Chapitre 12 : Je ne suis pas un objet. (3/4)
Il posa ses deux mains sur les hanches de Mary et décolla par la même occasion ses lèvres de celles de sa bien-aimée. C'était dur, bien sûr, de se retenir, de ne pas l'embrasser comme un fou alors qu'elle était plus belle que jamais, devant lui, qu'elle était incroyablement désirable et qu'il savait à quel point elle avait envie de ce moment charnel, presque autant que lui.
-Mary, tu es sur ? Hier tu-
-Je veux, que TU me fasses l'amour, comme on en a tous les deux rêvés...
-Après cette soirée ?
-Ça ne peut que nous faire avancer.
-Je ne comprends pas, Mary.
La jeune femme soupira, lourdement. Bien évidemment qu'il ne comprenait pas... Même elle, ne se comprenait pas. Elle caressa la joue de son petit-ami tendrement et délicatement. Et essaya de lui expliquer ce qu'elle ressentait, à ce moment-là.
-Hier soir je t'ai déballé mes peurs.
-Je sais, je respecte ça.
-Oui, maintenant je vais te déballer mon ressenti, dans l'immédiat.
-Je t'écoute...
Elle se décida à ouvrir son cœur, à tout lui dire.
-C'est sûr, je n'avais pas imaginé notre première fois comme ça... Après de telles montagnes russes. On a beaucoup, beaucoup de choses à régler, toi et moi. Mais quand j'ai vu ton regard au bord de la piscine, j'ai compris que jamais, je n'aimerai quelqu'un comme toi, je crois bien. Te voir aussi mal, te voir tellement déçu de toi, ça m'est insupportable... Repousser ce moment ne sert à rien. Je ne te cache pas qu'avant tu m'as vraiment choqué, que j'ai réellement eu peur de toi. Mais à côté de ça, je sais que quoiqu'il se passe,c'est avec toi que je veux être, peu importe ce que ça engendre. Peu importe les conséquences, c'est toi et personne d'autre. Je l'ai compris, ce soir. Ça paraît dingue, et en même temps, je suis dingue, c'est sûr. Alors tu ne comprends pas, c'est évident, mais je te veux, maintenant. Je veux partager ça avec toi, je te veux en moi, contre moi, ce soir, là, ici. J'ai besoin de toi dans ma vie, je ne veux pas te perdre, alors je me donne à toi, maintenant.
Julian eut un léger sourire, les idées toujours embrumées par l'alcool. Il était tellement satisfait de l'entendre dire de telles choses, enfin ! Elle lui déclarait sa flamme, et il en était réellement soulagé. Mais il ne voulait pas qu'elle se sente forcer, elle devait le savoir.
-Je t'attendrais tu sais. Je ne veux pas que tu te sentes obligée. Tu ne me perdras pas, pour ça. Je te le jure.
-J'en ai vraiment envie, je t'assure, Julian.
-Mais j'ai bu et je-
-Dis-moi juste que tu m'aimes...
-Je t'aime.
-Beaucoup ? -elle le taquinait, pour détendre l'atmosphère -
-Tu ne t'imagines même pas à quel point !
-Alors fais ce que tu veux de moi, Rockstar...
Il lui sourit amoureusement,enfin, ils allaient pouvoir faire l'amour. Ils en avaient tellement rêvés, tous les deux, surtout Julian. Mais il ne savait toujours pas si Mary se donnait à lui pour le rassurer, ou parce qu'elle en avait véritablement envie. Il eut sa réponse rapidement quand Mary le fit basculer en arrière pour être couchée sur lui, voyant qu'il était perdu dans ses pensées.
Leurs baisers étaient plus que sensuels, plus forts et brûlants que tout ce qu'ils auraient pu imaginer tous les deux. C'était juste incroyable, comme si la pièce était irradiée par leur amour et leur passion, leurs deux corps presque tremblants de désir.
