Chapitre 10 : Je ferais attention. (2/2)
-Relax, petite jalouse, c'est la fiancée à Nathan.
-Oh... elle part avec vous ?
-Elle est choriste dans le groupe...
-Quelle famille décidément..
-Peut-être qu'un jour on fera un duo avec Mary Minot t'en penses quoi ?
-Que l'espoir fait vivre !
-Arrête un peu !
-Quoi ? Qu'est-ce que j'ai fais ??
-T'as du talent, tu dois l'accepter.
-Si tu le dis...
-Tu m'aides à finir mes valises ?
Il avait ignorer sa remarque, de toute manière il valait mieux faire ça, sinon il se serait énervé, il le savait. Elle lui répondit sincèrement, d'un ton neutre.
-J'en ai pas envie.
Il soupira et se leva, pour terminer de faire ses valises, seul. Mary se leva à son tour et s'assit à la chaise du bureau de Julian, le regardant, l'admirant, profitant de lui au maximum. Mémorisant toutes ces expressions, quand il ne savait pas quoi faire, ou qu'il était satisfait de son agencement. Il posa la dernière chemise et tira la tirette de sa valise avant détendre la main à Mary.
Elle la saisit, bien qu'elle ne sache pas pourquoi il la fit se lever, et il la serra dans ses bras, presque jusqu'à l'étouffer. Elle lia ses bras autour du cou du jeune homme quand même. Elle n'était pas capable, de toute manière, de ne pas répondre à un acte de tendresse de la part de Julian elle n'en avait pas la force, pas encore, tout du moins.
-J'ai pas envie d'aller au restaurant. J'ai juste envie de rester ici et de t'embrasser, ma Mary.
-Parce que tu crois qu'on y arrivera sans déraper ?
-Non, surement pas.
-J'ai dormi longtemps, au fait ?
-Une petite heure seulement.
-C'était bien. Vraiment bien...
Elle leva son regard vers lui, d'un air malicieux qu'il adorait. Il répondit en rigolant légèrement.
-J'avais remarqué.
-C'est que... tu sais y faire.
-Tu m'as pas déjà dit ça, une fois ? Dans la piscine alors que j'avais juste fait glisser mes lèvres sur ta peau ?
-Possible. J'y peux rien si t'as un tel effet sur moi.
-T'étais pas très discrète,d'ailleurs...
-Oh ça va. J'suis toujours mieux que Mina qu'on entend crier à travers les murs.
-Mary, t'es obligé de me mettre une image pareille dans la tête !?
-Quoi, c'est juste un exemple !
-Je sais pas, t'aurais pu choisir autre chose.
-Bah... Je ne sais pas comment tes parents sont alors...
-Mary, pitié !!
-Allez je rigole, ça va !
-Si j'avais su que notre discussion d'avant te dévergondait à ce point-là...
-Tu l'as voulu, tu assumes !
Mary tira la langue à Julian pour le provoquer légèrement. Elle ne savait pas ce qui allait l'attendre.
-Au fait, je me posais une question. T'es chatouilleuse ?
-Non, pas du tout. Et toi ?
-Non, pas du tout.
-Tu mens ?
-Toi aussi non !?
-Oui j'avoue...
Aussitôt dit, aussitôt fait, ils étaient partis dans un fou rire, se chatouillant mutuellement comme des gamins. Évidemment, c'était Julian qui avait largement pris le dessus en la portant et en la jetant sur le lit. Et dès que Mary s'était remise de ses crises de fous rires, il recommençait. Pour le plus gros mal d'abdominaux que Mary n'avait jamais eu. A tel point qu'elle le suppliait d'arrêter, au bout d'une bonne demi-heure.
Ce qu'il fit, bien sur, il ne pouvait rien lui refuser. Il s'allongea à sa place habituelle, Mary pour changer, posa sa tête sur le torse de son homme. De cette manière il lui caressait ses cheveux lisses. Ils discutaient de tout et de rien, pendant presque deux heures, apprenant à se connaitre, se racontant des anecdotes sans aucune importance, mais ils étaient heureux, à en oublier presque qu'ils allaient bientôt se séparer.
Seulement arriva le moment d'aller au restaurant, Mary se changea, enfila une robe noire simple mais très élégante et des talons empruntés à sa cousine. De cette manière elle n'avait plus qu'une quinzaine de centimètres de différences avec Julian, c'était mieux que rien.
