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21 - Le Piège

John dormait.

Allongé sur une table, les yeux clos, le visage au repos. L'une de ses mains pendait dans le vide.

Sherlock retint son souffle jusqu'à ce qu'il soit sûr, certain, sans aucun doute, que la poitrine du docteur se soulevait régulièrement.

Il s'approcha, et passa une main dans les cheveux blonds de son cher colocataire.

Une piqûre à la base du cou.

Drogué.

-J'aime observer les gens dormir, murmura soudain une voix.

De l'autre côté de la table, une silhouette se détacha de l'ombre.

-Je savoure leur vulnérabilité. Je pourrais les tuer si facilement...

Avant que Sherlock ait pu réagir, une lame jaillit dans la main de l'autre et vint s'enfoncer très légèrement dans la poitrine du médecin.

Le cœur du détective dérailla, complètement terrifié.

Mais il lui fallait sauver John.

Alors il changea sa peur en colère, et redressa la tête pour dévisager celui qui lui faisait face.

Un jeune homme d'une vingtaine d'année, célibataire, n'aimant pas les contacts physique, séparé de sa mère depuis plusieurs années, un frère ou une sœur, père certainement mort. Face blafarde, cheveux hirsute. Un éclat de folie dans le regard.

-Le bluff, repris l'inconnu. La dernière preuve d'intelligence que l'homme puisse faire sur cette terre. Le bluff. La domination intellectuelle, la suprématie de l'esprit.

-Pourtant, renchéris froidement le détective, votre père s'est pris une balle. Une simple balle.

L'autre eut l'air momentanément surpris.

-Depuis quand avez-vous comprit ?

-Votre petit tour de tout à l'heure. J'avoue avoir crains un rejeton de Moriarty. Mais ce dernier avait tout de même une certaine élégance dans ses procédés. Et votre insistance sur le bluff...

-Vous aviez pris la mauvaise pilule.

-Non.

L'autre ricana.

-Vous n'avez pas vérifié, n'est-ce pas ? La petite pilule rose que vous aviez choisit... Vous n'avez pas eu le courage d'aller jusqu'au bout.

-L'inspecteur Lestrade n'a pas voulu me communiquer cette information, râla Sherlock.

Parler de l'inspecteur ramena dans son esprit l'image de son frère. Il serra sa main sur l'épaule d'un John toujours inanimé, et ramena ses pensées sur la situation présente.

-Vous voulez vous venger, reprit-il. Quel manque singulier d'originalité. Vous ne voulez pas dominer le monde, non plus ?

La main de l'autre se crispa autour du poignard.

-Vous avez triché, répondit-il d'une voix basse. Mon père était plus intelligent que vous. Mais vous avez TRICHÉ !

-Votre père n'était rien. Rien qu'un pauvre chauffeur de taxi se prenant pour un génie.

Une autre main sortit de l'ombre, amenant un deuxième poignard rejoindre le premier, sur la poitrine du médecin endormit.

Sherlock se mordit violemment la lèvre.

-L'une de ces deux armes est fausse ! Cria presque l'autre, la voix déraillant sur la fin de sa phrase.

Il tremblait de tous ses membres, visiblement en proie à une sorte de folie compulsive.

Sherlock n'osait respirer, les yeux rivés sur ces deux lames brillantes qui tenait son cœur au bout de leur pointe. Un geste, un sursaut... John.

Il avait besoin de lui. Maintenant. Pour le calmer. Pour le rassurer. L'avoir à ses côtés, pour ne pas être seul...

Mais John ne bougeait pas. John avait besoin de lui.

Il fallait qu'il se montre à la hauteur.

-Laquelle est fausse ? Lança-t-il d'une voix à fendre les pierres.

L'autre ricana, le visage en sueur, les cheveux plaqués sur son front, les yeux rouges, les pupilles dilatés... Drogue, déduit Sherlock, horrifié.

On ne pouvait pas prévoir un drogué.

Ses doigts se resserrèrent encore un peu autour de l'épaule du médecin.

-Ma main droite est mortelle, déclara enfin le fil du chauffeur de taxi. Ma main gauche est inoffensive. Laquelle dois-je abattre ?

-C'est idiot, répondit Sherlock d'une voix aussi assurée que si son cœur avait été en état e fonctionnement, pourquoi maintenant ? À quoi bon venger votre père ? Il travaillait pour Moriarty. Pour gagner de l'argent. Pour sa famille. Pour vous.

-J'en ai rien à foutre de l'argent. Ma mère et ma sœur peuvent crever. J'aurais tué Moriarty aussi, si ce n'était déjà fait.

Le détective haussa un sourcil, sceptique sur ce dernier point.
-Alors, Sherlock Holmes, railla celui qui tenait entre ses mains moites la vie de John Watson. On essaie de gagner du temps ?

