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8 - Solitude

Trois jours plus tard, Mycroft reçut un message de la police.

Sherlock les avait contactés. Il leur demandait de mener au plus tôt l'assaut du manoir de Scott, où il était piégé.

Oh, petit frère, dans quoi t'es-tu fourré ? Ne meurs pas maintenant... S'il te plait... Je ne le supporterai pas.


La berline noire s'arrêta devant le manoir, où stationnaient déjà des voitures de police.

Il entendit le nom de son frère et se précipita vers...

Gregory.

Gregory et John, visiblement blessé et à bout de patience, qui lui expliquait quelque chose en criant. Mycroft voulu s'approcher pour le calmer, après tout, ce n'était pas la faute de Gregory, lorsque les paroles du docteur tombèrent dans son oreille.

-ILS VONT LE TUER ! Hurla John tandis que Lestrade essayait de lui expliquer qu'il ne pouvait pas lancer l'assaut sans attendre le reste de ses hommes.

Une bouffée d'angoisse piégea le cœur de Mycroft, annihilant son sang froid. Pas question de perdre son cadet.

-Lancez l'assaut, lança t-il durement, la sécheresse étant la seule façon qu'il connaissait d'extérioriser sa panique.

L'inspecteur se tourna vers lui.

-Mais qu'est-ce que vous fichez ici ? Je croyais que vous...

-Gregory, le coupa brusquement Mycroft, au nom du gouvernement britannique, je vous ordonne de lancer l'assaut maintenant, si vous ne tenez pas à finir votre carrière derrière un bureau.

Il regretta immédiatement ses paroles.

-Si le gouvernement britannique l'ordonne, grinça Lestrade en faisant volte face. Vous êtes vraiment un salopard. Moi aussi, je tiens à Sherlock. Je voulais juste éviter de risquer davantage la vie de mes hommes... Mais je suppose que le gouvernement britannique s'en fout. Il y avait du mépris dans sa voix. Alors si le gouvernement britannique veut bien carrer sagement ses fesses dans la voiture, je me ferais un plaisir d'obéir à ses ordres.

Mycroft se détestait. S'il n'y avait pas eu son frère en danger là-dedans, il se serait certainement enfuis, pour aller s'enfermer dans sa salle de bain. L'éclat d'une lame flotta un instant dans son esprit, tentant. Il le repoussa du mieux qu'il put.

Ça faisait une demi-heure, maintenant, que les policiers avaient investis le manoir. Et toujours rien.

Mycroft était rongé par l'inquiétude. La visage de son frère dansait dans son esprit, à côté de celui d'un policier aux cheveux gris. Comme si s'inquiéter pour un seul idiot ne suffisait pas comme ça.

S'ils ne les avaient pas encore trouvé dans le manoir, réfléchit-il, ils ne devaient plus y être. Faussant compagnie à ceux qui étaient censés le garder, il fit le tour du bâtiment, juste à temps pour entendre Lestrade crier :

-VOUS POUVEZ ARRÊTER DE CHERCHER, LES GARS, ILS SONT LÀ !

Mycroft accéléra le pas, son éternel parapluie noir battant contre sa cuisse.

Enfin, il les vit.

-Tien, railla Gregson, regardez, voilà le gouvernement britannique !

Il laissa les mots le transpercer, le traverser sans s'y attacher, et se précipita vers son frère, comme s'il n'en avait rien à faire que Lestrade soit indemne.

Comme d'habitude, ils ne surent pas quoi se dirent. Alors ils se contentèrent de se regarder.

Mais il savait que son cadet connaissait son soulagement de le savoir en vie, comme il devinait le remerciement muet du détective pour l'aide de son aîné.

-Sherlock, dit-il enfin, un imperceptible sourire aux lèvres, tu pourrais peut-être m'expliquer pourquoi la mafia chinoise vient de poser un ultimatum au gouvernement pour avoir la peau de Scott ?

Il savait pertinemment que son petit frère avait fait ça pour se venger du bandit en question, qui avait blessé John. Il eut un pincement au cœur en remarquant le bref regard qu'échangèrent ces deux-là.

-Je pourrais, mon cher frère, répondit distraitement Sherlock, mais je suis sûr que tu trouveras tout seul. En ce qui concerne la peau de Scott, elle est un peu trouée, mais toujours identifiable. C'est l'horrible petit homme allongé dans l'herbe, là-bas.

Ça n'étonna pas Mycroft : on ne touchait pas impunément au protégé de son frère.

Sherlock fit volte-face, se saisit du bras de John et, sans plus de cérémonie, l'entraîna avec lui.

-Vous nous excuserez, lança-t-il dans son dos, nous devons retourner à Baker Street au plus vite ! J'ai une affaire de la plus haute importance qui demande à être traitée !

Et, sur ce, il monta dans la voiture de son frère, vira proprement le chauffeur, et démarra.


-« Une affaire de la plus haute importance », répéta Lestrade en souriant. Je parie que cette « affaire » s'appelle John Watson et implique, entre autre, un passage au lit.

Mycroft ne pus s'empêcher de sourire. Il avait toujours cru que son frère n'était pas intéressé par ces choses. Mais, visiblement, il se trompait. Et il en était heureux.