Seulement,une fois n'est pas coutume, Julian, en la voyant ne put s'empêcher de l'embrasser, comme un fou. Et Mary n'eut pas la force de le rejeter, de le repousser, elle aimait beaucoup trop sentir le corps de son amoureux contre le sien. En quelques mouvements ils se retrouvaient sur le lit de Julian, lui sur elle, alors qu'il caressait ses cuisses allègrement et qu'elle, prenait un malin plaisir à se cambrer, à bouger son bassin légèrement, et surtout,à faire grandir le désir de son homme pour elle.
Elle, était incapable de mettre fin à leur étreinte, incapable de dire non, de se détacher de lui de son plein gré, et lui, n'en pouvait plus, la voulait, pour lui. Et pourtant, ils savaient que ce n'était pas le bon moment... Quelqu'un toqua à la porte, une fois, deux fois, et seulement ils réussirent à se détacher l'un de l'autre. Mary se recoiffa rapidement et alla ouvrir. Nathan était là, toujours aussi grand, toujours aussi impressionnant, la jeune fille lui adressa un sourire gêné, alors que Julian était toujours assis sur le lit...Nathan était amusée, Mary, timide.
-Je dérange... Peut-être ?
-Non non ...
-Tu es tellement convaincante, c'est hallucinant Mary !
-Tu es tellement discret, c'est hallucinant Nathan !
-Bon... J'voulais juste rappeler à Julian que demain, on part à 7h de la maison.
-Merci de nous avoir déranger pour ça, mon frère ! J'ai un cerveau, au cas où t'aurais oublié.
-Donc je vous dérangeais !
-Bon,c'est tout Nathan ?
-Oui, Mary, c'est tout. Je vous laisse retourner à vos activités alors...
-C'est ça oui ! Salut !
Nathan avait pris un air pervers alors que Mary était clairement devenue impatiente. Mary lui claqua la porte au nez, et se tourna vers Julian. Il avait presque l'air de souffrir, face à la situation. La jeune brune s'approcha de lui et se posa à ses côtés sur le lit, tout en entrelaçant les doigts de sa main gauche avec ceux de la main droite de Julian. Elle le força à la regarder dans les yeux, ce qu'il fit,au bout de quelques secondes d'insistance de la part de Mary.
-Ça ne va pas... ?
-J'ai vraiment cru que... Non rien, laisse tomber.
-C'est partie remise.
-J'ai jamais eu envie de quelqu'un, comme j'ai envie de toi. Je pourrais presque m'en faire du souci... c'est surprenant, étonnant... mais agréable.
-Moi,ça me fait plaisir !
-Allez, on devrait y aller...
-Allons-y alors !
Le ton de Julian était empli de regrets, il avait l'impression de tourner en rond, de jouer à la dinette avec Mary. Il prenait vraiment sur lui. Le dîner se passa parfaitement, ils ne discutèrent que très peu, profitant de l'autre au maximum, se tenant la main ou se faisant du pied sous la table. Julian avait invité Mary, en éternel gentleman. Il ne la quittait pas du regard, il la trouvait tellement belle, plus féminine que d'habitude, une femme fatale, sa femme fatale à lui...
Il était tellement sous le charme qu'il n'aurait pas pu la décrire, comme si les mots ne suffisaient pas,pour elle. Il fut malheureusement obligé de la ramener chez elle. Il l'accompagna à la porte d'entrée, retardant le moment de se dire au revoir au maximum. Mary avait retrouvé sa mine triste et déprimée... Julian aussi, pour la première fois devant Mary. Ils se tenaient les deux mains, ne disant rien. Ni lui, ni elle ne voulaient parler, pour la simple et bonne raison qu'ils devaient se dire "au revoir".
Alors pour éviter la discussion Julian l'embrassa, encore, et encore. D'une manière qui se voulait presque désespérée, comme si ces baisers étaient les derniers qu'ils pourraient jamais s'échanger. Et c'est Mary qui y mit fin, passant une de ses fines mains dans les cheveux bruns et désordonnés de Julian, elle plongea son regard dans celui du jeune homme, et pour la première fois, elle y voyait de la tristesse. Elle se serra contre lui, une fois de plus, s'imprégnant comme une folle de son odeur.