-Je sais quelle main est inoffensive, répondit Sherlock en haussant les épaules, comme si la question n'importait guère. C'est celle qui a une tache d'encre.

Le regard du drogué se porta, par automatisme, sur sa main droite.

Sherlock eut un sourire de requin.

Et sauta par-dessus la table pour se jeter sur l'homme.

Son poing faucha d'abord la main gauche, afin d'être certain qu'aucune lame ne blesserait John. Son autre bras vint percuter la mâchoire de son adversaire, si violemment qu'on entendit le craquement dans toute la salle. Il tomba en arrière.

Sherlock posa un pied sur sa poitrine.
-Tu as perdu.

L'autre eut un nouveau ricanement, qui se finit en grimace de souffrance.

-Tu crois ?

John toussa.
Sherlock, par réflexe, tourna la tête...

L'autre en profita pour rouler sur le côté, et refermer son poing sur l'un des deux poignards.

Le mortel ? l'inoffensif ? Impossible à savoir.

Le détective recula jusqu'à heurter la table, sur laquelle John se redressait péniblement.

Sans perdre des yeux le fou armé, Sherlock tendit sa main en arrière, pour saisir celle du médecin, et la serrer de toutes ses forces, attirant par la même occasion toute son attention.

-Sherlock ? Murmura John en sortant de son sommeil artificiel.

Un regard suffit à lui faire comprendre la situation.

Un homme armé. Sherlock.

La main du détective tremblait dans la sienne, ce qui était complètement inhabituel. John ne réalisa pas que c'était pour lui que Sherlock était terrifié.

L'homme au couteau partit d'un grand rire.

Et se jeta en avant.

Tout se passa en une seconde.

John poussa violemment Sherlock sur le côté, prenant sans le vouloir sa place sur la trajectoire de la lame. Qui s'écrasa contre sa poitrine avec un craquement de mauvaise augure.

Sous le choc, John referma sa main autour de la poignée de la lame et partit en arrière, tombant brutalement de la table.

Le sang de Sherlock ne fit qu'un tour.

Il se jeta sur l'individu qui avait osé menacer puis toucher son John, agrippa ses cheveux, et, dans un accès de rage totalement inédit jusqu'alors chez lui, il balança la tête de son agresseur vers la table.

Il y eut un bruit sourd lorsque le crane se brisa en heurtant le coin du meuble.

Sherlock ne s'y arrêta pas une seule seconde.

-JOHN !

Le médecin gémissait doucement au sol.

Sherlock, tremblant comme une feuille, se pencha au-dessus de lui...

Le poignard. Le bon ou le mauvais poignard ?

John était recroquevillé sur lui-même. Il ne pouvait pas voir.

-John...

Il agrippa les épaules de son amant pour le plaquer, avec autant de force qu'il l'osa, sur le dos.

Il n'y avait rien.

Sherlock laissa échapper un soupir de soulagement se finit dans un sanglot incontrôlé.

-Sherlock ? Grogna John en s'asseyant maladroitement.

Le détective se laissa tomber sur les genoux et, les bras ballant, sans plus de force, laissa tomber sa tête au creux de l'épaule de John.

-J'ai eu peur.

-Je sais, Sherlock... murmura l'autre en refermant ses bras autour de lui.

-Vraiment peur.

John ne dit rien. Il se contenta de le serrer un peu plus fort contre son cœur.

*

-Sherlock... lâcha Mycroft d'une voix rauque, accroché à l'épaule de Gregory comme un naufragé à son épave. Il faut...

-Pas question, répondit le policier d'une voix sans appel en se dirigeant vers la sortie. On va à l'hôpital. Sherlock est grand. Il va s'en sortir.

-Non... Gregory... Il faut que j'aille... aider Sherlock...

Par réflexe, comme à chaque fois que son petit frère était en danger, il remit son masque impassible, et changea son inquiétude en colère froide.

-Inspecteur Lestrade de Scotland Yard, grogna-t-il, peinant déjà à marcher droit. Il est de votre devoir... Vous allez me faire le plaisir de bouger vos fesses... Vos belles fesses... Mais ce n'est pas une excuse... Pour... Vous... tu... Gregory...

-Holà ! S'exclama le policier en rattrapant son amant sur le point de s'effondrer.

Ils débouchèrent enfin dehors.

Fébrilement, Lestrade fouilla les poches du politicien.

Enfin. Un téléphone.

Ses doigts tremblaient en appuyant sur les touches.

-Vite... murmura-t-il en serrant Mycroft, inconscient, contre lui. Vite, je vous en prie...

Enfin, des sirènes déchirèrent la nuit.

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