Il fit en sorte de se retrouver sur elle, la recalant dans l'axe du lit et l'embrassant toujours aussi sensuellement. Il laissa ses mains caresser toutes les parcelles du corps de Mary découvertes, comme s'il avait besoin de caresser chaque mm² de sa peau électrisante. Mary qui déjà, ne comprenait plus rien, qui était totalement perdue, commença à paniquer, elle se sentit faiblir, malgré elle.
Elle ressentait à nouveau ce mélange de désir et de peur... Il sentit sa détresse, alors se montra plus doux, plus lent, faisant durer le plaisir, la caressant tendrement et amoureusement... Il avait compris qu'elle était déjà emplie d'un désir et d'un plaisir incroyable rien qu'en sentant le corps de son homme contre le sien, et que ce bonheur intense l'effrayait. La respiration de Mary était plus qu'irrégulière, elle ne contrôlait plus rien, à la fois terrifiée, mais également impatiente. Alors, tendrement, se décollant à peine d'elle, à contre-coeur, Julian lui caressa les cheveux doucement...
-On n'est pas obligé...
-Ça va aller...
-Mary...
-Tu m'aimes n'est-ce pas ?
-Oui...tellement.
-Alors embrasse-moi.
-Tu es sûre de toi ?
Elle ne répondit pas et hocha juste la tête, attirant le visage de Julian contre elle, l'incitant à s'attarder sur son cou alors que lui était plus tendre que jamais. Elle finit par reprendre ses esprits, doucement, et comme pour donner le feu vert à son amant,elle remonta son genou droit de manière à ce qu'il puisse coller son bassin encore plus contre elle.
Il mourrait d'envie, tout simplement, il en mourrait. Il ne put s'empêcher de lui adresser un sourire de satisfaction tout en remontant la nuisette de Mary pour ensuite la jeter à terre. Sentant le corps nu de Mary sous le sien,c'était Julian qui perdait tout contrôle, c'était son souffle à lui qui devenait anormal... Et Mary ne subissait plus, au contraire, elle fit descendre le short de Julian le long des jambes du jeune homme pour qu'ils puissent s'aimer jusqu'au bout, et ne faire plus qu'un. Lui et elle. Désormais dépendants, l'un de l'autre.
....
Dimanche 31 octobre
Il était déjà 10h du matin quand Mary se réveilla, dans son lit,seule. Elle resta quelques minutes à regarder le plafond, se remémorant la nuit passée, dans les moindres détails, profitant de ces souvenirs plus délicieux les uns que les autres, en rêvant, tout simplement. Essayant tant bien que mal de se rappeler la sensation de bien-être qui l'avait envahie, mais ayant également conscience que ce qu'elle pourrait ressentir, en y repensant, serait bien évidemment beaucoup moins puissant.
Bien sûr, elle se demandait où Julian était passé, mais la première chose à faire était de s'habiller. Elle enfila le même jean que la vieille, et un sweat qui lui tiendrait bien chaud. Elle entendit du bruit, en bas, et supposa que les trois autres jeunes de la maison étaient en train de manger... Elle descendit les escaliers, trop rapidement.
CHUTE !
Mary venait de s'étaler, de faire une jolie chute, se tordant la cheville et se cognant le dos contre les marches par la même occasion. Les trois autres jeunes furent alerter, Julian en premier qui se précipita vers elle. Mary avait évidemment les larmes aux yeux, elle avait mal, très mal, et de secondes en secondes, la douleur s'intensifiait.. Julian sentit l'inquiétude prendre possession de lui, il s'approcha d'elle en lui relevant le visage d'une main.
-Mary ! Ça va ?
-Ça a l'air d'aller, peut-être ?
Elle était clairement agacée par cette question débile ! Ça n'allait pas, bien évidemment, que ça n'allait pas. Elle serrait les dents, pour ne pas finir en larmes.
-T'as mal où ?
-Ma cheville.
-Merde alors, tu peux pas descendre des escaliers comme une grande !
Mina s'approcha du couple,un air blasé sur son visage. Mary, face à la réflexion de son amie, se sentit explosée. Une larme, une seule glissa le long de sa joue.