Sans prévenir il la porta et la posa sur la rambarde du perron. Le visage de la jeune fille était exactement à la même hauteur de celui de Julian et elle dut écarter les jambes pour que son amoureux puisse encore la prendre dans ses bras, remontant sa robe sur ses cuisses par la même occasion. Pour le plus grand plaisir de Julian qui caressait les cuisses de Mary sans gène, alors qu'il la sentait vibrer de bonheur. ... Leurs baisers étaient moins passionnés, beaucoup plus tendres, remplis d'amour.
Ils étaient dans leur bulle, une fois de plus, et comme toujours cette bulle allait être éclatée.
-Oh regarde Nico, qu'ils sont mignons les amoureux !
Mary se détacha immédiatement de Julian, et descendit de la barrière par la même occasion. Elle baissa le regard et se retint de ne pas engueuler Mina. Son ton avait été tellement moqueur, tellement hypocrite. Mary avait été là pour elle, pendant toute la semaine dernière alors que son Nico chéri se tapait d'autres filles... Et voilà, maintenant qu'elle n'était plus seule elle redevenait cette fille si sure d'elle, que Mary adorait bien sur, mais dont certains côtés l'irritaient au plus haut point également.
-Oh mais vous pouvez continuer, on risque pas d'être choqué avec vos petits bisous !
-Elle a bien raison.
Nicolas en avait rajouté une couche, l'air amusé. Sauf que Mary était loin de rire, au contraire elle bouillonnait, littéralement. Julian l'avait vu bien évidemment et lui caressait les avant-bras pour qu'elle se calme. Il essayait tant bien que mal de capter son regard, de lui faire comprendre que leur avis n'importait pas du tout. Qu'eux deux savaient très bien ce qu'il se passait, que c'était le plus important. Mais rien à faire, elle semblait fermée dans son monde bien à elle, que même Julian n'avait pas totalement réussi à pénétrer.
-Nico ? Tu veux que je te ramène n'est-ce pas ? Alors dis au revoir à ta copine et va à la voiture.
-Allez, je rigole !
-Tu fais ce que je te dis ou tu rentres à pied, à toi de choisir.
Alors Nicolas n'eut d'autres choix que de dire au revoir à Mina, avec un long et langoureux baiser, qui était fait exprès de toute évidence. Mina rentra à son tour avec toujours le même sourire hypocrite sur les lèvres. Quand elle s'y mettait elle pouvait vraiment agir comme une peste, décidément. Julian se détacha de Mary, tout en sortant ses clés de sa poche et en y détachant un porte-clé, non en fait c'était un médiator, un médiator rouge flash qu'il mit sous les yeux de Mary, son regard étant toujours dirigé vers le sol.
-Qu'est-ce que c'est ?
-Mon porte-bonheur.
-Oui, et ?
-D'abord, tu relèves ton regard, et tu respires un bon coup pour ne plus penser à ta cousine.
-Ok...
Elle s'exécuta tout en laissant échapper un long soupir, trop curieuse pour ne pas savoir ce qu'il lui réservait.
-Mary, ils ne savent rien de ce qu'il se passe entre nous, ne les écoute pas.
-J'ai toujours écouté les gens...
-C'est idiot !
-Je sais...
-C'est là que je remarque que tu n'as que 17 ans.
-Je dois prendre ça comment ?
-Pas mal. Mais n'y penses plus...
-Ouais ...
-Et si tu m'écoutais, moi ?
-C'est pas idiot ça ?
-Non, parce que c'est moi qui parle !
-Je t'écoute toujours. Alors pourquoi tu me montres ton porte-bonheur..?
-Je voudrais que tu le gardes,pendant les trois semaines à venir.
-Mais, pourquoi ? C'est ton porte-bonheur Julian.
-Comme ça, dès que tu le regarderas tu sauras que je pense à toi, au même moment.
-Julian, c'est ridicule, on se croirait dans un film !
-Oh bah si tu veux pas,c'est bon.
Il commença à marcher, elle le rattrapa directement, bien sur.
-J'voulais pas te vexer !
-J'y peux rien si tu me rends romantique, voir même mielleux.
-C'est d'accord, mais je te donne mon porte-bonheur en échange.
-Tu as un porte bonheur ?
Elle hocha la tête et défit une chainette qu'elle avait autour du cou,un pendentif en forme de danseuse étoile y était au bout, Julian ne l'avait jamais remarqué. Il se demandait même comment c'était possible. Elle prit les nombreuses clés de Julian et l'entoura le long d'un cercle en métal. Elle redonna les clés à Julian alors qu'il lui donna son médiator. Elle l'embrassa sur la joue, comme si c'était la première fois qu'ils avaient un contact. Elle était intriguée, alors elle ne pût s'empêcher de faire la curieuse.
