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Chapitre 11 : 23 jours (3/3)

Il sortit le premier de la chambre sans un regard, en claquant la porte.

Décidément, Mary n'avait pas imaginé son retour de cette manière. Le problème était qu'elle avait toujours eu du mal à assumer ses actes, surtout ses actes amoureux, et depuis toujours. Et l'intensité qui régnait entre Julian et elle, la faisait encore plus paniquer. Elle descendit les escaliers à contre cœur, retrouvant les deux autres couples et Julian à la table à manger. Ils étaient déjà en train de se servir, et personne ne prit la peine de remarquer à voix haute le retard de Mary.

Cette dernière se terra dans son silence durant tout le dîner, les filles s'étaient dévouées pour débarrasser et faire la vaisselle. Elles se retrouvèrent, toutes les trois dans la cuisine. Alors que les garçons s'étaient installés devant la télé, chacun sur un canapé différent. Et alors que Mina aurait pu rejoindre les garçons au salon, sa part du marché étant terminée, elle se rapprocha de sa cousine, histoire de lui parler, de savoir pourquoi elle était si silencieuse. Ils avaient tous entendus les cris de Julian, même s'ils n'avaient pas réussi à comprendre le sujet de la discorde.

-Vas-y raconte, c'est quoi l'histoire ?
-Moi aussi, je veux savoir.

Bien évidemment, Sophia était une fille aussi. Les ragots, les disputes, elle voulait tout savoir, même si elle était plus âgée que les deux cousines. Mais Mary n'avait pas envie de parler. Elle ne s'en sentait pas prête, encore sous le choc du comportement de son petit-copain.

-Y'a rien ! Rien. Du. Tout.
-Si y'a quelque chose Mary, parle. Allez, on va pas y passer la soirée...
-J'ai pas envie.
-Fais pas ta gamine !
-Vous nous avez surpris, c'est tout.
-Surpris ??

Sophia n'avait pas du tout conscience de la gêne de Mary, et de sa peine. Son ton presque moqueur n'avait rien de méchant, mais Mary n'arrivait pas à se détendre, et à relativiser. Voyant que Mary gardait le silence, sa cousine prit la suite des explications.

-Ils allaient passer aux choses sérieuses..
-Mimi, arrête s'il te plait...
-Ahhh je vois. Mais c'est pas grave, si tu savais le nombre de fois où Nicolas et Julian nous ont surpris avec Nathan, même Mickey une fois. Alors t'inquiète pas, ça arrive à tout le monde !
-Oui,et puis Julian nous a aussi déjà vu, Nico et moi, et en plein acte alors bon. Il nous en faut plus pour être choqué tu sais...

Mais le problème n'était pas vraiment ça.

C'était la sensation si intense, destructrice de désir qu'elle avait ressentie. C'était même impossible pour elle d'en parler, elle n'aurait su décrire ce qu'il se serait passer, elle se sentait presque coupable de ce qu'il s'était passé. Comprenant à quel point c'était anormal. Et surtout, elle réalisait à quel point elle était terrifiée par ses sentiments hors-normes. Mary chuchota, toujours poursuivie par la même gêne et la même honte.

-Tu... vous me prenez pas pour une fille facile ???
-Mais ça va pas ou quoi Mary... t'es comme ma sœur, écoute-moi maintenant ! Si tu le connaissais depuis 20 minutes oui, c'est sûr. Mais vous êtes ensemble, il n'y a rien de plus normal !
-Ouais...
-Arrête de te prendre la tête ! C'est pas la dernière fois que ça arrivera.

Sophia essayait de calmer Mary, en vain.

-C'est censé me rassurer...?
-Oui, totalement !

Mary leur adressa un sourire forcé, un de ces sourires douloureux, tout sauf sincère, juste fait pour que les gens vous laissent tranquille. Et alors que Mina et Sophia continuaient de parler de tout et de rien Mary s'affairait à essuyer les poêles, perdue dans ses pensées. Les trois filles finirent par rejoindre leurs hommes dans le salon,chacune à côté du leur.