-Parce que tu crois que ça m'amuse !?
-Encore un moyen de te rendre intéressante !
-J'aimerai bien t'y voir Mina !
-Arrêtez les filles.
Julian les stoppa dans leur confrontation, tout en essuyant du pouce la seule larme de Mary. Amoureusement, tendrement, il caressa les cheveux de sa chérie de son autre main.
-T'arrives à bouger ton pied ?
-Oui, j'ai rien de cassé, j'ai juste mal. T'en fais pas.
-Tu peux marcher ?
-Je préfèrerai pas...
-Bah voyons ! -la voix de Mina, encore-
-Mina tu-
-Arrête Mary, chuchota Julian. Allez, viens, on monte, je te porte dans mes bras et je te ramène le petit déjeuner au lit.
-T'es adorable Rockstar...
-Je dois bien me faire pardonner.
-Julian !
Il ne répliqua pas,et la posa délicatement sur le lit. Il l'embrassa tendrement avant de descendre chercher le petit déjeuner de la princesse. Le jeune homme ne put s'empêcher de faire une ou deux remarques à Mimi sur son incroyable sympathie envers sa cousine, mais la jeune peste ne fit que répondre, le plus naturellement possible... Elle s'en faisait même un plaisir.
Il revint une dizaine de minutes plus tard, des glaçons en main, et la cheville de Mary avait déjà gonflé. Il s'assit à côté d'elle après lui avoir posé le plateau sur ses cuisses et lui avoir correctement placé sa cheville sur les glaçons, bien qu'un gémissement de douleur lui échappa au même moment.
-Y'a un anti-douleur à côté de ton verre.
-Merci... Tu sais pourquoi Mimi a réagi comme ça...?
-Elle a eu peur pour toi.
-Il n'y pas que ça, je crois.
-Elle est jalouse de toi, aussi.
-Pourtant elle n'a aucune idée de ce que je donnerai pour être à sa place.
-Oui,je sais. Tu devrais aller à l'hôpital Mary, on ne sait jamais...
-Surtout pas ! Ça passera !
Son regard s'était allumé d'une flamme de frayeur, de peur à la seule idée de l'hôpital alors Julian acquiesça, supposant très justement que ces endroits étaient redoutés pour elle. Elle déposa le plateau sur sa table de chevet, n'ayant mangé qu'une moitié de croissant, et bu qu'un seul petit verre de jus d'orange. Il s'adossa comme elle contre la tête de lit, tout en passant son bras droit sur les épaules de son ange. Mary se blottit contre lui, profitant de son parfum, de cette amertume pourtant délicieuse.
-T'as pas beaucoup mangé ...
-Je mange jamais beaucoup.
-Oui j'avais remarqué.
Il était inquiet. Il savait très bien que Mary sautait beaucoup de repas, qu'elle était capable de passer des journées entières sans manger. Elle était déjà mince, certes elle avait une jolie poitrine et des fesses rebondies, mais il avait conscience que quelques kilos en moins pourrait la rendre maigre. Et il était sur aussi, qu'un rien pouvait la faire déraper...
-Tu voudrais pas aller voir un nutritionniste ?
-Non.
-Pourquoi ?
-Je déteste les médecins, ils te prennent de haut, te racontent ce que tu veux entendre, tu peux pas leur faire confiance,ce sont juste des charlatans, des enfoirés qui gagnent leur vie sur le dos des malades.
-Quelle sympathie...
-C'est pas contre toi, Julian. -elle leva son regard vers celui de son amoureux- Je n'ai jamais eu un grand appétit, et j'ai pas de complexe,t'inquiète pas, j'ai aucune raison de devenir anorexique.
-Je te crois.
-J'ai une question... Mais promets moi de ne pas m'en vouloir.
-Je t'écoute...
-Tu t'es toujours protégé ? Avec toutes les filles qui... toutes tes aventures ? N'est-ce pas?
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