-C'est quoi l'histoire de ton porte-clé ?
-C'est mon premier médiator, c'est Nathan qui me l'a donné quand j'étais gamin et que j'ai commencé la guitare, et jusqu'à présent, il m'a toujours porté bonheur. Et toi ton histoire ?
-C'est pas vraiment un porte-bonheur en fait.C'est un objet auquel je tiens beaucoup. C'est mes parents qui me l'ont offert quand j'avais 6 ans, la belle époque.
-Et pourquoi y'a une danseuse ?
-Ma mère aurait rêvé que je devienne une danseuse étoile, mais ça a toujours été son rêve à elle. Pas le mien.
-Et ton prochain rêve...? Alors ?
-Reprendre mes études, ici, en Alsace.
-Content de te l'entendre dire.
Il passa une main dans les cheveux lisses de Mary, elle avait compris, c'était le moment de se quitter, elle se força à sourire, pour faire en sorte qu'il s'en fasse le moins possible. Mais lui savait très bien qu'elle allait mal, qu'elle allait souffrir de la séparation, certainement plus que lui. Il l'embrassa tendrement et accola son front contre celui de la jeune fille comme il aimait le faire. Comme il l'avait déjà si souvent fait.
-Ma Mary. Je t'appelle dès que je peux. Je t'écrirais tous les jours.
-Tu vas tellement me manquer.
-Toi aussi. Prend soin de toi, d'accord ?
-Oui. Je ferais attention, je tiendrai le coup, tu verras.
-C'est un défi que je te lance !
-Je l'accepte. Tu verras que j'y arriverai.
-Je t'aime, ne l'oublie pas.
-Autant que je t'aime, n'est-ce pas ?
Il lui sourit et l'embrassa une dernière fois. Une longue et dernière fois avant de quitter le perron tout en tenant la main de Mary le plus longtemps possible. La jeune fille resta dehors jusqu'à ce qu'elle ne voit plus la voiture de Julian, sentant d'hors et déjà son cœur se désintégrer au fur et à mesure que la voiture s'éloignait d'elle.La torture commençait, ils le savaient tous les deux.
Mary rentra dans la maison, et monta les marches des escaliers doucement, comme anesthésiée. Elle pénétra dans la chambre de sa cousine, sa cousine qui avait joué à la peste ce soir. Elle ferma la porte, et s'adossa contre, les bras croisés sur son ventre. Mina la regarda,innocemment et se leva de sa chaise de bureau pour se rapprocher de Mary.
-J'peux savoir ce qui te gène ? Dans ma relation avec Julian ?
-On dirait des gamins !
-Tu ne sais rien, Mimi ! Rien du tout !
-Il ne doit pas y avoir grand chose d'intéressant de toute manière.
-C'est sur que lui ne m'a pas lâché pour aller draguer des filles !!
-Ah, parce que tu crois qu'il ne va pas coucher avec des filles pendant la tournée,t'es bien naïve ma pauvre. Surtout que t'as pas l'air de le satisfaire.
-C'est dégueulasse ce que tu dis.
-C'est la vérité !
Elle vit que Mary était au bord des larmes, une fois de plus au cours de cette journée. Mina se rappela,d'un coup d'un seul, que c'était le lendemain, que Julian partait.Elle fut prise de remords et s'approcha de Mary pour la prendre dans ses bras, Mary se laissa faire, ne répondant pas, comme vidée de forces. Elle n'avait tout simplement pas envie de serrer sa cousine dans ses bras, après les paroles qu'elle venait de prononcer.
-Je suis désolée, c'est sorti tout seul.
-Tu le penses vraiment ?
-Ça n'a aucune importance ce que je pense, tu connais mieux Julian que moi.
Elle avait dit ces paroles tout en caressant tendrement les cheveux de son amie. Elle essaya de se faire pardonner, faisant de son mieux.
-J'ai besoin de toi, il sera pas là Mimi, j'ai besoin que toi, tu sois là.
-Je serais là.
-Promis ?
-Oui, promis. Tu veux dormir avec moi, ce soir ?
-S'il te plait, oui.
-Ça va aller, t'en fais pas...
Mina se voulait la plus convaincante possible... Mais même elle n'y croyait pas, elle le répéta une seconde fois, faisant de son mieux.
-Ça va aller !
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro