
-Ne t'en fais pas. En attendant, je prie.
-Vous, êtes croyants ?
-Oui. Mais on ne pratique pas vraiment. Et toi ?
-Moi je ne sais pas.
-C'est à dire ?
-D'un côté, je me dis que Dieu doit exister pour m'avoir permis de rencontrer Julian, de gouter à ce bonheur. De l'autre, mon père est mort, ma mère va mal, et j'ai moi-même tenté de mettre fin à mes jours, et maintenant, je risque de perdre la seule personne capable de me faire aller mieux. Alors je ne sais pas quoi penser.
-C'est compréhensible. Mais dis-toi que ça ne coute rien, de prier. Ce n'est que du bonus. Et Dieu met des épreuves sur notre chemin pour nous montrer à quel point la vie est courte, et qu'on doit absolument en profiter au maximum.
-Oui, peut-être... Nathan, pourquoi Alice est partie ?
-Parce que je lui ai demandé.
-Tu as fait ça ?
-Je n'ai pas aimé la manière dont elle a parlé de toi. Et puis, je ne l'ai jamais aimé. On dirait qu'elle peut-être adorable et la minute d'après être une vraie garce.. On n'a jamais compris pourquoi Julian tenait à elle, et elle à lui. Enfin bon...
-Ils s'aiment beaucoup...?
-Oui. Mais tu n'as pas à t'en faire, on a tous compris que tu passes avant tout, pour Julian.
-Si tu le dis.

Toc.Toc.

La tête rousse de Sophia se fit voir dans l'entre ouverture de la porte. Nathan se leva immédiatement pour la prendre dans ses bras, alors que cette fille respirait une sympathie incroyable. Il était évident que Nathan était fou d'elle, c'était incroyablement beau à voir, tellement sain... Ils restèrent un moment dans les bras l'un de l'autre.

C'était une évidence qu'ils étaient faits pour être ensemble, leur contacts reflétaient un amour vrai, tout simplement. Nathan quitta la chambre, après m'avoir enlacé tendrement. Je me surprenais à penser que je l'aimais, vraiment, comme un grand frère que je n'avais jamais eu... les fils Jost. Les fils Jost, ils me rendaient folles, l'un comme l'autre.

Nathan m'aidait, Nicolas me bousculait, Mickey m'amusait, et Julian...

Julian me sauvait.

.....

Samedi 20 novembre

J'avais passé la nuit au chevet de mon amoureux, trop effrayée à l'idée de le laisser seul. Les parents Jost s'étaient relayés pour me tenir compagnie. Ils étaient tous, tellement gentils. Nathan était rentré, tout comme Mina et Nicolas. Quant à moi, je somnolais, ma tête posée sur le bord droit du lit de Julian, lui tenant toujours la main. Je ne l'avais quitté qu'une dizaine de minutes au total, soit pour me passer de l'eau fraiche sur le visage, soit pour aller aux toilettes.

C'est Nathan qui me sortit de mon apathie. Il me réveilla doucement en me caressant le dos et les cheveux, il était aussi doué que son frère. Relevant mon visage vers le sien, je ne pus retenir un sourire, il était tellement affectueux et prenait tellement son rôle de grand frère à cœur que je me sentais de plus en plus proche de lui, au fur et à mesure que les minutes passaient.

Il tenait dans une de ses mains un sachet, j'y devinais des vêtements, pour moi. Il posa le sac au bas de ma chaise. Dans son autre main, il tenait un gobelet de café et une sorte de sandwich qu'il me tendit. Je pris les deux objets à contre-coeur, et les posais sur mes genoux. Je n'avais pas faim.

-Mina a ramené des affaires pour te changer. Et je t'ai ramené un petit déjeuner, et un café.
-Merci. Mais j'ai pas faim...
-Tu n'as déjà pas mangé hier soir.
-J'ai pas faim, Nathan.
-Ok...Tu pourrais au moins boire le café que je t'ai ramené, non ?
-Si tu veux.

Je pris le café en main, j'adorais ça, après tout. Je trempais mes lèvres et fut prise d'une forte nausée. Tant pis pour l'élégance, je recrachais le liquide dans le gobelet, me retenant de vomir le peu d'eau que j'avais bu pendant la nuit. Pauvre Nathan, il faisait tellement d'efforts, et j'étais incapable de lui faire plaisir.

-Mary, ça va ?
-Désolée Nathan.... ça ne passe pas.
-Oui, je vois ça.
-Ça doit être le stress.
-Oui, d'accord, mais tu dois manger.
-Nathan....
-Julian ne serait pas content que tu aies sauté deux repas d'affilé !
-Trois...Je n'ai pas mangé hier midi.
-Tu attends quoi, alors ?

Je soupirais, lourdement. Il ne me laissait pas le choix. J'ouvris l'aluminium qui recouvrait le sandwich et en prit une bouchée, difficilement. Ça ne passait pas non plus, je n'y arrivais pas. Des nausées m'envahissaient, je ne pouvais pas manger.

-Juste comme ça, Mary... tu serais pas enceinte ?
-Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ?
-Non, je ne sais pas... Tu n'arrives pas à avaler quoi que ce soit...
-C'est un grand classique tu sais. Le stress...
-Si tu le dis.

Etait-ce possible ? Non, bien sur que non ? J'étais régulière, très régulière, pour ma contraception. Est-ce que Nathan avait vu d'autres signes ? J'essayais, encore, tant bien que mal, d'avaler le sandwich qu'il m'avait fait...