Alors que Mimi s'allongea pratiquement en travers de Nicolas, que Sophia tenait juste affectueusement la main de Nate, Julian attendait Mary pour qu'elle se blottisse contre lui. Ce qu'elle fit, rassurée, une fois de plus, qu'il ne lui en veuille pas trop. Ils passèrent la soirée à regarder un de ces talk-show à l'américaine, rigolant pour un rien. Ils s'entendaient bien, tous. C'était agréable pour tout le monde...

Mais Mary comme à son habitude finit par s'assoupir dans les bras de son amoureux. La soirée prit fin vers les 23h, Nathan et Sophia, épuisés par les trois semaines de folies qu'ils avaient passé, et Mina et Nicolas qui avaient trop envie de se retrouver montèrent rapidement dans leurs chambres respectives. Mary se réveilla en entendant les autres souhaiter bonne nuit à Julian, et elle le regarda. Il avait l'air préoccupé, trop préoccupé, il se retenait de ne pas exploser, elle le savait.

-Julian ?
-Quoi ?

Le ton de Julian était glacial. Mary en eut le souffle coupé. Rien n'était réglé. Il avait juste joué la comédie, en la prenant dans ses bras. La discussion avait à peine commencé, à l'étage. Elle allait se poursuivre sur le canapé, dans l'immédiat. Mary continua de lui parler, d'une voix plus que désolée.

-Tu ... tu m'en veux ?
-Tu veux la réponse toute faite, ou la vraie ?
-C'est ma phrase à moi ça...
-Alors ?
-Les deux...
-Non, bien sur que non, je ne t'en veux pas.

La voix de Julian était presque robotique, à glacer le sang. Mary se décomposait, face à lui, elle baissa le regard, elle était incapable de soutenir son regard. Elle n'en avait pas la force.

-C'est la réponse tout faite.
-Oui, je t'en veux, je ne te comprends pas.

Il la regarda, il l'obligea à plonger son regard dans le sien en lui relevant le visage d'une main. Mary, le cœur brisé, ne vit que de la déception dans les yeux de Julian, et elle sentit son cœur se serrer au même moment. Il continua, d'une voix insensible.

-On a rien fait de mal, et tu réagis comme si t'étais coupable.
-Tu voulais qu'on continue peut-être ? Devant eux ?
-Arrête donc, il ne s'agit pas de ça et tu le sais très bien. T'as carrément pris la fuite. T'étais juste en soutif, y'avait rien de mal.
-J'étais gênée...
-Bah voyons.
-C'est quoi le fond de ta pensée Julian ?
-Que si tu n'es pas capable d'assumer ne serait-ce que ça, on est loin de pouvoir faire l'amour. Et franchement, je sature de jouer à la dînette ! J'ai besoin de plus.
-Pardon de ne pas te suffire.

Elle se détacha de Julian et le laissa dans le canapé alors qu'elle montait à l'étage.Ce n'était pas ça du tout, Mary était totalement dans le faux. Julian avait juste l'impression de perdre son temps, il n'avait pas imaginé cette soirée comme ça. Mais ce qui était fait ne pouvait plus être changé. Il se leva à son tour et monta se changer, et se coucher. Mary était déjà dans le lit de Julian couchée sur le côté, face au mur.

Repliée sur elle-même, le cœur serré, les yeux gorgés de larmes... Il se glissa sous les draps et l'enlaça, entrelaçant les doigts de sa main gauche avec ceux de la main droite de Mary. Il avait exagéré, il avait repris ces esprits. Il savait à quel point elle était triste, il ne voulait pas lui faire subir ça.... Mais il ne tenait plus. Il était patient, mais arrivé à ce stade, il ne pouvait plus attendre éternellement.

Il se fit violence pour être le plus doux possible avec elle, même si ce n'était vraiment pas évident. Elle était hésitante, il le savait. Mais elle ne refusa pas pour autant son câlin, alors ils restèrent tous les deux dans cette position un moment. Julian parla doucement, pour continuer à se calmer, et pour la rassurer.