-C'est bon les gars ! Cria Lestrade aux policiers qui attendaient ses ordres, vous avez fait du bon boulot ! Vous pouvez rentrer chez vous !

Une à une, les portes des voitures claquèrent et les bruits de moteurs s'évanouirent dans la nuit, laissant Mycroft seul.

Sherlock avait pris sa voiture. Il jeta un coup d'œil à son téléphone. Pas de réseaux. Ben voyons.


Soudain extrêmement las, il se laissa tomber sur une bûche, planta son parapluie au sol et y appuya sa tête. S'était-il déjà senti aussi seul de toute son existence ?

Seul avec des cadavres. Ça lui ressemblait bien.

Personne ne s'était aperçu qu'il avait été laissé pour compte. Et qui notera sa disparition ? Anthéa ? Elle ne ferait rien sans ordre. Sherlock ? Il était bien trop préoccupé par son docteur. Ses collègues s'en fichaient royalement, tant qu'il n'y avait pas de crise à résoudre.

Oui, c'est ça, songea t-il amèrement. Il n'avait qu'à rester là jusqu'à ce qu'un abruti attaque l'Angleterre. Tous le monde se mettrait soudain à sa recherche, il était si indispensable.

Ses pensées dérivèrent sur Gregory. Finalement, il en était venu à apprécier l'opinion du policier. Savoir qu'il pensait autant de mal de lui le blessait. Enfin, ce n'est pas comme s'il se trompait réellement. Mais il n'aurait pas été contre maintenir encore un peu l'illusion auprès de lui, juste un peu plus de temps...

Et puis il comprit. Ça lui sauta à la figure, achevant de briser ce qu'il lui restait de cœur.

À force de vouloir se faire apprécier par l'inspecteur, c'était lui qui était tombé amoureux. Tu parles d'un cœur de pierre.

Il laissa échapper un long gémissement.

Finalement, il avait envie que personne ne le retrouve jamais.


Lestrade restait sur le côté, indécis.

Il allait rentrer dans sa voiture, garée un peu plus loin, lorsqu'il s'était souvenu que Sherlock avait embarqué celle de Mycroft, et il avait été curieux de savoir comme ce dernier comptait s'en sortir.

Mais, visiblement, ce dernier ne comptait pas s'en sortir du tout. Il avait juste l'air... fatigué. Étrangement vulnérable. Et triste. La tête posée sur son parapluie, comme si elle était trop lourde pour être soutenue plus longtemps.

Il n'a qu'à se débrouiller tout seul, ce salopard, se dit-il en puisant dans sa colère pour faire volte face.

Dans son dos, Mycroft laissa échapper un faible gémissement.

Gregory Lestrade n'avait jamais put ignorer une personne en détresse, fut-ce l'homme qui lui avait brisé le cœur trois jours plus tôt.


-Vous comptez dormir ici ? Lança t-il en s'approchant.

Mycroft releva brusquement la tête, pris au dépourvu. Sur son visage, les émotions se bousculèrent avant qu'il n'arrive à réendosser son masque.

-À moins que vous n'attendiez un hélicoptère ? Continua-t-il pour pallier au mutisme de l'autre.

-Pas vraiment, répondit enfin Mycroft, recouvrant son habituelle veine mi-humoristique mi-cynique. L'essence coûte trop cher en ce moment. C'est la crise.

-Bah, si j'ai bien compris, ils ont bien moins les moyens de vous perdre que de se payer un baril de pétrole ! Allez, venez, si vous n'attendez personne. Je ne vous ferai payer que la moitié de l'essence.

Mycroft resta un instant interdit. Il lui proposait de le ramener ? Malgré... Malgré tout ?

-Qu'est-ce que vous faites encore planté là-bas ? Lança l'inspecteur, qui marchait déjà vers son véhicule.

Mycroft se mit debout par automatisme et le suivit.


Finalement, se dit-il quelques minutes plus tard, assis sur le siège passager, j'aurais dû commander un hélicoptère...

Maintenant qu'il en avait pris conscience, s'était pire. Il n'osait pas regarder l'inspecteur autre part que dans le reflet de la vitre, où se détachait sur le ciel noir ses cheveux argentés et son air soucieux.

Il passa tout le trajet à réfléchir à ce qu'il pouvait bien dire. Il fallait qu'il s'excuse. Mais ça n'allait pas le faire paraître faible ? Et s'il lui renvoyait ses excuses à la figure ? Et puis, s'excuser de quoi exactement, et comment ? Avec quels mots ?

Le temps qu'il y réfléchisse, ils étaient arrêté devant la porte de sa maison.

Lestrade sortit, fit le tour de la voiture, et ouvrit la portière pour l'inviter -sans politesse- à descendre.

-Merci, souffla sincèrement le politicien en passant devant lui.

Ce n'était pas un merci pour la portière. C'était un merci pour ne pas l'avoir abandonné dans les bois. Pour avoir pensé à lui quand nul ne l'avait fait.

Lestrade frémis. C'était la première fois que Mycroft le remerciait. Et il y avait, dans sa voix, une telle sincérité, une gratitude mêlée de désespoir...


Lorsqu'il tourna les yeux, la porte s'était refermé derrière Mycroft.

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