-Je pense que Jul' voudrait que je prenne soin de toi, tout comme il le ferait avec Sophia s'il m'arrivait quelque chose. Il ferait pareil pour elle.
-Jul' ? Tu l'appelles comme ça ?

Je saisissais la perche pour changer de sujet.

-Julian,c'est trop long... Et puis tu l'appelles bien "Rockstar", je sais pas ce qu'il y a de mieux !
-C'est mignon "Rockstar".
-Ça flatte son égo déjà surdimensionné... -ça l'amusait, ça me faisait du bien-
-Je me demande lequel de vous deux est le pire de son côté là !
-On rigole Mary mais... moi je m'inquiète pour toi. J'ai déjà vu que tu n'étais pas assidue... au niveau alimentation.
-Nathan, je suis assez grande...
-Apparemment non. T'es prête à sauter trois repas !
-T'es médecin peut-être ?
-Mon ex-copine avait des problèmes d'anorexie, je sais de quoi je parle c'est tout...
-Oh, désolée.

J'étais clairement gênée. Mais ce n'était pas ça, pas du tout. Je ne pouvais rien avaler à cause du stress... simplement.

-Mary tu devrais rentrer, te reposer, tu ne crois pas ?
-Je veux rester là, je ne veux pas le laisser.
-Tu es sure ?
-Oui. Tu ne me feras pas changer d'avis.
-Tu as réussi à dormir cette nuit, au moins ?
-Pratiquement pas. Mais ça fait rien, tout le monde survit à une nuit blanche, non ?
-Va dire ça à ton appétit.
-Nathan, s'il te plaît arrête maintenant.
-Ok, j'arrête.

Je soupirais lourdement, je n'en pouvais plus de tout ça. Sans un mot, sans aucune excuse je pris la décision de sortir de la chambre, j'arpentais les couloirs de l'hôpital, sans but. Je ne savais pas où j'allais, je n'avais aucune idée, j'espérais juste trouver un endroit calme, différent, apaisant.

Au bout d'un moment, je me retrouvais devant une porte, avec une croix dessus. Qu'est-ce que je faisais là ? C'était un espace aménagé pour la prière, ou quelque chose dans le genre... et si j'y rentrais ? Je n'avais rien à perdre.

J'ouvris la porte et pénétrais dans cet endroit, sombre mais chaleureux. Je m'avançais dans les allées, il n'y avait personne. Je pris place, sur un banc, joignis mes mais et me parlais intérieurement. Je ne savais pas ce que je faisais...

Je voulais juste, être apaisée. Je sentis une silhouette se poser à côté de moi et me prendre dans ses bras. Nathalie. Cette femme était tellement douce, elle aurait pu apparaitre dans une publicité télévisée en tant que la parfaite mère de famille, tout simplement.

-Ça va aller, tu verras....

Nathalie savait que je ne voulais pas parler, alors elle se détacha de moi, et sortit une boîte à bijoux de son sac. Elle entreprit de me saisir ma main gauche, elle l'ouvrit et posa la boîte dedans. Je baissais le regard vers ma main. Je savais ce que c'était, mais je ne voulais pas le croire, c'était bien de ma faute, tout ça. Je levais les yeux pour regarder Nathalie, et m'excusais, sincèrement.

-Pardon. Je suis tellement désolée, c'est à cause de moi, ce qui arrive.
-Bien sûr que non, Mary ! Ce n'est de la faute à personne !
-Mais-
-Non Mary, je t'interdis de penser ça ! Tu dois juste savoir que ce que tu tiens en main, était dans la poche de la veste à Julian.
-C'est pour moi ? N'est-ce pas ?.
-Oui Mary.
-Ça veut bien dire qu'il allait dans cette bijouterie pour moi.

J'avais ma confirmation, tout ça, c'était arrivé, à cause de moi. Nathalie eut l'air de lire dans mon esprit parce qu'elle me rassura, immédiatement, encore une fois.

-Ce n'est pas de ta faute Mary !
-D'une certaine manière si...
-Non ! Tu n'y es pour rien. Julian t'en voudrait trop de penser une chose pareille.
-Peut-être... je ne sais pas.
-Moi je sais... -elle se rapprocha de moi- Pourquoi tu es là ?
-Je n'ai pas prié pour mon père. Je me dis que si je le fais, Julian aura une chance supplémentaire de s'en sortir. Parce qu'il doit s'en sortir... Il peut pas me laisser, nous laisser.
-Il va se battre, ne t'en fais pas.
-Vous êtes tellement forte...
-J'essaie...Ce n'est pas simple. Allez Mary, je suis sure que Julian veut sentir ta présence à son chevet.

Elle avait raison, elle se leva avant moi, je la suivis dans les couloirs, sans broncher. La boîte à bijoux toujours en main, incapable de l'ouvrir sans le consentement de Julian, je la déposais sur sa table de chevet. Je pris place du côté droit du lit, comme à mon habitude, lui saisis sa main droite, et lui déposais un baiser dessus, je laissais aller mes pensées, si seulement je pouvais arrêter de penser... Je finis par m'endormir, bercée par le son du moniteur cardiaque, quelle ironie... La régularité m'endormait.

Sauf que mon sommeil fut interrompu, ma berceuse avait changé. Le « bip » incessant, était devenu continu.

Julian mourrait, il partait.

Fin du point de vue de Mary.

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