-Tu sais bien que j'ai constamment envie de toi, non ?
-Non, je ne sais pas.
-Je te le dis. Je t'assure, tu n'as pas idée de ce que tu fais naître comme pensées chez moi.
-Comme quoi ?
-Tout et n'importe quoi, tout le temps Mary. Quand tu te mords la lèvre, quand tu parles de mes mains, quand tu me caresses les cheveux. Je me fais vraiment violence pour ne pas te sauter dessus à chaque minute qui passe.
-D'accord...
-Et toi ?
-Moi ?
-Tu en as envie aussi non ?
-Bien évidemment.
-Alors, où est le problême Mary ? Franchement je fais des efforts, je te jure...Mais là, je commence à saturer.
-Je sais, je suis désolée.
-C'est quoi le probême ? Aide-moi à comprendre.
-J'en ai vraiment, littéralement rêvé pendant ces trois semaines... Mais Julian, j'ai juste peur, ce que je ressens, ne serait-ce qu'en t'embrassant, c'est de la folie. Et j'ai jamais su gérer mes relations amoureuses, et avec toi, c'est encore plus dur.
-Ça devrait pas être dur. On est bien, ensemble, c'est le plus important. Tu te compliques vraiment la vie.
-Je l'ai toujours fait.

Julian était beaucoup plus calme désormais. Et il sentait que Mary se détendait également, qu'elle commençait à lui ouvrir son cœur. Julian, reprit la discussion, sans aucune barrière, plus honnête que jamais.

-C'est une chose à changer.
-Encore une chose que je dois changer.
-Ça m'emmerde Mary tes réactions. Désolé de le dire, mais ça me saoule. Pour moi y'a aucun problème, alors que pour toi, j'ai l'impression que c'est une montagne de problèmes, dis-moi ce que tu ressens.

Mary prit son courage à deux mains, et se décida à ouvrir son cœur,même s'il ne la comprendrait certainement pas.

-J'ai eu peur, avant. Pas pendant notre étreinte, après. Quand on s'est détaché.J'étais prise entre un sentiment de panique, et de plaisir. Comme si j'étais au bord de la crise de nerf, avec tes simples baisers et caresses, j'ai eu un plaisir incroyable. Qu'est-ce que ce sera quand on fera l'amour... Je suis terrifiée, et pourtant j'ai qu'une seule envie, celle de t'appartenir. Que tu me tiennes contre toi, que tu m'emplisses de bonheur, mais rien qu'en y pensant, j'en ai mal au ventre. C'est trop beau ce qu'on a là, maintenant. Et si le faire changeait notre relation ? Je ne pourrais pas m'en remettre, tu comptes trop. J'ai beaucoup trop peur de te perdre... Et si faire l'amour nous faisait plus de mal que de bien ?

Julian ne prononça pas un mot, pas un seul. Trop chamboulé par la déclaration de Mary, était-ce bon, ou mauvais signe ? Il avait juste l'impression qu'elle évitait l'acte. Il n'y comprenait plus rien. C'était pareil pour lui, jamais il n'avait vécu ça, mais de là à se poser de telles questions, c'en était dérangeant. Mary, face au silence de son partenaire laissa une larme coulée, une seule qu'elle essuya aussitôt. Elle était passée du bonheur ultime, en le retrouvant, au malheur profond, lors de cette soirée.

-J'aurai du me taire je crois.
-Certainement.
-Pardon.

Silence. Long Silence. Très Long Silence.

-Et si on dormait Mary ? Tu en penses quoi ?
-Que je suis d'accord, mais seulement si tu me gardes dans tes bras.
-Je n'ai pas envie de te lâcher, de toute manière.
-Julian, je t'aime.
-Oui, moi aussi.

Silence. Encore un silence. Un immense silence.

-Tu ne m'as pas encore dit les sept lettres, aujourd'hui...

Mary avait parlé à voix basse, de peur qu'il ne s'énerve.

-Tu le sais, je n'ai pas besoin de le dire, mot pour mot.
-D'accord.
-Arrête de te poser tellement de question, sérieusement Mary. Tu te gâches la vie.
-Je sais. Mais je suis terrifiée, par tout, tout le temps.
-Je serai toujours là. A n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, toujours.
-Je dois te croire ?
-Je ne suis pas un menteur.. Allez, dors. Je te l'ai dis, je serai toujours là demain matin.
-Bonne nuit Rockstar...

Impossible pour Julian de lui répondre, il lui embrassa juste la nuque tendrement avant de sombrer, épuisé par tout... Et par Mary, surtout.

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